BdMagExhumator 2.0 : Hardy - série 2 - 042 - 047 - 053 - 079 - 081 - Hardy spécial - 008 - Tigre - 016 - 017

samedi 20 décembre 2025

Hardy - série 2 - 042 - 047 - 053 - 079 - 081 - Hardy spécial - 008 - Tigre - 016 - 017 - 023

Hardy (2ème série) :

Nombre de numéros : 81 numéros
Origine : Principalement des traductions de séries anglaises de l'éditeur D.C. Thompson.
Période : Mars 1971 à Septembre 1985 (Arédit).

La deuxième série était au format poche. Les aventures mettaient souvent en scène des récits de guerre.

Tigre

Voici les informations disponibles :

Éditeur : Edi Europ
Origine : Principalement des traductions de séries anglaises.
Période : Les publications s'étalent au moins de 1964 à 1976. On trouve des mentions de numéros datant de ces années.
Nombre de numéros : Difficile de déterminer le nombre exact, mais il y a eu au moins 29 albums (un album reprenant les numéros 55 et 56 est mentionné). La numérotation des numéros individuels est allée au moins jusqu'au numéro 18 en 1969.

Le 20 décembre 1944, l'étau allemand se resserrait dangereusement autour de Bastogne. La 101e division aéroportée était encerclée, et les ressources diminuaient rapidement. Le Major John T. Tollett, commandant le 3e bataillon du 506e régiment parachutiste, tenait une position cruciale au nord-est de la ville.

Les communications grésillaient dans l’air glacé :

— « Major, ils arrivent… ils ont des blindés avec eux ! », cria un sergent, regard rivé à ses jumelles.
— « On les tiendra, sergent. Ici, c’est la ligne. Pas un pas de plus. », répondit Tollett calmement.

Le fracas de l’artillerie ennemie secoua les tranchées. La neige, tachée de sang et de boue, volait en gerbes sous les obus. Les jeunes parachutistes se pressaient derrière les sacs de sable, les mains crispées sur leurs fusils.

— « Mon Dieu... ils sont trop nombreux ! » murmura un jeune soldat, les larmes aux yeux.
Tollett s’agenouilla à côté de lui, posant une main ferme sur son épaule.
— « Regarde-moi, fils. Ce ne sont pas eux qui décideront si on vit ou non. C’est nous. Tant qu’on tient, Bastogne tient. »

Alors que les Allemands lançaient leur assaut, une explosion secoua le flanc droit de la ligne.

— « Un Panzer ! Il a percé ! »

Sans perdre une seconde, Tollett attrapa son M1 et deux grenades.

— « Couvrez-moi. Je vais le stopper. »

— « Major, c’est de la folie ! » cria le radio.
— « Peut-être. Mais je refuse de leur céder un mètre. »

Sous une pluie de balles, il courut à découvert, bondissant de cratère en cratère. Il atteignit enfin le char, haletant, se plaqua contre le flanc. Il arracha la goupille de sa grenade, la glissa sous les chenilles. Une explosion sèche suivit : les chenilles furent arrachées, le Panzer s’immobilisa.

Un cri s’éleva dans les tranchées américaines :

— « Le Major l’a eu ! Il l’a eu ! »

Portés par la fougue de leur chef, les parachutistes repoussèrent l’assaut avec acharnement.

Mais Tollett tomba à genoux, le flanc en sang, touché par des éclats.

— « Laissez-moi là ! Tenez la ligne ! » ordonna-t-il à ses hommes accourus.

— « On ne vous laisse pas, Major. Vous êtes notre putain de colonne vertébrale ! » répondit le sergent Mitchell en le soutenant.

Ce n’est qu’une heure plus tard, lorsque les derniers Allemands se replièrent, que Tollett accepta d’être emmené vers un poste de secours de fortune.

Son sacrifice et son héroïsme permirent à son bataillon de tenir le secteur jusqu’à la levée du siège. Le Major John T. Tollett reçut la Distinguished Service Cross à titre posthume.