Commando - 221 - 222 - 226 - 228 - 236 - 252 - 261 - 268 - 274 - 277

 

La BD "Commando" des éditions Arédit/Artima est une série emblématique des petits formats de bande dessinée de guerre en France.

La bande dessinée "Commando" des éditions Arédit/Artima a été publiée d'octobre 1959 à juillet 1987. La série principale compte 312 numéros.

Voici quelques informations à son sujet :

Origine :

• Arédit et Artima sont deux noms d'un même éditeur français, fondé en 1943 à Tourcoing par Émile Keirsbilk. Le nom "Artima" est la contraction d'"ARTisans en IMAgerie".
• L'éditeur s'est rapidement spécialisé dans la bande dessinée populaire vendue en kiosque, souvent sous forme de fascicules au format "petit format" (PF), avec des couvertures en couleurs et un intérieur en noir et blanc.
• "Commando" était une revue de guerre, proposant majoritairement des adaptations de comics américains, notamment ceux de DC Comics.

Dessinateurs : La revue "Commando" a eu recours à un collectif de dessinateurs, étant donné qu'il s'agissait principalement d'adaptations de comics étrangers. Parmi les dessinateurs dont les œuvres ont été publiées dans "Commando", on peut citer des artistes américains renommés tels que :

• Jerry Grandenetti
• Joe Kubert
• Russ Heath Ainsi que des artistes français, espagnols, anglais et néerlandais dont les travaux ont été adaptés ou qui ont réalisé des illustrations pour les couvertures ou des récits originaux.

Une embuscade glaçante dans les premières heures de la Bataille des Ardennes

Dans les premières lueurs glaciales du 16 décembre 1944, alors que l'offensive allemande dans les Ardennes, connue sous le nom de "Wacht am Rhein" (ou "Opération Brouillard" pour les Alliés), débutait, l'un des premiers affrontements entre les Panzers allemands et l'infanterie américaine s'est déroulé de manière brutale et inattendue.

Du côté allemand, l'unité de pointe était souvent le Kampfgruppe Peiper, dirigé par le SS-Obersturmbannführer Joachim Peiper. Son objectif était de percer rapidement les lignes américaines, de s'emparer de dépôts de carburant cruciaux et de foncer vers la Meuse.

Dans l'un de ces premiers chocs, des éléments du 1er SS Panzergrenadier Regiment du Kampfgruppe Peiper, appuyés par des chars Panther et Tigers, ont rencontré des compagnies de la 99e Division d'infanterie américaine, souvent surnommée les "Old Reliables" ou "Battle Babies" en raison de leur relative inexpérience au combat.

Les Américains, qui s'attendaient à une attaque limitée et non à une offensive d'une telle envergure, étaient souvent dans des positions défensives hâtivement établies. Les soldats américains étaient souvent mal équipés pour faire face aux blindés lourds allemands, ne disposant que de bazookas et de grenades antichars, dont l'efficacité était limitée contre le blindage épais des Panthers et des Tigers.

Une anecdote glaçante rapporte comment, dans le secteur de Losheimergraben ou le long de la route de Lanzerath, des patrouilles américaines ont été prises par surprise par le grondement des moteurs allemands émergeant de l'aube brumeuse.

L'aube de l'enfer

Le jeune soldat Miller était recroquevillé dans son trou d'homme, le souffle glacé du matin lui mordant les poumons. À côté de lui, le sergent Davis, plus expérimenté, tentait de percer le brouillard épais du regard.

"Vous entendez ça, Miller ?" murmura Davis, sa voix à peine audible. "Ça sonne comme des chenilles... beaucoup de chenilles."

Miller, le cœur battant à tout rompre, répondit : "Des nôtres, sergent ? Des renforts ?"

Mais l'horreur s'installa rapidement lorsque des silhouettes massives commencèrent à émerger du brouillard, non pas des Sherman américains, mais les formes imposantes et menaçantes des Panther et des Tigers allemands. Derrière eux, des fantassins allemands, dissimulés par la brume, avançaient furtivement.

Un soldat allemand, le caporal Schmidt, du 1er SS Panzergrenadier Regiment, progressait avec ses hommes derrière un char Panther. Il cria à ses troupes : "Schnell! Schnell! Pas de pitié pour les Amis ! Avancez !"

Les premiers coups de feu éclatèrent, suivis du rugissement assourdissant du canon de 75 mm d'un Panther. L'obus frappa un arbre à quelques mètres de Miller, le recouvrant de terre et de débris.

"Bazooka ! Quelqu'un a un bazooka ?!" hurla le sergent Davis, tentant de garder son sang-froid.

Le soldat Johnson, tremblant, sortit son bazooka. "J'en ai un, sergent ! Mais il est trop loin ! On ne peut rien faire !"

"Alors tenez bon, bon sang ! Cachez-vous ! Ne bougez pas !" ordonna Davis, sachant que leurs maigres armes étaient presque inutiles contre ces monstres d'acier.

Un char Tiger, tel un Léviathan d'acier, passa à quelques mètres de leur position, ses chenilles faisant trembler le sol. Miller sentit la terre trembler sous lui, le souffle du moteur Diesel et l'odeur du carburant brûlé emplissant l'air. Il ferma les yeux, priant pour que le char continue sa route sans les repérer.

Le caporal Schmidt, voyant le succès de l'attaque surprise, esquissa un sourire froid. "C'est trop facile. Ils ne sont pas prêts pour ça."

Ces premières rencontres ont été un choc psychologique immense pour les troupes américaines, qui n'avaient pas anticipé une telle puissance de feu et une telle détermination de la part des Allemands. C'est dans ces heures initiales que le mythe de l'invincibilité des Panzers s'est forgé dans l'esprit de certains soldats alliés, bien que la résistance américaine allait bientôt s'organiser et se durcir. Ces premières confrontations, souvent unilatérales, ont souligné la nécessité d'une coordination étroite entre l'infanterie et les chars pour contrer efficacement les attaques blindées.

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N’oubliez pas de remercier… 

Merci à Guymauve et Serge de Liège pour ce partage