Bill Barness - 003 - 009 - 021 - 024 - 029 - 031 - 032

 

"Bill Barness" est une série de bandes dessinées de guerre, typique des "petits formats" français.

• Origine : La série "Bill Barness" a été éditée en France par Edi-Europ. Edi-Europ était un éditeur français spécialisé dans les fascicules de bandes dessinées populaires, souvent des traductions de productions étrangères (principalement espagnoles et britanniques) ou des créations originales. La série a débuté en juillet 1962.
• Dessinateur(s) : Il est courant pour les petits formats de cette époque d'avoir eu plusieurs dessinateurs, et parfois même des studios. Les recherches indiquent que des artistes espagnols ont contribué à ces publications. On peut trouver des mentions de noms comme José Ortiz qui a dessiné pour Edi-Europ et dont le style est souvent associé à ce type de publications, bien qu'il ne soit pas spécifiquement listé comme le seul ou principal dessinateur de "Bill Barness". Il est probable que la série ait eu recours à plusieurs illustrateurs.
• Série : "Bill Barness" est une série finie de bandes dessinées de guerre. Elle compte :
• 49 numéros (parfois mentionné 48, mais Bedetheque indique 49 albums du N°1 de juillet 1962 au N°48 de mars 1967, ce qui peut inclure un numéro 0 ou un spécial).
• 4 hors-série. La série a été publiée entre 1962 et 1967.

Le "Ghost Division" et le stand de St. Vith

Le 18 décembre 1944, l'offensive allemande dans les Ardennes battait son plein. L'un des objectifs clés pour les Allemands était la ville de St. Vith, un carrefour routier vital en Belgique. La prise de St. Vith aurait permis aux blindés allemands de progresser rapidement et de couper les lignes d'approvisionnement alliées.

La défense de St. Vith était principalement assurée par la 7e division blindée américaine, une unité qui avait déjà subi de lourdes pertes. Le matin du 18, les Allemands, sous la direction de la 5e Armée de Panzer, lançaient des assauts féroces et coordonnés, espérant briser rapidement la résistance américaine. Les troupes américaines étaient en infériorité numérique et manquaient d'artillerie lourde pour contrer les puissants chars Tigre et Panther allemands.

"Les rapports sont clairs, Lieutenant-Colonel," dit un soldat en se penchant au-dessus d'une carte froissée. "Ils arrivent en force. Des Panzers... beaucoup de Panzers."

Le Lieutenant Colonel Joseph F. "Joe" D'Aunoy, le visage durci par le manque de sommeil et la tension, répondit : "Je sais, Smith. Mais nous tenons St. Vith. C'est notre seule option. Pas un pas en arrière. Préparez les Bazookas et les mines. Chaque homme doit savoir où il doit être."

Malgré la situation désespérée, un groupe de soldats américains, en particulier ceux du 23e bataillon d'infanterie blindée, a tenu bon avec une bravoure extraordinaire. Dirigés par D'Aunoy, ces hommes ont transformé St. Vith en une forteresse. Ils ont creusé des tranchées improvisées, posé des mines antichars et utilisé tous les moyens disponibles pour ralentir l'avancée ennemie.

Les combats étaient acharnés et souvent au corps à corps. Un soldat, le visage noirci par la suie, se jeta à terre alors qu'un obus explosait non loin. "Par ici ! J'ai un char à découvert !" cria-t-il à ses camarades, brandissant son Bazooka.

Un autre répondit, la voix tendue par l'effort : "Tirez ! Tirez sur les chenilles, on doit les immobiliser !"

Les soldats américains utilisaient leurs Bazookas et leurs fusils pour engager les chars allemands à courte portée, risquant leur vie à chaque tir. Des escarmouches ont éclaté dans les rues de St. Vith, les bâtiments étant transformés en positions défensives. Les communications étaient sporadiques, et le froid mordant rendait chaque mouvement encore plus difficile.

Au milieu du vacarme, D'Aunoy harangua ses hommes : "Tenez bon, les gars ! Chaque minute que nous gagnons ici coûte cher à l'ennemi. Ne cédez pas un pouce ! Nous sommes la ligne de front !"

Le sacrifice de ces hommes a été crucial. Pendant des jours, ils ont tenu la ligne, infligeant des pertes significatives aux forces allemandes et, plus important encore, retardant considérablement leur avancée. Ce retard a permis aux renforts alliés de se positionner et de contrecarrer la percée allemande plus au nord. La défense obstinée de St. Vith a coûté aux Allemands un temps précieux et a sapé l'élan de leur offensive, contribuant finalement à leur échec dans les Ardennes.

L'héroïsme de ces défenseurs, souvent surnommés la "Ghost Division" par les Allemands en raison de leur capacité à apparaître et à disparaître dans le brouillard et la neige, est un témoignage de la ténacité et du courage dont firent preuve les troupes alliées lors de cette bataille décisive. Leur sacrifice n'a pas été vain, et St. Vith est devenue synonyme de résistance inébranlable.

 

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N’oubliez pas de remercier… 

Merci à Serge de Liège et Josip pour ce partage