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lundi 30 mars 2020

Banzaï (compilation des séries éditées sur BDMag 01)


Banzaï série 1



Banzaï série 2



Banzai série 1 - 76 &77 & 78


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Bonne Lecture (Pjp)


Banzai série 1 - 003



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Bonne Lecture (Pjp)



Banzai - série 1 - 50 & 52



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 Bonne Lecture (Pjp)

Banzai - série 1 - 001 & 036



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Bonne Lecture 


Banzaï (série 1) - 064 - Banzaï (série 2) - 008 - 009


La bataille pour Monte la Difenza - Italie 1943

En novembre 1943, l'avance des Alliés était bloquée à la formidable Winter Line située à environ soixante-dix miles au sud de Rome. Ces fortifications qui s'étendaient de la mer Tyrrhénienne à la côte adriatique comprenaient la principale ligne Gustave soutenue par les lignes Bernhardt et Hitler. Le lieutenant-général Mark Clark, commandant de la cinquième armée américaine, était déterminé à franchir les défenses allemandes et à atteindre la vallée du Liri, la «porte d'entrée de Rome», avant le début de l'hiver.


Il a nommé son plan Operation Raincoat; comme il s'est avéré, un nom approprié parce qu'il a plu pendant des jours avant et pendant l'attaque.
«Il n'y avait qu'un secteur sur lequel nous pouvions aller en force; c'était de chaque côté du mont Camino, au-delà duquel s'étendait la vallée de la rivière Liri menant à la capitale italienne. Pour atteindre la vallée du Liri, nous devions d'abord chasser les Allemands de la colline de Camino, qui comprenait le mont Lungo, le mont La Difensa, le mont La Remetanea, le mont Maggiore et une petite ville appelée San Pietro Infine. . . . Nous n'avions pas d'autre choix que de nous frayer un chemin à travers l'étroit Mignano Gap adjacent au mont Camino, et le commandant du théâtre allemand, le maréchal Albert Kesselring le savait malgré nos feintes le long de la côte et ailleurs.

Le Mignano Gap est clairement visible sur cette photographie comme une ouverture naturelle dans les défenses montagneuses de la Winter Line. Avec l'autoroute n ° 6 qui descendait vers Rome, le contrôle de la vallée était essentiel pour les Alliés s'ils voulaient transporter leurs chars et leurs approvisionnements à Rome. Les Allemands, conscients de cette perspective, ont défendu le Mignano Gap en plaçant des troupes d’élite sur le mont Camino, le mont Difensa (960), le mont Mignano, le mont Lungo, le mont Sammucro et bien sûr le mont Cassino. En dominant les hauteurs, les Allemands ont fait payer aux Alliés pour chaque mètre de sang.














Le succès de l'opération Raincoat dépendait de la conquête précoce des fortifications allemandes sur la colline 960, le mont La Difensa. La mission de capturer La Difensa est allée à une unité récemment arrivée sur le terrain italien : First Special Service Force (Devil's Brigade)

En juin 1942, le lieutenant-colonel américain Robert T. Frederick reçut l’ordre de mettre sur pied une unité capable d’opérer dans des conditions arctiques. Composée de volontaires américains et canadiens, ces derniers avec 47 officiers et 650 autres soldats représentant le quart des effectifs, principalement des « hommes des bois », trappeurs ou bûcherons, la FSSF fut désignée communément comme « la Force ».















  1. La Difensa faisait partie d'un complexe de six milles de long, de quatre milles de large de pics escarpés et de lignes de crête d'une hauteur moyenne d'environ 3 000 pieds connu sous le nom de masse de la colline Camino. 
  2. La face nord-est était particulièrement imposante. Près du sommet, il y avait une falaise de 200 pieds de haut, avec une pente de soixante-dix degrés, et, au-dessus, il y avait une série de six corniches, chacune d'une hauteur moyenne d'environ trente pieds. Ce n'est qu'après tout ce qui a été surmonté que le sommet a été atteint.
















La défense de la montagne était d'environ 400 hommes, y compris les vétérans du III Bataillon Panzergrenadier-Regiment 104 et des éléments du III Bataillon Panzergranadier-Regiment 129 appartenant à la 15ème  Panzer-Grenadier-Division. La Panzer-Aufklärungs-Abteilung 115 était tenue en réserve.
Les défenses allemandes étaient formidables. Des positions de mitrailleuses et de mortiers s'entrecroisant et elles ont été creusées dans la roche, les rendant imperméables aux tirs d'artillerie. Des sentiers étroits et des approches naturelles ont été minés et couverts par des tireurs d'élite bien camouflés. Les observateurs allemands en éclaireurs pouvaient diriger un tir d'artillerie précis, et les forces sur une colline pouvaient compter sur le soutien d'autres unités stationnées sur les sommets et les crêtes voisins. La seule faiblesse dans les défenses de La Difensa était du côté nord-est. Réputé impraticable même par les locaux, cette partie était légèrement gardée.


























  1. Une équipe d'artillerie antiaérienne allemande sur le sommet de la masse de Camino juste avant l'assaut qui finira par les déloger. Ces hommes sont probablement des membres du 315e Bataillon de Flak du 15e Panzer Grenadiers, destiné à défendre la place à tout prix. Ces Allemands ont défendu férocement les monts Camino et Difensa pendant la campagne de huit jours. 
  2. Une équipe de mortiers allemands dans une position défensive en Italie, 1944. Ces soldats manipulent le Granatwerfer Modèle 34 de 8 cm, calibre 81mm, à l'origine désigné comme le mortier lourd jusqu'à ce que le 120mm a été introduit. C'était le mortier standard de l'infanterie allemande tout au long de la guerre. Des mortiers comme celui-ci étaient utilisés sur le Mont Difensa et étaient incroyablement gênants pour les Forcemen. Avec des chemins et des sentiers déjà mis à zéro, les Allemands ont pu distribuer d'innombrables obus sur les Forcemen sans méfiance. Les Allemands ont également utilisé des balles traçantes de mitrailleuses pour marquer les cibles pour les tireurs de mortier.

Pendant que ses hommes se préparaient à leur première bataille, le colonel Frederick effectuait une reconnaissance. Il conçut alors un plan audacieux, un plan qui exigeait de la vitesse, de la surprise et du choc pour vaincre rapidement l'ennemi. Il a décidé d'attaquer la nuit et de monter directement la pente raide du nord-est. Si les choses se passaient comme il le croyait, ses hommes vaincraient La Difensa avant que les Allemands ne réalisent ce qui s'était passé.
L'artillerie et les attaques aériennes ont commencé le 2 décembre. Environ neuf cents canons ont tiré des explosifs, du phosphore blanc et des obus fumigènes dans le plus grand barrage d'artillerie de l'époque. Pendant une heure seulement, 22 000 obus ont recouvert La Difensa. Bien que les participants aient dit plus tard qu'il semblait que «toute la montagne était en feu», les résultats seraient mitigés. Certaines régions ont subi de lourdes pertes, et d'autres emplacements mieux protégés n'ont pas connu plus de malaise qu'une perte de sommeil.


Des canons de 25 pdr du 146th Field Regiment, artillerie royale, martèlent la masse de Camino. Même avec une telle concentration d'artillerie, les effets furent minimes contre les Allemands qui se sont enterrés sur Difensa et Camino.


La tâche de saisir la montagne a été confiée au 2e Régiment sous le commandement du lieutenant-colonel canadien DD "Windy Willy" Williamson. Le 3e Régiment commandé par le Texan, le lieutenant-colonel Edwin A. Walker, serait le soutien de ce dernier. Le 1er Régiment, sous le commandement du lieutenant-colonel Alfred C. Marshall, West Pointer, était en réserve.



Vers 18 h, le 2e Régiment a commencé son assaut : échelonner les échelles de corde, tâtonner dans la paroi rocheuse les crevasses des mains et des pieds, transporter un paquet et une charge d'armes qui «auraient forcé les hommes à descendre au sol», la force de 600 hommes se dirigea silencieusement vers le sommet. En 04h30, trois compagnies avaient atteint le sommet sans être détectées. Alors qu'ils préparaient une ligne d'assaut, des hommes ont trébuché sur des pierres détachées placées là par les Allemands pour donner un avertissement.





























À nos oreilles, chaque roche déplacée s'effondrait avec un son mille fois plus élevé et soulevait la question dans nos esprits: «L'ennemi a-t-il entendu cela?»

Soudain, le ciel nocturne fut illuminé par des flashes rouges et verts. Comme l'a dit un participant plus tard, «Tout l'enfer s'est déchaîné.» Les défenseurs allemands ont œuvré frénétiquement pour repositionner leurs armes afin de répondre à l'attaque inattendue. La défense a effectué un feu nourri mais ils n'étaient pas coordonnés; la surprise était du côté de la Force. Ceux-ci ont avancé, se divisant en unités plus petites pour mener des assauts et de manœuvre contre un point fort allemand l’un après l'autre. À 07h00, la Force était en possession du sommet.































  • Nous y sommes arrivés tout de suite. Bien sûr, nous étions sur leurs arrières, et ils ont été surpris, alors nous avons eu beaucoup de temps avant qu’ils sachent ce qui se passait. Nous avions préparé nos baïonnettes parce que nous avions anticipé le combat au corps à corps, et Dieu merci, nous l'avons fait, parce que nous étions très près. C'était assez mouvementé et je ne suis pas sûr de ce qui s'est passé les premières secondes. Mais en un rien de temps, je n'avais plus de grenade. Je les ai vraiment utilisées à bon escient. Je les ai jetées sur tout le monde. Il y avait un Kraut au-dessous de moi au-dessus d'une corniche qui tirait des traceurs directement dans les airs. Je lui ai balancé sur sa tête une grenade. Ce sont de bonnes armes, si vous savez comment les utiliser.
  • Nous avons activé notre mitrailleuse et avons tiré sur tout ce qui ressemblait à un Kraut. Il semblait qu'il ne fallait pas longtemps pour manquer de munitions. J'ai attrapé un fusil d'un des gars qui était là, et je me suis avancé. Je pense que c'était parce que j'étais tellement effrayé et très, très occupé que je ne me souviens pas trop de ce qui s'est passé ces premières minutes. Je pense que personne ne savait vraiment ce qui se passait.

Le plan initial demandait à la Force d'exploiter rapidement le succès en attaquant La Remetanea. Mais l'épuisement, le manque de munitions et le fait qu'il faudrait au moins six heures pour être suffisamment réapprovisionné ont amené le colonel Frederick à suspendre jusqu'au 5 décembre cette partie de l'assaut. La Force a réorganisé et consolidé sa position sur La Difensa en prévision de la réponse allemande.
Parce que la 56e division du X Corps britannique n'avait pas réussi à prendre le mont Camino à proximité et qu'elle n'y parviendrait que le 6 décembre, les braves de La Difensa furent soumis à partir de La Camino et de La Rementanea à un tir punitif de mortier, un mitraillage à longue portée, une artillerie de nebelwerfer et les tirs des tireurs d'élite. Ajoutant à la situation difficile de la Force qu’était la pluie constante et le grésil et le froid brutal.


Les membres du 1st London Scottish Regiment, 56ème Division, X Corps, gravissent les pentes rocheuses de Camino. Ces photographies démontrent la tâche presque impossible à laquelle les Britanniques ont fait face. À la différence de la première force de service spécial, qui était capable d'approcher le sommet de La Difensa en utilisant des cordes de la falaise à l'arrière des positions allemandes, les Britanniques n'ont pas eu la même option. Devant attaquer la colline 963 à partir de sa base, les Britanniques ont subi des pertes extrêmement élevées.

Fournir les hommes au sommet est devenu un test suprême. Parce que les mules ne pouvaient pas supporter la pente abrupte ou la semelle traîtresse, tout devait être porté à la main. 
À 17h00, le 3e Régiment commença à arriver avec les ravitaillements et les civières indispensables pour les blessés. L'effort d'approvisionnement de La Difensa était un cauchemar logistique qui aurait bloqué ou mis fin à la plupart des attaques. Les véhicules et les mules étaient hors de question; La seule façon d'apporter les vivres et les civières au sommet de La Difensa était uniquement à travers les hommes du 3ème Régiment et du Bataillon des Services. Sous les tirs directs des mortiers, de l'artillerie et des snipers ennemis, les hommes du 3e régiment ont fait le trajet en huit heures jusqu'au sommet, chargés de cartons remplis de munitions, de couvertures, de nourriture et d'autres fournitures nécessaires, ainsi que des jerrycans remplis de eau. En descendant, ils ont transporté leurs camarades blessés jusqu'aux postes d'aide.

  • Au début, les hommes estimaient que ce n'était pas ce pour quoi ils avaient été entraînés et, en fait, ils étaient un peu insultés. Leur attitude a changé, cependant, quand ils ont constaté que les troupes d'approvisionnement ordinaires ou les auxiliaires médicaux n'auraient jamais été capables de résister aux rigueurs et aux difficultés impliquées en luttant contre cette montagne. À titre d'exemple, il a fallu environ dix heures à huit hommes qui utilisaient des cordes d'alpinisme, etc., pour ramener un blessé du haut de la montagne à un endroit où il pouvait être placé dans une jeep d'ambulance.

À un moment donné, Frederick a envoyé une demande spéciale pour les fournitures médicales: six caisses de bourbon et des préservatifs. Quand cette demande parvint au II Corps, le quartier-maître outragé demanda à savoir ce que la Force avait découvert exactement au sommet de La Difensa, qui exigeait des prophylactiques et de l'alcool. Comme l'écrivait Geoffrey Perret dans Une guerre à gagner: «Hélas, ce que les braves avaient trouvé, ce n'étaient pas des femmes fêtardes et libres, mais une froideur si intense qu'elle gelait la sueur sous les vêtements d'un homme au moment où il arrêtait de bouger. Un coup de bourbon aiderait à le réchauffer. Les préservatifs étaient pour se protéger contre la grêle incessante que le vent hurlant soufflait sur les canons de fusil.


  • Nous recevons beaucoup de tirs de mitrailleuses et de mortiers de plusieurs directions, principalement du sud-ouest de La Difensa, des contreforts du Maggiore et des pentes nord de Camino. Nous essayons de placer des tirs d'appui d'artillerie sur les zones difficiles, mais cela est difficile en raison de la très faible visibilité et des restrictions britanniques sur nos tirs d'artillerie. Je pousserai l'attaque vers l'ouest sur la colline 907, dans la mesure où les conditions des hommes le permettront. Les hommes sont en train de se détériorer sous l'effet de la fatigue, de l'exposition et du froid. Beaucoup de mal d'un mauvais lot de K-ration. J'ai arrêté d'enterrer les morts et je les ramasse pour le service d'enregistrement des tombes. Les tireurs d'élite allemands nous mettent en enfer et il est extrêmement difficile de les attraper. Ils sont cachés tout au long de la zone et tirent des rafales sur n'importe quelle cible. Les communications sont détruites. Le feu de mortier assomme les lignes plus vite que nous ne pouvons les réparer. Les renforts allemands approchent au sud-ouest de Camino, mais je suis incapable de dire s'ils se renforcent ou tentent d'organiser une contre-attaque. À mon avis, à moins que les Britanniques ne prennent Camino avant la tombée de la nuit, on devrait être attaqué rapidement par le Nord.

Les deux jours suivants devinrent une bataille chaotique et cahoteuse sous certaines des pires conditions météorologiques imaginables dans lesquelles chaque camp tentait de prendre l'avantage sur l'autre. 

Finalement, le 5 décembre, la Force lance une attaque avec deux bataillons renforcés contre La Remetanea. L'attaque a été arrêtée à mi-chemin par une défense allemande désespérée. Mais cette défense s'est avérée être une mince croûte mais difficile.
Une attaque à suivi tôt le lendemain matin et a rencontré une légère opposition. A midi le lendemain, les braves avaient capturé La Remetanea. Au cours des deux jours suivants, ils ont mené des opérations de nettoyage.

Le lundi 6 décembre, avec une calligraphie précise et ponctuée, Frederick écrivit une dépêche à son poste de commandement. Le seul indice de son épuisement était le fait qu'il datait par erreur le message "6 novembre": "Nous avons passé la crête de 907 [La Remetanea]. Nous recevons de plusieurs directions beaucoup de tirs de mitrailleuses et de mortiers. . . . Les hommes vont mal. . . . J'ai arrêté d'enterrer les morts. . . . Les tireurs d'élite allemands nous donnent l'enfer et il est extrêmement difficile de les attraper. "Il a conclu en écrivant," Je suis OK, juste mal à l'aise et fatigué."
Le flanc gauche de la 5ème armée était sûr, mais c'était une victoire coûteuse. La Force a subi plus de 30% de victimes, 73 tués, 9 disparus et 313 blessés.




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Banzaï - série 1 - 060-061-062



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Les soldats japonais restants aussi appelés stragglers (« traînards ») en anglais, sont des soldats de l'armée impériale japonaise de la guerre du Pacifique qui, après la capitulation du Japon d'août 1945 qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont continué à se battre.

Le capitaine Sakae Ōba de l'armée impériale japonaise 

Le matin du 15 juin 1944, les Américains débarquent sur les plages pour conquérir Saipan. Malgré une défense farouche, les Japonais sont progressivement repoussés avec de lourdes pertes.
Le commandant japonais utilise le mont Tapochau au centre de l'île comme quartier-général et organise des lignes de défense tout autour de la montagne. Privés d'approvisionnement et de secours, la situation devient vite intenable pour les défenseurs et une attaque suicide finale est décidée.

Le 7 juillet, le capitaine Ōba et ses hommes participent à la plus grande charge banzaï de la guerre du Pacifique. Après 15 heures de violents combats au corps-à-corps, près de 4 300 soldats japonais sont tués. 


Les Japonais perdirent 25.400 tués et de nombreuses victimes civiles. Le 22 juin, le gouverneur de Saipan avait reçu un message du Palais Impérial l'informant que tout civil qui mourrait en se battant contre les Américains se verrait accorder les mêmes privilèges après la mort que les soldats tués pour l'Empereur.Saipan était la première île envahie par les Américains qui comptait un nombre important d'habitants civils.La propagande japonaise avait présenté à ces populations les Américains comme des monstres.Des 22.000 civils de Saipan, des milliers combattirent les Américains et participèrent à la charge suicide du 7 juillet. Lorsque les Américains atteignirent le nord de l'île, de nombreux civils, hommes, femmes et enfants, se suicidèrent alors en sautant du haut des falaises. Des interprètes réussirent à en dissuader, mais on estime que 8.000 civils périrent en sautant de lieux qui portent maintenant les noms de Suicide Cliff et Banzai Cliff.

Les forces américaines déclarent l'île sécurisée le 9 juillet 1944. Le 30 septembre 1944, l'armée japonaise déclare officiellement que tous les soldats de l'île dont le statut est inconnu sont considérés comme morts au combat. Cela inclut le capitaine Ōba qui est promu major à « titre posthume ».

Cette photo a été prise le 13 juillet 1944 sur Saipan aux Mariannes. Il montre un équipage de l'artillerie USMC avec trois drapeaux de combat japonais capturés suite à l'énorme charge japonaise kamikaze.

En réalité, le capitaine Ōba a survécu à la bataille et pris le commandement d'un groupe de 46 autres soldats. Il commande plus de 200 civils japonais à travers la jungle pour éviter la capture.

Lui et ses hommes organisent les civils et les placent dans des grottes de montagnes et dans des villages cachés dans la jungle. 



























Au lieu d'assister les civils dans les tâches de survie, le capitaine Ōba et ses hommes continuent leur bataille contre la garnison de soldats américains. Ōba utilise le mont Tapochau comme base principale. Culminant à 473 m, le sommet offre une vue totale à 360° sur l'île. Depuis leur camp de base sur le versant occidental de la montagne, Ōba et ses hommes conduisent plusieurs raids de guérilla sur les positions américaines.Le capitaine Ōba et ses hommes résistent sur l'île pendant 512 jours, soit environ 16 mois. Le 27 novembre 1945, l'ancien major-général Umahachi Amō, commandant de la 9e brigade mixte indépendante durant la bataille de Saipan, réussit à rencontrer certains des soldats japonais cachés en chantant l'hymne de leur unité. Amō remet des documents du défunt quartier-général impérial au capitaine Ōba lui ordonnant à lui et à ses hommes de se rendre aux Américains.







Le 1er décembre 1945, trois mois après l'annonce officielle de la reddition du Japon, les soldats japonais se rassemblent une dernière fois sur le mont Tapochau et chantent une chanson d'hommage aux esprits des soldats morts.

Ōba mène ensuite ses hommes en dehors de la jungle et se présente aux Américains de la 18e compagnie d'artillerie anti-aérienne.



Avec une grande formalité et beaucoup de dignité, le capitaine Ōba remet son épée au lieutenant-colonel Howard G. Kirgis, et ses hommes rendent leurs armes et leurs couleurs. Ils représentaient la dernière résistance des forces japonaises à Saipan.






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L'imprenable Tarawa - 20 novembre  au 23 novembre 1943



























Mille travailleurs japonais et 1200 manœuvres coréens avaient transformé les 115 hectares de Betio en l'un des ouvrages les mieux fortifiés du monde, compte tenu de ses dimensions.

Des Japonais installent un canon de marine pris aux Britanniques
sur l’atoll de Tarawa, avant l’attaque américaine
Quatorze canons côtiers, dont quatre de 203 mm à tir rapide, achetés longtemps avant la guerre aux Anglais, surveillaient la côte. Quarante pièces supplémentaires étaient placées à des points stratégiques pour couvrir d'un rideau de feu les voies d'approche et les plages.

Une barrière de rondins de cocotiers d'un mètre vingt bordait le lagon,
et plus de cent mitrailleuses étaient en position derrière ce parapet
pour en défendre l'approche.
En outre, chacun des bunkers de Shibasaki,commandant de la garnison japonaise sur l'île de Betio de l'atoll de Tarawa, était en soi une véritable forteresse. Les ouvriers avaient creusé des trous profonds dans le corail, les avaient doublés d'acier et de béton, recouverts de corail et de rondins, le tout arrondi en monticules qui ne formaient pas d'ombres nettes sur les photographies aériennes; les obus et les bombes ricochaient par-dessus sans leur faire grand mal.
Les postes de commandement et les dépôts de munitions de Shibasaki se trouvaient, eux aussi, en lieu sûr dans une série de blockhaus à l'épreuve des bombes, certains pourvus de deux étages, avec des murs de 2,50m et des toits d'acier et de béton. Même touchées de plein fouet par de gros obus, ces structures avaient de fortes chances de demeurer intactes. De surcroît, les défenseurs disposaient d'un réseau de tranchées très élaboré; même sous le bombardement, les soldats d'élite des Forces spéciales de débarquement de la marine pouvaient, en parcourant ces tunnels au pas de course, rejoindre rapidement un secteur menacé de la ligne de défense nippone.

Rien ne semblait avoir été détruit

























Un peu avant 9 heures, les premiers chars amphibies arrivèrent sur la barrière de récifs et il fallut bien reconnaître que les craintes du général Julian Smith étaient parfaitement et malheureusement justifiées, car il y avait très peu d'eau au-dessus des récifs, pas assez pour les chalands, même les plus légers. Les chars amphibies heurtèrent les concrétions coralliennes et commencèrent à les gravir avant de replonger de l'autre côté ; mais, à cet instant, se produisit le premier acte du drame.

Contre toute attente, les Japonais choisirent ce moment précis pour ouvrir le feu de toutes leurs pièces disponibles. La mer ressembla subitement à un volcan sous-marin en éruption et de nombreux amtracks sautèrent, coulèrent ou, sévèrement touchés, s'immobilisèrent.


Les soldats, qui ne furent pas tués à ce moment, sortirent précipitamment de leurs engins et gagnèrent les plages en ayant de l'eau jusqu'à la poitrine.

Sur Betio, rien ne semblait avoir été détruit, car le feu nourri que les Japonais déclenchaient alors était extraordinairement dense. Les marines avançaient péniblement, puis, trop souvent, un léger sursaut précédait leur disparition sous l'eau rougie de sang.


Au large, de nombreux amtracks, leurs chenilles démantelées, étaient culbutés sur les récifs ; d'autres brûlaient furieusement. Par endroits, l'eau du lagon charriait de larges taches rouges révélatrices de la précision et de l'intensité du tir japonais. Les petites vagues laissaient apparaître des corps déjà inertes et ceux des soldats blessés qui se noyaient. La vision était horrible.
De nombreux amtracks, ayant réussi à franchir les récifs, furent touchés avant même d'atteindre le rivage. Plusieurs (l'entre eux reçurent des grenades et des obus de mortier et arrivèrent à la côte avec tout leur équipage mort.
Pendant de longues minutes, les hommes qui étaient parvenus à aborder se blottirent derrière la barrière de troncs de cocotiers afin de souffler un peu et de se réorganiser, mais ils demeuraient toujours sous le feu (les armes automatiques nippones qui firent, là encore, de nombreuses victimes. Les marines ne pouvaient ni avancer ni reculer. Franchir le rempart de bois, c'était se suicider, et revenir en arrière, vers l'eau, c'était s'exposer aux tirs croisés des blockhaus japonais.

Ils tombaient sans arrêt

Le colonel Shoup faisait route vers la Plage Rouge n° 2 avec son état-major. Quand un obus toucha son amtrac, il réussit à atteindre les piles de la longue jetée où, debout dans l'eau, il installa un poste de commandement précaire et surveilla l'arrivée des bataillons de réserve.
Il ne restait plus qu'une poignée d'amtracs pour les transporter du récif à la côte. En réalité, on ne voyait plus aucun amtrac quand le 3e bataillon du 8e de Marines, du commandant Robert Ruud, atteignit le récif en face de la Plage Rouge n° 3 dans ses bateaux Higgins. Tandis que les passerelles des bateaux s'abaissaient, les Marines présents sur la plage entendirent le bruit d'une poutrelle d'acier sur le béton et l'un des bateaux s'évanouit.
Un témoin déclara: «Il était là, et soudain il avait disparu. A sa place, pendant une fraction de seconde, il y eut une tache floue dans l'air, puis plus rien.» Un autre craquement suivit, et un deuxième bateau disparut. Les Japonais tiraient de plein fouet. Au-delà du récif, le timonier d'un troisième bateau fut pris de panique. «Je n'irai pas plus loin», hurla-t-il, et il laissa tomber la rampe de débarquement — tous les hommes lourdement chargés qui se trouvaient dans le bateau se noyèrent dans 5 mètres d'eau.


Le reste du bataillon de Ruud se mit à patauger dans l'eau. Peu survécurent pour raconter leur expérience, mais il y eut de nombreux témoins.
Un marin du Dashiell, au milieu du lagon, qui observait avec ses jumelles, s'en apercevait lui aussi. Il raconte: «C'était comme un film de guerre. Ces pauvres types avançaient lourdement avec de l'eau jusqu'à la poitrine en se faisant tirer dessus. J'essayais de ne pas regarder, mais je ne pouvais détourner les yeux. L'horreur du spectacle m'hypnotisait. Je m'en souviendrai toute ma vie, même si je vis jusqu'à cent ans.»


Au-dessus d'eux, dans l'avion de reconnaissance du cuirassé Maryland, le capitaine de corvette Robert MacPher son observait lui aussi. Il nota dans son livre de bord: «Il semblait que l'eau ne serait jamais débarrassée de ces petits bonshommes, leur fusil au-dessus de la tête, qui se dirigeaient lentement vers la plage en pataugeant... Ils tombaient sans arrêt... seuls, en groupes ou en rangs.» Certains réussirent à se glisser sous la jetée, où ils trouvèrent une sécurité relative. D'autres continuèrent jusqu'à la côte dans une eau teintée en rose, fouettée par les balles. Beaucoup trouvèrent une mort rapide. D'autres moururent lentement, alors que blessés, perdant leur sang, accablé par leur paquetage, ils cherchaient à se maintenir la tête hors de l'eau. Certains mirent les pieds dans des trous et se noyèrent. D'autres succombèrent en essayant de sauver un camarade blessé. La tête et les membres des cadavres fraîchement tués oscillaient doucement sur les vagues; les morts du premier assaut flottaient, raides comme du bois.
Sur les combattants de la première vague de Ruud, 30 % seulement atteignirent Betio sans blessures. La seconde et la troisième vagues ne s'en tirèrent guère mieux. Le bataillon, en tant qu'unité de combat, n'existait plus; les survivants furent envoyés dans les lignes de Crowe, sur la Plage Rouge n° 3.


Les bunkers de l'amiral

Sur la tête de pont du commandant Crowe, près de la jetée, quatre autres chars avaient réussi à aborder. En s'emparant des bunkers japonais un par un, ils aidèrent le bataillon de Crowe à avancer mètre par mètre vers l'intérieur jusqu'au bord de l'aérodrome.

Mais, au bout de quelques heures, un seul des chars était encore en état de marche, le Colorado du lieutenant Louis Largey, qui allait devenir légendaire. Le Colorado fut touché par un canon japonais antichar, aspergé de grenades et de cocktails Molotov, et soufflé par une mine en cours de route. Bien que noircis par le feu et cabossés, l'équipage meurtri et épuisé, la machine et les hommes ne cessèrent de démolir les fortins japonais. Il a ensuite été ramené sur la plage pour éteindre les flammes. Le Colorado était le seul char en état de marche, du 3ème peloton qui a survécu le premier jour sur Tarawa 



























Un tank japonais détruit devant le bunker de commandement Japonais, à Bétio.
Mais l'énorme Q.G. en béton de l'amiral Shibasaki et ses bunkers renforcés d'acier résistaient au feu des chars. Les avions embarqués et les canons des navires les arrosèrent presque toute la journée, sans grand résultat. Le commandant Crowe envoya une équipe de démolition pour tenter de faire sauter le blockhaus, et une section pour l'encercler, mais la première fut repoussée et l'autre presque entièrement anéantie.
Engins de débarquement américains de type LVT et un tank de
 type 95 Ha-Go japonais sur la plage d'invasion à Tarawa,

Shibasaki avait des chars, lui aussi, et l'un d'eux arriva en ronflant jusqu'auprès des hommes de Crowe. Deux canons antichars de 37 mm américains avaient été tirés sur la plage après le naufrage du navire qui les avait apportés, mais on ne savait comment les amener au-delà du remblai en position de tir. Les hommes s'écrièrent: «On va les porter.» Les Marines qui se trouvaient là s'en emparèrent, et les pièces de 450 kilos furent hissées au-dessus du remblai. Elles ouvrirent le feu et le char japonais se retira.
































S / Sgt. Norman Hatch de la 2e Division Marine des États-Unis, donne
un verre d'eau à un chaton errant trouvé caché sous un tank léger
japonais Type 95 Ha-Go détruit, à Tarawa Atoll dans le Pacifique.
Le 24 novembre 1943. Le tank manque sa tourelle qui a logé le canon
de type 37 de 37mm.

Des tonnes de sable devant les embrasures
Le 22 novembre au matin, le général Smith débarqua pour prendre personnellement le commandement, sur place, des opérations. Les combats avaient déjà repris sur tout l'ensemble de ce front extrêmement fluide et, à l'ouest, il y eut du nouveau ; en effet, le bataillon 1/6 entama une nouvelle forme de progression en utilisant les quelques bulldozers destinés initialement à tracer des routes pour l'acheminement du matériel roulant.
Ses trois chars Sherman prirent position autour du blockhaus à réduire, firent feu pour museler les armes nippones et les marines entretinrent un tir continu de mitrailleuses tandis que deux bulldozers repoussaient, à l'aide de leur grande pelle-bouclier frontale, des masses de sable devant les embrasures de l'ouvrage, aveuglant et asphyxiant ses occupants. Ce système fut généralisé et réduisit considérablement le temps consacré à chaque blockhaus nippon.

A 11 heures, des marines firent leur jonction avec ceux de Carlson du sud de l'aérodrome, tandis que d'autres, qui avaient enfin dépassé le super-blockhaus de Shibasaki, allaient bientôt les rejoindre. Cette attaque du grand ouvrage bétonné mérite d'ailleurs qu'on s'y arrête. A 9 h 30, les mortiers de 81 mm des marines étaient entrés en action, pilonnant sans relâche le système défensif du blockhaus japonais, puis, subitement, un des obus dut toucher une soute à munitions ou entrer, par hasard, dans un conduit d'aération, car il y eut une très violente explosion qui déchiqueta une partie de l'ouvrage principal.


Les Navy Seabees ont réussi à obtenir leur premier bulldozer à terre le jour J. Avec lui, et ceux qui ont suivi, les Seabees ont construit des revêtements d'artillerie, étouffé des positions ennemies, creusé des fosses communes, et reconstruit la piste endommagée - tout sous le feu
Ce fut alors que les bulldozers accumulèrent des tonnes de sable contre les embrasures et les issues. Les marines, restés au sommet de l'édifice, firent couler de l'essence par les conduits (l'aération et laissèrent tomber des grenades. Il y eut de sourdes explosions internes et l'on entendit des cris malgré le tumulte de la bataille. A l'intérieur, 200 Japonais, dont l'amiral Shibasaki, périrent.

La contre-attaque

Les marines venaient à peine de finir de se restaurer, lorsque les Japonais commencèrent ce qu'ils n'avaient pas encore tenté jusque-là : contre-attaquer. A 19 h 30, une soixantaine de soldats nippons firent brusquement irruption dans les lignes américaines et parvinrent à s'infiltrer entre deux retranchements. Le bataillon 111/6, nouvellement débarqué et qui devait monter en ligne le lendemain à l'aube, fut alors mis en route en raison de la situation.

Les marines, en bordure de l'aérodrome, se remettaient à peine de ce premier et furieux combat quand, à 23 h 30, les Japonais lancèrent une nouvelle attaque d'une centaine d'hommes. Ce fut une charge Banzaï classique ; les soldats du mikado hurlèrent et tiraillèrent en tous sens, sans doute pour effrayer ces « pleutres » d'Américains.





























Le choc fut rude et une partie des forces japonaises pénétra à l'intérieur des lignes américaines, semant la mort et un début de panique. Certains assaillants faisaient mine de tomber, puis rampaient silencieusement, n'éveillant pas les soupçons, et se glissaient dans les trous des Américains, poignardant leurs occupants ou se faisant sauter avec eux en lançant à bout portant une grenade.


A 4 heures, le 23 novembre donc, une nouvelle ruée commença : environ 300 Japonais se lancèrent, une troisième fois, à l'attaque des positions américaines. Les marines étaient épuisés et les premiers postes furent débordés. La bataille dura cependant une heure et, vers 5 heures, presque tous les Japonais avaient été abattu


Vous avez tué mon fils

Le général Smith annonça que Betio était tombé, le 23 novembre, à 13 h 12. Au total, les pertes américaines à Tarawa avaient été très élevées mais, pour les Japonais, elles étaient effrayantes.

Cinq des sept prisonniers Japonais fait prisonniers sur l'île de Tarawa, Novembre 1943































On ne compta que 146 prisonniers, et encore pour la plupart, des travailleurs coréens. Tout le reste de la garnison, forte au départ de 4 836 hommes, avait été anéanti. Les chiffres donnés par la 2e division font apparaître que 984 hommes des marines et de la flotte ont payé de leur vie la prise de Betio, mais c'est plus de 1 000 qu'il a fallu compter quand tous les rapports eurent été dépouillés. Il faut ajouter à ce chiffre 2 072 blessés.

Des corps de soldats américains sur la plage de l'atoll de Tarawa témoignent de la férocité de la bataille pour ce tronçon de sable lors de l'invasion américaine des îles Gilbert à la fin de novembre 1943. Durant les 3 jours de combat de Tarawa, 1000 Marines sont  décédés, et 687 autres marins de la marine américaine ont perdu la vie lorsque l'USS Liscome Bay a été coulé par une torpille japonaise.

Aux Etats-Unis, les Américains furent horrifiés par les photographies des Marines morts sur les plages de Betio, et des éditoriaux enflammés réclamèrent une enquête du Congrès sur le «fiasco de Tarawa». L'amiral Nimitz lui-même fut submergé de lettres accusatrices de parents en deuil: «Vous avez tué mon fils à Tarawa», écrivit une mère. Mais les enseignements de la bataille furent vite exploités, et allaient sauver de nombreuses vies.


Banzaï- série 1 - 079 - 083 - 090


Banzaï - série 1 - 079 - Glorieuse tradition




Attention: Les images proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.


La bataille d'Angleterre vue par la propagande allemande.

Déroulement de la bataille

On peut grossièrement distinguer trois phases durant cette bataille :
  • Le bombardement des convois britanniques (début juillet 1940 -début août), appelé "Kanalkampf" (Combat dans la Manche) par les Allemands.
  • La tentative de destruction de la RAF (de début août au 7 septembre 1940) ;
  • Les bombardements de Londres et des grandes villes (jusqu’à octobre 1940), connus sous le nom de "Blitz" (Eclair) qui se poursuivirent jusqu'au printemps 1941.


Durant la première phase, l'aviation allemande se consacra à l'attaque des convois de ravitaillement britanniques. Cette tactique avait pour but d'isoler le Royaume-Uni et de forcer les appareils de la RAF au combat.
L'ordre de partir à l'attaque d'un
convoi britannique vient d'arriver.
La machine a atteint la côte, le vol en haute mer commence. La surface des eaux daoit être examine avec la plus grande attention afin que le moindre point n'échappe pas aux recherche
Dans la solitude de l'océan, l'équipage aperçoit
un sous-marin allemand qui est, lui aussi,
 à la chasse de navire anglais.
Une proie de valeur: un pétrolier anglais. il n'a pas prêté attention au coup de feu lui commandant de stopper, mais n'a pu échapper à l'attaque de la machine allemande.
Après un mois d'attaque des convois peu efficace (1 % du tonnage sous pavillon britannique coulé), l'état-major allemand décida d'affronter directement la RAF sur son sol. Pour ce faire, l'attaque des aérodromes militaires britanniques et des usines de l'industrie aéronautique fut ordonnée. Cette période démarra le 13 août 1940, jour baptisé Adler Tag (Jour de l'Aigle), le mauvais temps ayant repoussé d'un jour le déclenchement des opérations.

Un Spitfire se trouve dans une situation critique:
un F.W.190 s'accroche presque à la queue du Spitfire.
Même la manœuvrabilité de l'avion ne pourra guère sauver
le pilote britannique; car la manœuvres du Focke-Wulf
sont aussi faciles à exécuter que celles du Spitfire.
En outre, le F.W.190 est plus rapide et plus puissamment
armé que l'adversaire. 
Voici une prise de vue montrant l'agonie d'un Spitfire,
et en premier plan, le Focke Wulf victorieux.


Le 15 août, persuadé que la RAF avait perdu près de 300 appareils, la Luftwaffe lance dans la bataille sa Luftflotte 5, basée en Norvège et au Danemark. Elle devait attaquer des objectifs en Écosse et dans les Midlands mais les chasseurs de la RAF étaient toujours là et infligèrent des pertes sévères (20 %) à la force d'attaque. La Luftflotte 5 fut retirée de la bataille et ses appareils furent envoyés en renfort pour les Luftflotten 2 et 3. Le 15 août étant un jeudi, il fut appelé "Jeudi noir" par la Luftwaffe.

Le 18 août fut le jour le plus terrible pour les deux camps qui enregistrèrent le plus de pertes ce jour. Les pertes de bombardiers en piqué Stuka furent telles ce jour-là que l'état-major allemand décida de les retirer en attendant des jours meilleurs.
Pilote de Stuka en conversation avec un camarade pilote italien. 
Après avoir exécuté plusieurs attaques en piqué, l'escadrille rebrousse chemin, protégée par des chasseurs allemands chargés d'inspecter le ciel. 

Le 24 août se produisit un événement qui changea le cours de la bataille. Un bombardier Heinkel He 111, croyant attaquer la raffinerie de Thameshaven, larga ses bombes par erreur sur Londres, un objectif qui ne devait être attaqué que sur l'ordre personnel de Hitler. En représailles, dans la nuit du 25 août 1940, la RAF parvint à lâcher quelques bombes sur Berlin. Hitler se lanca dans une violente diatribe contre les Britanniques "S'ils bombardent nos villes, nous raserons les leurs, s'ils lâchent des centaines de bombes nous en lâcherons des milliers". Le bombardement de Berlin fut un échec personnel pour Göring qui avait juré que "Si une bombe tombe sur Berlin, vous pouvez m'appeler Maier" (expression courante en allemand pour dire que quelque chose n'arrivera pas). Hitler modifia sa stratégie et décida de bombarder les populations civiles des villes britanniques et plus particulièrement de Londres en guise de représailles.

Ce que nous révèlent ces photos
Prises à une hauteur de 9000 m, au cours des attaques ininterrompues sur Londres.
1. Point d'impact des bombes allemandes. 2. Fumées d'éclatement de la D.C.A. anglaise. 3. Des avions de combat allemands et quelques buts d'ensemble, tels que, 4.le dock de Milwall, 5.des silos, 6.des meuneries de la société Millenium-Empire.7.des dépôts d'essence de la société Silverton-Lubricants.


Le 7 septembre, un raid de plus de 100 bombardiers escortés par près de 400 chasseurs fut envoyé sur Londres. Croyant que la cible de ce raid était en fait les aérodromes de la RAF, le contrôle au sol britannique laissa les chasseurs de la RAF couvrir ceux-ci, ce qui laissa le champ libre aux bombardiers allemands. Ce changement permit à une RAF au bord de la rupture de souffler. En faisant peser le poids de l'offensive sur les populations civiles, les Allemands permettaient à la RAF de se reconstituer.
Cette fumée émise dans des proportions énormes donne une idée des effets redoutables qu’entraîna l'attaque des avions de combats allemands sur les grands dépôts d'essence de Thameshaven.

Le 15 septembre, un raid massif fut envoyé sur Londres. Dans son poste de commandement, Hugh Dowding vit les cartes se remplir de symboles représentant les ennemis en approche. Demandant si tous les avions sont en l'air, on lui répondit par l'affirmative. À la question sur l'existence de réserves, on lui répondit de façon négative. À cette heure, plus de 370 avions britanniques couvraient Londres. A la fin de la journée, les Britanniques avaient perdu près de 40 avions, les Allemands plus d'une centaine (chiffres contestés). Ce résultat explique que le 15 septembre reste dans les mémoires comme le "Battle of Britain Day", le jour de la bataille d'Angleterre.
Malgré tout, ils sont arrivés à bon port

Au cours d'un combat aérien contre des chasseurs anglais, le fuselage et les ailes de ce Heinkel He III furent criblés de balles. Malgré de telles blessures, le tommy ne réussit pas à le faire atterrir. Bien au contraire, notre Heinkel rejoignit, avec tout son équipage, sa base de départ.
   

L'hélice de cet appareil a reçu à elle seule 
la visite de 7 balles et cependant elle 
fonctionne toujours

On peut dire que cette deuxième phase de la bataille prit fin dans le courant du mois d'octobre.
À ce moment, l'Opération Seelöwe fut ajournée sine die et l'effort allemand contre le Royaume-Uni s'amenuisa. Les bombardements de villes britanniques continuèrent néanmoins mais avec une intensité généralement moindre jusqu'au printemps de 1941 quand Hitler ramena le gros de la Luftwaffe vers l'est en prévision de l'invasion de l'URSS. Toutefois, quelques bombardements importants eurent encore lieu sur les villes britanniques, notamment au début du mois de novembre avec les attaques sur Coventry, Birmingham et Wolverhampton par exemple.

Les bombardiers allemands infligent à Londres les plus grands dégâts que la capitale britannique ait subis depuis le grand incendie de 1666.


Banzaï - série 1 - 083 - Le solitaire

Banzaï - 083

La série Banzaï consacre en page centrale, les récits du colonel Remy, grand résistant pendant la seconde guerre mondiale.


Dans « La ligne de Démarcation » Série d’ouvrages consacrés par le colonel Remy aux «passeurs» français dont les exploits pendant l’occupation allemande, ont permis de sauver non seulement la vie de beaucoup de soldats évades, d’hommes et de femmes pourchasses, mais encore l’honneur de la population par sa résistance à l’ennemi.



La ligne de démarcation

Instaurée par l'article 2 de la Convention d'armistice, la ligne de démarcation principale de la France occupée parcourt treize départements sur près de 1 200 kilomètres. Le régime de Vichy, qui a connu le tracé très précis de la ligne seulement fin 1941 - les occupants le modifiaient régulièrement à l'échelon local, a dû réorganiser le fonctionnement administratif du pays ; par exemple, il a été contraint de créer des légions-bis de gendarmerie dans les parties non occupées des anciennes légions divisées.
Poste de contrôle allemand sur la ligne de démarcation.
La fouille au pont du tram,
Les contraintes immédiates se portent évidemment sur les riverains de la ligne de démarcation qui connaissent un statut particulier. Ils deviennent des " frontaliers " d'un nouveau genre, puisqu'ils vivent sur une " frontière " intérieure au cœur de leur pays et de leur terroir. Ils ont reçu des laissez-passer spéciaux qui les autorisent à franchir plus facilement la ligne, afin d'aller travailler la journée dans une zone pour rentrer le soir habiter dans une autre. C'est l'occasion de profiter de ces facilités aux postes allemands pour passer du courrier et des passagers clandestins sous les sièges d'un camion ou dans des tonneaux disposés sur une remorque.
Laissez-passer frontalier

Des Français et des réfugiés belges, polonais, hollandais et allemands refusent cette blessure au cœur de la France et organisent des équipes familiales et des filières nationales de passages clandestins. Les premiers passeurs apparaissent dès l'été 1940. Ils sont souvent seuls et pratiquent un acte d'entraide. Puis, les services secrets anglais, les mouvements et les réseaux de résistance recherchent des passeurs pour travailler sur les deux zones et espionner les installations militaires allemandes. 
Passagers clandestins arrêtés dans la région de Pleumartin
La confrérie-Notre-Dame du Colonel Rémy a très tôt organisé les passages clandestins dans le sud-ouest grâce à Louis de la Bardonnie. Mais sur le tracé de la ligne, dans le Nord (Bretagne et Normandie notamment) et l'Est de la France, des filières très structurées font passer des centaines de fugitifs traqués ou en mission : aviateurs abattus, Juifs, prisonniers évadés, simples voyageurs de commerce. Les passages sont parfois payants, afin de nourrir et d'abriter quelques temps des candidats au passage. Cependant, certains passeurs isolés en profitent pour pratiquer des prix très élevés, notamment quand les Juifs affluent plus nombreux sur la ligne, après les rafles de l'été 1942. 
Pancarte sur le poste de contrôle  Avis aux Juifs il est défendu aux juifs de franchir la ligne de démarcation pour se rendre dans la zone occupée de la France
De faux passeurs au service des Allemands opèrent également. Mais ces derniers ne doivent pas faire oublier tous les passeurs bénévoles, dont les motivations sont à mi-chemin entre l'action "humanitaire" et l'engagement résistant.

Banzaï - série 1 - 090 - Quand la guerre recommence

Banzaï - 090

Une des séries annexes est consacrée à Zip Nolan.






Zip Nolan est un policier à moto patrouillant sur les autoroutes américaine. Il parvient à résoudre des enquêtes complexes grâce à son sens de la déduction et son aptitude à observer. Il était un détective accompli, bien qu'apparemment sous-estimé par ses patrons.  Chaque semaine, le patrouilleur de l'autoroute Zip est appelé à résoudre un crime.

La bande dessinée teste les compétences d'observation du lecteur : tous les indices sont placés et on demande ensuite aux lecteurs s'ils pouvaient résoudre le mystère avant de tourner la page et de trouver la réponse avec Zip. 

Banzaï - série 1 - 056 - Un clown dans la bataille


Banzaï - 056


Merci aux scanneurs du n°56, ils se reconnaîtront.

Banzaï- série 1 - 012
Editeur Arédit.


Banzaï est une revue de bandes dessinées petit format parue chez l'éditeur Aredit dans la collection Courage Exploit.

91 numéros du 07/1968 au 06/1977.

Catégorie petit format 13 x 18.



Contient des rc de guerre et d'aventures.

Connu pour ces récits de guerre avec le sergent Gorille dessiné par Del Principe.



Quelques précisions sur le personnage :

les aventures du sergent Gorille, sergent US pendant la seconde guerre mondiale en Corée.



La prochaine bd que je mettrai à dispo sera " SCOTLAND YARD " série policière.

Quelques infos dispo ici :

http://www.bd-pf.fr/index.php?cPath=354_399
http://www.comicbd.fr/Se-Banzai.html
http://www.bedetheque.com/serie-10360-BD-Banzai-1re-serie-Aredit.html

En attendant voici le lien de la présente bd intitulée :
Banzaï n 12, la guitare de Gorille



à bientôt
Jack

Banzaï - 016 - 020 - 040 - 082


Lien: 016
Lien: 020

Lien: 040
Lien: 082



20 commentaires:

  1. Merci : ces compilations sont très utiles et permettent de bien s'assurer qu'on est bien à jour ... j'en ai trouvé un que j'avais du zapper !

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  2. Un vrai régal de retrouver les superbes fiches de Lulujojo, merci encore. Là aussi quelques numéros manquaient à l'appel, d'où d'ailleurs le double intérêt de ces rééditions.

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  3. Une connaissance historique mise à la disposition de tous. Merci.

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  4. Banzaïssime fiche de Prof Lulu à relire avec grand plaisir !!
    Et retrouver les n° qui me manquaient, super!!!
    Mille mercis cher Lulu

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  5. J'ai passé un très bon moment à lire toute la fiche, super travail....
    Que du plaisir....
    Merci

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  6. Toujours les belles fiches de Lulu !
    Merci pour tout.

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  7. ...En effet...merci de ces rééditions....je suis à jour maintenant...!..

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  8. bonjour les liens sont morts pourriez vous les remettre en ligne svp?

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  9. merci beaucoup pour les nouveaux liens lulujojo :)

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  10. Quels sont les numéros de Banzaï séries 1&2 où y'a le Sergent Gorille svp ?
    Y'a que ça qui m'intéresse...

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  11. J'ai lu qu'il serait dans les 32 premiers numéros de "Banzaï":
    https://i.ibb.co/McC56dm/Sergent-Gorille-dans-Banza.png
    C'est ça ? C'est tout, après il n'apparaît plus et n'est pas dans la série 2 ?
    Il a sa propre série après ?

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  12. Merci.
    Bon, ben en espérant que d'autres n° parmi les 32 premiers arrivent un de ces quatre... :)

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  13. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^