La bande dessinée Ray Halcotan est une série de petits formats
publiée par les éditions Artima (qui deviendront plus tard Arédit).
Voici les détails de la série :
Histoire et origine :
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La série est une adaptation française d'une
histoire espagnole initialement publiée dans la collection Hombres de accion
en 1958 et 1959 par l'agence Selecciones Ilustradas pour les éditions
Toray.
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En France, elle a d'abord été publiée sous forme
de récits courts dans les revues Hardy (à partir d'octobre 1958) et S.O.S
(à partir d'avril 1959) avant d'obtenir son propre journal.
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Le personnage de Ray Halcotan est un agent du
contre-espionnage américain, d'abord actif pendant la guerre de Corée, puis
pilote d'essai basé à San Diego. Il est souvent accompagné de son mécanicien,
Bruno Bagby.
Dessinateurs et scénaristes :
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Le dessinateur initial de la série est
l'Espagnol Juan Antonio Abellan, un dessinateur spécialisé dans les
histoires d'aviation. Il a illustré les premiers épisodes pour l'Espagne, puis
directement pour la France.
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À partir du numéro 17 (août 1961), la série est
reprise par le dessinateur français Jean-Paul Decoudun, qui a continué à
la dessiner jusqu'au numéro 66 (décembre 1966). Decoudun a également dessiné
d'autres séries pour Artima comme Tomic ou Tim & Tom.
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Les scénarios pour la période espagnole étaient
écrits par Manuel Medina. Pour la suite, la plupart des scénarios sont
également de lui, bien que Jean Lombard en ait signé une dizaine pour la
période de Decoudun.
Période de publication et nombre de numéros :
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La série a été publiée en tant que journal
indépendant du mois d'avril 1960 à décembre 1967.
·
Elle compte un total de 70 numéros.
· Le format a changé au cours de sa publication : de 11 x 17,5 cm jusqu'au numéro 18, puis de 14 x 20 cm jusqu'à la fin de la série.
Alors que les pourparlers de l'Armistice sont en cours depuis le 7 novembre
1918, les combats continuent de faire rage sur le front occidental. L'une des
anecdotes les plus poignantes concerne la bataille de Vrigne-Meuse, dans
les Ardennes françaises, du 9 au 11 novembre 1918.
Cette bataille, bien que d'une ampleur modeste par rapport aux grandes offensives, est d'une importance symbolique capitale car elle est considérée comme le tout dernier combat de la Première Guerre mondiale. Les troupes françaises de la 163e division d'infanterie reçoivent l'ordre de franchir la Meuse, une mission difficile et dangereuse face à des troupes allemandes qui, bien que sur le point de se retirer, défendent farouchement leurs positions.
La nuit était épaisse, lourde de l'humidité de la Meuse et d'un brouillard qui s'agrippait aux arbres. Le 415e régiment d'infanterie se tenait sur la rive, les visages des hommes à peine visibles dans l'obscurité.
"Alors, on y va, mon lieutenant ? On traverse cette saloperie ?"
murmura le caporal Lefèvre, sa voix rauque de fatigue.
Le lieutenant Dubois hocha la tête, ses traits tirés. "Oui, caporal.
Ordre du général : il faut franchir le fleuve, coûte que coûte. Garder le
contact avec l'ennemi. Comme si on ne les avait pas vus assez près ces quatre
dernières années..."
Derrière eux, le silence n'était troublé que par le clapotis de l'eau et le frôlement des équipements. L'absurdité de la situation pesait sur tous. On parlait de pourparlers, d'armistice, mais là, devant eux, c'était toujours la guerre.
"Tu te rends compte ?" souffla un jeune soldat, Armand, à son
camarade, un vieux poilu du nom de Bernard. "On est peut-être à quelques
heures de la fin, et on va se faire tuer pour un bout de rivière."
Bernard, qui avait vu plus d'horreurs que de printemps, ne répondit pas tout
de suite. Il ajusta son casque et fixa la rive opposée. "Les ordres sont
les ordres, gamin. Faut espérer que le clairon sonne avant que les Allemands ne
se réveillent."
Le génie de la division avait déjà installé des passerelles de fortune. Le premier groupe s'engagea prudemment, les pieds glissant sur le bois humide. Un silence tendu s'installa, brisé soudain par le crépitement d'une mitrailleuse.
"À terre ! À terre !" hurla le lieutenant Dubois.
Les balles sifflaient, perçant l'air froid. Les explosions de grenades à main déchiraient l'obscurité. Les cris de douleur et les ordres se mélangeaient dans un chaos macabre.
Les Allemands avaient bien des nids de mitrailleuses, invisibles dans le brouillard, et ils n'avaient aucune intention de céder.
"Il faut continuer !" cria Dubois, son fusil à la main. "Il ne faut pas les laisser nous fixer ici !"
La bataille de Vrigne-Meuse était lancée. Les poilus du 415e se battaient
avec l'énergie du désespoir. Après des années de guerre de tranchées, de boue,
de peur et de froid, ils ne comprenaient pas pourquoi on leur demandait ce
dernier sacrifice. Ils se frayèrent un chemin à travers la mitraille, capturant
quelques positions, mais les pertes étaient déjà lourdes.
Dans la matinée du 11 novembre, le soleil se levait sur la rive opposée, perçant le brouillard. La rumeur d'un armistice imminent se faisait plus insistante, portée par des estafettes épuisées.
Augustin Trébuchon, un agent de liaison de la 9e compagnie, se mit à courir pour porter un message à son capitaine, en direction du Bois Charlemagne. Il connaissait la mission par cœur : "Replier les hommes pour la soupe prévue à 11h30". Un message simple, mais vital. Il courait, les jambes lourdes, quand une rafale de mitrailleuse éclata.
Quelques minutes plus tard, à 11h précises, le clairon du régiment, Octave Delaluque, souffla les notes tant attendues du "Cessez-le-feu". Les soldats, exténués, levèrent la tête, stupéfaits. Le silence retomba sur le front, un silence absolu, inouï depuis quatre ans.
Le corps d'Augustin Trébuchon fut retrouvé, son message à moitié déchiré dans sa main. Il était tombé à 10h50, à dix minutes de la fin. Le silence qui avait mis fin aux combats était aussi celui de la dernière victime française d'une guerre qui aurait dû être finie depuis des heures.
N’oubliez pas de remercier…











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MERCI !
RépondreSupprimerMerci pour le partage.
RépondreSupprimerMerci Pavelou17 et Lulujojo pour ces inedits
RépondreSupprimerBravo et merci pour ce billet.
RépondreSupprimerMerci Lulu....
RépondreSupprimerUn grand merci à Pavelou17 et Lulujojo.
RépondreSupprimerMerci à Pavelou17 et Lulu
RépondreSupprimerMerci à Pavloulou et Lulu. La liste :
RépondreSupprimerhttps://fromsmash.com/Tmnw8GYWOB-ct
Bonjour casimir, pourrais-tu me fournir le N° 10.
SupprimerJe te remercie par avance et te souhaite une bonne journée.
Merci!!!
RépondreSupprimerMerci à Pavelou17 et Lulujojo.
RépondreSupprimerMerci à Pavelou17 et Lulu :)
RépondreSupprimerMerci, j'aime beaucoup cette série.
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Tr%C3%A9buchon
RépondreSupprimerSa mention « Mort pour la France » est antidatée au 10 novembre[, comme pour les autres Français morts le 11 novembre 1918...pour les autorités militaires, "il n'était tout simplement pas possible de mourir pour la France le jour de l'armistice, le jour de la victoire"...
Merci à Pavelou17 et Lulu !!
Bonjour Merci à Pavelou17 et Lulujojo.
RépondreSupprimerMerci Pavelou17 et Lulujojo pour ces Ray Halcotan
RépondreSupprimerHonneur au soldat de 1re classe Augustin Trébuchon et à, entre autres, Auguste Joseph Renault, ce Breton mort 3 mn après, ou tout simplement mon grand-père, autre Breton et pompier courageux qui avait triché sur son âge pour être enrôlé. Très belle fiche Lulu, et grand merci Pavelou pour ces merveilles
RépondreSupprimerMerci Pavelou17, et merci Lulujojo pour cette page d'histoire qui n'a fait que refermer un chapitre parmi tant d'autres des guerres modernes que l'Europe subie depuis plus d'un siècle.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Pavelou17 et aussi Lulu pour la publication et cette belle fiche.
RépondreSupprimerMerci Pavelou17 et Lulujojo.
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