Pages

RECHERCHEZ SUR LE BLOG :

Rechercher dans le Blog

 


vendredi 27 mars 2020

Attack (compilation des séries éditées sur BDMag 01)


Petit à petit nous allons vous restaurer les anciennes fiches proposées sur BDMag 01.
Attak (série 2) - 048 - 065


Lien: 048

Lien: 065
 Merci à Kraven 64 pour ce partage.

Attack (série 2) - 033 - 43 - 045


Lien: 033

Lien: 043

Lien: 045
 Merci à Kraven 64 pour ce partage.

Attack (série 2) - 030 - 031 - 032


Lien: 030

Lien: 031

Lien: 032

                               Merci à Kraven 64 pour ce partage.

Attack (série 2) - 112 - 167


Lien: 112
Lien: 167


Les crimes de guerre de la 12ème SS Panzer Hitlerjugend

Au cours des procédures judiciaires de l'après-guerre, le 12e SS Panzer et les Panzergrenadiers qui l'accompagnaient furent impliqués, en juin et juillet 1944, dans la mort illégale d'environ 150 soldats alliés, principalement des Canadiens. Ces meurtres eurent lieu soit lors d'interrogatoires d'une politique "pas de prisonniers" après le combat.



Un mémorial existe à l'abbaye d'Ardenne, près de Caen, utilisé par la HJ comme poste d'observation d'artillerie et où de nombreux meurtres ont eu lieu.

Cette photo est prise par le correspondant de guerre SS Woscidlo depuis la galerie qui court à la base du pignon occidental de l'église de l'Abbaye d'Ardenne. Les trois observateurs sont installés dans la tourelle située au sud-ouest de l'église. Ils regardent vers la RN 13 et Carpiquet. Ces tourelles constituent de remarquables postes d'observation sur la plaine alentour.
Le 7 juin 1944, en pleine bataille de Caen, les Allemands contre-attaquent en force. La 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend occupe l'abbaye et s'en sert comme point d'appui.

Grenadiers devant l'enceinte de l'abbaye d'Ardenne
De nombreux soldats canadiens faits prisonniers pendant la bataille sont amenés à l'abbaye. Une vingtaine d'entre eux au total, onze dans un premier temps, puis sept autres dans un second temps (peut-être deux supplémentaires), seront exécutés, au mépris des conventions de Genève concernant les droits des prisonniers de guerre.

L'orateur cité dans ce témoignage était un opérateur radio du 12ème SS Panzer, âgé de quinze ans.



Après la destruction de Caen par les Britanniques, mon rôle consistait d’être en soutien via le poste de radio à l'une de nos unités PAK de 75 mm, qui était placée sur une crête près de Cintheaux. Ma radio était placée dans la cave d'une grande maison au bord d'une route ouvrant à l’arrière sur des champs. La route devant nous menait à l’endroit surélevé où notre PAK était située.

J'avais quinze ans et une formation poussée à l'utilisation des systèmes radio, au codage tactique et aux nombreuses fréquences à utiliser pour contacter nos différents points de commandement. J’avais un compagnon émetteur qui avait seize ans et que j’étais, dans une certaine mesure, en train de former. Nous avions un commandant de poste qui avait dans la trentaine et qui était bien connecté au système Waffen SS. Il n'avait rien à voir avec nous si ce n'était de vérifier notre travail et de prendre nos rapports, et cela nous semblait normal.


J'ai vu nos fortifications PAK à un moment donné avant la bataille, lorsque je suis monté sur la crête avec deux garçons poseurs de câbles pour vérifier les fils de terre et les postes de radio au point de commandement PAK. J'ai vu que les canons de 75 mm étaient superbement enfouis là-haut, avec des sacs de sable et des monticules de terre, et qu'ils étaient dissimulés avec une énorme quantité de filets et de feuillage. Les équipages disposaient de MP 40, de fusils et de grenades pour une défense rapprochée. L'âge moyen était d'environ seize ans. Les officiers avaient entre 18 et 30 ans.


Début août 1944, vers trois heures du matin, je transmettais une série de transmissions depuis notre poste à la cave. J'ai entendu un grand nombre de bombes tomber sur la maison et il y a eu beaucoup de dégâts au-dessus de nous.


Le poste PAK nous a envoyé un message non codé indiquant qu'ils avaient été bombardés et que les assaillants étaient en train de se rassembler devant eux. À ce moment-là, leur radio s'est arrêtée, de même que tous leurs câbles terrestres.

Les Feldgendarmes étaient surnommés les « chiens enchaînés » 
(Kettenhunde) à cause du hausse-col qu'ils portaient autour du cou. 
Ils eurent un rôle important jusqu'à la fin de la Seconde Guerre
 mondiale, notamment en traquant les dizaines de milliers de 
déserteurs connus sous le nom de Fahnenflüchtiger, de nombreux 
déserteurs de l'armée allemande furent exécutés sommairement. 
Vers la fin de la guerre, la Feldgendarmerie reçut le surnom 
de Heldenklau (approximativement « voleur de héros »)
 à cause de toutes les missions impopulaires qui lui incombaient.



 Nous nous sommes dépêchés de monter sur la piste, en tant que groupe composé de moi-même, du Kettenhund (Feldgendarmerie) et de six Panzergrenadiers du Hanomag (véhicule blindé allemand semi-chenillé) qui avaient mon âge.

Les incendies au sommet de la crête devenaient de plus en plus intenses et, lorsque nous avons atteint le sommet, nous avons très bien vu la situation à la lumière des fusées éclairantes des parachutes.

Sur la crête, nous pouvions voir de très forts incendies et de nombreux éclats d'explosions. Des bombes au phosphore incendiaire ont été lancées sur la crête supérieure où la PAK a été mis en place, et ces armes chimiques explosives ont brûlé sur le sol, éclairant les bosquets et les touffes de buissons qui couvraient la zone.

Hanomag ou Sonderkraftfahrzeug 251 était un véhicule blindé allemand semi-chenillé de combat. Il était essentiellement destiné à équiper les Panzerdivisions et les unités de Panzergrenadieren. Il était équipée d’une mitrailleuse MG34 ou MG42 de 7,92 mm montée à l’avant du compartiment ouvert, au-dessus et derrière le conducteur. Une seconde mitrailleuse était généralement montée sur l’arrière en disposition de tir anti-aérien.



La borne radio de la batterie PAK était en feu et le câble avait été brûlé, d’où le manque de contact. Certains des garçons et leurs officiers étaient toujours à leurs postes derrière les fusils camouflés, mais d'autres étaient allongés blessés ou étaient en train de brûler dans l'herbe et dans les broussailles. Deux des canons étaient en feu et beaucoup de munitions explosives pétillaient et éclataient autour d'eux.

Je n'avais jamais vu auparavant un champ de bataille et j'ai été un instant bouleversé. Le bruit sourd des incendies et des obus qui explosaient, les cris et les hurlements des équipages blessés en train de brûler, ainsi que les flammes de la lumière fantomatique des fusées éclairantes suspendues me choquaient beaucoup à mon âge.




Le Kettenhund a déclaré : bientôt, il y aura certainement ici une attaque. Il a enlevé le « Ringkragen » en métal que la police militaire portait sur une chaîne autour du cou et il l'a caché dans sa tunique. Il avait un MP 40 et l’a préparé, le tenant debout tout en s’accroupissant et en surveillant la scène. Je n’étais pas armé, mais j’ai pris un MP 40 d’un garçon blessé et l’ai préparé de la même manière. Absolument, je me sentais comme un fils imitant son père.

Ce n’est que quelques secondes plus tard que l’attaque a commencé - mais cela n’est pas venu de la pente comme nous l’attendions, mais des bords de la crête sur notre flanc. À la suite du bombardement, diverses troupes canadiennes avaient grimpé les flancs escarpés de la crête, aidées par la lumière de la fusée éclairante du parachute, et se dirigeaient maintenant à travers la crête, avec l’intention de la prendre.


C'était la première fois que je voyais un ennemi et qui arrivais si peu de temps après le spectacle du bombardement, j'ai faibli et j'ai commencé à me retirer du combat. Le Kettenhund m'a pris par le col et m'a mis à côté de lui dans une dépression basse à laquelle font face les Canadiens. Les quelques Panzergrenadier du Hanomag se sont affalés à côté de nous et ont commencé à tirer avec leurs fusils et le MP 40.

C’était un combat pervers, les Canadiens étaient des hommes grands et puissants, et ils ne portaient ni sac à dos, ni équipement, ni même un casque. Ils se sont simplement précipités sur nos emplacements, munis d'une baïonnette fixée sur leur fusil. Notre premier emplacement est immédiatement tombé. Les Canadiens sont tombés sur les jeunes artilleurs après un échange de tirs et les ont poignardés à la gorge et à l’estomac avec leurs longues et fines baïonnettes.
J'ai vu un Canadien poignarder un tireur HJ dans la nuque, puis il l’a soulevé à la pointe du fusil et l'a jeté de côté. Un autre tireur HJ a lancé une grenade, ce qui a assommé le Canadien - mais beaucoup d'autres de ces hommes déterminés, tête nue, se sont précipités vers lui, criant et tirant. Ils ont rapidement abattu nos artilleurs, puis se sont mis debout sur leurs corps et ont tiré dans leur poitrine, les faisant convulser.

Mon compagnon Kettenhund a tiré avec son MP40 et a abattu plusieurs de ces envahisseurs, et j'ai également tiré. Je n'ai pas pris le temps d'aligner la mire du canon sur l’ennemi, mais j'ai tiré en rafales à mesure qu'ils avançaient. La fusée parachutiste déclinait maintenant, et la lumière tamisée cédait la place aux éclairs des incendiaires et aux tirs d'armes légères.


Dans cette faible lumière, j'ai tiré sur deux des Canadiens alors qu'ils s'approchaient de notre position et j'ai vu ces gros hommes se plier et basculer. Ma bouche s’est remplie de vomi, mais j’ai continué à tirer jusqu'à ce que mon chargeur soit vide et que la culasse claque inutilement. Le Kettenhund m'a donné son arme, qui venait d'être rechargée, et il a rechargé la mienne et a tiré.
La violence des combats au corps-à-corps était ahurissante à voir et chaque image faisait monter mon sang à un niveau plus élevé de colère et de confusion.

J'ai vu l'un des assaillants sauter par-dessus un canon PAK et enterrer sa baïonnette dans un tireur qui brandissait un pistolet. Cet homme canadien, qui avait la tête rasée et du sang qui coulait sur son visage, a poignardé et poignardé l'équipage autour de lui. Ces derniers ont fui même bien qu'ils soient armés. Le Canadien a jeté une grenade dans la fosse à munitions et une énorme explosion a projeté des étincelles dans les airs, à la hauteur d’un clocher ou plus haut. Le son de cette explosion m'a rendu sourd et, pendant une minute, je n'ai vu que les images d'hommes et de garçons se poignarder dans la lumière allumée.
J'ai eu du mal à croire que les Canadiens, que nous avions toujours imaginés comme un pays pacifique et respectueux des lois, se comporter de manière aussi impitoyable. C'étaient des volontaires aussi ! Pourquoi ces hommes, d'un lieu situé à des milliers de kilomètres de nous, envahiraient notre sol européen sacré et nous attaqueraient-ils de cette manière ? D'après mes études, je savais que c'était à cause de la finance internationale juive et du bolchevisme, et bien que ces Canadiens puissent être des hommes courageux, ils étaient des agents idiots des forces qui cherchaient à la destruction de l'ordre européen.


Je dois dire que cet homme d'infanterie à la tête poilue et sanglante a été abattu lorsqu'un de nos garçons a offert de se rendre. Notre garçon s'est levé les mains en l'air et a crié. Le Canadien a hésité lorsqu'il s'est approché. Très rapidement, notre garçon a tiré une double grenade de dessous sa blouse de camouflage, qui devait déjà être apprêtée, et il l'a lancée. Le Canadien a eu les jambes tranchées dans l'explosion, et ses grognements et ses cris ont rempli l'air.

Les Canadiens étaient maintenant remplis de colère et de violence. Une position de canon PAK a été encerclée et les garçons qui s’y trouvaient ont été mitraillés par deux canadiens armés de mitrailleuse Thompson. Mon Kettenhund a abattu l'un de ces hommes, mais l'autre s'est retourné et a lancé des charges sur nous, tout en nous tirant dessus. Son magasin s'est vidé et je lui ai tiré dans la poitrine. Il s'est écrasé dans notre position, s'étalant dans le sable parmi l'infanterie de Hanomag, qui l'a mis à l'écart lorsqu'il est décédé.
De plus en plus de grands Canadiens sont venus par le flanc et ont apporté des fusils mitrailleur Bren qui ont tiré sur nous. Le Bren est très rapide et précis. Ils coupèrent la tête et la poitrine de la plupart de nos garçons du Hanomag alors qu’ils s’agenouillaient pour riposter. Nous avions à présent une foule de morts : le Canadien chauve, nos grenadiers du Hanomag et un tireur qui était tombé parmi nous avec une blessure à la tête. À la fin, alors que la lumière de l'aube commençait à se lever, le Kettenhund m'attrapa, ainsi que deux Panzergrenadiers survivants, et nous dit de nous en courir rapidement. Il a gardé un feu de MP 40 derrière nous, et nous avons grimpé, roulé et sprinté le long de la piste escarpée parmi la garrigue, désespérés de retourner à nos véhicules.

Nous sommes arrivés là-bas pour constater que la voiture de Kettenhund était toujours là. Le Hanomag était également présent, mais il était entouré de trois Canadiens recouverts de sable et de suie provenant de la bataille. Leurs visages étaient éclaboussés de sang. Ils étaient armés de Thompson et ils ont tiré sur l'un de nos deux Panzergrenadiers, le tuant. Ils m’ont ordonné et à l’autre grenadier de se rendre. Nous avons posé nos armes et levé nos mains.


Le Panzergrenadier à côté de moi, qui était un jeune homme minuscule et tremblant de peur, a baissé son arme - puis, en levant les mains, il a cherché quelque chose dans sa blouse de camouflage. Le premier Canadien, avec une Thompson, lui a tiré une balle dans la poitrine et le ventre. Le garçon s’est détourné et son corps s’est soulevé lorsqu'une grenade a explosé sous lui.

Les Canadiens - trempés de sang et de sable - étaient furieux. L'un d'entre eux m'a tiré dessus et les balles ont traversé mon bras et m'ont fracturé le coude et le poignet. La douleur était lente au début, mais a rapidement dégénéré en une sensation terrible sur tout le côté droit. Les autres Canadiens ont calmé l'homme qui avait tiré et m'ont ordonné d'ouvrir ma tunique pour montrer que je n'étais pas armé.

A ce moment-là, des coups de feu sont venus de la gauche et le Canadien de tête est tombé en avant avec du sang coulant de son visage. Le Kettenhund descendait la piste derrière eux, balançant son MP 40 comme un club, et dans la soudaineté de son attaque, il assomma les deux Canadiens en prenant leurs armes et en leur plaçant le fusil sur le cou. Il m’a dit de faire démarrer la voiture militaire et il a mis les deux Canadiens à l'arrière de la voiture.
J'ai redescendu la voiture jusqu'au poste de commandement, loin des incendies de la crête. Lorsque nous nous sommes arrêtés à la maison où notre poste de commandement était situé, j'ai vu que de nombreux officiers supérieurs SS et Waffen SS HJ étaient présents, parmi lesquels mon commandant. Je suis sorti de la voiture blindée et j'ai vu le Kettenhund tirer les deux Canadiens derrière lui.

Il y a eu une conversation sur ce qu'il fallait faire avec ces prisonniers. Un de ces officiers a sorti son pistolet Walther et l'a mis sur la tête d'un des Canadiens, agenouillé au sol, les mains toujours menottées. L'officier a posé une série de questions en anglais, mais les Canadiens ont refusé de répondre, se contentant de secouer la tête et de détourner le regard. L'officier avec le pistolet haussa les épaules et fit signe au Kettenhund d'emmener les prisonniers.

On m'a ordonné de descendre dans la cave pour récupérer tous les documents et notes pouvant être utiles à l'ennemi. Dans la cave, j'ai vu que les postes de radio et les récepteurs téléphoniques étaient déjà partis. J'ai assemblé les quelques papiers recouverts de cire de paraffine dans un coin pour faciliter leur combustion. J'étais sur le point d’y mettre le feu lorsque j'ai entendu crier depuis le champ au-dessus de la cave, à travers les portes du toit.


J'ai regardé dehors. Il faisait presque jour et je pouvais voir le Kettenhund poser les deux Canadiens au sol dans les hautes herbes et les obliger à s'agenouiller, les mains enchaînées devant le visage.
Le Kettenhund a levé son MP40 et a tiré sur chacun de ces hommes à la nuque, les balles leur ayant traversé la gorge et frappant le sol avec une gerbe de sang. Les hommes s'effondrèrent en avant et leurs membres restèrent complètement immobiles, bien que leurs poitrines frémissent pendant quelques secondes.
Le Kettenhund ne s’est pas arrêté là. Il avait une sacoche à proximité et il en a tiré un cylindre que j'ai reconnu comme étant la tête explosive d'une grenade à manche, le bâtonnet en bois ayant été enlevé. Il a placé cette ogive sous le corps d'un des Canadiens, l'a ajusté avec un tournevis et a laissé le corps reposer sur le dessus. Il a mis deux ogives similaires sous le corps de l'autre Canadien, puis il a enlevé ses menottes et il a appliqué divers pansements médicaux sur le corps, notamment des bandages autour de la tête, sans doute pour faire croire qu'ils avaient été blessés et avaient besoin d'attention. Finalement, il a couru un mince fil de fer de leurs corps et l'a ancré dans l'herbe à proximité.

Le Kettenhund me jeta un coup d'œil et cligna de l'œil.
"Piégeons la maison", dit-il. "Nous avons quelques minutes."
Nous sommes entrés dans la maison et il m'a montré comment placer une des charges de grenade sous le plancher près de la porte, avec un petit crochet la reliant à la porte afin que la goupille soit retirée lorsque la porte était ouverte. Il a placé une charge dans un téléphone fixe, avec une chaîne qui tomberait si le téléphone était soulevé, activant ainsi la bombe.

Finalement, il m'a emmené sur la route et a regardé de haut en bas. Les officiers supérieurs étaient partis. A quelques mètres de là, une Schwimmwagen (voiture amphibie) en panne était abandonnée et il lui manquait ses roues avant. Le Kettenhund a rapidement réagi en plaçant trois de ses charges sous le siège avant, puis en plaçant un pistolet Walther sur le siège lui-même. "Ils ne peuvent jamais résister à l'idée d'en prendre un en souvenir", a-t-il déclaré. Il a attaché une longueur de fil au pontet du pistolet et aux charges situées sous le siège. Clairement, si le pistolet était ramassé, les trois grenades exploseraient immédiatement.


"Placez toujours ces surprises à la même place", a-t-il déclaré. 'S'ils en manquent un, ils seront rattrapés par le suivant et fouiller la maison leur prendra des heures et les ralentira. Cela nous donne le temps de vivre et de respirer.
Nous sommes montés dans sa voiture et il a roulé très vite le long de la route forestière en direction de nos positions les plus profondes. Au-dessus de notre tête, les avions de combat Jabo alliés volaient très bas, si bas que nous pouvions sentir leur vapeur de carburant. Nous sommes restés près de la limite des arbres, avec le couvert forestier au-dessus de nous, jusqu'à notre prochaine ligne de défense, où j'ai repris mon rôle à la radio.


Après la bataille de Falaise, j'ai été capturé par les Américains et j'ai témoigné contre cet homme de Kettenhund pour crimes de guerre, crimes qui, je le crois, étaient peu importants comparés aux autres crimes commis par notre unité.


Le Standartenführer Kurt Meyer devint commandant de la 12e SS- Panzer Div après le décès de Fritz Witt tué lors d'un bombardement côtier de la Royal Navy. Kurt Meyer installe son PC à l'abbaye d'Ardenne. Après son arrestation par des résistants belges le 6 septembre 1944 à Spontin, Meyer est mis en détention et comparaît, l'année suivante, le 10 décembre 1945 devant une cour martiale canadienne, afin d'être jugé pour le meurtre de 11 prisonniers canadiens le 7 juin 1944 et de 7 autres prisonniers canadiens le 8 juin 1944 à l'abbaye d'Ardenne. Meyer nie avoir ordonné les massacres et déclare qu'il n'a été mis au courant que le 11 juin, soit postérieurement aux faits. La Justice ne pouvant prouver si Meyer avait donné ou non les ordres d'exécution, il est reconnu coupable d'avoir incité ses subordonnés à ne pas faire de prisonniers, et donc d'être moralement responsable des exactions des hommes de sa division. Il est condamné à mort le 28 décembre 1945, mais cette peine est commuée en détention à perpétuité. Libéré pour bonne conduite le 7 septembre 1954, il rentre en Allemagne et fait du commerce de bière. Il est aussi très actif au sein du Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS (HIAG, l'association d'entraide des anciens Waffen-SS) et milite pour que l'État leur accorde des pensions de retraite. Il meurt 7 ans plus tard, le 23 décembre 1961, d'une crise cardiaque, le jour de son 51e anniversaire.
Attack (Série 2) - 168 - 171


Lien: Attack - 168
Lien: Attack - 171


Duel de chars Cologne, Allemagne, 6 mars 1945

Lorsque, fin avril 1945, la Royal Air Force mit fin à sa campagne de bombardements stratégiques en Europe, l’Allemagne urbaine était en ruines. Un million de tonnes de bombes anglaises et presque autant d’américaines avaient tué 600 000 civils; des orgueilleuses cités germaniques, il ne restait que des gravats ou presque. Cologne était du nombre, avec sa cathédrale dans la boucle du Rhin, miraculeusement debout au milieu du chaos… La ville et ses 772 000 habitants avaient subi 262 raids aériens.

































La 3ème Division Blindée US avance vers le centre de Cologne et sa cathédrale à 14h00.
En provenance des quartiers occidentaux de la ville, en passant par les quartiers de la ville autour de Venloer Strasse, Friesenplatz, Friesenstrasse et Zeughausstrasse, un groupe de plusieurs tanks américains s'approche de la place centrale en face de la cathédrale. Les grandes montagnes de décombres sur la Komödienstrasse empêchent l'avance du groupe de chars. Ils doivent s'arrêter à seulement 120 m de l'endroit où la rue mène à la place centrale.

Sur la Komödienstraße, il y a beaucoup de débris, mais les coupoles de deux chars dépassent des débris.

Deux chars Sherman,un M4A1 76mm et un M4A3 75mm de la Co F,32ème A.R., de la 3ème Division Blindée US sont arrêtes sur KomöDienstrasse à côté de la rue Andreaskloster. Soudain, un obus d'un char allemand Panther frappe le principal char américain, suivi d’une seconde frappe. Un membre de l'équipage Kellner, du char de commandement, essaie de s’échapper du blindé par la tourelle, la jambe déchiquetée, il arrive à ramper près d’un trou d’obus mais décédera par la suite.



Deux autres membres d’équipage arrive à sortir, John J Gialluca caporal de 19 ans à bord du Sherman occupe le poste de tireur, c’est grâce au deuxième tir sous la tourelle qu’il arrive à se libérer du blindée et à sortir. L’équipage du deuxième Sherman retrouvera John allonge à côté de son char pistolet à la main. Les deux autres membres, le conducteur Patrick et le chargeur Speer sont décédés sur le coup.



Photo de gauche : vue du conducteur de char mort Julian Patrick du Kentucky, U.S. 3rd Armored Division, tué en action à l’intérieur de son blindé le 06 mars 1945.
Photo de droite : Les soldats et un médecin essaient d'aider Kellner dans un cratère de bombe près du Sherman, mais il décéda. 

D'où sont venus les coups de feu?

Il y a une photo prise par George Silk (photographe pour Life Magazine) lorsque la bataille de la cathédrale était terminée. Il montre le Sherman et en arrière-plan la Panther allemande, qui a frappé le Sherman. Sur le côté droit, il y a le Sherman et, en arrière-plan, le char Panther en feu au passage de la rue Marzellenstrasse. 


En arrière-plan, il n'y a pas de Panther peu avant (à droite) et peu après le coup (à gauche). Où était donc situé le char allemand, que l’on voit plus tard sur la photo de Silk, quand il a frappé le Sherman?



En arrière-plan on peut voir un tunnel sous la station centrale. C'est le tunnel de la rue Trankgasse. Quand la Panther a tiré, il était probablement situé dans ou près du tunnel sombre (flèche blanche) et les troupes américaines ne pouvaient pas le voir avant. 
Pendant que le Sherman brûle, le blindé ennemi sort du tunnel est vient se positionner sur le parvis de la cathédrale, c’est à ce moment-là que les hommes découvrent l‘ennemi, c’est un Panther Ausf.A de la Panzerbrigade 106 "Feldherrnhalle", le blindé s'approche doucement du second Sherman. (Photo prise à partir de la cathédrale)
Dans la rue parallèle An den Dominikanern, les troupes américaines de la  « E Compagny du 32nd Armored Regiment » entendent parler de cet incident dans la KomöDienstrasse. Ils reçoivent l’ordre de s'approcher et d’attaquer le char Panther avec l'aide d'un char Pershing. Les troupes US sont à seulement 200 - 300 m de distance de Marzellenstraße qui mène à la place centrale de la cathédrale où le Panther est maintenant localisé.




























L'équipage du char allemand découvre le Pershing au même moment où il quitte la couverture des maisons détruites de la rue An den Dominikanern. Les deux chars ennemis sont en contact visuel direct.




Le Pershing continue à avancer, le tireur décide de tirer en roulant, le 1er obus atteint le Panther et le pénètre sous le bouclier de canon, le conducteur arrête son char au milieu de l’intersection et le tireur tire deux autres obus sur le flanc du blindé, ces deux obus traversent de part en part les flancs du char. Le blindé est hors d’état de combattre deux membres d’équipage sortent du char : le commandant du char Bartelborth et König. Des trois autres membres qui n’ont pas pu sortir, un meurt à l’hôpital de Cologne et un autre à l'intérieure du char, le dernier membre du char ne sera jamais retrouvé.

L’obus juste avant l’impact – l’obus percute le tank – un membre de l’équipage s’encourt. 

A nouveau un coup au but – le char allemand est en feu – d’après le film réalisé par Jim Bates, quatre membres d'équipage peuvent s'échapper, l'un d'entre eux meurt dans un hôpital peu de temps après. D'après les enregistrements, un autre soldat a été trouvé mort dans le Panther le lendemain.

Le Panther brûlera pendant plusieurs jours et un grand nombre de personnes viendront le voir.

















































Beaucoup de photographe ont immortalisé la scène

















Bates était positionné sur la mezzanine d'un immeuble de bureaux bombardé à environ 100 mètres du Panther. De là il a filmé les événements à mesure qu’ils se déroulaient. Tiré à la norme 24 images par seconde avec un film 16mm, la qualité de l'image était sensible à tout mouvement de la main ou du sujet. En conséquence, un certain nombre de cadres souffrent de flou ou de mauvais pointage, ce qui est compréhensible dans une situation de combat. Bates a remporté ce jour-là une « Bronze Star » pour cette séquence remarquable de film.


Chars en présence:

Panther Ausf.A de la Panzerbrigade 106 "Feldherrnhalle"

Le Panther était la réponse directe au T-34 soviétique, rencontré pour la première fois en juin 1941, et qui surclassait tous les chars utilisés par les allemands à cette époque. Son canon Rheinmetall 7,5-cm KwK 42 L/70 procurait à ses munitions antichars une vitesse initiale inégalée jusqu'alors, d'environ 940 m/sec, permettant une bonne précision à longue portée et de fortes pénétrations des blindages adverses. Grâce à des optiques de tir performantes et à une formation rigoureuse, le tireur d'un Panther a 97 % de chance de toucher une cible de 2 mètres sur 2.5 mètres à 1 000 mètres ! Compte tenu des performances du canon 7.5cm 421/70, tout blindé qui se présenterait dans ce cône de tir serait alors immanquablement réduit en miettes.




En juillet 1944, l'OKH a ordonné la constitution de quinze divisions d'infanterie de barrage et de 10 brigades blindées, dont la 106e brigade blindée Feldherrnhalle, destinées à combattre sur le front de l'Est. Ces unités devaient être constituées rapidement, vu la situation militaire des Allemands qui devenait de plus en plus précaire durant l'été 1944, à la suite de la grande offensive russe sur le front de l'est ainsi qu'à la progression rapide des alliés à l'ouest depuis le débarquement en Normandie.
La Panzer-Brigade 106 Feldherrnhalle a été constituée à Mielau (Mlawa) à partir des restes de la Panzergrenadier-Division Feldherrnhalle, détruite début juillet 1944 au sud-est de Minsk (offensive soviétique de l'opération Bagration), et d'unités de réserve diverses. Entre le 1er et le 7 mars 1945, la brigade est déployée autour de Cologne et participe aux combats pour la défense de Bonn et Bad Honnef. Entre le 8 et le 28 mars, la brigade effectue des actions défensives autour de Ägidienberg, Altenkirchen, Dierdorf et Hager durant lesquels elle participe à de violents combats avec la 1re division d'infanterie américaine. Le nombre de tués durant ces combats s'élève à près de 2 000 soldats américains et à environ 1 200 à 1 500 soldats allemands.

La Fin
Le 21 avril elle a atteint Fallersleben où elle fait sauter un de ses chars défectueux. Le jour suivant elle se retrouve sur les hauteurs de l'Elm, des collines boisées situées à l'est de Brunswick, où elle est mêlée à de violents combats avec des unités américaines à proximité de Langeleben.
Finalement, dans une situation désespérée, le dernier char de la 106e brigade blindée Feldherrnhalle est détruit par son propre commandant et les deux derniers équipages de blindés se séparèrent à la recherche de leur salut…
Ainsi se termine l'histoire de la 106e brigade blindée Feldherrnhalle, le 22 avril 1945, dans un petit village à l'est de Brunswick. Les survivants de la brigade se rendent aux Américains le 8 mai 1945.
La 106e brigade blindée Feldherrnhalle était essentiellement dotée de chars du type "Panther"

M4 Sherman de la 3ème division blindée.

Le M4 est conçu à une époque où l'armée américaine considère que la mission principale du char est de conduire des percées sur les arrières de l'ennemi. L'appui de l'infanterie est également une mission importante mais pas la lutte contre les chars adverses, qui doit être confiée principalement à des chasseurs de chars ou « Tank Destroyers » dédiés. Cette philosophie conduira l'armée US à choisir pour le M4 un canon de 75 mm efficace pour les missions d'appui mais qui se révélera rapidement insuffisant pour lutter contre les chars allemands toujours plus puissants auxquels il sera confronté à partir de 1943. Le M4 révèle au moment de la bataille de Normandie de nombreuses faiblesses : blindage insuffisant, silhouette trop haute, maniabilité limitée (rayon de virage important) et pression au sol plus forte que celle de chars allemands pourtant beaucoup plus lourds (le Panther pèse 45 tonnes et le Tigre I 57 tonnes) ce qui le désavantage dès que le terrain devient boueux.























M26 Pershing de la 3ème division blindée.


Le projet T26, rassemblant toutes les données issues de l’expérience au combat, fut long à développer et ainsi, seuls quelques exemplaires purent participer (environ 200) au conflit.Les 20 premiers exemplaires sont envoyés en Europe en janvier 1945 avec la mission Zebra (en clair une campagne d'évaluation du matériel).Les combats commencent en février. Il est clair que les USA disposent enfin d'un char de combat digne de ce nom, le M26 (rebaptisé Pershing pour l'occasion) surclasse le PzIV et tient tête aux Panther Allemands. Pour le Tigre 1 c'est plus compliqué mais ça reste encore convenable à moyenne et courte distance. Par contre le char américain restera inférieur au Tigre 2, au demeurant à peine plus véloce que lui mais au blindage toujours aussi imposant.


























La 3e division blindée était une division blindée de l'Armée de terre des États-Unis surnommée Spearhead (littéralement « fer de lance »).Elle est activée le 15 avril 1941. Elle sert sur le Front de l'Ouest, arrivée le 15 septembre 1943 et stationnant autour de Bristol et de Liverpool. Elle débarque en Normandie le 9 juillet 1944 et fait campagne avec la 1re armée (États-Unis). Elle est engagée lors de la bataille des Haies, la bataille de Saint-Lô, la Poche de Falaise. En Belgique, le 2 septembre 1944, elle participe à la bataille de la forêt de Hürtgen puis à la bataille des Ardennes. Elle franchit le Rhin le 7 février 1945, allant jusqu'à Cologne avant de participer à la réduction de la poche de la Ruhr en mars. Arrivant vers l'Elbe, elle découvre le camp de concentration de Dora le 11 avril, son dernier combat d'importance est pour la libération de Dessau avant d'être mise en retrait vers Sangerhausen où elle reste jusqu'au 10 novembre 1945.
Le prix à payer en vies humaines témoigne de l’âpreté des combats et de l’engagement incessant de la troisième division blindée du 24 juin 1944 au 12 mai 1945 :
. Morts au combat : 2.214
. Blessés au combat : 7.451
. Disparus : 706
. Total : 10.371 sur un engagement ininterrompu d’un peu plus de 11 mois.

Attack (série 1) - 027 - Attack (série 2) - 164


Lien: Attack - 027

Lien: Attack - 164


Hatten-Rittershoffen 1945 (opération « ‘Nordwind »)



Dans le cadre de la contre-attaque des Ardennes, Hitler déclenche le 31 décembre 1944 l’opération « ‘Nordwind ». Objectif: la reprise de Strasbourg. Il renforce la XIXè armée qui se cramponne en Alsace moyenne autour de Colmar, jusqu’à Kembs et Erstein. Il lance six divisions parties du Palatinat vers Haguenau, fait traverser le Rhin à Gambsheim par la division Von Maur afin de prendre Strasbourg par le Nord, alors que d’Erstein la Brigade Blindée SS « Feldherrnhalle » tente de foncer sur la capitale alsacienne. Eisenhower pense abandonner le terrain et se replier sur les Vosges, mais se heurte à la fermeté de De Gaulle. Il cède et engage des forces supplémentaires. La bataille fait rage du 7 au 23 janvier, particulièrement dans le secteur d’Haguenau où a lieu la terrible bataille de chars de Hatten-Rittershoffen.

13 décembre 1944 :
A dix heures du matin, les unités américaines entrent dans Rittershoffen sans combattre. Après quatre ans et demi d'occupation allemande, le village est libéré du joug nazi




























Témoignage de Mme Singer Clémence de Rittershoffen:
« Le 13 décembre au matin, vers 10h, mon cousin arriva, tout haletant, sur son vélo, en criant « Les Américains sont dans la Hohl ! » (C'est le dernier virage avant l'entrée de Rittershoffen en venant de Betschdorf).
Toute la population accourut au carrefour près de l'église d'où devaient arriver les Américains. Bientôt on entendit un grondement sourd qui se rapprochait et le premier char américain déboucha, puis un deuxième, un troisième, des jeeps pleines de soldats américains, et cela continuait. On était fous de joie, on criait, on applaudissait. Etre libérés après quatre années d'occupation sans tirs de canon ou d'artillerie, et surtout sans blessés ni morts, c'était presque incroyable.

1er janvier 1945 :

L'offensive NORDWIND ordonnée par Hitler commence ce jour dans le secteur de Bitche.























Témoignage de Mme Singer Clémence de Rittershoffen:
Les célébrations du Nouvel An furent interrompues : «A la saint Sylvestre, nos Américains nous ont
invitées, ma sœur Suzanne et moi, à manger de la dinde et un bon dessert dans la maison de l'école située presque à coté de la nôtre. Mais subitement les téléphones sonnèrent, les Américains devinrent très nerveux et se mirent à courir de tous les côtés. Assez déçus, ils nous firent comprendre qu'ils étaient obligés de partir. Adieu bonne dinde ! C'est la dernière fois que nous vîmes ces Américains ».

4 janvier 1945


Les patrouilles allemandes devinrent plus agressives. En fin de journée, l'ennemi avait réinvesti les hauteurs de Wissembourg. Une patrouille allemande fut capturée à l'ouest de Niederseebach. Ce même jour, Rittershoffen connut sa première victime: « Albert Stecher, fut tué dans l'actuelle rue du Stade par un éclat d'obus. Il n'a même pas pu être enterré. Plus tard, il a brûlé dans son cercueil avec sa maison.


Une famille de Wissembourg dont la femme était enceinte (Mme Ober) raconte :
En nous réveillant ce matin là, nous avons constaté que les Américains se retiraient de leurs positions en Allemagne et avaient fait sauter les ponts sur la Lauter à Wissembourg. Nous avons donc décidé de partir et sommes allés vers Riedseltz où nous avons été contrôlés. De nombreuses personnes ont été refoulées. Mon
mari a dû parlementer avec les Américains et ce n'est que dans l'après-midi que nous avons pu continuer notre route à pied dans la neige et la glace ».

5 janvier 1945 :

Une tête de pont est lancée par les troupes allemandes au nord de Kilstett.

6 janvier 1945 :

Attaque du 39e corps blindé allemand depuis le Bienwald.

























Ernst GLEMM (33 ans en 1945), sous-officier dans la 2ème Panzer Division se souvient :
« Au début de janvier; nous avons été déplacés sur Edenkoben dans le Palatinat avec dix chars. Nous faisions partie de l'opération Nordwind. J'appartenais à la lire compagnie. Elle comportait 110 hommes sous les ordres du lieutenant Brehnbruck. 
Les soldats étaient très jeunes et avaient entre 16 et 18 ans. Le 5 ou le 6 janvier; je ne me rappelle plus des dates, nous nous sommes dirigés vers le Sud et sommes arrivés à Aschbach où nous avons eu de lourdes pertes. Nous avons perdu près de 60 hommes. Les fantassins suivaient les chars. Je dirigeais une section et étais en position sur un char. Nous avons essuyé des tirs intenses et j'ai demandé au lieutenant : « Nous devons partir d'ici ; à quoi bon rester ? Nous avons déjà perdu 60 hommes ». Il m'a répondu : « J'attends les ordres du capitaine, il est si têtu. Descendez de ce char ». J'ai donc dû descendre de mon perchoir. J'ai ajouté : « Cela n'a aucune importance que je crie du haut du char ou d'en bas ». Voilà quels étaient mes sentiments. Nous sommes arrivés près d'Aschbach à une grange où se trouvaient des blessés. Je m'assis sur une caisse de munitions à l'entrée. Un obus tomba et six à huit hommes disparurent purement et simplement »

9 janvier 1945 :

Percée de la Ligne Maginot et investissement de Hatten.


























Les Américains furent alertés à 4h du matin. Une heure plus tard, l'ennemi attaqua les avant-postes à l'Est de Hatten. Le sergent Raymon E. Hodde : « Le matin du 8, nous fûmes bombardés et mitraillés par des tirs intenses d'artillerie et d'armes portatives. Les barrages en fait n'étaient destinés qu'à nous préparer à l'attaque sur Hatten. Celle-ci vint le 9 au matin. A 5h, il sembla que l'enfer se déchaînait. « Ils arrivent » hurla le canonnier. Il se mit en position derrière son arme. Des formes blanches accroupies venaient vers nous en traversant le champ couvert de neige. La neige qui était tombée toute la nuit couvrit leur progression jusqu'à ce qu'ils soient presque sur nous. Les obus hurlaient au-dessus de nos têtes et éclataient derrière nous. Le rugissement de leurs canons était assourdissant. Les tirs provenaient de deux chars, presque à bout portant. Le tir des armes portatives projetait la neige en l'air tout autour de nos positions. Un fragment d'obus tomba en plein sur notre position ».

Vers 7h, les premiers GI's positionnés à l'Est, étaient pris à revers. Les Allemands poursuivaient leur avance vers Hatten avec sept chars. L'artillerie était insuffisante à repousser les assaillants.




















A 8h20, quatre chars ennemis surgirent de la forêt de Hatten alors que cinq autres restaient en lisière du bois. L'artillerie cette fois les força à se replier. Un char ennemi prit feu, un autre se retourna.


Les premiers obus tombent dans Rittershoffen. Plusieurs morts américains ; un civil est tué. Toute la journée on entend le vrombissement des obus au-dessus du village, tirés par les batteries américaines stationnées entre Betschdorf et Schwabwiller.

10 janvier 1945 :

Encerclement des troupes américaines à Hatten, par les Allemands. Le commandement américain ordonne à l'appariteur de passer dans le village pour prévenir les habitants, leur demander de se réfugier dans leurs caves, et de ne plus sortir dans les rues.

Un avion allemand passe en rase-mottes en mitraillant. Les soldats américains, dans les rues, tirent de toutes leurs armes individuelles. Le soir, la première neige commence à tomber.

11 janvier 1945 :


A 6 h 30 du matin, l'attaque allemande se déclenche sur Rittershoffen. Les secteurs nord et la corne nord-est sont investis. Le presbytère, le Garsspruch, l'école, la boulangerie Walter et les premières maisons de la rue de Leiterswiller sont aux mains des Allemands. La sacristie de l'église simultanée (église où officient à la fois les catholiques et les protestants) est également investie par les soldats allemands, le clocher est encore aux mains des Américains. L'église connaîtra pendant des jours le bruit de la mitraille. Les Américains surpris reculent de cent mètres, mais résistent néanmoins âprement. Vers le soir, le village est investi aux 2/3 par les Allemands. Une contre-attaque américaine est stoppée à l’entrée du village.
Témoignage d’un soldat américain « Nous réussîmes à éviter un déluge d'obus de mortiers en nous précipitant dans des trous au bon moment. Les tirs étaient intenses et l'ennemi continuait à avancer en dépit de lourdes pertes. Nous continuâmes à avancer et à nous précipiter au sol jusqu'à ce que nous soyons cloués au sol. Je savais qu'ils tiraient des obus de 88 dans ma direction. L'un d'eux tomba à mes pieds sans exploser alors que je traversais la voie ferrée. Nous regardâmes ensuite le croisement en Y de la route et vîmes émerger des blindés.
Nous demandâmes les tirs d'artillerie, sans effet. Quelques obus auraient pu repousser les attaquants. Nous vîmes dix chars au moins et trente véhicules de transport de troupes qui s'approchaient de Hatten. Je finis par aller derrière et essayai de grimper par-dessus le mur. Je fus accueilli par des tirs de mitrailleuse. Les Allemands couvraient le mur entier. Je rentrai dans la maison et vis qu'il était impossible de s'en échapper. Mon frère et moi pensâmes à nous cacher dans un placard et à
laisser l'ennemi traverser la maison. Nous nous serions alors enfuis derrière eux. Mais les murs étaient si minces que quelques obus les auraient vite mis à terre. 

Nous rejoignîmes nos camarades qui étaient dehors et soudain un char fit sauter la maison avec un lance-flammes. La chaleur était insoutenable et nous nous jetâmes par un soupirail dans la cave.





Les Américains présents dans cette cave (y compris des officiers) se constituèrent prisonniers et furent ramenés vers la casemate Esch avant d'être conduits vers Niederoedern, où ils furent stupéfaits de voir l'équipement des Allemands (le village était plein de chars, de véhicules et de troupes).

12 janvier 1945 :

Une attaque dans la matinée permet de redresser la situation. Les secteurs nord, nord-ouest et sud sont nettoyés des troupes allemandes. Mais les secteurs nord-est et est restent néanmoins entre leurs mains; de ce fait, les 3/4 de Rittershoffen sont à nouveau nettoyés.

Les Américains attaquèrent à 11h30 en essayant de contourner Rittershoffen par le Nord. L'attaque démarra, l'artillerie américaine tirait encore au-dessus de la tête des attaquants. Les soldats avançaient péniblement dans le champ enneigé et balayé par le vent. 



Ils avaient des fusils et des grenades contre l'arsenal des armes lourdes de l'ennemi. Ils savaient que les Allemands attendaient avec impatience le moment de faire feu. A 13h le CCB avait avancé de 1000 m. La résistance ennemie fut si vive que les Américains furent cloués au sol. L'enfer commença : tirs d'artillerie, de mortiers, d'armes automatiques ou portatives... L'artillerie tombait derrière les Américains pour les empêcher de se replier. * Les hommes tombèrent en hurlant. Il y eut des morceaux de corps qui volaient dans l'air. On entendait l'artillerie gronder. On sentait la poudre, le sang ; les tirs continuaient sans rémission, sans qu'on puisse y échapper. On entendait les gémissements et les cris des hommes alors qu'ils étaient touchés et tombaient, certains se tenant l'estomac, d'autres repoussant leurs intestins dans leur cavité abdominale... » Les chars furent également exposés aux canons antichar en position au Nord de Rittershoffen. Deux furent mis hors de combat en quelques minutes. Les autres engins se replièrent à 15h30. Les fantassins se trouvèrent à 300m au Nord de Hattenmais durent également se replier. Ils s'établirent sur la côte 178 au Nord-Ouest de Rittershoffen pour les sept prochains jours.

Dans la nuit du 12 au 13 janvier les combats continuent, car de nombreuses maisons incendiées éclairent les lieux du combat.

13 janvier 1945 :

Un soldat américain mort se trouve au premier plan alors que ses camarades traversent un espace ouvert pour échapper au tir des tireurs d'élite ennemis.

Nouvelle attaque américaine dans Rittershoffen. Les combats qui vont suivre seront d'une extrême violence. Les Allemands sont presque boutés hors du village. Par endroits, les unités allemandes sont isolées. La route de Rittershoffen à Hatten est coupée. Le soir change le cours de la bataille ; les Allemands attaquent et Rittershoffen est encerclé par la 2le Panzer Division.

14 janvier 1945 :

Combats très durs toute la journée. Une lutte âpre s'engage, pour conquérir une maison, une remise ou une grange, aussitôt reprise par l'adversaire. Des tirs incessants s’abattent sur les maisons. Les chars de la 14e division blindée US attaquent, leurs tubes crachent le feu. On tire au mortier, à l’antichar, à la mitrailleuse, sur tout ce qui bouge.



Le 14 janvier attaques et contre attaques se succèdent.

M4A3 Sherman, probablement de la 14ème AD, détruit par 2 coups au but d'obus antichars (dans la tourelle et dans le bouclier arrière) à Rittershoffen, Alsace - 1945
L'objectif de l'attaque était de s'emparer de la rue du Ruisseau, ce qui permettrait de contrôler la « Panzerstrasse ». A 17h30 la rue n'était pas encore prise. De terribles combats avaient eu lieu et un char Sherman détruit. Les Allemands incendiaient les maisons alentours en tirant dedans avec leurs chars. Les Américains ne pourraient tenir longtemps leur position, les Allemands occupant les hauteurs alentours.

La contre-attaque Allemande se fît vers 21h. Au total 9 chars se dirigeaient vers les positions Américaines. Cinq chars se dirigeaient vers Rittershoffen, 3 vers la rue du Ruisseau et un dernier arrivait par l'Est. Les GI's furent pris dans un tir croisé. Les lance-flammes entrèrent en action et les maisons se mirent à brûler. La contre-attaque cessa dès que les Américains quittèrent le secteur

I5 janvier 1945 :

Les soldats américains d’un bataillon d'infanterie blindé engagent
un duel avec des tireurs d'élite allemands nichés dans la flèche de
 l'église, tandis que le tank au premier plan offre un support de feu.
Duel remporté par le soldat américain. le sniper
allemand tombe du cloché.

A trois heures du matin, les Allemands attaquent à nouveau. L'église de Rittershoffen tombe définitivement entre leurs mains. Il aura fallu six assauts pour se rendre maître de cet édifice. Il en sera de même pour la mairie. La liaison entre Rittershoffen et Hatten est rétablie par les Allemands. Les positions de ces derniers sont consolidées, puis plusieurs attaques sont lancées par des éléments blindés. Vers le soir la situation des troupes américaines engagées est critique; de nouveaux renforts permettent de rétablir la situation. Enfin, un relâchement de la furia allemande est perçu, signifiant l'essoufflement des troupes allemandes engagées. Tout cela se passe au-dessus des têtes des villageois terrés dans les caves. A la question posée à un officier américain: "Pourquoi ne nous avez-vous pas évacués ?", il répond: "On ne peut pas forcer quelqu'un à quitter sa maison, son village". Par contre, les Allemands évacuent les villageois de force, lors de quelques accalmies. Ils chassent souvent les habitants d'une cave pour y abriter leurs blessés.

16 janvier 1945 :

Attaque américaine dans tous les secteurs. Comme les jours précédents, les combats se poursuivent toute la journée, les tirs d'artillerie sont incessants. Ainsi, les combats de rue et pour chaque maison font rage. Dans le secteur nord-ouest, deux familles tentent de partir avec leur bétail et leur charrette. Elles seront abattues par les Allemands. Les rares rescapés ayant pu ramper vers la route de Kuhlendorf arrivent dans le secteur américain. Un soldat surpris se retourne et, d’une rafale de mitraillette, abat un villageois.
Des soldats allemands, l’un blessé et l’autre mort, 1945

« C'était le 16 janvier et les adversaires tenaient toujours. La tension et les combats continuaient. A Hatten vous vous trouviez d'un côté du mur et les Allemands étaient de l'autre ; et vous essayiez de lancer des grenades par-dessus le mur pour les avoir. Les fantassins installaient un mortier et essayaient d'envoyer des obus par-dessus une maison pour atteindre la suivante. Les morts qui gisaient dans la rue commençaient à vous porter sur les nerfs. De même que la tension continue : il fallait constamment observer, attendre. Et l'artillerie continuait de tonner et vous saviez que ce n'était qu'une affaire de temps avant que les obus ne s'abattent sur la maison où vous étiez. Le combat avait atteint une telle cadence, qu'ils essayaient de viser une simple maison avec des obusiers de 8 pouces. C'est comme si l'on voulait abattre une mouche avec un fusil. Les morts s'entassaient dans les rues. Des morts vêtus de gris, d'autres de kaki. Et les civils étaient pris au milieu des combats, tués quand ils essayaient de se sauver dans la rue ».


Durant cette période, il n’est pas rare que des habitants aient dû souvent quitter leur cave pendant la nuit. D’autres essayent de se réfugier dans une autre cave plus sûre, mais ils se voient refuser l'entrée, et ils retournent dans la leur souvent occupée par des soldats.

17 janvier 1945 :


Des chars Sherman M4A3 76w HVSS  et des hommes d'infanterie sont pris sous le feu d'un sniper allemand.

























Dans la matinée, venant de Leiterswiller, une attaque américaine s'ébranle, appuyée par des chars. La neige tombe encore. Cette attaque sera stoppée par l'artillerie allemande. Juste avant midi, une autre attaque s'amorce venant du même secteur, et conjointement, débouchant de la forêt au sud, les Américains s'élancent vers le village.




Char Sherman mis hors de combat par un panzerfaust.

Entre 7 h 20 et 18 h, les forces américaines ont attaqué huit fois Rittershoffen. Beaucoup de chars sont restés sur le terrain, détruits par l'artillerie allemande. Les combats, en cette journée, sont toujours aussi furieux. La situation des troupes allemandes n'est pas brillante. La relève d'un bataillon allemand ne peut se faire, car le général commandant à Rittershoffen craint que ce mouvement risque d'affaiblir momentanément sa ligne de front. Ses troupes, durement éprouvées, ont de la peine à tenir et il est question de se retirer de Rittershoffen.

18 janvier 1945 :

Des deux côtés on en profite pour évacuer les blessés.
La nuit du 17 au 18 janvier 1945 est relativement calme. Certains villageois réussissent à quitter cet enfer. Dans la matinée les combats reprennent. Un violent tir d'artillerie s’abat sur les secteurs tenus par les Allemands. En début d'après-midi, vers 15 h, une attaque américaine s’ébranle vers les secteurs ouest, sud-ouest et sud. Une fois de plus, cette attaque est stoppée par une forte concentration d’artillerie allemande. Toute la soirée, les tirs d'artillerie visant Rittershoffen continuent. Les Américains tirent des obus au phosphore sur les maisons encore intactes tenues par les Allemands. A 21 h, une nouvelle attaque américaine est repoussée. Ce jour-là, l'aviation américaine est également entrée en lice. Le plafond souvent très bas, ainsi que l'éloignement de leur base, ne permet pas à l'aviation d'aider efficacement les troupes américaines engagées.

Témoignage de  Haller Marcel, vétéran de la 7ème division de parachutistes : « Les charpentes des maisons brûlaient car les Américains envoyaient des bombes au phosphore, des toitures entières s'effondraient avec vacarme. Dans la lueur de cette nuit, je vis venir des civils avec deux vaches. Les gens pleuraient en disant qu'ils étaient chassés par les Américains. Je n'ai jamais su ce qu'ils sont advenus. Nous avons donc continué à défendre nos positions avec la dernière énergie malgré la fatigue. Une fois de plus, nous avons été obligés de nous battre de maison à maison, avec le soutien des chars et de l'artillerie. En avançant, beaucoup de mes camarades gisaient morts dans les cours et les maisons ; mais aussi beaucoup d'Américains écrasés sous les décombres des maisons

19 janvier1945 :


L'équipage d'un Sherman M4A3 (76) W de la 14e Division blindée "Liberators" passe sous une masse de câble. Pour une protection supplémentaire contre des 'Panzerfaust', le char a été revêtu de sacs de sable. Rittershoffen, Alsace, nord-est de la France. 1945.

A 8 h du matin, les Américains venant de Leiterswiller attaquent à nouveau le secteur est de Rittershoffen. A 10 h, l'attaque est une nouvelle fois stoppée. 
Une autre attaque dans le secteur nord-ouest leur permet de s'implanter dans ce secteur pendant quelque temps. Une troisième attaque de cinq chars accompagnés d'infanterie, venant du nord, est repoussée par les Allemands. L'aviation américaine intervient dans l'après-midi. Toute la journée, des forces américaines sont mises à pied d'œuvre dans les secteurs nord, nord-ouest et ouest de Rittershoffen. Entre Betschdorf et Rittershoffen, un mouvement de chars et de véhicules est remarqué. Les Allemands, dont la pénurie en chars est flagrante, essaient de retirer 6 chars endommagés de Rittershoffen, mais cette manœuvre s'avère difficile par suite des ruines de maisons écroulées et des tirs incessants de l'artillerie américaine.



20 janvier 1945:

Soldats américains et un allemand mort habillé en uniforme d'hiver.
Les deux adversaires sont sur le qui-vive. Les Américains s’attendent à une attaque allemande qui ne vient pas. A 11h30, les Américains attaquent, venant d’ouest, ils dirigent leurs efforts vers le sud-est du village. A 12 h 50, une nouvelle attaque américaine déclenche de violents combats autour de l'église et du cimetière.

Il s'en est fallu de peu ce jour-là que les Allemands se retirent de Rittershoffen. Il était en effet question d'abandonner le village et de se retirer sur une ligne Rott, Oberseebach, Seltz.

21 janvier 1945 :


Le brouillard et la neige cachent les desseins des forces américaines. En effet, vers midi, elles se retirent de Rittershoffen pour se porter sur la nouvelle ligne de résistance, la Moder.



Les Allemands occupent rapidement tout le village. La liaison par la route, entre Rittershoffen et Hatten, est rétablie. Dans le bois de Rittershoffen, les Américains sont encore retranchés dans les casemates sur la route forestière de Rittershoffen à Königsbrück. Ce n'est qu'à la nuit tombée que ces dernières forces se retirent.

A Hatten, les Allemands découvraient le départ des « Amis ». Le colonel von Luck décrit la journée du 21 janvier dans ses Mémoires : « Un calme bizarre régnait tout autour de Rittershoffen. Je demandai au major Kurz de voir ce que manigançait l'ennemi. Je regardai comme d'habitude par la fenêtre de la cave de l'autre côté de la rue, vers les maisons en ruines où nous avions si souvent vu des Américains passer. Tout était tranquille. Même les canons ennemis s'étaient tus. Puis le major Kurz revint en courant : « Lieutenant-Colonel, les « Amis » sont partis. Ils ont évacué le village pendant la nuit, sous couvert de leur artillerie ». Kurz me regarda, il avait les yeux bordés de rouge. Je lui serrai la main. « Alors, ça y est, Kurz. Merci pour ce que vos hommes ont accompli ».

Mal rasés, avec nos barbes dignes de marins, nous restâmes à nous regarder. Nous ne pouvions pas comprendre que la bataille meurtrière était terminée. « Il n'y a ni vainqueurs ni perdants ici. Alors à quoi bon tout cela ? » Lentement les hommes épuisés sortirent des caves ; quelques civils apparurent. Ils avaient les larmes aux yeux. « C'est fini ? Nous pouvons enterrer nos morts ?» « Nous avons tant de peine pour vous et votre beau village. Cette maudite guerre ! Pour vous elle est maintenant terminée ».

22 janvier 1945 :

La bataille est terminée, le calme règne dans le village. Les habitants sont sortis des caves et constatent l'état de leur village; il ne reste que ruines et dévastations. Les Allemands s'étant aperçus que les Américains se sont retirés bien au-delà de Rittershoffen, avancent. Comme l'essence est rare, l'avance ne se fera qu'à pied. Ce sont de pitoyables charrettes qui transportent le matériel. Certains fantassins avancent en tirant une luge sur laquelle ils ont entassé leurs armes et équipements.

La route vers Kuhlendorf est minée. L’avance est ralentie. Au moment de leur retrait, les Américains ont enfoui de nombreuses mines dans le sol.








































Des réfugiés français retournent dans le village en ruines. Sur la gauche se trouve un chasseur de chars allemand détruit Jagdpanzer IV

Maintenant que la bataille est terminée, des villageois qui ont pu fuir l'enfer pendant les combats reviennent dans le village. Ils cherchent dans les ruines ce qui est récupérable et s'installent tant bien que mal dans les caves, étables et maisons qui ne sont pas en ruines. Ils ramassent dans les granges le foin et la paille pour se faire une couche pour la nuit. Mais cette paille et ce foin feront défaut aux troupes allemandes pour nourrir les chevaux, car le parc auto, faute d'essence, stationne dans le village tandis que le parc hippomobile est mis à contribution pour acheminer le matériel. Le cas est donc vite réglé, le Gauleiter ordonne que le retour des habitants soit interdit.

Partout on bute sur les morts, ainsi que sur les cadavres d'animaux abattus. Les Allemands ordonnent aux rares hommes valides du village de s'organiser pour creuser d'abord des fosses communes. Avec quelques bêtes de trait et des charrettes récupérées, ils ramassent les morts tant civils que militaires. Les corps gelés sont lancés comme des sacs sur ces charrettes. Ce travail de ramassage est néanmoins très dangereux, car il faut craindre les mines et les pièges.

La Gestapo arrivée à pied d'œuvre recherche quelques personnes ayant collaboré avec les Américains. Heureusement, ces habitants ne se trouvent pas au village.

Le village est de nouveau à l'heure allemande, et ceci jusqu’au 16 mars 1945. Le soir de cette journée verra l'église simultanée sauter. Les Allemands ayant prévenu les quelques habitants, ils posent des explosifs dans l'église déjà meurtrie et la démolissent entièrement.

18 MARS 1945 :

Le 1er Groupement de Tabors Marocains de la 1ère Armée Française débouche de la forêt de Haguenau et entre dans Rittershoffen. La guerre est vraiment finie. Les combats ont coûté quelques centaines de vies humaines, tant du côté américain qu’allemand ; le village déplore 31 victimes civiles. Il faut maintenant panser les plaies, enlever les ruines, loger provisoirement les habitants et reconstruire le village.

Merci au site "le monde en guerre " où j'ai trouvé une grosse partie des informations utilisées dans cette fiche. Merci pour leur travail remarquable:

http://www.39-45.org/portailv2/download/download-0-0+histomag+44.php

Attack - 2ème série - 141-143-159


Attack - 141 - Tireur d'élite

Lien: Attack - 141
 


Life magazine du 14 mai 1945


Jusqu'au tout dernier moment de la guerre, des soldats alliés ont perdu la vie en Europe. Tout au long de la semaine, avec partout des rumeurs de reddition et la fin des grandes batailles, des américains continuent de mourir dans des opérations de nettoyage et de combats de rue. Pendant les derniers jours de la guerre un peloton de mitrailleurs est entré dans un immeuble de Leipzig à la recherche d’un poste de tir afin de protéger les fantassins de la 2ème compagnie d’infanterie US avançant sur un pont. Deux membres du peloton ont trouvé un balcon, qui autorisait une vue imprenable sur le pont et ils ont mis leurs armes en place. Pendant un certain temps un soldat a tiraillé tandis que l'autre approvisionnait.

A Leipzig, deux soldats américains ont installé une mitrailleuse lourde sur un haut balcon. LIFE magazine a flouté leur visage afin de préserver leur anonymat.

Un moment plus tard une balle d'un sniper allemand atteint le soldat. 

Le sang commence à couler du front du soldat sur le parquet. Il est mort instantanément. 
Un autre G.I rampe pour constater que plus rien ne peut
être fait pour le soldat mort. 





La mitrailleuse est à nouveau utilisée. Le soldat mort est remplacé tandis que les autres recherchent le sniper. 

LIFE photographe Robert Capra, qui est entré dans le bâtiment avec le peloton d’armes lourdes, a pris la photo du haut, en face de la page. Puis un soldat (à gauche dans la photo) est allé à l'intérieur et l'autre a continué à manipuler seul l’arme fumante. Absorbé par le rechargement, une balle de sniper allemand, venue de la rue, lui a percé le front. Il s’est écroulé au sol, mort. Un ami a essayé de l’aider, mais a constaté qu'il était trop tard, il a repris son poste à la mitrailleuse. D’autres membres du peloton ont décidé de trouver d'où venait le coup fatal. Furtivement, ils ont repéré des Allemands barricadés dans plusieurs tramways abandonnés. Ils ont tiré quelques coups de semonce. Immédiatement, deux allemands sont sortis avec leurs mains en l’air en criant, « Kamerad! » Les américains, ne ressentant aucun enthousiasme, les ont emmenés.



Témoignage de Robert Capra
"J'étais avec un bataillon de la 5e Division d'infanterie. Nous avons atteint un pont menant au centre de la ville. Les premiers pelotons le traversaient déjà, et nous avons eu très peur que les allemands, dans les minutes qui suivirent, le fasse sauter. Un immeuble de quatre étages était situé au coin de la rue avec vue sur le pont, et je suis monté jusqu'au quatrième étage pour voir si ma dernière photo de ces fantassins pourrait être la dernière image de la guerre pour mon appareil photo. L'appartement bourgeois au quatrième étage était ouvert. Cinq G.I ' s appartenant à une compagnie d'armes lourdes ont mis en place une mitrailleuse pour couvrir l'avance sur le pont. Il était difficile de tirer de la fenêtre, alors le sergent et l'un de ses hommes ont sorti la mitrailleuse sur le balcon ouvert et non protégé. Je les regardais depuis la porte. Lorsque l'arme a été mise en place, le sergent est rentré. Le jeune caporal le doigt appuyé sur la gâchette a commencé à tirer.

Le dernier homme à tirer avec la dernière arme n'était pas très différent du premier. Au moment où la photo serait arrivée à New York, personne ne voudrait la publier. C’est l'image d'un simple soldat qui tire avec une arme ordinaire. Mais le garçon avait un visage propre, ouvert, très jeune, et son arme tuait encore des fascistes. Je suis sorti sur le balcon et porté mon appareil photo sur son visage. J'ai cliqué sur mon volet, ma première photo de la semaines – et la dernière du garçon en vie.

En silence, le corps détendu du canonnier s'est effondré et est retombé dans l'appartement. Son visage n'a pas été modifié à l'exception d'un petit trou entre ses yeux. La flaque de sang a grandi à côté de sa tête, et son pouls avait depuis longtemps cessé de battre.

Le sergent sentit son poignet, enjamba son corps et a attrapé la mitrailleuse. Mais il ne pouvait plus tirer, nos hommes étaient arrivés de l'autre côté du pont.

J'ai eu l'image du dernier homme à mourir. Le dernier jour, quelques-uns des meilleurs sont morts.
« Mais ceux qui vivent vont vite oublier. "

La ville de Leipzig a voté pour nommer une rue d'après Raymond J. Bowman,
qui a été tué le 18 Avril 1945. La rue passe devant le bâtiment où il est mort .
Attack - 143 - Le vrai courage

Lien: Attack - 143
 



Der Adler - 25 juin 1940

Vers la fin
Dessins de notre correspondant de guerre Richard Heb.

Paris occupé par nos troupes ! Sur la Tour Eiffel flotte la bannière à croix gammée ! Ce succès militaire et morale des armes allemandes a été l'un des points forts de la grande bataille de France, dont le rythme déterminant a été imposé par la Luftwaffe. Leurs coups dévastateurs ont déjoué toute tentative de l’ennemi. Elle ridiculisait les colonnes bondées et fuyantes, brisant toutes les lignes de communication et détruisant sa puissance militaire. Pionnière de la victoire dans la grande bataille en France, tel est la Luftwaffe allemande



En colonnes incalculables les Français marchent vers la captivité. En l'absence d’installations pour cette foule énorme, ils sont provisoirement, comme le montre notre image, parqués dans des wagons vides.
































Attaque des Stuka sur les fossés anti-char et les positions défensives ! Seuls ceux qui ont déjà entendu le bruit strident des avions d’attaques et l'énervante sonorité de l’éclatement des bombes, peut concevoir l’image de la panique que provoque pour l’ennemi l’approche des Stukas.
 
DCA lourde que ne pouvait plus emporter les Français dans leur retraite précipitée. Afin de la rendre inutilisable pour nous, ils ont fait sauter les canons.

Les derniers points de la résistance française sur le front de la Somme se sont effondrés sous le feu de nos Stukas. L'avion, un Junkers Ju 87, plonge, tire et puis dans une courbe raide s’éloigne vers le loin




Sur l'image de gauche : Ces scènes peuvent être observées sur toutes les routes de France. Officiers et soldats français marchant avec armes et bagages vers les centres de détention.




































Pour le dessin ci-dessus : Stukas contre les chars français non seulement : malgré la Pak et la Flak , nos Stukas ont nettoyé les énormes chars des Français. Les chenilles du véhicule de gauche explosent sous le feu d'une bombe de Stuka. Le char de droite tire toujours, mais son sort sera scellé dans les prochaines minutes.

Ces quatre hommes font partis de l'équipage d'un avion de reconnaissance britannique abattu par la Flak allemande, ils sont probablement les derniers Anglais qui ont combattu en France. Sur les camions, ils partent maintenant vers ??le chemin de la captivité. Le sergent assis sur ??le plancher est légèrement blessé.

Un des nombreux "Durchbruch-Tanks" (char de percée) des français, détruit par le feu des Stukas. Il a perdu sa chenille gauche.



Attack - 159 - Un homme de fer

Lien: Attack - 159
 



Attack (série 2) 134 - 135 - 136

Attack - 134 - Pas de quartier

Lien: Attack - 134
 




Massacre de Wormhout (28 mai 1940)

Durant la retraite du corps expéditionnaire britannique vers Dunkerque, la 48th Division tenait la route qui va de Bergues à Hazebrouck via Wormhout et Cassel pour retarder l'avance allemande.













Le centre de Wormhout après le
raid aérien du 27 mai 1940

De nombreux avions allemands venant de nord volent dans le sens de l'évacuation des troupes alliées. Vers midi, un avion effectue un vol de repérage autour de la ville. Les bombardiers allemands s’approchent par l'est et bombardent le centre-ville de Wormhout.









Fantassins de la 1.ª-SS-Leibstandarte-
Adolf - Hitler à l'attaque à l'abri d'un panzer




















Soldats du 2nd Battalion Royal Warwickshire Regiment 
dans une tranché enneigée à Rumegies, 22 Janvier 1940.

Faute de munitions et d'appui blindé, les unités britanniques à Wormhout furent débordées par l'avancée des soldats allemands, la Leibstandarte Adolf Hitler, régiment SS appuyée par des blindés du 3e Panzer-Regiment. Ayant épuisé toutes leurs munitions, les troupes britanniques se rendirent, pensant être emprisonnées en respect de la convention de Genève.

Après leur reddition, les soldats du second bataillon du Royal Warwickshire Regiment , du Cheshire Regiment , et de la Royal Artillery ainsi qu'un militaire français responsable d'un dépôt militaire sont emmenés dans une grange de La Plaine au Bois près de Wormhout à Esquelbecq le 28 mai 1940. Les troupes alliées s'inquiètent de plus en plus du comportement brutal des soldats SS lors du trajet vers la grange, avec la fusillade d'un certain nombre de traînards blessés. Arrivé à la grange, un officier britannique, le capitaine J.F Lynn Allen, proteste mais il est immédiatement réprimandé par un soldat SS. L'officier est ensuite tué.

Grange de La Plaine au Bois ou furent massacrés à
coup de mitrailleuses et de grenades les soldats alliés. 
Une fois la centaine d'hommes entrés dans la grange, les soldats du 2e bataillon du régiment SS Leibstandarte Adolf Hitler lancent des grenades à main dans le bâtiment tuant et blessant un grand nombre d'occupants malgré le sacrifice des sous-officiers Jennings et Moore qui se jettent sur les grenades. Les grenades ne tuent pas tout le monde, en grande partie grâce au courage de ces deux sous-officiers britanniques. Le bruit à l'intérieur était terrible - se mêlait à la détonation des grenades et des tirs les cris d'agonie des blessés, les malédictions de ceux qui étaient encore vivant et les prières de ceux qui mourront. Les tirs ont continué pendant un certain temps. Un survivant, le soldat Humphreys, se trouvait dans le centre de l'étable sous un tas de ses camarades morts et blessés. Il resta immobile, face vers le bas, sous les corps pendant un certain temps après que les tirs avaient cessé.


Deux groupes de 5 prisonniers britanniques
sont exécutés par les SS. 
Après avoir réalisé qu'il y avait des survivants, les SS demandent à deux groupes de cinq personnes de sortir. Les hommes sortent et sont abattus. Quand les SS exigent qu'un troisième groupe de prisonniers sorte pour être exécutés, les britanniques refusent de sortir. C'est alors que les SS tirent dans la grange avec leurs armes.

Quelques soldats britanniques réussissent à s'échapper alors que quelques autres sont laissés pour mort. 80 hommes sont tués dans ce massacre. Après quelques jours, les survivants sont découverts par des soldats de la Wehrmacht qui ratissent le terrain à la recherche de tués ou blessés. Les survivants sont alors conduits dans un hôpital. Ils sont soignés avant d'être envoyés dans un camp de prisonniers en Europe occupée. Certains d'entre eux, grands mutilés, seront rendus à leur pays avant le terme de la guerre.

Lieu dit: La plaine au bois. On ne sait pas si ces hommes 
ont été tués avant ou après le massacre de la grange
Les tombes ont été entretenues pendant la durée
du conflit par Mme Yvonne Vandenberghe

Suite à la résistance des britanniques à Wormhout des tueries aveugles ont continué tout au long de la zone. Au sud de Wormhout et à l’ouest de la route de Cassel-Wormhout existe une zone appelée « Le Rietveld ». Là,  cinq soldats britanniques se sont rendus aux SS et ont été forcés à creuser leurs propres tombes, puis fusillés. La zone a été occupée par la 7ème compagnie  du SS-Oberführer Otto Baum. Cela permet de confirmer que tout le bataillon a probablement été impliqué dans le meurtre de soldats britanniques le 28 et pas seulement ceux de la 5ème  Compagnie de Mohnke .


Le régiment SS Leibstandarte Adolf Hitler était sous le commandement de l’Obergruppenführer Sepp Dietrich qui a prétexté que réfugié plusieurs heures dans un fossé entre Esquelbecq et Wormhout avec Wünsche, il n'avait pas pu donner l'ordre d'exécution. D'après des témoignages d’après-guerre les soldats auteurs du massacre appartenaient au second bataillon sous le commandement de l'Hauptsturmführer Wilhelm Mohnke. Cependant Mohnke qui était prisonnier des soviétiques jusqu'en 1955, n'a jamais été jugé pour sa participation présumée à un crime de guerre. Mohnke a fortement nié les accusations, « Je n'ai pas ordonné de faire prisonnier des anglais ni de faire exécuter des prisonniers. » Mohnke est mort en août 2001.
Wilhelm Mohnke (15 mars 1911 - 6 août 2001), SS-Brigadeführer, a été l’un des 120 membres d’origine de la SS-Stabswache Berlin formée en mars 1933. Mohnke monte au front dans les rangs de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, lors de la campagne de Pologne, puis pendant l’invasion des Balkans. Après plusieurs vaines tentatives de doter la Leibstandarte d’une composante blindée, il est transféré dans un bataillon de réserve, puis nommé commandant d’un régiment de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend. C’est avec ce régiment qu’il participe à la bataille de Caen. Ses qualités de commandement lui valent d’être décoré de la croix de fer, le 11 juillet 1944. Il participe à la plupart des combats de la bataille de Normandie, puis prend le commandement de sa division d’origine, la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, qui prend part à bataille des Ardennes qui débute le 16 décembre 1944. Il continue à combattre jusqu’aux derniers jours de la guerre. Pendant la bataille de Berlin, il commande le Kampfgruppe Mohnke, chargé de la défense des quartiers gouvernementaux de Berlin, et notamment du Reichstag, surnommé Die Zitadelle (La Citadelle).

En 1947, certains survivants du massacre retournent sur les lieux accompagnés de membres de la War Crimes Interrogation Unit, l'enquête est dirigée par le bureau du Judge Advocate General. Il s'est avéré impossible de monter un dossier suffisamment solide pour ouvrir des poursuites. Un certain nombre de témoins oculaires présumés sont morts sur le Front de l'Est, alors que d'autres ont invoqué le serment SS et ont refusé de parler.

Un parmi tant d'autres


Rank:PrivateService No:5110893
Date of Death:Between 27/05/1940 and 28/05/1940
Age:20
Regiment/Service:Royal Warwickshire Regiment 2nd Bn.
Cemetery:WORMHOUDT COMMUNAL
Additional Information:Son of Harry and Martha Elizebeth Bush, of Wokingham, Berkshire.


 




En 1988, après une campagne du parlementaire britannique Jeff Rooker, l'affaire est de nouveau ouverte mais un procureur allemand conclut qu'il n'y a pas assez de preuves pour lancer des poursuites

Attack - 135 - Evasion

Lien: Attack - 135
 


La grande évasion est l'histoire vraie d'une des plus grandes évasions en masse de prisonniers de guerre de la deuxième guerre mondiale.
Mirador
du Luft Stalag III
 L'action se situe au Luft Stalag III, un camp allemand de prisonniers de guerre placé sous contrôle de la Luftwaffe et situé à Sagan (aujourd'hui en Pologne), à environ 150 km au Sud Est de Berlin. Le camp avait été établi pour les aviateurs alliés capturés et était censé être mieux gardé que d'autres camps de prisonniers en raison du regroupement dans ce camp d'un certain nombre de spécialistes de l'évasion plusieurs fois évadés et repris. Les prisonniers sont essentiellement des aviateurs de la RAF avec quelques pilotes de l'USAAF.
Gauche à droite: Squadron Leader Roger Bushell,
Leutnant Eberhardt (Sécurité allemande),
 et Paddy Byrne. Paddy Byrne a réussi à s'échapper
en feignant la folie, et en conséquence, a été rapatrié 
L'élaboration du plan d'évasion est lente et laborieuse. Sous la conduite du Squadron Leader Roger Bushell, ancien commandant du squadron 92 abattu pendant la bataille de Dunkerque en 1940, plusieurs réunions sont organisées au terme desquelles il est décidé de creuser simultanément trois tunnels pour s'évader. Ces tunnels porteront le nom de "Tom, Harry et Dick".Un premier tunnel doit être creusé depuis les douches de la baraque 122, un autre depuis le fourneau du baraquement 104 et le dernier sous le plancher du baraquement 105.
6-La trappe d' Harry fut installée sous un fourneau de chauffage
7-Long d'environ 10 m, le boyau d'accès au tunnel proprement dit était très étroit et insonorisé.
11 - L'air frais étant insuffisant sous terre, un compresseur fut fabriqué et installé dans le tunnel "Harry".
12 - Les concepteurs du tunnel mirent en place un système de rails et de chariots actionnés par des cordes afin de faciliter le déplacement des hommes et surtout l'évacuation du sable.
Dans le même temps, d'autres prisonniers se chargeront de confectionner des vêtements civiles alors que d'autres fabriqueront les faux papiers, les laisser passer, les cartes, les boussoles et tout l'approvisionnement nécessaire à l'évasion. La plus grande prouesse des futurs évadés consistera à réaliser tout ceci au nez et à la barbe de gardiens pourtant très attentifs à déjouer toute tentative de ce type.
Vie de tous les jours des prisonniers de guerre au
Stalag III.: entretien du potager. 
Un réseau de surveillance permanente de tous les gardes et plus particulièrement des "furets" (gardes qui peuvent fouiller à tout moment sans préavis), est mis en place. Un système complexe de signaux d'alerte très discrets est aussi élaboré permettant à ceux qui sont en charge de certaines tâches de les réaliser sans être inquiétés pendant que les autres, sous couvert d'activité anodines, assurent une surveillance étroite. Ne pouvant empêcher les hommes de s'occuper, les Allemands les autorisent à poursuivre leurs diverses activités.





L'EVASION

Pendant que la nuit tombe, ceux qui ont été sélectionné pour prendre part à l'évasion se regroupent dans le baraquement 104. Les nerfs à vif, les prisonniers sont terrifiés à l'idée de voir un gardien pénétrer dans le baraquement. En ouvrant l'extrémité du tunnel, à 22 heures 15, ils découvrent que le tunnel ne débouche pas dans la forêt qui est située à près de 10 mètres de l'orifice qu’ils viennent de dégager. Respectant le couvre-feu décrété en raison d'un raid allié mené dans le secteur, les gardes n'allument cependant pas les projecteurs. Le premier évadé monte sur le chariot à 22 heures 30.
Les sentinelles effectuant des rondes à intervalle régulier entre le grillage et le bois, les évadés doivent attendre de ne pas être vu pour sortir. La neige qui recouvre le sol provoque un problème supplémentaire puisque les prisonniers ne peuvent pas courir jusqu'à la forêt au risque de laisser des traces caractéristiques et de provoquer le crissement des pas dans la neige, obligeant chacun des évadés à ramper jusqu'à la lisière des arbres, entraînant du retard dans le déroulement du plan. La situation est encore compliquée par la coupure d'électricité dans le camp du fait du raid aérien et qui oblige les évadés à utiliser de grosses lampes pour se déplacer dans le tunnel.
Très vite, dans le baraquement 104, il devient évident que les choses ne se passent pas aussi bien que prévu sans que l'on parvienne à savoir pourquoi les rotations sont aussi lentes. Alors qu'il avait été calculé de faire sortir un homme par minute, le rendement tombe à 5 minutes par évadés. Après que les douze premiers évadés se soient engouffrés dans le tunnel, la situation semble se figer. Conscient de la situation, les hommes situés à l'avant font parvenir le message selon lequel tous les candidats munis d'un numéro de passage supérieur à 100 n'avaient aucune chance de s'évader.
Le Flying Lieutenant Mc Britte est appréhendé par la sentinelle allemande.
(Extrait du film "La grande évasion" de 1963)
A l'aube, seulement 76 hommes étaient parvenus à s'évader en profitant de l'obscurité. A 4 heures 55, alors que 87 hommes ont quitté le baraquement 104 pour s'engouffrer dans le tunnel une sentinelle dévie de sa ronde et se rapproche de la sortie du tunnel. Pendant quelques secondes, la sentinelle ne remarque pas les traces dans la neige ni la vapeur qui se dégage de la bouche du tunnel. Lorsqu'il se rend compte que quelque chose d'anormal se passe, il tire et donne l'alarme avec son sifflet.
Après quelques minutes, tous les hommes qui avaient attendu dans le tunnel étaient parvenus à retourner au baraquement 104, où les projectiles ont été également entendus. Les candidats à l'évasion restants, et ceux qui sortent du tunnel brûlent alors leurs faux papiers et mangent leurs rations mises de côté pour l'évasion sachant par avance que les allemands les confisqueraient. Les gardiens ne purent trouver tout de suite l'entrée du tunnel ; leur chien s'endormant avant de parvenir à trouver quoi que ce soit. En conclusion, un gardien est envoyé pour explorer le tunnel depuis l'autre extrémité. 
Évadés du Stalag  III en attente du départ d'un train dans la gare de Neustadt.
(Extrait du film "La grande évasion" de 1963) 
Dans l'obscurité, plusieurs des évadés ne trouvèrent pas l'entrée de la gare, difficilement identifiable car consistant en un étroit passage piétons. En conséquence, bon nombre d'entre eux manquèrent leur train et attendirent aux abords de la gare, essayant de s'ignorer. Parvenant à embarquer dans les trains suivants, le retard ainsi pris dans l'exécution du plan fera que bon nombre d'évadés seront très vite repris dans le secteur de Sagan. Pourchassés par les gardiens du camp, une partie des 76 prisonniers qui sont parvenus à sortir du camp sont rattrapés pendant que les autres gagnent la ville la plus proche ou tentent de quitter le secteur par différents moyens. Trois prisonniers seulement parviendront à regagner l'Angleterre alors que 73 autres seront repris et renvoyés en grande majorité au camp de Sagan et conduits au refroidisseur.
Devant l'ampleur de l'évasion et afin de prévenir toute nouvelle tentative, la Gestapo, agissant sous les ordres directs d'Hitler décide alors d'exercer des représailles en exécutant 50 officiers Alliés, en pleine violation des conventions de Genève.

50 Aviateurs exécutés




Quelques-uns des cinquante. 


3 aviateurs évadés 
Après l’évasion du Luft Stalag III, Van der Stok a voyagé en train de Breslau à la gare de Dresde où il a été arrêté à plusieurs points de contrôle, et il a convaincu les Allemands qu'il ne faisait pas partie des évadés. Il s’est ensuite rendu à Utrecht via Oldenzaal où il a rencontré un membre de la résistance néerlandaise qui l’a informé et l’a équipé d’un vélo pour une randonnée vers une autre maison d'hébergement gérée par la Résistance belge. Après être arrivé en toute sécurité, il a été équipé avec les papiers d'un Belge, puis a voyagé par train via Bruxelles et Paris vers Toulouse , où la Résistance française l'a mis avec deux lieutenants américains, deux autres pilotes de la RAF, un officier français et un Russe, et a conduit le groupe à travers les Pyrénées vers Lleida en Espagne. Le consulat Britannique en Espagne a réceptionné les évadés alliés et trois mois après l'éclatement de Stalag Luft III, Van der Stok atteint le territoire de l’Empire britannique à Gibraltar le 8 Juillet 1944. Il a été transporté par air à Whitchurch aérodrome de Bristol sur 11 Juillet 1944.De retour en Angleterre Van der Stok a rejoint la RAF et a été affecté au 91 Squadron de Spitfire. Il a participé à l'opération Overlord et à la destruction des  V1.

Per Bergsland (gauche) et Jens Müller (droite)
Jens Müller et Per Bergsland ont attrapé un train à Stettin en Allemagne (aujourd'hui: Szczecin, Pologne), où ils avaient l'intention de rencontrer l'un des contacts de Roger Bushell dans un bordel local. Cependant là ils ont pris contact avec un Suédois qui leur a offert de faciliter leur fuite en leur disant d'attendre sur le quai. Après quelque temps, ils ont réalisé que le navire avait quitté le port. Ils ont passé la moitié de la nuit dans un wagon et la nuit suivante dans une auberge. A leur retour au port le lendemain soir ils ont rencontré deux marins suédois spécialistes de la contrebande et leur ont fait passer les autorités portuaires.
Le navire est arrivé à Göteborg, où les deux pilotes norvégiens ont rapidement cherché le consulat britannique. Ils ont été envoyés par le train vers Stockholm et ont été transportés en l'Ecosse. De là, ils ont été envoyés en train à Londres et, peu après, à 'Little Norway » au Canada.



 Dans le témoignage d’Hermann Göring au procès de Nuremberg, Goring
a révélé que Von Lindeiner a été traduit en cour martiale
(avec dix autres membres du personnel du camp ) pour l'évasion
du Stalag Luft III et qu’il a été condamné à une peine d'emprisonnement
d'un an pour manquement au devoir par l' Zentralluftwaffengericht . Von Lindeiner
feint la maladie mentale et fut admis dans un hôpital de l'armée à Görlitz.
De son côté, le chef du camp, l'Oberst von Lindeiner-Wildau sera relevé de son commandement et condamné à 2 ans de forteresse. L'annonce du massacre arrivera en Angleterre en juillet 1944. Dès l'annonce des meurtres, décision est prise de poursuivre les auteurs de ces meurtres. Dix-huit auteurs de ces crimes seront identifiés, arrêtés et jugés par le Tribunal Militaire Britannique de Hambourg. Quatorze seront condamnés à la peine de mort (13 seront exécutés) et 4 à des peines de prison.





Les bourreaux de la Gestapo:
  • Lux(Gestapo, Breslau): mort pendant le siège de Breslau.
  • Bruchardt, Reinhold(Gestapo, Danzig): condamné à mort le 6 novembre 1948, commuée en emprisonnement à vie.
  • Post, Johannes(Gestapo, Kiel): exécuté à Hameln 27 Février 1948
  • Schneider, Johann(Gestapo, München): exécuté à Hameln 27 Février 1948
  • Preiss, Otto(Gestapo, Karlruhe): exécuté à Hameln 27 Février 1948
  • Scharpwinkel, Wilhelm (Gestapo, Breslau): mort en mai 1948 dans une prison soviétique.
  • Schulz, Emil (Gestapo Saarbrücken): exécuté à Hameln 27 Février 1948
Je vous propose le film "La Grande Evasion" en Vostfr.


La grande évasion part 1
La grande évasion part 2

Steve McQueen, Charles Bronson et James Coburn reprennent du service dans cette splendide adaptation tirée du roman de Paul Brickhill, lui-même inspiré des événements survenus au Luft Stalag III. Sur les conseils de Steve McQueen, le metteur en scène a seulement ajouté quelques éléments, dont les fameuses scènes à moto, pour donner un peu plus de piquant à l'histoire.


En véritable passionné de deux-roues, McQueen a d'ailleurs effectué lui-même les cascades de la séquence finale... deux fois! Lors de cette scène, on pourra s'amuser à essayer de reconnaître le comédien déguisé - et méconnaissable - parmi les soldats allemands poursuivant son personnage. Pour l'anecdote encore, notons que la moto enfourchée par le comédien est la même que celle de Fonzie dans la série Happy Days!

Côté budget, c'est avec près de 4 millions de dollars - une somme colossale à l'époque - que John Sturges réalisa cette oeuvre, dont la majorité des scènes furent mises en boîte dans un ancien stalag de la banlieue munichoise. Pour les prises extérieures, la production demanda la permission aux autorités allemandes de tourner dans la forêt jouxtant le stalag. Écologistes dans l'âme, les producteurs du film se chargèrent ensuite de dédommager le gouvernement en achetant 2.000 graines d'arbres pour repeupler la forêt.

Papa Schzult ou Stalag 13 (Hogan's Heroes) est une série télévisée américaine en 168 épisodes de 25 minutes, inspirée mais de façon parodique des événements du Stalag III. Elle a été diffusée du 17 septembre 1965 au 4 avril 1971 sur le réseau CBS.

Papa Schultz Saison 1 Episode 32 Permission De S’évader.

Le colonel Hogan et ses hommes (les sergents américains Kinchloe et Carter, le caporal anglais Newkirk et le caporal français LeBeau) sont des prisonniers de guerre alliés de la Luftwaffe pendant la Seconde Guerre mondiale. Des prisonniers un peu spéciaux : leur stalag est une base secrète d'opérations comportant tout un réseau de tunnels qui leur permettent de sortir discrètement du camp pour espionner, faire sauter des usines et des dépôts d'armes allemands, ainsi que récupérer des aviateurs alliés tombés en territoire allemand et les faire passer en Angleterre. Il leur faut passer entre les mailles du filet de la Gestapo et maintenir l'illusion que personne ne s'est jamais évadé du stalag 13.

Cette série est une parodie voulue par plusieurs acteurs jouant dans la série. Plusieurs d'entre eux ont en effet connu l'enfer des camps de concentration (John Banner, Robert Clary) ou ont fui l'Allemagne nazie avant qu'il ne soit trop tard (Werner Klemperer, fils du chef d'orchestre Otto Klemperer qui a fui les persécutions nazies).

Attack - 136 - No Man's Lans

Lien: Attack - 136

Attack - 001 - 023 - 044 - 132


Dessinateur: Hugo Pratt

Créateur de bandes dessinées italien (Rimini 1927-Pully, près de Lausanne, 1995).
Hugo Pratt passe son enfance entre Venise et l'Éthiopie, où il apprend le swahili et réalise ses premiers dessins. De retour en Italie en 1943, forcé de porter l'uniforme allemand, il s'enfuit pour rejoindre les Alliés et devient interprète de la VIIIe armée britannique.

Revenu en Italie au début des années 1960, Pratt lance un magazine de bandes dessinées où figure pour la première fois, dans sa Ballade de la mer salée, en juillet 1967, le personnage de Corto Maltese.
Voici quelques exemples de ses réalisations dans la BD petit format :


Dans Panache, n°26 (15-11-62) et 27 (1-12-62), sous le titre En avant les marines !, réédité dans Rangers (Impéria), n°96 (5-9-73).










Dans Panache, n°16 (15-6-62) et 17 (1-7-62), sous le titre Mer de feu.











Dans Panache (Impéria), n°9 (1-3-62) et 10 (15-3-62), sous le titre L’Eclaireur.










Dans Battler Britton (Impéria), n°30 (5-11-60), sous le titre Les Camions d’or.













Attack - serie 1 - 001 - Repli sur Dunkerque - 15 mars 1960





Bousculée par le Blitzkrieg engagé par l'armée allemande lors de la bataille de France, l'armée britannique ainsi que des unités de l'armée française ont dû battre en retraite vers le nord de la France. 


Encerclées à Dunkerque, elles ont mené une résistance héroïque et désespérée. L'évacuation s'est opérée à l'aide de tous les navires que la Royal Navy put réquisitionner pour traverser la Manche, tandis que la RAF luttait dans le ciel pour couvrir l'opération.



Attack - serie 1 - 023 - Le Goliath - 1er juillet 1961




Cette bataille est décisive car elle permet aux Britanniques de repousser les Allemands qui menacent depuis plus de six mois la ville d'Alexandrie et le canal de Suez. 

Mais la supériorité en chars de l'armée britannique et la domination de la mer Méditerranée par la Royal Navy empêche le ravitaillement efficace de l'Afrikakorps (DAK). Perdant de fait l'initiative, Rommel doit se résoudre à la défensive, chose dans laquelle il excelle moins que dans l'offensive.

 De fait, Montgomery, après avoir repoussé en septembre la dernière offensive du « Renard du désert » à Alam el Halfa, peut préparer la grande offensive pour chasser les Germano-Italiens d'Afrique.



Attack - serie 2 - 044 - Suicide - Décembre 1974


Le siège de Tobrouk a été un affrontement entre les forces de l'Axe et celles des Alliés en Libye italienne (Afrique du Nord) au cours de la guerre du désert durant la Seconde Guerre mondiale. 
Le siège a commencé le 10 avril 1941 lorsque Tobrouk a été attaqué par les forces italo-allemandes du lieutenant général Erwin Rommel et a continué pendant 240 jours, quand il a été stoppé par la 8e armée britannique lors de l'opération Crusader.


Attack - serie 2 - 132 - Courageuse action - mai 1982



Conçu comme la deuxième phase ( première étant le M3 Lee/Grant) d'un programme massif de fabrication de chars moyens pour les États-Unis et leurs alliés, le Sherman surprendra agréablement les soldats de la VIIIe armée britannique lors de son baptême du feu en Afrique en 1942. Mais la confrontation avec les dernières générations de chars et d'armes anti-char allemands à partir de 1943 et surtout après le Débarquement de Normandie, révélera des faiblesses dans le domaine de l'armement et du blindage qui ne seront qu'en partie corrigées au cours du conflit. Néanmoins, le M4 Sherman, disponible en grandes quantités, très fiable mécaniquement et constamment amélioré, sera un acteur majeur de la victoire alliée.

Lien: Attack - série 2 - 132













22 commentaires:

  1. De quoi lire ou relire pour la journée au moins sinon plus. Merci à tous les contributeurs.

    RépondreSupprimer
  2. Encore une magnifique fiche qui raconte et remémore une période sombre de notre histoire qu'il ne faut surtout pas oublier.Bravo et merci Lulu.

    RépondreSupprimer
  3. Ce qui s'appelle de la Qualité +++ Merci.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour, j'ai vu qu'il existait une série propre au sgt rock de chez arédit (15 numéros), avec pour dessinateur joe Kubert, si quelqu'un avait des nouveaux numéros à scanner, ce serait une belle collection à mettre sur le site, merci.
    lachose.

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour,
    Bon ben désolé de donner l'impression d'arriver après la guerre (oui, bon, c'était facile), mais je n'avais pas eu l'occasion de lire ces présentations.
    Bon ben Attack, c'est comme Rangers et Panache, mes lectures de chevet parmi d'autres, j'en avais des dizaines.
    Par contre, j'ignorais jusqu'à récemment (merci internet) qu'il y avait eu une première série. En effet, dans les années 1980, pas d'internet, et déjà, les premiers numéros des séries de petits formats étaient durs à trouver. Du coup si j'avais un numéro 20 Attack, j'aurai été incapable de me dire tiens, c'est de la première série...
    SI j'ai bien compris, Impéria a lancé Attack, puis a arrêté en 1971 lorsque l'éditeur s'est rendu compte que le titre existait ailleurs. Il a donc relancé une série mais sous le titre Panache. Dix ans plus tard, l'éditeur reprend le titre pour lance une nouvelle série.
    Il faut que je retrouve le nom du dessinateur de l'histoire du numéro 33 présenté ici, j'aimais beacoup son travail sur les ombres et la personnalité de son trait, burinée et trapue, mais qui marquait par son style.
    Et bien évidemment, encore bravo pour l'ensemble des présentations, vraiment passionnantes, même si on connait les faits. Ce parallèle entre la fiction dessinée et les faits réels est un feuilleton aussi terrible que fascinant à lire, car on oublie souvent que derrière ces histoires de guerre (racontées dans tous les médias, du cinéma au roman en passant par la BD), il y a une réalité qui dépasse la fiction dans l'horreur et le désespoir, car nos récits ont une forme de morale que l'Histoire dément quasi systématiquement...
    Merci, vraiment...

    RépondreSupprimer
  6. bonjour les liens sont morts pourriez vous les remettre en ligne svp?

    RépondreSupprimer
  7. merci beaucoup pour les nouveaux liens lulujojo :)

    RépondreSupprimer
  8. Le PF de guerre pas mon truc mais on ne peut que saluer la performance de lulujojo pour ses billets très complets ! Donc merci.

    RépondreSupprimer
  9. Ajout de deux numéros
    Attack (série 1) - 022 - Trois deux un zéro - (Impéria) - 15 juin 1961
    https://www.mediafire.com/file/haxq6shd96wt9dj/Attack+(série+1)+-+022+-+Trois+deux+un+zéro+-+(Impéria)+-+15+juin+1961.cbz/file

    Attack (série 2) - 113 - Une marmite perdue - (Impéria) - 1980
    https://www.mediafire.com/file/0oy2biqolnpx008/Attack+(série+2)+-+113+-+Une+marmite+perdue+-+(Impéria)+-+1980.cbz/file

    RépondreSupprimer

Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^