7-8 mai 1945
Fin de la guerre en Europe
La Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en
Europe le 8 mai 1945, à 23h01 (heure allemande), au lendemain de la
capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, signée le 7 mai à
Reims.
Elle laisse un bilan sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de morts, majoritairement des civils : 400 000 Américains, autant de Britanniques, 600 000 Français, huit millions d'Allemands, vingt millions de Soviétiques, etc. Notons que cette date du 8 mai 1945 marque avant tout une victoire militaire, le nazisme proprement dit étant mort avec son fondateur dans le bunker de Berlin, le 30 avril précédent.
Hitler, terré dans son bunker de Berlin, avec son dernier
carré de fidèles, se suicide le 30 avril.
Il revient à son successeur, le grand-amiral Karl Dönitz, replié à Flensburg, sur la frontière avec le Danemark, de demander la cessation des combats aux puissances alliées, les Anglo-Saxons et les Soviétiques.
Le 6 mai, Dönitz envoie le général Alfred Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, à Reims (France), au quartier général des forces alliées (en anglais : Supreme headquarters allied expeditionnary force, SHAEF).
Celui-ci est installé depuis février 1945 dans le grand bâtiment de briques rouges de l'École professionnelle de Reims, à proximité immédiate de la gare ferroviaire.
L'Allemand s'entretient avec le général américain Walter Bedell Smith, chef d'état-major du général Dwight David Eisenhower (54 ans), commandant en chef des forces alliées en Europe. Il tente de négocier une paix séparée avec les Anglo-Saxons mais doit bien vite y renoncer et se résigne à une capitulation générale sans condition.
Signature de la capitulation à Reims (7 mai)
C'est ainsi qu'avec les pleins pouvoirs de Dönitz, le général Alfred Jodl (55 ans) signe le 7 mai 1945, à 2h 41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne...
J'étais dans les environs de Berchtesgaden, j'ai été jusqu’au Nid d’Aigle qui avait été en partie démoli par les SS. J'ai logé chez les Allemands, chez une femme allemande avec ses deux filles. En général, les civils étaient pratiquement deux sur trois veuves. Il n’y a pas eu de joie apparente, puis on n'avait pas de détail...non plus sur la paix. Il ne faut pas confondre l'arrêt des combats et puis la paix, il se passe beaucoup de choses entre temps. Il y a quand même eu des gens de chez nous qui se sont fait tuer.
René Roché – Première Armée Française.
Il faut vous dire que nous sommes partis de l'école
militaire à 800. Nous sommes revenus à 400 sans une égratignure. On a passé le
Rhin…les automitrailleuses et le reste étaient passés par un pont qui était
plus haut et nous nous sommes passés sur des USM2 et de là on partait sur Oberkirch.
Oberkirch c'était le dernier canon avec un gros blockhaus qui tirait sur
Strasbourg et nous on est descendu sur Konstanz… ça a duré une dizaine de jours.
Le 8 mai 1945, nous étions à Konstanz. Là, ça a été le moment où l’on se met à
dire… je respire. Enfin, c'est terminé…je n'ai plus aucun risque.
Louis Cortot – Résistant, Francs-Tireurs et Partisans.
Compagnon de la Libération
J'ai fait partie de la résistance très jeune parce que les circonstances
s'y sont prêtées. Les troupes allemandes étaient victorieuses partout et puis sont
arrivés des événements importants…genre Stalingrad…il y a eu Bir-Hakeim et la
chose qui nous a frappé le plus ça a été le retour des déportés. La joie parce
que la guerre était finie, mais d'un autre côté, il y avait aussi une grande
tristesse parce qu’il y avait tous nos camarades qui malheureusement ne
connaîtraient pas la fin de la guerre… massacré, fusillé, déporté… ceux qui ont
participé à la guerre ne peuvent pas être joyeux. Il y a tout un tas de choses
auxquelles on pensait.
Ida Grinspan – Déportée à Auschwitz à l’âge de 14 ans.
Je me trouvais dans un hôpital dirigé par les Russes. J’étais
dans un état de très grandes faiblesses. Je relevais du typhus…j’étais extrêmement
malade. Les Russes sont arrivés avec leurs chars. Ils ont écrasé la porte du camp.
Ils ont coupé les barbelés électrifiés et ils ont vu des femmes qui jaillissaient
des baraques…des femmes valides qui sortaient. Les Russes n'ont pas su qu'il y avait une
infirmerie avec des malades, une de mes camarades qui pouvait marcher est allée
chercher du secours… tout un bataillon de Russes est arrivé et on a été libéré.
On nous a conduits dans l'hôpital où nous avons été très, très bien soignés.
Jean Chaise – Requis du Service du Travail obligatoire.
Ça a été bien sûr la fête ! Avec les amis, nous avons dressé
un mât…nous avons monté les couleurs l'après-midi. Nous avons entendu la
Marseillaise et c'était la fête toute la nuit.
Docteur Claude Boussagol – Corps Expéditionnaire Première
Armée.
La fin de la guerre c’était un sentiment complexe…la joie,
la satisfaction d'avoir vu renaître l'armée française…d'avoir fait partie de
cet élément important de combat et puis en même temps le souvenir des blessés…le
mélange des horreurs de la guerre...la joie de rentrer dans Rome, sous les
acclamations de la foule ou bien de fouler le sol allemand en vainqueur. Oui,
je vais dire que j'ai ressenti ça…j'étais heureux parce que j’avais participé
au combat…j’avais participé aux dangers…j'avais relevé mes camarades et essayé
de les soulager…je n’avais tué personne.
Daniel Cordier – Bureau Central de Renseignement et d’Action
- Secrétaire de Jean Moulin – Compagnon de la Libération.
Le 8 mai, j’étais chef de cabinet du colonel Passy qui était
directeur des services secrets. J'avais beaucoup à préparer pour le lendemain
et il y avait tous les gens qui voulaient rencontrer le directeur…avoir des
rendez-vous…me donnaient des dossiers…des livres. Il s'agissait de suivre
l'armée pour rechercher des correspondants. Quand mes camarades sont rentrés
d'Allemagne et que je suis allé à la gare pour retrouver tous mes camarades qui
avaient été arrêtés…tout ça qui est rentré de déportation, je suis devenu
européen.
Marie Josée Chombart de Lauwe - Résistante et déportée.
Nous nous occupions des évasions vers l'Angleterre et
d'autre part nous fournissions des renseignements à Londres. Moi j'étais étudiante
à Rennes…entre Rennes et la côte qui regroupait les renseignements sur la
défense. J’ai été déportée… arrêté
d'abord à Rennes le 22 mai 42 avec 13 membres de notre région. Nous avons été transportés…
nous étions 58 femmes NN (Nacht und Nebel", c'est-à-dire : "nuit et
brouillard ») … nous avions été emmenées à Ravensbrück. On a entendu les
cloches sonnées. Et on a réalisé…c’est la fin de l'horreur.
Pierre Morel – Première Armé Française – Médaille des
Justes.
Je me suis engagé volontaire…combattant volontaire dans la
première armée française. On ravitaillait les chars alliés à 3 km du front…à
peu près. D’abord il y avait des écriteaux disant « Attention aux zones
minées ». On était au deuxième étage et au-dessus il y avait une pièce qui
était inoccupée. Et quand tous ces gens-là qui ont échappé à la rafle du Vel
d’Hiv…j'ai dit vous ne pouvez pas rester comme ça. Je vais vous cacher là-haut …amener
un peu de ravitaillement, ce n’était pas toujours facile et je n’ai pas fait ça
pour avoir des distinctions. J'ai fait ça seulement mon cœur pour sauver les
gens. Ils m'ont donné la médaille des justes.
N’oubliez pas de remercier…
MERCI !
RépondreSupprimerMerci Guymauve, Zapman et
RépondreSupprimerSerge de Liège !!!
Merci à Guymauve, Zapman et
RépondreSupprimerSerge de Liège
Merci aux comparses Zapman et Serge de Liège ... ainsi qu'à Lulu pour son travail remarquable sur les fiches..!.
RépondreSupprimerMerci à Guymauve, Zapman, Serge de Liège et Lulu.
RépondreSupprimerTrès belle fiche.
Un grand merci pour la qualité de ce post et le partage proposé. Bravo à vous trois.
RépondreSupprimerRemerciements à Guymauve, Zapman, , Serge de Liège et Lulujojo
RépondreSupprimerMerci Guymauve, Zapman et
RépondreSupprimerSerge de Liège !!!
Un grand merci ! Une très belle présentation.
RépondreSupprimerMerci au commando de choc : lulujojo, Guymauve, Zapman et Serge de Liège.
RépondreSupprimerUn grand merci à Guymauve, Zapman, , Serge de Liège et Lulujojo
RépondreSupprimerMerci Lulu pour cette très belle fiches avec ses héros de l'ombre. Merci à Guymauve, Zapman et Serge de Liège pour le partage de ces inédits.
RépondreSupprimerAvec ces héros de l'ombre. Mieux.
RépondreSupprimerBelle commémoration !
RépondreSupprimerUne pensée pour nos anciens disparus.
Merci à Guymauve, Zapman, Serge de Liège et Lulu
Merci c'est émouvant 🤕
RépondreSupprimerSuperbe fiche et super partage, bravo et merci.
RépondreSupprimerMerci à Guymauve, Zapman et Serge de Liège, ainsi qu'à Lulu. Les listes :
RépondreSupprimerhttps://fromsmash.com/9KmgkzbyKh-ct
Bjr Casimir, voici Vigor - N°75, 76, 77 et Garry N°106.
Supprimerhttps://fromsmash.com/_0rRwga8S8-ct
@+
Super, merci mon pote
SupprimerBonjour. Merci Guymauve, Zapman, , Serge de Liège et Lulujojo.
RépondreSupprimerUn grand merci à Guymauve, Zapman, Serge de Liège et à Lulu pour la superbe fiche
RépondreSupprimerUn tout grand merci à Zapman Guimauve pour leurs partzages et que dire de la fiche de Lulu superbe
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerDemande : ma fille recherche des sites où elle peut télécharger des romans... Quelqu'un peut-il me donner des bons sites car moi à part ceux-là je n'en connais pas plus :
RépondreSupprimerle mieux :
https://www6.bookys-ebooks.com/romans/new
les autres
https://annas-archive.org/
https://fr.downmagaz.net/
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https://libgen.gs/index.php
Pour vous remercier : lien vers le film de flash gordon de 1974... MDR
https://humungus-cinebisart.blogspot.com/2025/05/flesh-gordon-1974-vf-voracinephile.html?zx=209ff98560ab4138
https://www.pdfdrive.com/
Merci Zapman et Guymauve pour ce super partage, et merci Lulujojo pour cette énorme fiche.
RépondreSupprimerSuper fiche Lulu ! La mémoire doit rester...Et merci à Guymauve, Zapman et Serge de Liège pour ces superbes PF
RépondreSupprimerMerci beaucoup.
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