La série de bande dessinée "Tanks" publiée par Edi-Europ est un
exemple typique des revues en petit format spécialisées dans les récits de
guerre. Voici un résumé des informations disponibles :
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Origine : La série "Tanks" a
été publiée par les éditions Edi-Europ (également SNEC et SEPP pour
certaines périodes). Edi-Europ était un éditeur français spécialisé dans les
"petits formats", notamment des récits de guerre, actif de 1961 à
1976.
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Dessinateur : Comme beaucoup de
publications en petit format de l'époque, la série "Tanks" était
souvent l'œuvre d'un collectif de dessinateurs et scénaristes. Il n'y a
pas un unique dessinateur attitré mentionné pour l'ensemble de la série, les
contenus pouvant provenir de différentes sources.
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Nombre : La série "Tanks" a
compté 47 numéros.
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Période : La parution s'est étendue d'octobre
1967 à février 1976.
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Série : "Tanks" est une revue
de bandes dessinées en petit format, dont le contenu principal était des récits
de guerre. Le format de parution était de 13 x 18 cm.
En résumé, "Tanks" était une publication populaire de son temps,
illustrant la production foisonnante de bandes dessinées de guerre en petit
format en France.
Le Massacre de Baugnez (Malmedy), 17 décembre 1944
Contexte
: L'aube
glaciale du 17 décembre 1944. L'offensive allemande des Ardennes, connue sous
le nom de "Wacht am Rhein" (ou "Bataille des Ardennes"), a
débuté la veille, prenant les Alliés par surprise. Le Kampfgruppe Peiper,
l'avant-garde blindée de la 1. SS-Panzer-Division "Leibstandarte SS Adolf
Hitler", progresse rapidement à travers les Ardennes belges. Leur mission
est de foncer vers la Meuse.
Dans la matinée, au carrefour de Baugnez, près de Malmedy, un convoi américain du 285e Bataillon d'Observation d'Artillerie de Campagne, qui se rendait à St. Vith, tombe par hasard sur les troupes de Peiper. Dépassés en nombre et en armement, les Américains sont rapidement encerclés et contraints de se rendre.
Scène :
Le Carrefour de Baugnez, 17 décembre 1944, matin.
(Le
brouillard givré enveloppe le paysage. Le convoi américain est à l'arrêt,
entouré de chars et de véhicules blindés allemands. Les soldats américains,
désarmés, sont rassemblés dans un champ enneigé, les mains levées ou derrière
la nuque. Les soldats SS, armés de fusils et de mitrailleuses, les surveillent.
Le lieutenant-colonel Joachim Peiper n'est pas directement présent au moment du
massacre, mais ses hommes appliquent la politique de "pas de
prisonniers" qu'il avait implicitement encouragée.)
Officier SS (Criant en allemand, d'une voix gutturale) : "Raus! Raus aus den Fahrzeugen! Hände hoch! Schnell! Schnell!" (Dehors! Dehors des véhicules! Mains en l'air! Vite! Vite!)
(Les
Américains descendent de leurs camions, certains visiblement paniqués, d'autres
résignés.)
Sergent
américain (À un de ses hommes, à voix basse) : "Gardez votre calme, G.I.
On est prisonniers, c'est tout. Ils ne peuvent rien nous faire."
(Les soldats allemands fouillent les Américains, leur confisquent leurs armes, montres, bagues, et tout objet de valeur.)
Soldat SS
(Arrachant une montre à un soldat américain) : "Sehr schön! Das gehört
jetzt uns!" (Très joli! Ça nous appartient maintenant!)
Soldat
américain (Frigorifié et fatigué) : "Please... We're cold. Can we at least sit
down?" (S'il vous plaît... On a froid. On peut au moins s'asseoir ?)
Soldat SS
(Ricanant) :
"Ihr werdet bald warm genug sein, Amerikaner." (Vous serez bientôt
assez au chaud, Américains.)
(Les prisonniers sont regroupés en une masse dense. L'attente est insoutenable. Des bruits de discussion entre officiers allemands se font entendre, mais inaudibles pour les prisonniers.)
Officier
SS subalterne (À un sous-officier SS, en allemand, d'un ton sec) : "Was sollen wir mit diesen
Schweinen machen? Der Oberstgruppenführer will keinen Ballast." (Que
devons-nous faire de ces porcs? Le Gruppenführer ne veut pas de lest.)
Sous-officier
SS (Avec un sourire cruel, en allemand) : "Befehl ist Befehl. Sie wissen, was zu tun
ist. Keine Zeugen." (Un ordre est un ordre. Vous savez ce qu'il faut
faire. Pas de témoins.)
(Un
silence pesant s'installe. Puis, un officier SS lève la main. Les soldats SS se
mettent en position, pointant leurs armes sur la foule des prisonniers.)
Soldat américain (À son camarade, les yeux écarquillés) : "Oh my God... What are they doing?" (Oh mon Dieu... Qu'est-ce qu'ils font ?)
Sergent américain (Comprenant l'horreur imminente, d'une voix rauque) : "Get down! Everybody get down!" (À terre! Tout le monde à terre!)
(Avant
même que le sergent ait fini sa phrase, le premier coup de feu retentit. C'est
le signal. Une rafale de tirs de mitrailleuses et de fusils éclate, hachant la
foule désarmée. Les cris de douleur et de terreur se mêlent aux détonations.)
Cris
divers des Américains : "No! No! Please, no!" "Medic! Medic!"
"Mom!"
(Les corps s'effondrent dans la neige, le blanc immaculé se teinte de rouge. Les Allemands continuent de tirer, puis s'approchent des corps inertes pour achever les blessés d'un coup de pistolet dans la tête. Quelques Américains, blessés, jouent les morts, espérant échapper à la mort. Certains tentent de fuir dans les bois voisins.)
Soldat SS
(À un camarade, après la fusillade, avec indifférence, en allemand) : "Haben wir alle erwischt?
Überprüfen Sie die Leichen." (On les a tous eus? Vérifiez les corps.)
(Quelques survivants réussissent, par miracle, à s'échapper, se traînant à travers les champs gelés, les blessures béantes, l'horreur gravée dans leur mémoire. Ils seront ceux qui témoigneront de ce crime de guerre odieux.)
Épilogue : Le Massacre de Malmedy, où plus de 80 prisonniers de guerre américains furent assassinés, est devenu un symbole de la brutalité des combats dans les Ardennes et des crimes de guerre commis par certaines unités SS. Il a eu un impact profond sur le moral des troupes américaines et a renforcé leur détermination à vaincre l'ennemi. Après la guerre, les responsables de ce massacre furent poursuivis lors des procès de Malmedy.
Le procès de Malmedy, tenu à Dachau en 1946, a jugé les membres du
Kampfgruppe Peiper, responsables du massacre de Baugnez et d'autres atrocités
pendant la Bataille des Ardennes.
Voici un résumé des condamnations et peines prononcées :
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Nombre de personnes jugées : Plus de 70
personnes (certaines sources indiquent 73 ou 74) ont été traduites en justice.
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Verdict général : Tous les accusés ont
été reconnus coupables.
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Condamnations à mort : 43 condamnations à
mort par pendaison ont été prononcées, y compris pour le commandant Joachim
Peiper.
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Peines de prison à vie : 22 personnes ont
été condamnées à la prison à vie.
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Autres peines de prison : D'autres ont
reçu des peines de prison allant de 10 à 20 ans. Dans un cas, un homme a été
acquitté, et d'autres ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés, à
l'exception de deux gradés qui ont reçu des peines de 12 et 15 ans.
Cependant, il est important de noter qu’aucune des condamnations à mort
n'a été exécutée. Suite à des procédures de révision et des allégations de
mauvais traitements lors des interrogatoires, la plupart des peines ont été
commuées. Par exemple, la peine de mort de Joachim Peiper a été commuée en 35
ans de prison en 1954, et il a été libéré en 1956. En 1951, la plupart des
condamnés avaient été libérés.















MERCI !
RépondreSupprimerMERCI !
RépondreSupprimerMerci à Guymauve et Lulu
RépondreSupprimerMerci Lulu ... super fiche....!
RépondreSupprimerMerci. Belle fiche.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle fiche Lulu
RépondreSupprimeret merci Guymauve pour tes scan.
merci
RépondreSupprimerUn grand merci à Guymauve et Lulu
RépondreSupprimerBonjour. Merci à Guymauve et Lulujojo. Bonne journée à toutes et tous.
RépondreSupprimerJoachim Peiper, l'ancien officier SS avait été démasqué à Traves (Haute-Saône) où il s'était discrètement réfugié, avant de trouver la mort dans l'étrange incendie de sa maison en 1976. Mais jamais on n'a pu identifier formellement son corps.
RépondreSupprimerhttps://france3-regions.franceinfo.fr/bourgogne-franche-comte/haute-saone/c-est-une-histoire-qui-traverse-l-histoire-pourquoi-la-mort-mysterieuse-de-l-ancien-ss-joachim-peiper-fascine-toujours-autant-3158511.html
Merci à Guymauve et Lulu !!
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerUn grand merci à Guymauve et Lulujojo pour ces Tanks.
Par ces temps incertains, il vaut mieux avoir quelques Tanks à la maison.
Bonne journée à toute la communauté bdmagexhumator !!
Un grand MERCI à notre "Muppet" Guymauve et à notre historien de génie Lulu pour ces Tanks et cette belle fiche.
RépondreSupprimerGrand merci à Guymauve et Lulu. La liste
RépondreSupprimerhttps://fromsmash.com/zl-A2YgXLA-ct
du new ici de ESAD :
RépondreSupprimerhttps://bdmagexhumator.blogspot.com/2023/01/bonne-annee-lulujojo.html
Merci beaucoup à Guymauve pour les BD et à Lulujojo pour le commentaire au jour le jour.
RépondreSupprimerMerci à Guymauve et Lulujojo.
RépondreSupprimerMerci beaucoup à tous les intervenants
RépondreSupprimerLe procès de Malmedy et son exécution, une belle illustration d'une justice qui ne s'applique qu'à demi. En comparaison, certains "malgré-nous" on été plus sévèrement puni.
RépondreSupprimerMerci Guymauve et Lulujojo et pour ces inédits.
Merci Guymauve. C'est la fête depuis quelques jours.
RépondreSupprimerSuper fiche, merci beaucoup.
RépondreSupprimerOserais-je un "Thanks a lot" à Guymauve pour les merveilles et à Lulu pour la fiche ?!?
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