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mercredi 24 septembre 2025

Fright [ATLAS SEABOARD][SCANTRAD]




En juin 1975, les kiosques américains voient apparaître un étrange comic book, frappé du logo Atlas Comics et d’un titre intrigant : Fright #1, featuring Son of Dracula. Derrière cette couverture criarde et horrifique signée Frank Thorne, se cache l’un de ces fascinants « one-shots » qui marquent à la fois la brièveté et l’audace de l’aventure Atlas/Seaboard.

Fondée en 1974 par Martin Goodman, ex-patron de Marvel (et de Timely avant elle), Atlas/Seaboard Comics avait l’ambition de concurrencer directement la « Maison des Idées » et DC en proposant des conditions avantageuses aux auteurs (meilleures rémunérations, droits sur les créations).


Mais l’expérience tournera court : un peu plus d’un an d’existence, quelques dizaines de titres lancés, dont la plupart n’atteindront qu’un ou deux numéros. Fright appartient précisément à cette catégorie.

Sous le titre « And Unto Dracula Was Born a Son », le scénariste Gary Friedrich (connu pour Ghost Rider chez Marvel) introduit un personnage inédit : Adam Lucard, rejeton de Dracula lui-même.



L’histoire navigue entre horreur gothique et drame surnaturel, oscillant entre l’ombre du célèbre vampire et l’identité troublée de son héritier. Dracula n’apparaît qu’en filigrane, comme une présence spirituelle et infernale qui pèse sur l’existence de son fils.



Au dessin, Frank Thorne donne libre cours à son style baroque et inquiétant : grands yeux hallucinés, atmosphères saturées, créatures grimaçantes. Son trait, plus connu plus tard pour Red Sonja, s’accorde ici parfaitement aux ambitions horrifiques du titre.



Fright n’aura jamais de second numéro. Comme beaucoup de séries Atlas/Seaboard, elle fut interrompue par la disparition rapide de l’éditeur, victime de ventes trop faibles et d’une concurrence féroce. De fait, Son of Dracula reste une première et unique apparition, ce qui en fait une curiosité de collectionneur. Adam Lucard n’aura jamais l’occasion de revenir hanter les pages d’Atlas, condamné à rester un orphelin du Bronze Age.

Plus qu’un simple pastiche de l’univers vampirique, Son of Dracula incarne toute l’ambition contrariée d’Atlas : créer de nouveaux mythes, indépendants des géants du marché, et donner aux auteurs un terrain d’expression libre. Un cri étouffé dans la nuit, mais dont l’écho résonne encore chez les amateurs de comics oubliés.



« Né de l’ombre et du secret, Adam Lucard porte en lui l’héritage impie du plus redouté des seigneurs de la nuit… Dracula ! Longtemps, il a cru que la foi et la croix le protégeraient, qu’il pourrait refuser l’appel du sang… Mais la malédiction s’est éveillée, implacable, et désormais chaque battement de son cœur le rapproche des ténèbres éternelles. »

SCANTRAD Anacho



11 commentaires:

  1. Merci beaucoup Anacho pour le scantrad, du beau travail

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  2. Wow ! Une vraie perle ce scantrad ! sois-en (mort-)vivement remercié Anacho !

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  3. Une pépite! je ne connaissais que les séries Atlas publiées dans les 1ers numéros de Titans. Merci de nous faire découvrir ces curiosités de belle qualité. Chapeau bas, Anacho, respect et tout et tout...

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  4. Et maintenant le fils de Vlad mon dada un saignant et bouillonnant merci Anacho

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  5. Merci beaucoup Anacho ! J'en ai bu des litres de sang ,quand j'étais enfant c'était bon quand on manquait de fer, ma mère pressait les steaks !

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  6. Merci pour ce comics Atlas jamais publié dans Titans.
    Dracula ce n'était pour Lug,
    plutôt chez Artima...

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  7. Encore une trouvaille scannée et tradée par notre Anacho national, Merci à toi.

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  8. Bonjour le club...Tu bosses tard pour nous régaler de cette pépite, Anacho ! Beau boulot et grand merci !

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Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^