BdMagExhumator 2.0 : All-Star Western (série 2)

All-Star Western (Vol. 2) (1970-1972)

Origine : Cette deuxième série a d'abord réédité des histoires de Western Comics avant de proposer de nouvelles aventures de personnages comme Outlaw, El Diablo, Billy the Kid et Will Bill Hickock. C'est dans les numéros 10 et 11 de cette série qu'est apparu pour la première fois le personnage de Jonah Hex. La série a ensuite été renommée Weird Western Tales à partir du numéro 12, se concentrant davantage sur des éléments de western mêlés au fantastique et à l'horreur, avec Jonah Hex comme personnage principal.
Dessinateurs notables : José Luis García-López a notamment travaillé sur cette série.
Séries annexes et personnages notables : Cette série a introduit Jonah Hex, qui a ensuite eu sa propre longue série et est devenu un personnage western emblématique de DC Comics. On y trouvait aussi des histoires d'El Diablo (Lazarus Lane).

Kansas, été 1867 – Relais Hollenberg

Le Hollenberg Pony Express Station, située près de Hanover au Kansas, était un relais très important du Pony Express (le service postal rapide de 1860-1861). Cette station, construite par Gerat H. Hollenberg, servait de point d'étape pour les messagers traversant les Grandes Plaines.

Le soleil rougeoyait au-dessus des hautes herbes des Grandes Plaines. Gerat Hollenberg, un grand gaillard aux cheveux grisonnants, surveillait l’horizon depuis la petite véranda de son relais. Soudain, un nuage de poussière se forma au loin.

Gerat (grommelant) :
— Ce n’est pas une diligence… Trop rapide... Préparez-vous !

À l’intérieur, Anna, sa femme, et leurs enfants, Henry (14 ans) et Margaret (11 ans), levèrent la tête, inquiets. Henry attrapa instinctivement l'un des vieux fusils accrochés au mur.

Anna (pressant) :
— Henry, descends la réserve de munitions ! Vite !

Les cavaliers approchaient. Vêtus de peaux et de plumes, ils étaient une vingtaine de guerriers Cheyennes. Ils encerclèrent le relais, criant des paroles que la famille ne comprenait pas.

Gerat (d'une voix calme mais ferme) :
— Ne tirez pas tant qu'ils n'attaquent pas. Peut-être veulent-ils seulement de la nourriture ou de l’eau.

Un moment de silence tendu suivit. Puis une flèche enflammée fendit l’air et vint se ficher dans le toit de chaume.

Henry (paniqué) :
— Papa ! Le feu !

Gerat (aboyant ses ordres) :
— À l’eau ! Éteignez ça !

Margaret et Anna, armées de seaux, éteignirent rapidement les flammes pendant que Gerat épaulait son fusil. Les premiers coups de feu claquèrent.

Gerat (cri) :
— Henry, recharge-moi ça ! Plus vite que ça, mon garçon !

Le jeune garçon, les mains tremblantes mais déterminées, remplissait les fusils un à un, les tendant à son père et à sa mère, postés aux meurtrières. À chaque détonation, un guerrier reculait ou tombait, mais ils étaient nombreux, rapides, et connaissaient mieux le terrain.

Anna (haletante) :
— Ils tentent de mettre le feu de tous côtés !

Gerat (à voix basse) :
— Ils veulent nous enfumer... On doit tenir bon.

Les heures passaient, interminables. La chaleur à l’intérieur du relais devenait suffocante. L’eau manquait. Le silence fut soudain brisé par un son lointain : des sabots, et des voix d’hommes !

Henry (les yeux brillants) :
— Écoutez ! Quelqu’un arrive !

Sur la crête, des silhouettes en uniforme bleu apparurent : un détachement de cavalerie du Fort Riley, alerté par un voyageur.

Sergent des cavaliers (hurlant) :
— Tenez bon, Hollenberg ! On arrive !

Voyant l’armée fondre sur eux, les Cheyennes poussèrent un dernier cri de défi avant de se disperser dans les hautes herbes, disparaissant comme des fantômes.

Gerat baissa son arme, épuisé mais soulagé. Anna tomba à genoux, Margaret éclata en sanglots. Henry, lui, serrait encore dans ses bras la cartouchière vide, le regard perdu entre peur et fierté.

Gerat (posant une main lourde sur l’épaule de son fils) :
— Tu as été un homme aujourd’hui, Henry.