DEADMAN [Ed. du Fromage + Bonus]

DEADMAN – Le justicier fantôme de DC Comics

Deadman, alias Boston Brand, est un personnage fascinant de l’univers DC Comics, bien souvent relégué dans l’ombre des Batman et Superman, mais qui mérite pleinement la lumière. Créé en 1967 par Arnold Drake (scénario) et Carmine Infantino (dessin), Deadman apparaît pour la première fois dans Strange Adventures #205. 

Rapidement, c’est le légendaire Neal Adams qui va marquer le personnage de son style inimitable, rendant ses planches culte parmi les fans du Silver Age.

Boston Brand est un acrobate de cirque, célèbre pour ses numéros spectaculaires en costume rouge de squelette. 

Mais sa vie bascule lorsqu’il est assassiné en plein vol par un mystérieux tueur à la main crochetée. Plutôt que de sombrer dans l’oubli, il reçoit une seconde chance de la part de Rama Kushna, un dieu mystique d’inspiration indienne. Le voilà condamné à errer en tant que fantôme, doté du pouvoir de posséder les vivants. Son but : traquer son meurtrier et réparer les injustices, invisible mais toujours présent.

Deadman est un personnage profondément mélancolique, souvent solitaire, qui agit en secret dans les coulisses du monde vivant. Il incarne des thématiques rares dans le monde des super-héros : la quête de rédemption, le deuil, la possession, et la justice posthume.

🌀 Je me suis posé la question suivante : Quel serait son équivalent chez Marvel ?

Même si Deadman reste un personnage unique dans l’univers DC, il existe chez Marvel quelques figures proches sur le plan mystique, psychologique ou narratif. Aucune ne possède exactement son pouvoir de possession fantomatique, mais certaines s’en approchent par le ton et les enjeux.

✨ Ghost Rider : incarné par Johnny Blaze ou Danny Ketch, c’est un justicier lié à un esprit vengeur. Il agit dans les ténèbres, mû par la souffrance et le besoin de justice surnaturelle. Il incarne une version infernale là où Deadman est plus spirituel.

✨ Doctor Strange : maître des arts mystiques, il côtoie entités, dimensions parallèles et plans astraux. Il partage avec Deadman une proximité avec les mystères de l’âme et une vision plus contemplative de l’héroïsme.

✨ Moon Knight : lui aussi guidé par une entité divine (le dieu égyptien Khonshu), il évolue entre schizophrénie, visions mystiques et combat urbain. Comme Deadman, il navigue à la frontière entre réel et au-delà, dans une ambiance troublée.

 L'édition culte : Deadman par Les Éditions du Fromage (1978)

Côté français, Deadman a eu droit à une édition devenue mythique, publiée en avril 1978 par les Éditions du Fromage – une maison fondée par Gotlib, Mandryka et Bretécher, pionnière dans l’édition alternative et audacieuse.

Ce volume, broché et en noir et blanc, propose les huit premiers épisodes de la série originale, dans une traduction de Janine Bharucha. L’ouvrage reprend les planches marquantes de Neal Adams et installe dès les premières pages une atmosphère sombre, lyrique et mystérieuse.

La couverture, superbe, montre Deadman en posture dramatique, encerclé par des colombes et face à une menace armée. Tout y est : la tension, le style graphique nerveux, et la poésie propre au personnage. L’édition est aujourd’hui recherchée par les collectionneurs, avec des cotes oscillant entre 30 et 50 euros selon l’état.

Deadman, c’est donc bien plus qu’un super-héros de l’ombre : c’est une icône du surnaturel, un personnage à l’ambiance unique, dont les aventures explorent des terrains rarement arpentés dans le comics mainstream. Qu’il soit en quête de justice ou simple spectateur d’une humanité déchirée, son regard de l’au-delà mérite d’être redécouvert.

LIEN

SCAN ALBERT

Dans mon immense bonté je vous propose également les numéros de 

STRANGE ADVENTURES 

en VO

LIEN

+

DEADMAN 

dans

LIEN

et pour finir, pour ceux et celles que ça intéresse un lien intéressant 

sur toutes les apparitions de DEADMAN