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mercredi 29 octobre 2025

Buck John - 134 - 290 - 297 - 345 - 354 - 373 - 384 - 390 - 399 - 419 - 429 - 432 - 455 - 464 - 466 - 469 - 478

 

Buck John des éditions Impéria :

·         Origine : Il s'agit d'une revue de petit format, un genre populaire en France, qui publiait, en plus de la série éponyme d'origine britannique (inspirée de l'acteur Buck Jones), diverses séries britanniques, italiennes, espagnoles et américaines.

·         Dessinateur : Il n'y a pas un seul dessinateur, mais une équipe de dessinateurs ayant travaillé sur la série, dont Rino Ferrari, Fred McCarthy et Antonio Mas. Le scénario est également l'œuvre d'un collectif.

·         Période de publication : La série a connu une très longue publication, s'étendant de septembre 1953 à juin 1986.

·         Nombre de numéros : La série principale compte 613 numéros, ce qui en fait l'une des plus longues publications continues de petits formats. Il existe également 99 recueils qui regroupent plusieurs numéros.      



Le Serment de Camerone


30 avril 1863, Mexique.
La 3e compagnie du Régiment Étranger, forte de 65 hommes et menée par le Capitaine Jean Danjou, marchait sous la chaleur écrasante. Leur mission : sécuriser la route du convoi vital transportant or et munitions vers Puebla.


Vers 7 heures du matin, près de Palo Verde, les hommes s'arrêtent pour prendre un café rapide. 


C'est là qu'une masse de cavaliers mexicains – les « juaristes » – surgit de la brume matinale. La surprise est totale. Les légionnaires, en sous-nombre écrasant (ils font face à environ 2000 Mexicains), réussissent à briser la première charge, mais perdent des munitions et des vivres.


Le Capitaine Danjou donne l'ordre du repli vers l'hacienda de Camerone, un bâtiment abandonné mais fortifié, afin de fixer l'ennemi.





Arrivé à l'hacienda et comprenant qu'ils sont encerclés et sans espoir d'être secourus, Danjou rassemble ses hommes. Brandissant sa main artificielle en bois, il prononce le serment qui deviendra le fondement de la Légion :

Capitaine Danjou : « Mes amis, nous sommes enfermés ici. Nous n'avons que des munitions limitées. Je jure de ne pas rendre les armes, et de ne pas demander de secours. Nous nous battrons jusqu'à la mort ! »

Les Légionnaires (d'une seule voix) : « Nous le jurons ! »

Le siège commence.

Le Sacrifice des Officiers


Les combats font rage sous le soleil ardent. Les Mexicains, menés par le Colonel Milán, ne parviennent pas à briser la résistance farouche.


Vers midi, alors qu'il organise la défense de la cour, le Capitaine Danjou est touché d'une balle en pleine poitrine. Il s'effondre.

Le Sous-lieutenant Jean Vilain prend immédiatement le commandement, honorant le serment. Il continue de motiver les hommes jusqu'à ce qu'il soit lui aussi abattu, deux heures plus tard.

C'est alors le Sous-lieutenant Clément Maudet qui prend le relais. La chaleur, la soif et le manque de munitions rendent l'air de plus en plus irrespirable dans l'hacienda. Le Colonel Milán tente alors d'intimider les derniers défenseurs, de plus en plus rares.

La Dernière Cartouche


Vers 17 heures, après onze heures de combat, l'hacienda est en ruines. Le Sous-lieutenant Maudet vient de tomber, frappé à mort.

Il ne reste que cinq hommes valides : le Caporal-chef Maine, et les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, et Léonhard. Ils se sont regroupés dans un coin de la cour et n'ont plus que chacun une seule cartouche.


Le Colonel Milán, ayant perdu des centaines d'hommes face à cette poignée de braves, veut des prisonniers. Il envoie un officier, le Capitaine Ramón Laisné, s'approcher.

Capitaine Laisné (en français) : « Rendez-vous ! Cessez le feu ! »


Les cinq légionnaires chargent leur dernière cartouche, fixent leur baïonnette et s'avancent vers les 2000 hommes qui les encerclent.

Caporal Maine : « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés, et si vous nous laissez nos armes ! »

Laisné, stupéfait par cette audace, accepte l'incroyable.

Capitaine Laisné : « On ne refuse rien à des hommes comme vous ! »

Les survivants sont capturés. Le serment a été tenu : la compagnie s'est battue jusqu'à l'anéantissement pour que le convoi, la mission, puisse passer. Le Colonel Milán rendit les honneurs militaires à cette poignée d'hommes, scellant la légende de Camerone.

C'est un point crucial qui permet de comprendre pourquoi cette défaite est considérée comme une victoire morale et un acte fondateur de la Légion.

 

1. Ce qu'il est advenu du convoi

La mission principale de la 3e compagnie était de détourner l'attention de la cavalerie mexicaine pour sécuriser le passage d'un convoi vital destiné au siège de Puebla (or, munitions, artillerie lourde).


  • Succès de la mission : Pendant les onze heures que dura la bataille, les 2000 soldats mexicains du Colonel Milán sont restés fixés sur l'hacienda de Camerone, s'épuisant face à 65 hommes. Grâce à ce sacrifice, le convoi a pu passer sans encombre par une route détournée et a atteint sa destination.
  • Conséquence : Ce ravitaillement a été crucial pour la poursuite du siège de Puebla, qui a finalement conduit à la prise de la ville par les Français quelques semaines plus tard. Le sacrifice des légionnaires a donc eu un impact stratégique direct.

2. Le sort des prisonniers français


Sur les 65 hommes engagés, 23 ont été tués ou sont morts de leurs blessures, et 42 ont été faits prisonniers. Le sort de ces hommes fut marqué par le respect et l'honneur de leur adversaire.

  • Le respect de l'ennemi : Le Capitaine Laisné, l'officier qui a négocié la reddition finale, fut fidèle à sa parole :
    • Les trois derniers survivants valides (Caporal Maine, Wensel et Catteau) ont été autorisés à conserver leurs armes pendant un bref instant en signe d'honneur, avant d'être désarmés.
    • Les prisonniers et les blessés furent traités avec respect par les Mexicains. Les blessés ont été immédiatement relevés et transportés dans les hôpitaux de Huatusco et de Jalapa pour être soignés.
  • L'échange : Quelques semaines plus tard, le 14 juillet 1863, 12 des légionnaires survivants (dont le Caporal Maine) ont été échangés contre un colonel mexicain capturé (le Colonel Alba).
  • Le retour au combat : La plupart des survivants échangés reprirent le service et participèrent à la suite de l'expédition du Mexique. Le Caporal Maine, notamment, fut promu et honoré pour son courage.

Ainsi, la bataille de Camerone se conclut par une défaite tactique des légionnaires, mais un succès stratégique de leur mission, et un dénouement personnel empreint d'un profond respect mutuel entre les combattants français et mexicains.










 

N’oubliez pas de remercier… 

Merci à Guymauve et Josip  pour ce partage 

7 commentaires:

Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^