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lundi 21 juillet 2025

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La Fête nationale belge est célébrée le 21 juillet, depuis une loi du 27 mai 1890. Cette journée commémore la prestation de serment du 21 juillet 1831, au cours de laquelle le premier roi des Belges Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha jure de rester fidèle à la Constitution. Le serment du roi marquait le début d'une Belgique indépendante, sous le régime d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire.

Le royaume uni des Pays-Bas, appelé officiellement en français royaume des Belgiques, en néerlandais Koninkrijk der Nederlanden, et en latin Regnum Belgicum, est un État créé par le congrès de Vienne de 1815 dans le but d'en faire un État tampon entre les grandes puissances européennes. Il rassemble les anciens territoires de la république des Provinces-Unies, actuels territoires du royaume des Pays-Bas, les territoires des anciens Pays-Bas du Sud et de la principauté de Liège, correspondant à l'actuel royaume de Belgique (à l'exception des cantons de l'Est et de la province de Luxembourg.

La révolution belge débute lors des émeutes du 25 août 1830 à Bruxelles et s'achève le 4 octobre 1830 par la déclaration d'indépendance de la Belgique par le gouvernement provisoire de Belgique.

Elle marque le début de la guerre belgo-néerlandaise et mène à la scission du royaume entre celui de Belgique et celui des Pays-Bas, qui sera officiellement entérinée par le traité des XXIV articles signés à Londres le 19 avril 1839.

Témoignages et anecdotes de la Révolution belge du 25 août 1830

La révolution belge éclate à Bruxelles le 25 août 1830, à la suite d’une représentation de l’opéra La Muette de Portici au théâtre de la Monnaie. L’événement va déclencher un soulèvement contre le régime du roi des Pays-Bas, Guillaume Ier. Voici quelques récits et anecdotes racontés par des témoins de cette période mouvementée.

1. L’étincelle de la Monnaie

Témoignage d’un spectateur de l’opéra

"Quand Masaniello, le pêcheur napolitain, a chanté son appel à la révolte, toute la salle était debout, criant « Aux armes ! Vive la liberté ! ». Nous étions comme transportés dans un autre monde, les spectateurs n’étaient plus que des révolutionnaires prêts à se soulever. En sortant du théâtre, des groupes s’étaient déjà formés, criant contre le roi et les Hollandais. Peu après, j’ai vu des jeunes renverser des réverbères et arracher des pavés. L’émeute était en marche."

Témoignage d'un spectateur :

« L'émotion était à son comble. Les paroles de l'opéra résonnaient comme un appel à la liberté. Quand le ténor entonna « Amour sacré de la patrie », ce fut comme si un feu s'était allumé dans nos cœurs. Nous ne pouvions plus rester assis, nous devions agir. »

2. L’incendie de la maison du ministre Van Maanen

Récit d’un bourgeois bruxellois

"Je rentrais chez moi, pensant que ces jeunes allaient seulement crier un peu et rentrer chez eux, mais je me trompais. Ils se dirigèrent vers la demeure du ministre Van Maanen, fidèle à Guillaume Ier. On criait son nom avec rage. Puis, tout à coup, les premières pierres volèrent, fracassant les fenêtres. Des torches furent jetées à l’intérieur et bientôt, des flammes jaillirent des fenêtres du premier étage. Personne n'intervenait pour éteindre l'incendie. L’armée hollandaise ? Invisible. Le pouvoir semblait s’être évaporé en une nuit."

3. Les armes des révolutionnaires

Témoignage d’un ouvrier des faubourgs

"On n’avait pas de fusils, mais on avait des bâtons, des piques, des outils de travail. Moi, j’ai pris un marteau de la forge où je travaille. Certains trouvaient des mousquets dans les magasins de la garde urbaine abandonnés à la hâte. On nous disait que l’armée hollandaise allait revenir, alors on se préparait, barricadant les rues avec tout ce qu’on trouvait. Des tonneaux, des charrettes renversées, des pavés... même les dames nous aidaient à empiler du mobilier dans les ruelles pour bloquer l’accès."

4. La fuite des Hollandais

Journal d’un étudiant en droit

"Le matin du 27 août, nous avons appris que les troupes hollandaises quittaient le centre-ville. Nous étions incrédules : l’armée du roi, chassée par une bande de citoyens armés de bric et de broc ? Mais c’était vrai ! Certains soldats, terrifiés, abandonnaient leurs armes et couraient dans les rues pour rejoindre leurs camarades. Nous avons poursuivi les derniers groupes jusqu’au parc de Bruxelles, où ils firent une dernière tentative de résistance. Les coups de feu résonnaient dans les rues vides, mais à chaque instant, on sentait que leur défaite était inévitable."

Récit d'un combattant :

« Nous avions érigé des barricades avec les bancs du parc et les arbres abattus. Les soldats hollandais avançaient, mais nous les repoussions avec nos fusils et nos cris. Les femmes nous apportaient des munitions et des vivres. C'était un combat pour notre liberté. »

5. Un drapeau improvisé

Témoignage d’une couturière bruxelloise

"Quand on a appris que nous avions pris le contrôle de Bruxelles, on voulait un drapeau pour montrer notre victoire. Mais nous n’avions pas encore celui que nous connaissons aujourd’hui. Alors, avec quelques amies, nous avons décousu des tissus de draps et de rideaux pour confectionner un étendard. Nous avons pris du noir, du jaune et du rouge, des couleurs inspirées du Brabant, et cousu rapidement un drapeau que nous avons accroché à une hampe sur la Grand-Place. Voir ce symbole flotter au vent nous a remplis de fierté."

Témoignage d'un membre du Gouvernement provisoire :

« Ce jour-là, nous avons senti que nous étions en train d'écrire l'histoire. Nous étions fiers de notre peuple, qui avait osé se lever contre l'oppression. Nous savions que l'avenir serait difficile, mais nous étions prêts à tout pour défendre notre liberté. »

Conclusion

Ces récits montrent comment une révolte partie d’un théâtre a pu enflammer une ville entière. En quelques jours, Bruxelles était aux mains des révolutionnaires, et en septembre 1830, la Belgique proclamait son indépendance.

🔥 Un simple air d’opéra pouvait vraiment changer le cours de l’histoire...