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Chi
va piano, va sano e va lontano
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Panache - 140 - 141 - 142
LA BATAILLE de Gazala, à la fin du mois de mai 1942, résultait des tentatives presque simultanées des forces britanniques et de l’Axe de lancer des offensives dans le secteur de Gazala en Afrique du Nord. Malheureusement, le flanc gauche britannique exposé, au sud de Bir Hacheim, offrait à Rommel une occasion invitante de réaliser une manœuvre audacieuse, ce qu'il n'a pas refusé. Afin d’emmener les réserves britanniques dans le nord du pays, il a simulé le 26 mai une attaque majeure dans la zone côtière, alors que la même nuit une force très mobile composé du XXe corps italien, de la 90e division légère, des 21e et 15e divisions de Panzer, a balayé le sud du champ de mines de Bir Hacheim pour tomber tôt le lendemain sur le flanc vulnérable méridional britannique.
Dans la nuit du 26 mai, le 107e régiment, Royal Artillery, commandé par le lieutenant-colonel William Seely, ignorait le danger imminent.
Le sous-lieutenant Herbert Bonnelio était totalement inconscient du danger imminent que représente le crochet droit de Rommel autour des défenses britanniques.
Le sous-lieutenant Herbert Bonnelio était totalement inconscient du danger imminent que représente le crochet droit de Rommel autour des défenses britanniques.
Le major Gerry Birkin et son frère, le capitaine Ivor Birkin, commandant la troupe D, sont allés enquêter dans deux des véhicules blindés utilisés comme postes d'observation mobiles. |
Ils étaient en route vers le quartier général du régiment des hussards du Royal Gloucestershire quand ils ont aperçu les tanks allemands qui dégageaient le champ de mines de Bir Hacheim.
Le major Gerry Birkin semble les avoir vus en premier, juste avant que les obus ne commencent à s'écraser autour d’eux,
Le major Gerry Birkin semble les avoir vus en premier, juste avant que les obus ne commencent à s'écraser autour d’eux,
À ce moment-là, Feakins, qui était gravement blessé, a tenté d'éloigner sa voiture blindée de la zone de danger immédiat. « J'ai essayé de mettre le pied sur l'accélérateur parce que je perdais toute force dans mes jambes et je me suis heurté à une tranchée. Il est juste allé "Whuumph!"- droit dedans - et je peux vous assurer que c'était un smack très méchant. Tout est venu en avant et le siège m'a frappé à l'arrière. Je me suis retourné, il n’y avait personne et je me suis demandé ce qui était arrivé. »
Chauffeur Bobby Feakins – Batterie 520
Malheureusement, dans le chaos du moment, Wright, le signaleur indemne, est sorti de la voiture blindée et s’est mis à l’abri dans la même tranchée. Là, les roues lui sont passées sur la jambe, provoquant une fracture, ce qui signifiait qu’il était lui aussi hors de combat. La voiture blindée étant désespérément bloquée, Feakins est sorti de l'épave. «Je me suis traîné du mieux que je pouvais, en me dégageant et j'étais accroché à l'arrière du véhicule lorsque le sergent Harper est arrivé en courant. Je dois admettre que j'étais sous le choc - corps sans tête - l'intérieur de la voiture blindée tapissée de sang et de chair avec des morceaux de corps partout.
Le sergent Harper en provenance de la seconde voiture blindée était horrifié à la vue macabre qui se présentait à lui.
Leur situation semblait très difficile, alors que les chars allemands étaient toujours au rendez-vous, jusqu'à ce qu'ils aient la chance de voir un char des « County of London Yeomanry »
Le blessé Bobby Feakins est tombé du char lorsque le chauffeur d’Ivor Birkiris, qui était le seul à le maintenir, a été lui-même blessé.
Dans tout ce désordre, aucune des voitures blindées du PO n'avait réussi à faire passer un message radio d'avertissement à l'unité principale. A la batterie 520, ils ont été totalement surpris lorsque 80 à 120 chars allemands ont quitté le désert. Le chaos régnait alors que les officiers essayaient de comprendre ce qui se passait et, plus précisément, ce qu’ils devraient faire.
La confusion était totale. Alors que les chars allemands approchaient des canons de la troupe B, ces derniers tiraient indépendamment sur les chars ennemis. Au bout de la rangée, le lieutenant Bonnello a assisté à un acte de courage exceptionnel.
Le sergent G. F. Taylor a plus tard obtenu le DCM, mais Bill Hutton a entendu une version légèrement différente de l'histoire de Taylor lui-même !
"McNamara était le tireur de Taylor et ce char venait tout droit sur le canon. McNamara a regardé à travers sa lunette de visée et la chose était si proche qu’il ne vit rien, juste une masse grise. Fred Taylor lui a dit de tirer et il s’est tourné vers Fred en s'éloignant de son siège et il a dit : « Je ne peux pas voir ce putain de truc !». Taylor dit: «Appuie sur la gâchette, mec! Il a appuyé sur la gâchette juste au moment où le tank allait franchir le canon. La tourelle a été immédiatement soufflée et les occupants du char ont été tués, puis le char a continué d’avancer et est grimpé au-dessus du canon (Pilote Bill Hutton, batterie 520.)
Plus au nord, la Batterie 425 a commencé la journée face à l’un des champs de mines, à 3 km environ au sud-ouest de la jonction de Knightfbridge. Le sergent d'armes John Walker, du canon numéro 1 de la troupe E, a eu son premier aperçu de l'attaque perpétrée contre la batterie 520 à travers la plante des pieds : « Nous avons senti que le sol tremblait et nous savions par expérience qu’il s’agissait d’artillerie ou de bombardiers en piqué. Nous sommes immédiatement allés à nos armes et nous pouvions alors voir à l’horizon de la fumée et savoir qu’il y avait une bataille ». ( Le sergent John Walker, Batterie 425.)
De retour à son poste de tir, Walker a également ouvert le feu sur les chars.
Ces actions antichars ont été menées à un rythme effréné.
Ce qui signifie que le plan de Rommel n’a pas eu le succès escompté. Bien que son balayage autour du champ de mines de Bir Hacheim ait pénétré profondément derrière la position britannique, cela a coûté le tiers de ses chars et les autres ont été essentiellement immobilisés en raison d’une pénurie de carburant. Qu'est-ce que Rommel devait faire maintenant? La situation allemande semblait désespérée aux généraux britanniques. Mais le 'Renard du désert ’n’en avait pas encore terminé avec les hommes du South Notts Hussars.
Panache - 109 - 112 - 212
Opération Source - coulez le Tirpiz
En 1941 la Royal Navy avait coulé le Bismarck mais depuis 1942 son navire jumeau, le Tirpitz, a continué à menacer les voies maritimes. L'expérience du Bismarck avait démontré qu'une combinaison de vaisseaux et d'avions serait nécessaire pour lui faire face s’il prenait la mer.
La simple existence du Tirpitz dans les fjords norvégiens où il était caché signifiait que des forces substantielles étaient prêtes à répondre s’il était envoyé pour attaquer les convois. |
Le Tirpitz, suivi par l'Admiral Hipper et l'Admiral Scheer et escorté par des destroyers, quitte l'Altafjord pour attaquer le convoi allié PQ17 durant l'opération Rösselsprung. |
Le Tirpitz ne se risqua jamais sur l'Atlantique Nord qui fut fatal au Bismarck : la puissance qu'il représentait était telle que la perte du bâtiment aurait été calamiteuse pour Hitler, pourtant peu convaincu de l'utilité des navires de surface traditionnels.
Le Tirpitz retournant dans le Faettenfjord en octobre 1942. |
Aussi les U-Boote lui furent préférés pour les raids dans l'Atlantique, le Tirpitz se contentant du rôle d'épouvantail dressé face aux convois de l'Arctique. Il resta donc majoritairement au Fættenfjord, à l'abri de filets anti sous-marins et d'écrans de fumée contre la RAF. Plusieurs tentatives infructueuses eurent lieu pour le détruire, en commençant par un bombardement (27 avril 1942).
L'opération Source était une tentative audacieuse pour l'attaquer par des moyens non conventionnels. Les sous-marins miniatures X ont été développés pour échapper aux filets anti-sous-marins et larguer d'énormes charges explosives sous la coque des navires qu'ils attaquaient. Cela donnait à leurs équipages la mince perspective de pouvoir s'éloigner de la scène.
Le X-craft devait être remorqué par des sous-marins ordinaires. Pour donner au X-craft suffisamment d'obscurité et en même temps suffisamment de lune pour se rapprocher des fjords, l'attaque devait être faite pendant la période du 20 au 25 septembre 1943.
Historique des X-crafts
À l'aube du jour J, le 20 septembre 1943, les 4 sous-marins remorqueurs avec leur X-craft se trouvaient dans leurs zones de glissement respectives, les équipages opérationnels étant transférés en toute sécurité. Entre 18h30 et 20h00, dans la soirée du 20 septembre, les X-5, X-6, X-7 et X-10 se sont tous détachés de leurs sous-marins remorqueurs et ont commencé à traverser le champ de mines vers Sørøy Sund.
Le X-6 (lieutenant Cameron) a prévu d'attaquer le Tirpitz le 22 septembre à 06h30 et a commencé le voyage dans le Kåfjord. |
Juste après 07h00, il s’est glissé de façon invisible à travers une ouverture du filet destiné au passage d’un bateau.
À 07h07, il s'est échoué sur la rive ouest et a du faire surface. Il a été repéré par une vigie du Tirpitz mais considéré à tort comme un marsouin et a été ignoré! |
Aux environs de 07h12, le X-6 a de nouveau fait surface à environ 27 mètres du Tirpitz et a été identifié correctement par l’ennemie. Le périscope était inondé et le compas gyroscopique s'était arrêté à cause de la violence de l'échouement.
Puis ils ont sabordé l'engin et se sont rendus à un piquet allemand. Cameron et son équipage ont été pris à bord du Tirpitz |
À peu près au même moment où le X-6 libérait ses charges sous la tourelle «B» de Tirpitz, le X-7 faisait de même juste un peu plus loin derrière.
Le X-7 avait quitté l'île Brattholme à 00h45, une heure plus tôt que le X-6, et était passé à 03h50, sans encombre et sans incident, à travers le barrage à l'entrée du Kåfjord. Puis le X-7 a eu des ennuis.
A 06h00, le X-7 était libre et le Lieutenant Place décida d'aller en profondeur sous les filets anti-torpilles entourant la cible. Le Lieutenant Place s'attendait à ce que les filets atteignent environ 18 mètres de profondeur, mais en fait un autre filet couvrait l'espace du fond de la mer et le X-7 était à nouveau enchevêtré.
Il s’est libéré, a fait surface sans être remarqué et a dû plonger à nouveau, pour se retrouver une nouvelle fois enchevêtré à 29 mètres. |
Place a ordonné à l'engin de plonger à 12 mètres et il a heurté le cuirassé à la hauteur de la tourelle «B», où il a largué sous la quille son premier chargement latéral. |
Il est ensuite allé à 18 mètres et après avoir contourné par l'arrière le Tirpitz, il a libéré son autre cargaison latérale presque sous la tourelle "X". |
Après avoir libéré ses deux cargaisons, le X-7 a plongé à 30 mètres pour essayer de sortir par l'espace où il était entré. Cependant, la boussole ne fonctionnait toujours pas et, sans aucune idée de la direction à suivre, il fut à nouveau pris dans les filets. Pendant environ trois quarts d'heure, Place travailla l'engin sur ses moteurs et en soufflant du ballast pour se dégager, mais chaque fois qu'il gagnait, il devenait de nouveau enchevêtré. À 7 h 40, le X-7 a fait surface et est tombé sous les tirs d'armes légères, mais il est parvenu à se dégager du filet et a plongé jusqu'à 37 mètres de fond. En route, mais toujours aveugle, le X-7 a de nouveau couru dans un filet quelque part sur l'arc tribord du Tirpitz.
Historique du Tirpitz
A bord du Tirpitz, la journée avait commencé comme d'habitude. A 5 heures, la surveillance de l'hydrophone était assurée quand, à 07h07, un objet a été aperçu brièvement mais pris pour un marsouin et ignoré: c'était le X-6 échoué dans le filet. À 07h12, le X-6 a été correctement identifié quand il a de nouveau crevé la surface à bâbord à environ 68 mètres.
Dans le même temps l'alarme a retenti tout au long du cuirassé via la cloche d'alarme. |
Une certaine confusion semble avoir été provoquée par la mauvaise utilisation de la sonnerie d'alarme. Au lieu d’indiquer «danger sous-marin», la cloche a signalé «fermer les portes étanches à l'eau», de sorte que la menace réelle pour le Tirpitz était inconnue de la plupart des membres d’équipage.
L'armement antiaérien était opérationnel mais le X-6 était trop proche du cuirassé pour lui permettre d'ouvrir le feu. Le X-craft a été vu plongeant et refaire surface quelques minutes plus tard. Quand un bateau est allé à ses côtés, l'équipage a été embarqué et une tentative de remorquage a été tentée.
À 7 h 36, les portes étanches étaient toutes fermées et les prisonniers amenés à bord où leur comportement a fait croire aux Allemands qu'ils avaient terminés avec succès leur tâche. |
L'ordre a été donné pour le Tirpitz d’augmenter la vapeur. |
Cependant, l'observation du X-7 à l'extérieur des filets obligea le capitaine Meyer à modifier son plan, car il y avait manifestement une possibilité de danger dans le fjord et il n'avait aucun moyen de savoir si les assaillants possédaient une torpille ou simplement une mine statique. En outre, il faudrait probablement au moins une heure au Tirpitz pour quitter son point d’ancrage. Comme le X-6 avait été aperçu du côté bâbord de Tirpitz, il était probable qu'une charge explosive aurait été déposée de ce côté et le Tirpitz fut tiré à tribord avec ses ancres et ses supports de câble. Le déplacement de la poupe, qui était fixée à la rive par des câbles, n'était pas facilement réalisable.
À 8 h 12, il y a eu deux explosions violentes, presque simultanément, et le Tirpitz a bondi de plusieurs mètres vers le haut. |
Une quantité considérable de dégâts est survenue. Tous les circuits d'éclairage et une grande partie de l'alimentation électrique ont été mis hors service et la salle des générateurs n ° 2 inondée, ainsi que d'autres compartiments adjacents. Quelques minutes plus tard, un deuxième sous-marin miniature (X-7) a été vu à la surface, il s’est fait tirer dessus et un membre de l'équipage est sorti. Après que le sous-marin a coulé le destroyer Z27 a laissé tomber 5 charges de profondeur dans son voisinage.
À 8 h 43, un autre sous-marin a été aperçu à environ 592 mètres à tribord de Tirpitz. Des canons AA lourds et légers ont ouvert le feu et plusieurs coups ont été vus frapper l'engin. Il est passé sous l'eau, probablement endommagé.
Deux minutes plus tard, un destroyer a laissé tomber cinq charges de profondeur. |
Lt Henty-Creer et l'équipage de X-5 |
Cela devait être le X-5 et c'est tout ce qu'on sait de l'engin depuis que Place et Henty-Creer avaient le 20 septembre à 23h15 échangé des cris de bonne chance au large de Sørøy, soit 33 heures plus tôt. Il est probable que Henty-Creer attendait la prochaine période "safe-to-attack" après 09h00 avant de forcer les filets et d'attaquer.
Les dégâts au Tirpitz étaient sévères. Il y avait de la distorsion et des fentes dans le fond de la coque et aux tuyaux de sortie. La salle des génératrices n ° 2 a été inondée et tous les autres générateurs électriques ont été foudroyés, de sorte qu'il n'y a pas eu d'énergie disponible dans le navire pendant deux heures, ce qui a effectivement empêché le démarrage des chaudières et le départ du navire. Une grande partie de la machinerie a été endommagée sur ses fixations et mise hors service: les arbres de l'hélice faussées et les tourelles «A» et «X» ont sauté de leur chemin de roulement et ont été rendues temporairement inutilisables. Les télémètres et les équipements de lutte contre l'incendie ont été gravement endommagés et l'équipement radar a été rendu inutilisable. Deux avions ont été gravement endommagés et le safran du port a été mis hors service. Deux navires d'approvisionnement en énergie ont été envoyés pour aider le cuirassé. Le 25 septembre, l'état-major allemand décida, avec l'approbation du Führer que les réparations devaient être effectuées dans un port du nord, mais il fut reconnu que le cuirassé pourrait ne plus jamais être complètement opérationnel. .
Épilogue
Le X-10 a passé toute la journée du 22 septembre en plongé en essayant de réparer ses pannes. Au coucher du soleil, les défauts du X-10 n'étaient toujours pas résolus. Hudspeth (ayant entendu les explosions) a décidé que toute tentative d'attaquer un ennemi alerté, avec son engin défectueux, serait un suicide. À 18 h le 22 septembre, le X-10 a fait surface et a commencé son voyage de retour. Il a atteint la position de rendez-vous vers 23h00 le 23 septembre. Pendant une journée et demie Hudspeth a manœuvré dans la région, plongé et fait surface, essayant d'entrer en contact avec un sous-marin remorqueur, mais sans succès et le 25 septembre à 4 h 30, il se dirige vers le fjord de Sandøy. Ici, l'équipage de X-10 s'est reposé et nettoyé.
Le 3 octobre à 18h07, l'officier des sous-marins les avertit d'un coup de vent imminent et ordonna d'embarquer l'équipage à bord du Stubborn. Le 3 octobre à 20 h 45, le X-10 a été coulé à 66 ° 13 'N. 04 ° 02' E.
L'attaque a été un énorme succès. Pour la perte de seulement 9 hommes tués et six hommes capturés, le cuirassé avait été gravement endommagé, peut-être irrémédiablement, et mis hors d'état de fonctionner pendant six mois et le moral de son équipage miné.
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Panache - 121 - 126 - 128
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1945, la chute de Budapest.
Voici l'une des dernières grandes batailles de ce front, la Bataille pour la Capitale de la Hongrie.
16 octobre 1944, le Régent Horty est chassé du pouvoir en Hongrie par les "Croix fléchées", le parti nazi Hongrois. Cet évènement conduira à la sanglante bataille de Budapest durant l’hiver 1944-45.
En effet, le Régent, comprenant tardivement que son pays ne pouvait plus faire la guerre au côté de l’Allemagne et voulant sauvegarder son intégrité, ainsi que son pouvoir personnel, débuta des négociations secrètes avec les soviétiques pour désengager la Hongrie de la guerre avant que le front ne pénètre trop dans le pays.
Cependant, avant qu’il n’y parvienne, Hitler ordonna sa "destitution" et permit l’arrivée au pouvoir des "Croix fléchées". Dans les quelques jours qui suivirent, l’armée allemande se déploya massivement en Hongrie et le nouveau régime était bien décidé à stopper, ou retarder, l’avancée soviétique par tous les moyens.
Etrangement très peu des 900 000 habitants, ne partiront avant que les Soviétiques ne l’encerclent... En effet, la croyance populaire voulait que la Hongrie et Budapest seraient vite capturées et qu’il était plus sur de rester dans les grandes villes, où l’occupant serait moins "despotique" que dans les campagnes. La vie dans la capitale se poursuit comme de normale. Un journaliste allemand déclarera ceci :
Sur les ponts connectant Buda et Pest, de chaque côté du Danube, on rencontre un garde allemand tous les vingt mètres. Il porte son arme prête, au poing et non sur son épaule. Le long des quais du Danube, où l’on se baladait avec plaisir sous les lampadaires dans les pâles nuits d’été devant certains des hôtels les plus fameux au monde — les Ritz, Bristol, Hungaria et Carlton.
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Le 19 décembre, après un bref repos et aidée par une excellente opération d’intoxication, l’armée soviétique, forte de 1 075 000 hommes, lance une offensive majeure dans toute la Hongrie. |
625 000 hommes attaquent depuis l’est, 450 000 depuis le sud. Cet assaut force le front de l’Axe et dès le 21 les troupes soviétiques au sud ont progressé de manière significative.
Le jour de Noël, au petit matin, des véhicules de reconnaissance pénètrent dans les collines de Buda (à l’ouest) jusque sur la Colline du Château, quartier central de la ville. Les autorités militaires de l’Axe réagissent alors et les premières escarmouches éclatent. Des forces de la SS sont rapidement redéployées vers l’ouest. Bien que les Soviétiques ne soient pas assez nombreux alors pour profiter pleinement de ces avancées, ils prennent le contrôle de certains points stratégiques comme l’Hôpital Janos Korhaz à deux kilomètres du Palais Royal. Dans le même temps, les forces germano-hongroises les empêchent de s’emparer des hauteurs de Buda.
Il y a alors près de 70 000 Hongrois et Allemands pour défendre la ville. Certaines unités sont d’excellente qualité comme la division Feldherrnhalle Panzergrenadier, alors que certaines ne sont guère plus que des milices.
Les forces hongroises et allemandes transformèrent bien vite tous ces points en véritables forteresses urbaines... Les positions des défenseurs restent cependant stables à ce moment-là.
Dans Pest, les Soviétiques tentèrent alors d’avancer. Plusieurs avenues servirent d’axes d’entrée vers le cœur de la ville. Les défenseurs ne souhaitant pas de battre si loin du centre-ville et ayant perdu leur points forts les plus externes, se replièrent lentement, causant suffisamment de pertes aux Soviétiques pour que leur avance se fasse à une allure d’escargot.
Le 1er janvier 1945, la Wehrmacht déclenche l’opération Konrad qui vise à désenclaver Budapest par le nord, en attaquant à travers un terrain vallonné et forestier. L'opération « Konrad » commence à 18h00, sans préparation d'artillerie.
Le 2 janvier, à 6 heures, les chars du SS-Panzer- Regiment 3 quittent leur position de départ et entament leur progression à partir de Komârom, le long de la route suivant le cours du Danube. |
Arrivé dans Dunaalmàs, le Tiger de pointe est immobilisé par des tirs antichars. Le SS-Sturmbannführer Meierdress, qui roule dans le Befehlspanther n° 101, contourne l'engin immobilisé et prend la tête de la colonne.
Le Panther n° I03, qui se trouve en retrait, tire sur le SU-85 repéré et le détruit. |
à s'engager.
La section de tête, composée de trois Tiger, suivis par des Panther, avance lentement le long de la grand-rue. Un blindé soviétique est détruit près de l'église du village. Le Tiger de tête est touché à son tour peu après et s'immobilise près de l'église. Le second contourne son semblable, mais il est également stoppé par des obus antichars de 85 mm qui endommagent son train de roulement.
Le troisième Tiger et un Panther isolé fournissent un feu de couverture aux deux Tiger endommagés. |
Le 5 janvier, la Panzergruppe, sous les ordres du Kommandeur du régiment, le SS-Obersturmbannführer Laackmann, progresse sur Szomor dans l'axe nord-ouest vers le sud-est. Les blindés allemands rencontrent une forte défense devant la bourgade, où les Soviétiques ont positionné un nombre important de canons antichars et près de 45 blindés. Le Befehlspanther n° I03 et un autre Panther sont détruits par des tirs venant du nord-ouest de la localité, et les deux engins prennent rapidement feu, touchés à plusieurs reprises dans la caisse, le train de roulement et la tourelle.
Le 7 janvier, à 7 heures, le SS-Panzer-Artillerie-Regiment 3 déclenche un tir de barrage qui dure une heure. Sitôt que le feu a cessé, les Kampfgruppen s'ébranlent vers Zsâmbék. |
Le Danube coulant du nord vers le sud, les Allemands parviendront à faire passer, sous couvert du brouillard et avant que le fleuve ne gèle, des milliers de tonnes de ravitaillement sur des barges. La bataille devient alors le plus violent et sanglant combat urbain majeur depuis Stalingrad. La guerre psychologique s’installe. Des tracts lâchés par les avions soviétiques disent : Die Schwarzen Raben fliegen aus Stalingrad (les corbeaux noirs arrivent de Stalingrad). Le froid inhabituel et les snipers (sibériens) mènent la vie dure aux soldats de l’Axe. Si les unités allemandes, habituées à ce genre de situation, ne bronchent pas, ce n’est pas le cas des unités hongroises récemment recrutées et où la désertion devient monnaie courante. La guerre se propage dans les égouts que les deux camps utilisent pour infiltrer les lignes adverses et amasser des renseignements.
Malgré les protestations du Général Ivan Hindy, commandant en chef hongrois, les Allemands firent sauter les magnifiques ponts le 18, peu avant l’aube. |
Deux corps d’infanterie qui se préparaient à l’anéantissement final de la poche de Budapest sont redéployés vers le sud en catastrophe. Le Cinquième corps de Cavalerie de la Garde parcourra près de 100 Km en une journée, arrivant avec les autres unités redéployées pour repousser les Allemands, grandement affaiblis par leur avance.
Le 24 janvier, les Allemands mènent une dernière attaque qui les amène à 20 Km au sud de la ville. Un certain nombre de messages sont échangés par radio avec la garnison, notamment celui-ci :
Souhaitons avec ardeur votre succès et notre libération, dix milles des nôtres, blessés, vous attendent.
Le 28 janvier, alors que les troupes de l’Axe se replient vers l’ouest, le sort de Budapest est définitivement scellé... Alors que le moral des défenseurs décline, les troupes soviétiques exercent toujours plus de pression sur eux. Deux corps d’infanterie attaquent sans relâche le sud de la ville et la ligne de défense établie sur les crêtes et les vallées de la face ouest de la ville. Assauts après assauts le Kampfgruppe Portugall parvient à tenir la colline des aigles, surplombant l’ensemble du dispositif défensif. Plus bas, au cimetière Farkasreti les combattants se livrent à une macabre bataille entre les tombes...
Les Soviétiques lancent de violentes attaques sur le cimetière Farkasreti, et forcent finalement les défenseurs à se replier après plusieurs jours de combats. Les unités de l’Axe se repositionnent dans le vieux quartier de Taban, entre les collines du Château et Gellert.
Le 6 février, une attaque venant de trois directions permet enfin d’emporter la colline des Aigles après pas moins de six semaines de combats incessants. La défense de toute la ville est compromise alors que l’artillerie soviétique s’installe sur le sommet. Elle commence alors à déverser ses obus, avec précision, sur les positions de l’Axe en contre-bas. Les pistes d’atterrissages improvisées deviennent inutilisables et tout ce qui reste de la garnison est pressée contre le Danube dans un rectangle de deux Km sur 600 m, à court de munitions et presque incapable de répondre à toute nouvelle offensive...
Cependant, la garnison refuse d’abandonner, notamment les Croix Fléchées qui organisent plusieurs tentatives de contre-attaques sur la colline du Château. Au sud de l’Hôtel Gellert, les défenseurs épuisés combattent avec détermination l’infanterie et les tanks soviétiques. Pendant deux jours, la Gare du Sud (Deli Palyaudvar) est le siège d’âpres combats, les Soviétiques tentant de prendre le dernier bâtiment majeur encore debout au plus près du Château. Lorsqu’elle tombera les Soviétiques en profiteront pour avancer autour de la colline du Château... Le 10 février, des troupes de marines soviétiques lancent un violent assaut sur les hauteurs, prenant pied sur la colline du Château.
Certains groupes de soldats avancent en faisant usage de tactiques d’assauts coordonnés mais la première vague doit son passage à son seul nombre et la brutalité de milliers de soldats désespérés qui tentent de s’en sortir par tous les moyens...
Les seconde et troisième vagues ont moins de chance car l’artillerie les prend à parti alors qu’elles sont encore engagées dans différents combats de rue... Malgré des pertes terribles et l’épuisement total des munitions, la garnison finit par gagner la relative sécurité des bois sur les collines au nord-ouest de la ville.
On n’a jamais pu obtenir le coût exact de la conquête de Budapest pour les Soviétiques, mais on l’estime entre 100 et 160 000 morts. Des statistiques soviétiques d’après-guerre estime que 180 000 combattants hongrois et allemands étaient piégés dans la ville et que 110 000 ont été capturés.
Panache - 088 - 090 - 095 - 096
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Raversijde Mur de l'Atlantique
L' Atlantikwall est l’une des attractions phares de la côte belge. Les plus de soixante bunkers, postes d’observation et positions d’artillerie, et les deux kilomètres de galeries ouvertes ou souterraines constituent l’une des parties les mieux conservées de la célèbre ligne de défense allemande « Atlantikwall ». L'Atlantikwall à Raversyde abrite la seule batterie côtière allemande qui subsiste de la Première Guerre mondiale, la batterie Aachen. On y trouvait des canons, auxquels étaient associés des bunkers d’observation et des baraquements pour les troupes.
Batterie Aachen (1914-1918)
Entrée de la Batterie Aachen durant l'hiver 1916 ou 1917 |
Entrée de la Batterie Aachen 2017 |
« Opération Zo » du 23 avril 1918.
Par crainte d’un débarquement allié sur la plage et pour protéger les ports de Zeebruges et d’Ostende (depuis lesquels opéraient les sous-marins allemands), les Allemands construisirent des batteries sur le littoral belge. Seuls les vestiges de la Batterie Aachen ont été conservés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, on construisit au même endroit de nouveaux ouvrages défensifs, qui faisaient partie de la ligne de défense « Atlantikwall ». Les Alliés avaient obtenu la supériorité aérienne dès le début de la guerre, après la Bataille d’Angleterre en 1940. Après quoi Hitler fit une croix sur ses plans d’invasion de la Grande-Bretagne. À partir de ce moment et jusqu’au débarquement de Normandie, les côtes de la Mer de Barents jusqu’au Golfe de Gascogne constituèrent le front de l’ouest. Les Allemands jusqu’alors offensifs adoptèrent une attitude défensive. Lorsque l’Opération Barbarossa (l’invasion de la Russie en 1941) échoua et que le front de l’est nécessita de plus en plus de troupes, les Allemands essayèrent de compenser le manque croissant de forces armées à l’ouest en développant davantage la défense côtière sous le nom de « Neue Westwall ». À partir d’août 1942, le nom fut changé en « Atlantikwall », avec différents programmes de construction qui devinrent plus intensifs après le débarquement de Dieppe.
Batterie Tirpiz (1940-1945)
Generalfeldmarschall Erwin Rommel à Raversijde, en Belgique, le 21 Décembre, 1943
Cette photo montre le Maréchal Rommel en tournée d'inspection au Raversijde. Remarqué le gardien dans sa guérite. |
La même guérite en 2017 |
Canon Flak40, 37mm, portée 6000m (1943-1944) |
Même canon en 2017 |
Maison de pecheur habitée de 1942 à 1944 par le Kapitänleutnant Koppen, officier commandant allemand de la batterie. |
Deux kilomètres de galeries ouvertes ou souterraines relient une soixante de bunkers, postes d’observation et positions d’artillerie. |
Il est surprenant que toutes ces installations, ces bunkers, ces canons et installations de radar n'ont pas servi quand l'occasion s'est présentée. Les allemandfs ont quitté les lieux avant l'arrivée des troupes alliées. La Belgique a été libérée en moins d'une semaine.
Le cœur de Raversyde est constitué par l’ancien Domaine royal de Léopold II, qui acquit plusieurs terrains à Raversijde à partir de 1902 et y fit ériger un chalet en bois. Sur ce domaine furent construits en 1904 trois chalets Suisse. Ils servaient à la famille royale pour de courtes escapades à la mer.
Ce « chalet norvégien » disparut dix ans plus tard lorsque les Allemands transformèrent le Domaine en fortification côtière.
Aujourd'hui seul le soubassement existe encore, ce qui nous donne une idée de l'endroit où ils étaient construits. Vous pouvez encore le voir le long de la digue entre Raversijde et Middelkerke.
Alors que le roi Léopold III et sa famille avaient été emmenés en Allemagne par les Allemands le 9 juin 1944, le prince Charles se cachait dans une petite ferme de Sart-lez-Spa. En septembre 1944, la Belgique est libérée par les Alliés avec la participation d'une unité belge, alors que le roi est prisonnier on ne sait où en Allemagne. Dans cette situation, il est nécessaire de pourvoir à la vacance du pouvoir royal afin de compléter le pouvoir exécutif dont le roi est partie intégrante. Dès septembre 1944, le gouvernement va demander l'aval du parlement pour sa politique durant quatre ans et demi et, dans la foulée, décide de proposer de confier la régence à Charles.
Les événements ont laissé des traces profondes à cet endroit. Après sa régence, le Prince Charles vint s’établir définitivement à Raversijde. Cet ensemble exceptionnel a été conservé grâce au Prince Charles qui systématiquement a refusé toute démolition. En 1981, il vendit le domaine à l’État belge.
Panache - 71 - 77 - 85
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Stalingrad Barricade rouge
A partir d'août, des combats acharnés s'y déroulent autour de chaque maison, chaque étage et même chaque chambre car DCA, armes antichars, lance-roquettes et mitrailleuses sont réparties à travers toute la ville. La gare, par exemple, changera treize fois d'occupant.
La population et les soldats mènent une guérilla urbaine à grande échelle. Les Soviétiques avaient appris et testé la tactique pendant la guerre d'Espagne. Partout, on se tapit dans les caves, les égouts, les grottes et passages souterrains aménagés un peu partout en réserves et entrepôts.
On se bat par petits groupes dispersés qui, ainsi, peuvent opérer le plus près possible des allemands, de sorte que ceux-ci n'osent plus bombarder par crainte de toucher leurs propres troupes. La grande majorité de la population de Stalingrad reste sur place et participe aux combats, continue à travailler dans des usines et ateliers en ruines et assure l'approvisionnement.
« Je me souviens que des camarades en France disaient : ‘Eh bien, maintenant on va aller en Russie, on va goûter le jambon d’ours, qu’est-ce qu’ils n’ont pas là-bas’. Ils pensaient que nous allions continuer avec le même succès qu'en France. La façon dont les choses ont tourné fut un véritable choc pour tous ».
(extrait des souvenirs de l’artilleur Heinz Hun)
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Dans le secteur «Barricade rouge»
Le correspondant de guerre lieutenant Benno Wundshammer rapporte ses impressions d’un coin du champ de bataille de Stalingrad.
Après avoir accompagné, des semaines durant, une escadrille de Stukas dans ses vols sur Stalingrad, l’auteur s'est rendu dans la zone de combat que les aviateurs ne voient que de très haut. Il décrit un épisode de cette bataille dont un officiera dit: «Stalingrad est une forteresse. Mais une vraie forteresse est construite d’après un système. On peut le reconstituer et déchiffrer son plan. Puis, on l'attaque méthodiquement. Stalingrad n’a pas de plan. C’est un chaos d’ouvrages défensifs, une énigme. A chaque moment, on a de nouveaux problèmes à résoudre. C’est ce qui rend le combat si dur...»
Deux photos caractéristiques des combats de Stalingrad
Les chars et l'artillerie sont maîtres du terrain entre un bloc de maisons et la Volga, à l'arrière-plan. Un petit groupe de voltigeurs s'approche lentement et prudemment du fleuve en face duquel il prendra bientôt position.
Devant une tranchée au centre de la ville un autre groupe est accueilli par des salves. Il n'attaque pas, mais se met à l'abri, jusqu'à ce que le char auquel il est affecté soit venu écraser le nid bolcheviste.
Clichés du corresp. de guerre Herbert (PK)
Le commandant de notre escadrille de Stukas m'avait dit : « Allez donc un peu voir la chose d'en bas. Soyez de retour en deux jours ! »
Je me trouve dans le poste avancé d'un corps d'aviateurs : des ruines de maisons, un toit, un périscope ; devant, une longue file de pans de murs ; derrière, des plis de terrain et des boqueteaux.
Un château d'eau métallique se dresse comme un doigt levé par-dessus la colline vaporeuse, à peu près au centre de la zone. C'est l'objectif « Dora VII », que nous attaquions hier en piqué.
Dans la ville
Une forte odeur de brûlé nous gagne. Des cadavres de chevaux au ventre gonflé dégagent une puanteur atroce. Des prisonniers et des fuyards nous croisent. Ils titubent. Nous entrons dans la ville. J'ai déjà vu beaucoup de villes où l'incendie de la guerre avait fait rage ; jamais je n'eusse prévu une aussi totale dévastation. L'équipement technique prodigieux d’une cité industrielle moderne est ravagé, brûlé, en ruine, en tas, en décombres. Des gares entières ne sont plus que de monstrueux enchevêtrements de ferrailles déjà rouillées. Au bord du chemin, un cadavre de soldat. Il tient encore dans son poing un pistolet automatique que je n'ai pas le cœur de lui arracher.
Nous rampons parmi les ruines. Partout, l’ennemi a vue sur le terrain, et les obus de ses pièces lourdes hurlent à intervalles irréguliers. Nos hommes sont tapis dans des caves et sous des voûtes éboulées. Ils y font la cuisine, jour et nuit en alerte. Un fantassin nous répète : « Chaque maison était un blockhaus. L'ennemi tirait à la fois des caves et des greniers. C'étaient, généralement, de petits groupes d'une quinzaine d'hommes, sous le commandement d'un officier ou d'un commissaire. Rien ne pouvait les faire sortir de leurs refuges. Péniblement, on s'approchait, et peu à peu on les réduisait au silence, en les arrosant de grenades à main. A mesure que la Luftwaffe, dans un tonnerre, écrasait rue après rue, en enfilade, les bolcheviks édifiaient, pendant la nuit, de nouveaux fortins dans les décombres. Ils élevaient des barricades à notre nez, pour ainsi dire. Nous en avions le souffle coupé !... » Sautant de mur en mur, nous atteignons la rive en terrasses de la Volga. Le géant de l'Europe s'étend à nos pieds. Sur l'autre berge, parfaitement dissimulé derrière des buissons et des arbres, l'ennemi épie chacun de nos mouvements. Nos hommes sont postés dans leurs fortins, surveillant le fleuve, et se souciant surtout de voir arriver leur ravitaillement.
A cent mètres de l’ennemi
Une auto blindée des radios de la Luftwaffe nous prend à bord. Ils ont pour tâche de résoudre certaines questions tactiques au milieu de lignes avancées d'infanterie. Je ne puis rien dire de plus de leur mission. Un lieutenant commande la voiture. Par chance, je reconnais en lui un sous-officier instructeur du temps où j'étais jeune recrue.
« Nous allons dans le nord de la ville, de là nous pourrons atteindre les éléments avancés. » Nous démarrons bruyamment. Les grincements et le fracas des chenilles absorbent tout bruit. Des chemins — des ornières ! — défoncés par le passage des voitures, conduisent vers l'avant. A droite et à gauche, des batteries d'artillerie. Elles grondent régulièrement. Peu à peu disparaît toute trace de vie. Des entonnoirs, des cadavres, des voitures, des chars et des canons, tout cela hors de combat, pulvérisé. Le champ de bataille est sans mouvement. Ici et là, un nuage blanc rond s'élève des amas de décombres. Le lieutenant indique : « Mortier de tranchée. » Tout est comme silencieux.
Nos yeux d’aviateurs ne sont pas exercés aux détails de cette perspective. Nous traversons une ville qui n'est plus qu'une ruine, un spectre.
Parfois, rarement, on voit des fantassins. Courbés sous le casque d'acier, ils avancent par bonds très courts, très brefs. Quand ils s’élancent, rapides comme des explosions, et plongent dans un entonnoir, on peut être certain qu'un moment après s'élève de nouveau un nuage de poussière.
Notre voiture s'arrête entre des cabanes de bois à demi consumées. Nous descendons. L'ennemi est à cent mètres. Invisible. C'est la plus grande surprise : du chaos, nul signe de vie ne jaillit. Çà et là, nous découvrons difficilement l'entrée d'un abri. Un fantassin, étonné, nous considère jusqu’à ce que le sifflement des balles le contraigne à rentrer dans son trou.
Devant « Barricade rouge »
Nous suivons le fond d'une tranchée. Par-dessus le parapet, nous apercevons la Volga, s'étendant le long de clôtures et de bâtiments d'usines. De hautes maisons rouges, vermillon, illuminées par l'incendie, se détachent sur le ciel bleu. Au loin, on entend les aboiements rageurs d’une mitrailleuse ; les balles sifflent dans les jardins. Les torpilles font entendre leurs « Voum ! Voum ! ». Parfois une détonation courte, perçante, aiguë : le coup de feu des tireurs d'élite.
Nous pénétrons dans une cave. Dans la pénombre, j'aperçois une caisse remplie de grenades, de pistolets automatiques et un pistolet lance-fusée avec un petit tas de cartouches. Cet arsenal, à portée de la main, procure une sensation presque reposante. Par une échelle, on atteint aux combles de la maison, construite en bois et dont, d'ailleurs, la façade postérieure n'existe plus. En haut veille un sous-officier. Au fronton du toit oblique, un périscope a été dressé, un caporal surveille les alentours. Je me penche sur l’oculaire et je regarde ces rues où, à cent mètres, l'adversaire est posté. Je ne vois que des cabanes en bois et, au fond, une grande usine. C'est la forteresse « Barricade rouge », hérissée de canons, qui a donné son nom au quartier tout entier. Le caporal m'explique : « Dans les maisons, là, les bolcheviks. » Je ne vois rien, personne. Là, seulement, un jet de poussière. « Oui, dit le caporal, là, il y en a un. Plus loin, en avant, juste au-dessus de la motte de terre jaune, c'est notre guetteur le plus avancé. »
Quelques secondes, je distingue le sommet d'un casque allemand. C'est comme un désert de combat. Cela semble vierge de toute présence humaine. Seuls, le grondement des mortiers et les rafales des invisibles mitrailleuses révèlent la bataille. Bien cachés, terrés, tenaces, rusés, les adversaires s'épient.
Je regarde l'usine. Une vapeur blanche fuse de l’intérieur. Le caporal déclare : « Là, nous avons découvert un grand nombre de mortiers. » Je veux voir, je n'aperçois, çà et là, que de petits nuages de poussière entre les cabanes démolies. « Cela suffit, nous n'avons pas besoin d'en voir davantage », me dit le sous-officier pour me consoler. Soudain, un mugissement formidable nous couche à terre, nous roule comme des pelotes. Puis une détonation énorme : « Encore un qui n'est pas tombé loin... », dit le caporal, placide, en se relevant. Vingt mètres plus loin, à gauche, une cabane flambe. Le caporal est de nouveau installé devant son périscope, et le sous-officier téléphone.
Rampant, glissant, bondissant, nous retournons à notre poste avancé. De nouveau, un mugissement ; au-dessus de nous, une détonation assourdissante.
La D.C.A. participe à l'action et règle ses fusants. Des éclats se fichent dans le bois vermoulu des cabanes. Deux fantassins en portent un troisième, inerte, la tête pendante, ses cheveux blonds flottant au vent. Nous poursuivons notre chemin. Derrière le plus proche mur de briques, un soldat, penché sur une caisse, rédige son courrier. Il ne se préoccupe ni de l'artillerie, ni du vacarme, ni des éclats, il est absorbé par une tâche bien plus importante.
Comme je lui demande si ça va, il me répond : « Merci, très bien ! Le ravitaillement arrive... La matinée est calme. L'après-midi sera plus dur, les Stukas doivent attaquer devant nous. Leurs gars sont des types rudement... »
Je n'ose pas dire à l'homme que je suis de son avis. Il ne me croirait peut- être pas.
L'envoyé de «Signale commente ainsi la photo de gauche: «C'est un spectacle tragique de voir la population civile de Stalingrad. Une rue du nord de la ville est sous le feu continuel des lance-grenades. Soudain un civil jaillit de son abri. Après des semaines d'angoisse et d'attente, il se décide à fuir avec le peu qu'il possède encore. A 400 mètres de la ligne de feu, des femmes viennent vers nous. Que veulent-elles? L'une d'elles, terrorisée par les projectiles qui pleuvent, a perdu ses enfants; ils sont égarés, cachés on ne sait où, dans une cave. Une autre s'approche en pleurant. Voici trois jours qu'elle n'a rien mangé. Nous lui donnons du pain. Peu à peu, des femmes, des vieillards, des enfants se risquent et pénètrent dans nos lignes, à mesure qu'elles se déplacent vers l'avant. Ces malheureux s'agglomèrent aux abords de la cité, le long de nos routes de marche et de ravitaillement pour être évacués vers l'ouest (photo ci-dessus). Cette colonne de fugitifs s'étend déjà jusqu'au Don, à des centaines de kilomètres vers l’arrière ..."
Panache n° 065 - 066 - 070 - 071 - 075 - 076
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La bataille de Koursk
Juillet-août 1943
Sur la place centrale de Stalingrad flotte le drapeau soviétique - L'Armée rouge a triomphé; Fin Janvier, début Février 1943 |
Au cours de l'hiver 1942, les forces soviétiques triomphent à Stalingrad en encerclant la 6ème armée allemande (près de 350 000 hommes) du maréchal Paulus mettant un coup d’arrêt aux offensives d’HITLER vers le Caucase et réduisant considérablement son potentiel de combat. HITLER craint une opération à l’ouest et veut stabiliser son front face aux Soviétiques.
De plus, pendant l’hiver 1943, le maréchal MANSTEIN a remporté brillamment la troisième bataille de Kharkov, stabilisant la ligne de front de Léningrad au nord à Rostov au sud. Au milieu, se trouve un saillant de 200 kilomètres de largeur et de 150 kilomètres de profondeur entre la position avancée allemande d'Orel au nord et Kharkov : c’est le saillant de Koursk.
MANSTEIN veut lancer une nouvelle offensive sur le même modèle que celle de Kharkov, quand il avait encerclé l'offensive soviétique trop avancée. Il suggéra de tromper les soviétiques en les attirant dans le bassin du Donetz. Il encerclerait par le sud les Soviétiques et en particulier la totalité de l'aile sud de l'armée rouge acculée contre la mer d'Azov.
L'OKW (le quartier général allemand) n'accepte pas ce plan, et souhaite une action de tenaille directe sur le saillant de Koursk avec trois armées.
Phase 1 : le choc initiale
L’attaque commence dans l'après-midi du 5 juillet avec des raids de Stukas qui attaquent les lignes soviétiques sur 3 km de profondeur pendant que l'artillerie initie un tir de barrage.
Le fer de lance blindé de HOTH, le IIIe corps Panzer progresse alors vers les positions soviétiques autour de Savidovka.
Dans le même temps, le régiment de panzer grenadier Großdeutschland attaque Butovo sous une pluie torrentielle pendant que les hauteurs sont prises par la XIe division Panzer. À l'ouest, la IIIe division Panzer, qui rencontre une forte résistance soviétique, n’atteint ses objectifs qu’à minuit.
Le fer de lance blindé de HOTH, le IIIe corps Panzer progresse alors vers les positions soviétiques autour de Savidovka.
Dans le même temps, le régiment de panzer grenadier Großdeutschland attaque Butovo sous une pluie torrentielle pendant que les hauteurs sont prises par la XIe division Panzer. À l'ouest, la IIIe division Panzer, qui rencontre une forte résistance soviétique, n’atteint ses objectifs qu’à minuit.
Dans le sud, le IIe SS Panzer Korps lance ses attaques préliminaires pour sécuriser les postes d'observation sur les seules hauteurs dominant le saillant de Koursk mais rencontre une résistance déterminée jusqu'à ce que des troupes d'assaut, équipées de lance-flammes, nettoient les bunkers et les avant-postes russes.
À 22h30 les Soviétiques répliquent par un bombardement d'artillerie qui, à la faveur des fortes pluies, ralentit l'avance allemande. |
Deux chasseurs russes, un Mig-3 et un Yak-7, abattent un Ju-88 qui plonge vers le sol. |
Mais l’épicentre de la bataille débute le lendemain. En effet, les Soviétiques, remis de la surprise initiale, mettent en œuvre des tirs d’artillerie au moment du débouché des troupes allemandes. Cette action est complétée par une attaque massive par l’aviation soviétique sur les bases de la Luftwaffe dans la zone d’opération et ce, afin d'éliminer le support aérien local dès les premières heures de la bataille. Ces actions furent probablement les plus grands combats aériens de l'Histoire. La Luftwaffe, malgré sa défense héroïque se voit alors contester la maîtrise du ciel. La Wehrmacht a perdu l’initiative.
Phase 2 : l’enlisement
Très vite, la IXe armée Panzer dans le nord se trouve presque incapable de bouger. Dans les premières minutes de l'offensive elle s’arrête en effet dans un immense champ de mines défensif et doit attendre de longues heures le soutien de sapeurs pour se dégager sous le feu incessant de l'artillerie russe. L'armée de MODEL avait bien moins de chars que MANSTEIN dans le sud et il mène, de surcroît, une tactique différente et peu efficace, utilisant ses unités alternativement pour les garder en réserve plutôt que concentrées pour obtenir la percée.
Après une semaine, les Allemands n’ont progressé que de 10km et, le 12 juillet, les Soviétiques lancent leur aile nord contre la IIe armée à Orel. Le rapport entre les pertes allemandes et celles de l'armée rouge est alors de 3 pour 5 mais cela ne suffit plus pour contrebalancer les masses russes.
Phase 3 : la contre-attaque soviétique
Le 11 juillet, alors que se déroule le débarquement allié en Sicile, HITLER ordonne à Von KLUGE et MANSTEIN d’arrêter l’offensive. Quelques unités allemandes sont alors immédiatement envoyées en Italie et les soviétiques lancent leurs plans de contre-attaque dès le 15 juillet sur Orel.
Merci à "lechoduchampdebataille" pour les infos:
http://lechoduchampdebataille.blogspot.be/p/koursk-1943.html
Panache n° 051 - 055 - 056 - 057 - 061
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Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Combat aérien à Biélgorod
Stukas contre chars blindés soviétiques infiltrés
Attaques malgré la violente défense par des chasseurs
Attaques malgré la violente défense par des chasseurs
Par Wilhelm Jung, correspondant de guerre
Il y a plusieurs jours que l’aérodrome de nos stukas n’est qu’à quelques kilomètres à l’arrière de la ligne principale de combat. Le feu de l’artillerie ennemie n’a cessé de se rapprocher, ce qui n’empêche que l’aérodrome doit être tenu le plus longtemps possible. Un kilomètre de plus en direction du front, une minute de vol de moins signifient des centaines de bombes supplémentaires à l’adresse des chars soviétiques.
Mais une poussée des chars soviétiques jusqu’aux abords de l’aérodrome nécessite l’ordre de repli jusqu’à un emplacement judicieusement choisi et préparé quelques kilomètres plus au sud. Le déplacement s’opère sans hâte ni précipitation, mais avec la rapidité et la circonspection que deux ans de combats à l’Est ont rendues choses toutes naturelles. Une demi-heure à peine s’écoule entre l’ordre donné à l’escadrille et l’évacuation de l’aérodrome, et peu de minutes suffisent à l’emballage du matériel technique.
Lorsque la Wehrmacht se heurta pour la première fois au T-34, ce fut un véritable choc pour l'armée allemande. À l'exception du 88mm allemands, tous les canons et armes antichars étaient inefficaces. |
S’il advenait que les soviets réussissent leur poussée jusqu’à l’aérodrome, il ne trouverait plus, à leur surprise, que quelques caisses vides et les trous ou nous campâmes ces jours derniers. Mais le fait d’atterrir sur le nouvel aérodrome ne signifie nullement la fin de nos peines pour ce jour-là.
Au cours de la même nuit, on assigne aux escadrilles leurs emplacements, on apporte des bombes qui, à la lueur de lampes de poche, seront accrochées sous les appareils. Des auto-citernes approchent. |
Il s’agit de ne perdre aucune minute du jour qui vient. Or, jusqu’à l’aube, c’est à peine s’il reste encore une heure de repos, celui-ci coupé d’ailleurs par la musique d’accompagnement de la D.C.A. lourde et des obus. A la première lueur, les stukas décollent. Quelle surprise pour l’ennemi qui s’imaginait peut-être avoir détruit le nid des stukas. La formation est sous les ordres du commandant de l’escadre.
On déjeune dans l’abri. A peine, car une escadrille de combat soviétique nous honore aussitôt de sa visite, mais fait preuve de tact en n’exagérant pas les dégâts. —
On a tout juste le temps d’accrocher de nouvelles bombes de gros calibres que, déjà, il nous arrive l’ordre d’attaquer. Il s’agit, une fois de plus, de harceler une colonne de chars ennemis. Une fois de plus, le groupe de stukas se mesure avec une escadrille de chasseurs soviétiques. Une fois de plus, les incendies attestent la destruction de lourds chars. Nos appareils, eux aussi, essuient le feu ennemi.
Sitôt après l’atterrissage, les hommes du personnel rampant prodiguent leurs soins aux oiseaux blessés; ces hommes réalisent de véritables merveilles techniques au cours des grandes journées de combat. Deux ou trois heures suffisent pour que la totalité des appareils soit remise en état.
Deux avions soviétiques viennent s’abattre en flammes à la lisière de l’aérodrome. |
Nous quittons l’abri, une nouvelle fois nos appareils démarrent. Cette fois, le combat aérien s’engage au- dessus de l’aérodrome lui-même. A peine notre formation a-t-elle eu le temps de décoller que plusieurs autres I L 2 se mettent à l’attaquer.
La mission des stukas vise cette fois une position soviétique, celle-ci devant faire l’objet d’une contre-attaque des SS, cent stukas, impressionnants par leur masse et leur cohésion, véritable armada semant la mort dans les rangs ennemis, lancent des centaines de bombes explosives sur le terrain repéré. Avec les avions de chasse soviétiques, c’est derechef le combat dans toute son âpreté. Un appareil de la première escadrille est descendu, suivi d’un panache de fumée.
Pendant le court « repos de midi », les appareils font le plein d’essence et sont de nouveau chargés, mais une unité de quatorze avions de combat soviétiques s’ingénie à assaisonner notre, dîner à sa manière. Ces avions atteignent un hangar abandonné et à demi consumé, détruisent un tonneau et quelques centaines de cartouches au prix d’un appareil, victime d’un chasseur allemand, qui vient s’écraser en flammes sur le sol. Le suivent lentement, en parachute, le pilote et l’observateur.
Entre les nombreux engagements de cette journée, le personnel rampant se livre aux douceurs d’un bref sommeil. Sa tâche ingrate commence dès la nuit, pour ne se terminer que tard dans la soirée |
Le soir, les hommes s’écroulent, harassés, sur la paille. Il n’est pas jusqu’à celui qui, en l’honneur de son quatre ou cinq centième vol, a reçu une bouteille des mains de son commandant, n’éprouve le besoin de remettre à plus tard la dégustation, à un jour où l’on aura quelque répit. Le capitaine de la première escadrille revient d’une course supplémentaire: il a poussé jusqu’à l’hôpital où sont soignés les hommes de l’avion porté absent. Atteints par des chasseurs et la D.C.A., le pilote et le radiotélégraphiste ont pu, tout gravement blessés qu’ils fussent, regagner les lignes allemandes, avec leur appareil criblé d’obus, sinon en flammes. Ils ont su soutenir, après trois semaines de front, l’épreuve des nerfs, de la vaillance et du savoir aéronautique.
Et voilà comment s’achève une journée de combats de l’escadre de stukas X. Pendant que les hommes des personnels volant et technique passent les quelques heures qui les séparent du réveil à dormir leur profond sommeil de soldats, le télégraphe et le téléphone ne désemparent pas, les bulletins de succès sont communiqués aux états-majors engagés, et l’on prend connaissance de l’ordre du lendemain: «L’escadre de stukas X attaquera les blindés ennemis qui ont poussé au nord-est du village X, carré XY de la carte, à partir de ... heures, en missions successives. On doit s'attendre à une vigoureuse défense de la part des chasseurs ennemis. »
Panache n° 038 - 040 - 049
Lien: 038 |
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Tonnerre un commissaire soviétique
Illustrations du correspondant de guerre Ellgaard
Depuis des heures déjà, ils survolent les immensités désolées de la toundra lapone, au nord du 70ème degré de latitude. D’épais nuages leur cachent le sol, et le Ju 88 est constamment secoué par de violentes rafales qui mettent leur estomac à une rude épreuve. Pour comble de malchance, les instruments cessent de fonctionner. Il ne reste donc qu’à tenter un atterrissage de fortune. Le pilote parvient à poser la machine saine et sauve sur un terrain à peu près uni recouvert de mousse. Les Allemands ne sont pas seuls. Des silhouettes gesticulantes accourent vers eux. Le sous-lieutenant se trouve enfin en face d’un homme aux allures farouches qui darde sur lui des regards pleins de haine. « Tonnerre, un commissaire soviétique ! », pense soudain le sous- lieutenant. Presque en même temps, tous deux empoignent leur revolver. Mais le sous-lieutenant est plus rapide. Blessé à mort, le commissaire s’affaisse... Mais à présent, la meute entière se précipite sur les quatre aviateurs, qui doivent se frayer avec leurs armes un chemin jusqu’à leur machine (en haut). Les salves crépitent sans interruption . . .
Les rangs des Soviétiques s’éclaircissent. C’est à peine s’ils parviennent à tirer un coup de leurs longs fusils, tant ils sont surpris du sang-froid et de la résolution de ces quatre aviateurs qui, entretemps, ont cherché refuge dans leur Ju 88, d’où ils tiennent maintenant leurs adversaires en échec à l’aide des armes de bord. Les moteurs, rapidement mis en marche, se mettent à vrombir, l’avion roule . . . Soudain, au dernier moment, un bolcheviste se précipite avec une folle témérité devant le nez de la machine. L’insensé croit-il vraiment pouvoir empêcher ainsi le départ d’un avion allemand? Tant pis, c’est lui qui l’a voulu ... les moteurs passent au-dessus de lui en grondant, c’est à peine si on a perçu un léger choc dans la machine . . .
Ce que le Ju 88 laisse derrière lui, en ce point de la toundra, c’est un amas de bolchevistes morts ou blessés. L’équipage jette un dernier regard en arrière. Oui, il ne s’en est fallu que d’un cheveu que cette mousse sanglante ne devienne leur tombe ! A l’aide des cartes de navigation, les quatre hommes parviennent à déterminer qu’ils avaient atterri non loin d’Archangelsk, à l’extrême est de la Mer Blanche. Quatre jeunes cœurs sont près d’éclater de joie lorsque le port d’attache est enfin atteint.
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« En avant, à toute vitesse ! »
Éclatante prouesse d’un sous-lieutenant du service des renseignements.
Par le correspondant de guerre Paul Brozzio
Occupée par quatre hommes, une auto du service des renseignements aérien, roule seule à travers l’immense plaine russe. Aussi loin que l’œil porte, on n'aperçoit que des bois et des champs, des heures se passent sans qu'on rencontre une seule maison, et encore moins un village. Le sous-lieutenant est en route pour reconnaître un aérodrome, qui doit, plus tard, être rattaché au réseau des renseignements aériens allemand. Soudain, des Soviétiques armés traversent la route en courant. Le sous-lieutenant saisit le fusil-mitrailleur et gronde: «Ils ne nous auront pas!» A toute vitesse, l'auto s’engage dans un chemin de traverse. Deux kilomètres plus loin, surgit un camp de tentes. Le chauffeur se dispose à arrêter, car les adversaires ont déjà reconnu les Allemands, mais le sous-lieutenant crie: «En avant, à toute vitesse! » Les Soviétiques tirent encore trop court. « Seule l'audace peut nous sauver de la captivité», pense le sous-lieutenant, qui dirige la voiture droit au milieu de la chaîne d« guetteurs. Les factionnaires sautent de côté pour ne pas être écrasés, l'un d’entre eux tombe sur son fusil.
Tous trois sont désarmés et faits prisonniers. Pour ne pas atteindre leurs propres hommes, les autres sentinelles cessent le feu. Parmi les prisonniers, Il s’en trouve un qui parle allemand. Il est envoyé au commandant du camp, avec mission de sommer celui-ci de rendre les armes immédiatement, faute de quoi les troupes allemandes qui entourent le camp de toutes parts le détruiraient sans merci. Trois minutes sont laissées aux Soviétiques pour réfléchir, puis ils doivent, désarmés, les mains levées, défiler un par un sur le pont. Quelques minutes s’écoulent alors dans l’angoisse, et les quatre hommes sont soulagés d’un grand poids lorsque les Soviétiques, le commandant en tête, sortent du camp les bras en l’air, ils sont tout d’abord dix, puis vingt, et enfin six officiers, six sous-officiers et cent-vingt-trois hommes. Ils reçoivent l’ordre de marcher en file indienne, les mains levées, dans la direction du front allemand, et les quatre hommes espèrent qu’ils n’iront pas, avant cela, se jeter dans les bras de leurs compatriotes, ce qui est pourtant fort à craindre. Les prisonniers apprennent aux quatre Allemands qu’à un millier de mètres derrière les tentes se trouve encore un camp de baraques. Par bonheur, attirée par les coups de feu, la section de pionniers attachée au même service que les quatre hommes est arrivée sur les lieux. Quelques soldats sont chargés de la conduite des prisonniers, les vingt autres marchent, avec le sous-lieutenant, sur le camp de baraques. Celui-ci est cerné, et, les Soviétiques étant pris complètement à l’improviste, ils se rendent sans infliger aucune perte aux Allemands. Dix officiers et trois cents soldats sont ainsi capturés. Les Allemands prennent alors le chemin du retour, craignant toujours que les prisonniers ne leur soient enlevés par les bolchevistes. Mais entretemps, la route a été nettoyée par quelques compagnies de pionniers qui voulaient atteindre le prochain pont, de sorte que deux heures plus tard les héros de cette aventure sont tranquillement assis dans leur camp ensoleillé, et font comme si rien d’extraordinaire ne s’était passé.
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Campagne d’hiver à l’est.
Tableaux des combats de la Luftwaffe contre les soviets.
L’artillerie antiaérienne repousse l’attaque de tanks soviétiques. Sur d’innombrables secteurs du front, qui s’étend de la mer polaire à la Mer Noire, l’ennemi s’efforce, depuis des semaines déjà, d’enfoncer les lignes allemandes, surtout à l’aide de son arme blindée. Mais là où les monstres d’acier camouflés par une couche de peinture blanche se risquent à travers les champs de neige, ils rencontrent chez les soldats allemands une résistance aussi opiniâtre qu’invincible. L’artillerie antiaérienne surtout a de nouveau fait ses preuves comme une arme défensive de haute précision contre les tanks de l’adversaire, qui attaquent souvent au crépuscule ou même pendant la nuit.
A droite; «ils sont précisément en train de dresser le piquet lorsque le caporal crie «Des Rata!» En quelques bonds, les hommes ont atteint le bois protecteur... Presque sans bruit, les trois Rata se sont approchés et ouvrent un feu acharné sur le chantier. Puis ils disparaissent aussi vite qu’ils sont venus, impassibles, les pionniers se relèvent et époussettent la neige de leur uniforme ...» (Extrait d’un rapport des compagnies de propagande sur la mise en action des troupes de renseignements aériens)
Ci-dessous: « La Luftwaffe, surtout dans le secteur central du front, appuya la lutte défensive de l’armée de terre par des attaques efficaces en vol rasant. A différents endroits, des troupes d’infanterie et de cavalerie ennemies rangées en formation d’attaque furent repoussées avec de fortes pertes » (Extrait du communiqué de l’OKW du 31-12-41). Notre illustration montre une formation de Stukas Ju 87 fonçant avec une force irrésistible sur les Soviétiques . . . dans les rangs desquels elle laisse, quelques instants plus tard, un terrible pêle-mêle d’attelages qui se dispersent dans la plus grande confusion
Panache - 360 - 400 - 380 - 318 - 414
Panache - 360 - Les paras sont là
Lien: 360 |
Opération Ladbroke- invasion de la Sicile, 9 juillet 1943.
Une photographie aérienne prise le 1er mai 1943, avec le haut de la photo face au nord, montrant une partie de Syracuse (en haut à droite) et le pont Ponte Grande (vers le bas, juste à gauche du centre). Exécution de gauche à droite, la rivière Anapo (ci-dessus) et Canal Mammaiabica (ci-dessous) sont clairement visibles sous le pont. À l'extrême gauche de l'image du pont de chemin de fer peut aussi être vu; la longue ligne droite de procéder au nord-nord-est du canal est la ligne de chemin de fer. Photographies comme celui-ci fait apparaître comme si la zone était un espace ouvert, vide d'obstacles et donc idéal pour les atterrissages de planeurs. A regarder de plus près, cependant, aurait révélé un imposant réseau de murets de pierre.
L’opérationLadbroke est la première et la plus grande des deux opérations aéroportées en Sicile. Elle implique des troupes de la British 1st Airborne Division, qui s’étaient entraînées près d’Oran, et qui devront être larguées près du pont Ponte Grande.
Soldats du 1er Border. Notez le vélo pliant au premier plan, et entre les jambes de l'homme le plus proche, deux mortiers |
La préparation de l’opération a été précipitée. En mai et juin, 398 planeurs Waco CG-4A (nommés Hadrianpar les Anglais) sont assemblés à La Sénia par l’American Maintenance Team et amenés en vol et Thiersville et à Froha (Algérie). Trois jours après la livraison (le 16 juin), la plupart des planeurs sont maintenus au sol pour réparations. A la fin du mois, une faiblesse dans l’empennage cloue de nouveau les planeurs au sol.
Plus de 800 remorquages sont effectués à Froha pour entraîner les pilotes-remorqueurs américains. Les Waco sont ensuite remorqués sur cinq aérodromes tunisiens près de Sousse et Kairouan, d’où les opérations doivent commencer. Ils rejoignent neuf Horsa.
Le désastre commence lorsque, dans la nuit du 6 juillet, le dépôt de munitions de la division, explose, heureusement sans blesser personne, mais une grande partie de l’équipement est perdue. Une tempête se lève le jour de l’opération. Cependant, les remorqueurs décollent à temps dans la nuit du 9 juillet avec leurs planeurs (136 Waco et huit Horsa). Ils ont plus de 7 km à parcourir aller et retour à une hauteur de 100 mètres maximum.
La disposition dans un cabine de Horsa |
Le Horsa tel qu'il est livré pour remontage. |
Le désastre commence lorsque, dans la nuit du 6 juillet, le dépôt de munitions de la division, explose, heureusement sans blesser personne, mais une grande partie de l’équipement est perdue. Une tempête se lève le jour de l’opération. Cependant, les remorqueurs décollent à temps dans la nuit du 9 juillet avec leurs planeurs (136 Waco et huit Horsa). Ils ont plus de 7 km à parcourir aller et retour à une hauteur de 100 mètres maximum.
Halifax du squadron 295 et planeurs Horsa au décollage pour la Sicile |
Le bruit des moteurs d'avion a été entendu sur le littoral, et les batteries anti-aériennes italiennes ont ouvert le feu, leurs flashes lumineux ont compliqués davantage la tâche déjà difficile des navigateurs et des pilotes pour identifier les points de repère.
Les projecteurs qui avaient survécu à de précédentes attaques des Hurricanes de la RAF ont fouillé le ciel et illuminé avions et planeurs. Ce fut là que l'inexpérience au combat des pilotes américains à jouer. En effet, il a été révélé plus tard que pas un des avions américains n’avaient reçu des dommages, ce qui n’était pas surprenant étant donné qu’aucune batterie de la flak n’était situé près du point où les planeurs devaient être libérés. Mais le bruit et les projecteurs ont paniqué certains des équipages américains et certainement semé la confusion entre toutes les parties.
Pièce d'artillerie anti-aérienne italienne. |
Un observateur anti-aérien italien près de Syracuse |
Les projecteurs qui avaient survécu à de précédentes attaques des Hurricanes de la RAF ont fouillé le ciel et illuminé avions et planeurs. Ce fut là que l'inexpérience au combat des pilotes américains à jouer. En effet, il a été révélé plus tard que pas un des avions américains n’avaient reçu des dommages, ce qui n’était pas surprenant étant donné qu’aucune batterie de la flak n’était situé près du point où les planeurs devaient être libérés. Mais le bruit et les projecteurs ont paniqué certains des équipages américains et certainement semé la confusion entre toutes les parties.
Certains avions sont retournés vers l'Afrique du Nord avec leurs planeurs dans le remorquage, d'autres ont emboîté le pas, mais ont tout simplement libérer les planeurs avec la certitude que les hommes à l'intérieur n’avaient aucun espoir d'atteindre la terre. La plupart des équipages ont lutté et ont essayé de mettre leur planeur dans la position correcte, mais la scène était si chaotique, avec des avions volant dans toutes les directions, que toute navigation précise a été perdue. Le résultat fut que les 144 planeurs, moins ceux qui ont été perdus plus tôt en vol, étaient pour la plupart dispersés jusqu'à 30 miles de leurs zones d'atterrissage. Beaucoup avaient été libérés loin en mer, beaucoup plus loin que la distance prescrite de deux miles. Sur 73 planeurs seulement 56 ont atteint la Sicile, et de ceux-ci seulement 12 étaient descendus sur ou à une distance respectable de leurs zones prévues
Heureusement pour ceux qui ont atterri en mer, les planeurs possédaient une flottabilité naturelle dans les ailes ce qui, dans la plupart des cas, les a maintenu à flot pendant quelques heures avant de finalement coulé. Beaucoup de soldats n’ont pas réussi à sortir à temps : des 1.730 hommes de la British 1st Airborne Division, 326 se sont noyés. La majorité a survécu, mais ceux qui étaient trop loin en mer n’ont eu d'autre choix que de se cramponner aux ailes pour un maximum de 10 heures dans l'espoir d’être récupérer par la Royal Navy.
Un planeur Waco, qui a transporté une partie du peloton n°14 du 2nd South Staffordshires, après avoir fait un atterrissage en toute sécurité dans un champ de tomates. |
Heureusement pour ceux qui ont atterri en mer, les planeurs possédaient une flottabilité naturelle dans les ailes ce qui, dans la plupart des cas, les a maintenu à flot pendant quelques heures avant de finalement coulé. Beaucoup de soldats n’ont pas réussi à sortir à temps : des 1.730 hommes de la British 1st Airborne Division, 326 se sont noyés. La majorité a survécu, mais ceux qui étaient trop loin en mer n’ont eu d'autre choix que de se cramponner aux ailes pour un maximum de 10 heures dans l'espoir d’être récupérer par la Royal Navy.
Un planeur Waco échoué au sud de Syracuse. |
Un lieutenant non identifié de la 1ère Border monte à bord d'un navire, après avoir été récupéré en mer le 10 juillet 1943. |
Un pilote anglais raconte : Un message de notre remorqueur – C’est fini, bonne chance les copains ! – Le C-47 largue… J’ai vu alors que nous allions à l’eau… J’ai cabré et cabré jusqu’à ce que la queue touche le sommet d’une vague, et je me suis affalé (les occupants de ce planeur seront récupérés tôt le lendemain matin par un destroyer anglais).
Un pilote américain raconte : Comme nous volions le long de la côte de Sicile, tout était éclairé par les projecteurs et la DCA… Je décroche et tire le manche en arrière… fais un virage à gauche et me dirige vers la côte à travers les projecteurs et les tirs antiaériens… J’ai fait un bel atterrissage mais je roulais trop vite. Comme il y avait un mur de pierre devant moi, j’ai tourné le planeur vers la gauche et j’ai accroché un arbre avec l’aile gauche. Ça nous a bien arrêtés… Un grand bruit et j’ai été éjecté de mon siège. Les occupants du planeur sont sortis et ont rejoint rapidement un groupe de parachutistes marchant vers le pont.
Un autre pilote raconte qu’il a évité les projecteurs et les tirs en volant sur la mer, il va ensuite sur le pont à basse hauteur. Un projecteur suit son planeur et éclaire « gentiment » sa DZ.
Le pont est pris rapidement, à l’aube, par une petite force anglaise rejointe par une troupe de parachutistes.
Ils attendent l’inévitable contre-attaque italienne. Vers 10 heures, un bataillon italien, appuyé par de l’artillerie et des mortiers, arrive au pont. Une bataille féroce s’ensuit. Les Alliés survivants n’ont pas d’autre option que de se rendre. Mais leur captivité ne sera pas longue. Les forces britanniques au sol balayent le terrain et les libèrent.
Une position « pillbox » italienne à l'est du pont, sur la rive nord de la rivière Anapo. |
Ils attendent l’inévitable contre-attaque italienne. Vers 10 heures, un bataillon italien, appuyé par de l’artillerie et des mortiers, arrive au pont. Une bataille féroce s’ensuit. Les Alliés survivants n’ont pas d’autre option que de se rendre. Mais leur captivité ne sera pas longue. Les forces britanniques au sol balayent le terrain et les libèrent.
Trois cents parachutistes anglais ont péri dans la mer de Sicile, le général John Hackette explique : L’opération a été un désastre. Les pilotes-remorqueurs américains n’avaient aucune protection. Avec pratiquement aucune expérience militaire ils ont été pris de panique à leur première rencontre avec la DCA et ont largué les planeurs sur la mer, de nuit, en face d’un fort vent, trop loin pour la plupart pour rejoindre la terre.
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Tard dans la soirée, il se présente au commandant du groupe de combat et fait son rapport : L’ennemi a atterri avec environ 3000 hommes, munis d’armes lourdes, entre autres canons antichars de 7.65 cm, cannons d’infanterie de 16 cm et chars légers dans la région à l’ouest d’Arnhem entre la ligne de chemin de fer et le Rhin jusqu’ à la ligne Wolfheze au sud jusqu’ au Rhin et des deux côté de la route Arnhem-Ede, à 6 km au nord-ouest d'Arnhem. L'ennemi veut garder les ponts du Rhin jusqu'à ce que la jonction avec l'armée de Montgomery soit établie. »
Du 22 au 25 septembre
Panache - 400 - Pour des galons
Lien : 400 |
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
La bataille d'Arnhem.
Reportage vécu du correspondant de guerre Erwin Kirchhof
Reportage vécu du correspondant de guerre Erwin Kirchhof
Aux premières heures du 17 septembre, on n'annonçait du front allemand, sur le canal Albert et sur celui de la Meuse à l'Escaut, que de faibles mouvements. C'est alors qu'une nouvelle activité se manifesta dans le quartier général du maréchal Model. Durant 15 jours, la deuxième armée britannique, forte de plus de 12 divisions, avait tenté par des attaques continuelles de briser les positions allemandes afin de pénétrer dans l'Allemagne du nord. De fortes attaques aériennes sur les aérodromes et sur les voies de communication indiquaient qu'Eisenhower à l'aide des armées de l'air anglaise et américaine, en jonction depuis le début de l'invasion, tenterait de reprendre sa marche offensive. Où prendre à revers les forces allemandes ?
Dans l'après-midi de ce dimanche alors que, dans les villes hollandaise les cinémas se remplissaient, alors que les routes, les chemins, les bords des canaux, des fleuves et des lacs se remplissaient d'une foule animée roulant à bicyclette, plusieurs centaines de chasseurs-bombardiers ennemis attaquèrent en rase-mottes la zone de défense allemande, pour détecter l’emplacement des batteries de D.C.A. A peine ont-ils disparu à l’horizon, que venus de l’ouest les premiers régiments et les premières brigades de l’air ennemie apparaissent à faible altitude ou en vol rasant, au-dessus des larges terrains inondés de la côte. En tête ce sont les avions de transport quadrimoteurs avec les bataillons de parachutistes. Ensuite arrivent les appareils remorquant les grands planeurs. Les batteries de D.C.A. déclenchent alors tous leurs feux sur les formations anglaises.
Tous les soldats de défense attaquent aussi, même les cuisiniers... Les deux escadres qui s’avancent en deux lignes virent brusquement devant Eindhoven et Arnhem et se rejoignent. Sur une étendue d’environ 70 km à près de 100 km, derrière les lignes allemandes, les bataillons de parachutistes se lancent dans l’espace, bientôt souvent d’une hauteur de 60 m. Peu de temps après, des centaines de planeurs sont lâchés par groupes. Durant ces minutes, il semble que ces masses vont étouffer toute vie sur le sol. En même temps que cette formidable attaque derrière le front allemand, l’ennemi pousse ses chars avec une fureur redoublée à travers le canal Albert, et celui de Escaut à la Meuse et des deux côtés d’Aix-la-Chapelle.
Douglas C-47 "Skytrain" en route pour larguer la 101st Airborne pendant l'opération "Market Garden" |
Drop des parachutistes à partir d’avions Dakota dans la périphérie d’Arnhem pendant l’opération Market Garden |
Canon allemand 2 cm FlaK 30 antiaérien durant l'opération Market Garden, Arnhem, Netherlands, Sep 1944 |
Peu après l'atterrissage des divisions anglo-américaines, des troupes reconnaissance des « kommandos allemands » pénètrent dans les territoires coupés de canaux, de nombreux bois et d’immenses jardins. Ces troupes ont pour mission de déterminer les principaux centres ennemis et d'établir ainsi les conditions nécessaires à une vigoureuse action. Les communications téléphoniques ont été détruites par les obus. Les voitures de reconnaissance n’avancent que très lentement. L'ennemi s’est retranché dans les positions situées non loin du point d'atterrissage. Il a mis ses armes lourdes en position ou s’est barricadé dans les maisons à l’aide du mobilier. De là, il veut dominer les ponts et repousser les attaques allemandes.
Une partie de la population hollandaise lui apporte son aide. Un chef des Waffen SS, décoré de la Croix de chevalier, en reconnaissance auto près d'Arnhem, vire dans un étroit chemin de la forêt et heurte à un char rapide anglais. Avant que le lieutenant anglais et ses trois hommes aient pu se défendre, ils sont maitrisés. D'après leurs papiers, on constate qu'ils ont déjà combattu en Afrique, en Sicile et en Italie et qu'ils appartiennent à la première division de l’air anglaise qui vient d'atterrir dans cette région. Ils portent des bérets rouges et se nomment « les diables rouges » Le lieutenant et ses trois hommes sont furieux de n’avoir pas mieux fait leur devoir.
Après une course de plusieurs heures interrompue continuellement par des attaques, le chef des Waffen SS passe le pont du Rhin à Arnhem et atteint la rive sud. Les positions de pont allemandes qui sont près des rives sont à peu près intactes. On ne voit ici aucun des parachutistes qui ont atterri par centaines. Arrivé sur le milieu du pont, le groupe allemand de reconnaissance essuie tout à coup des salves meurtrières venues des maisons de la rive sud du Rhin. Le chef tombe. Un gradé prend le commandent.
6th Airborne près du pont d'Arnhem en 1944 |
Ce grenadier allemand de la 10e SS à été tué pour la défense du pont d'Arnhem en septembre 1944. |
Le terrain d'atterrissage de la première division de l'air anglaise avait une largeur de 10 km et une profondeur de 12. Le commandant du groupe des Waffen SS. : H..., agit avec décision et rapidité. De concert avec le commandant d’un corps de chars des SS., personnalité énergique, il travaille immédiatement à l’encerclement. Au cours de la nuit, sous une pluie froide, la ville est cernée de tous côtés, particulièrement du nord-ouest.
Le 18 septembre
9th SS Pz Div "Hohenstaufen" |
Le matin du 18 septembre, des unités des SS viennent, du nord, renforcer encore le demi-cercle formé au nord-ouest. A la hauteur d'Ede au nord-ouest d'Arnhem, se déclenche l'attaque des unités d'alerte, comprenant des soldats de la Wehrmacht de toutes les armes. Les Anglais qui, au cours des heures écoulées, ont reçu en renforts deux bataillons de parachutistes et de nombreuses unités de planeurs avec armes lourdes, connaissent le danger d'encerclement qui les menace. Ils se retranchent encore plus fortement, utilisent buissons et arbres et font des maisons de solides forteresses. Ce sont tous des volontaires appartenant à des régiments anglais possédant une longue tradition, et ayant presque tous le grade d'officiers ou de sous-officiers.
Les soldats allemands qui repoussent ces troupes d’élites pied à pied et leur causent de fortes pertes dans une lutte corps à corps, sont des hommes de toutes les armes de la Wehrmacht ; 24 heures auparavant, ils ne se connaissaient pas ; les techniciens de la Luftwaffe étaient encore sur leurs aérodromes, les soldats des Waffen SS se reposaient quelque part dans un village hollandais les artilleurs de marine étaient justement revenus d'une base et les jeunes du service du travail étaient encore occupés à la construction de fortifications de campagne. Peu d’entre eux connaissaient la guerre d’embuscades et les combats de rues.
Parachutistes du 2e South Staffordshires essaient de rallier le pont d'Arnhem, |
Dans un bataillon de grenadiers se trouvaient des combattants de 28 unités. Leur commandant est décoré de la Croix de chevalier et de l'insigne d'or des blessés, il a été amputé d’une jambe et porte une prothèse. Et c’est justement ce bataillon qui a combattu avec le plus d’adresse et le plus d'ardeur.
Sur l'aile gauche allemande, l'attaque est arrêtée vers midi. L’ennemi a installé, dans un bois, une batterie de canons antichars bien camouflée. Elle est soutenue par de nombreux postes de mitrailleuses et de tirailleurs.
Les canons d'assaut n'avancent pas. Plusieurs fois déjà ils ont tenté de prendre l'ennemi à revers, avec des canons longs de 7,65 cm. Chaque fois, les Anglais ont reconnu le danger à temps et à l’aide de leurs voitures rapides, ont mis leurs canons antichars en position sur le flanc menacé. L’attaque allemande risque de plus en plus de se transformer en une lutte de positions.
Parachutistes anglais en position de défense dans un bois autour d'Arnhem |
Un sous-officier des SS prend alors avec lui quelques hommes, leur donne à chacun une poignée de grenades et tous se glissent derrière les positions des canons antichars. Les servants des pièces sont tués. L'attaque allemande peut continuer.
Sur l'aile droite, entre la ligne de chemin de fer et le Rhin, dans les jardins des faubourgs d'Osterbeck, on lutte pendant des heures pour chaque villa. Dans les rues étroites, les grenades volent de fenêtre en fenêtre. Plus loin, sur la rive nord du Rhin, dans les maisons d'où l'ennemi domine les ponts avec ses armes, ont lieu des combats acharnés, dans les étages des bâtiments, par exemple dans l'usine électrique de l’Oost Straat, où des hommes de la Luftwaffe qui ont pénétré jusqu'au premier étage sont engagés avec les Anglais de l'étage supérieur, dans un duel à la grenade.
Le 19 septembre
Les combats durent jusqu'au milieu de la nuit, sous une pluie battante.
Le commandant du groupe des SS., H... est jour et nuit à la tête de ses unités. Il dirige maintenant lui-même le mouvement tournant décisif de l'aile droite qui protège les abords nord- ouest d'Arnhem, et il établit le même jour, la communication avec l'aile gauche venue de l'ouest.
La division de l’air anglaise est encerclée et n’occupe plus que quelques kilomètres carrés entre la ligne de chemin de fer et le Rhin. Une tentative de percée de l'ennemi est arrêtée par les canons légers de la D.C.A. et le feu de lance-grenades.
Quelques minutes plus tard, les mêmes canons descendent sept chasseurs-bombardiers. L'ennemi reçoit encore des renforts : deux bataillons de parachutistes, dont un polonais et plusieurs unités de planeurs. Les chasseurs allemands et l'artillerie de la D.C.A. infligent à l'ennemi, lorsqu’il est encore en l'air, de lourdes pertes. La radio de Londres annonce que la Luftwaffe a déployé ce jour-là, dans toute la Hollande une brillante activité.
Soldats allemands avec une mitrailleuse MG34 prennent en enfilade une rue d'Arnhem |
Cette célèbre image d’Arnhem montre sur la rue en pente un tramway bombardé (« Tram " ) et l'un des Strumgeschütze III (version G) de la brigade de canons d'assaut 280e |
L’artillerie et les batteries de lance- grenades pilonnent l'ennemi encerclé. Vers midi, deux parlementaires anglais viennent demander qu’on cesse le feu pour une heure et qu'on prenne plus de 600 blessés anglais dans une ambulance allemande. On fait droit à cette demande. Un médecin-major des Waffen SS et un major anglais s’occupent du transport. Ensuite, une violente attaque de l'adversaire. Le nombre des prisonniers s'élève à 904. Parmi eux se trouve le commandant de la division. Plusieurs centaines d’armes automatiques, 50 camions et chars légers, ainsi que de nombreuses armes lourdes forment le butin.
Le 20 septembre
Le mauvais temps continue. Entre la ligne de chemin de fer et le Rhin, les combats de rues se poursuivent acharnés. L'ennemi reçoit encore des renforts. 1.000 parachutistes et de nombreuses unités de planeurs. La D.C.A abat 10 avions d'approvisionnement. La plus grande partie des caisses de munitions et des paniers de vivres tombe, sous le feu de la défense, entre les mains des Allemands. Les chasseurs allemands interviennent dans la bataille sur terre. Les bombes ennemies ont laissé les batteries de lance- grenades intactes. Celles-ci bombardent Oosterheek. Des grenadiers dirigent le feu. Entre leurs indications et le feu d’anéantissement, quatre minutes s'écoulent. Durant une pause, l'ennemi remet de nouveau 800 blessés. Le nombre des prisonniers s’élève maintenant à 2.000.
Le 21 septembre
Le 21 septembre
La division anglaise qui vient de recevoir de nouveau plusieurs centaines d'hommes de renfort, fait des efforts désespérés pour briser l'encerclement. Mais l'espace se resserre. Il a maintenant une étendue de 1.200 m. sur 700. Les lance-grenades, l'artillerie, la D.C.A. déversent leurs feux sur les positions ennemies, dans les bois et dans les maisons. L'ennemi remet encore 700 blessés. Le nombre des morts est extrêmement élevé. La D. C. A. légère et lourde doit au sud du Rhin, abattre les maisons une à une. En face de l'usine électrique, où un fort groupe de parachutistes ennemis s’est retranché, un officier règle le feu d’une batterie lourde de D.C.A. Il sait que les premiers obus peuvent l’atteindre, mais, malgré cela il dirige sa batterie sur l'usine. Au premier coup de feu il est grièvement blessé. La deuxième salve démolit entièrement l’édifice. Là-dessus, l'ennemi se précipite trois fois, hors de l'Oost Straat, et tente une attaque à l'arme blanche. Il est anéanti par l’artillerie. Un sous-officier des SS fait prisonnier s’est échappé. Il rapporte que sur le court de tennis d'Arnhem, 180 Allemands sont retenus prisonniers à dix mètres devant les positions de canons antichars et de lance- grenades d’un bataillon. Le sous-officier donne de précieuses indications pour les lance-grenades. L'ennemi a de nouveau de fortes pertes.
Arnhem, 25 Septembre 1944, un canon anti-aérien allemand en lutte avec les parachutistes britanniques qui se sont sans doute enfermés dans une maison. |
Eisenhower envoie sans cesse, au cours des journées suivantes de nouveaux renforts ; bataillons de parachutistes et unités de planeurs à ce qui reste de la division anglaise. Au sud du Rhin, entre Nimègue et Arnhem, il envoie une brigade de parachutistes polonais chargés de rompre l’encerclement. Leur attaque ayant été brisée sous les feux des lance-grenades le général américain Dempsey reçoit l’ordre de percer avec ses unités de chars au sud d’Arnhem et de dégager les Anglais. Quelques-uns de ses chars parviennent à traverser les lignes d’encerclement allemandes : ils sont bientôt anéantis par les pièces de la D.C A. L’aviation ennemie est continuellement au-dessus du champ de bataille avec ses bombardiers lourds et légers. De fortes unités de chasse allemandes et des batteries de D.C.A empêchent le déploiement de leurs attaques. L’ennemi fortement décimé, entreprend jour et nuit des tentatives désespérées pour percer. Le 23 septembre, il a déjà plusieurs milliers de morts et, en outre, environ 2.000 remis aux ambulances allemandes.
Dans la nuit du 25 au 26 septembre.
Soldats prisonniers de guerre alliés à côté d'un Sturmgeschütz III |
Parachutistes anglais fait prisonnier. |
A Londres, on parle de la « Crise sur le Rhin Inférieur », mais on espère encore que Dempsey réussira à sauver le reste de la division. Dans la nuit du 25 au 26 septembre, la première division de l'air anglaise, réduite à environ 400 hommes, entreprend sous la protection d'un pilonnage américain de plusieurs heures, d'Oosterbeck, une tentative de percée pour passer le Rhin. Les Anglais s'enveloppent les pieds de chiffons et se glissent sur les rues asphaltées pour gagner le Rhin. Mais là, ils sont surpris par le feu des lance-grenades allemands. Trois ou quatre bateaux réussissent à gagner l'autre rive.
Le communiqué du haut commandement allemand du 27 septembre constate que cette division d'élite anglaise a perdu : 6.450 prisonniers, des milliers de morts, 30 canons antichars, d’autres pièces encore, de nombreuses armes et 250 camions. En outre au cours de cette bataille d’encerclement, 1.000 planeurs ont été pris ou détruits et plus de 1.000 avions ont été abattus.
Panache - 380 - Un souffre douleur
Lien: 380 |
Merci aux scanneurs des n° 380-414
Merci au Dr Strong pour le scan du n° 318
Merci au Dr Strong pour le scan du n° 318
Panache - 001 - 004 - 009 - 010 - 011 - 016 - 122 - 128 - 185
Dans les dix premiers numéros l'on retrouve différentes séries annexes:
Par la suite chaque numéro se limite à une histoire de guerre.
Panache - 122 - Le revenant
Lien: 122 |
Tombeau des parachutistes
Invasion de la Crête en mai 1941
Le 18 mai, la D.C.A. britannique abat un avion de reconnaissance de la Luftwaffe au-dessus de la mer. Le pilote et l'observateur sautent en parachute.
Une barque crétoise, qui pêche au large, les recueille et ses deux patrons font astucieusement semblant d'être favorables aux Allemands.Ils jouent bien leur rôle. Persuadés d'avoir affaire à des sympathisants qui vont les cacher, les deux Allemands leur révèlent que l'attaque générale est pour le surlendemain.Dès qu'ils sont à terre, les pêcheurs n'ont rien de plus pressé que de remettre leur prise à la gendarmerie grecque et Freyberg (dirigeant des forces néo-zélandaise) est informé.
Le général fait renforcer le dispositif d'alerte, et le mot code « Cromwell » de mise en garde est diffusé dans toutes les unités. Le 19, celles-ci comprennent environ 41 500 soldats de quatre nationalités : britanniques (17 000), néo-zélandais (7 700), australiens et grecs (10 300).
Batterie de DCA britannique en position en Crète. |
Une barque crétoise, qui pêche au large, les recueille et ses deux patrons font astucieusement semblant d'être favorables aux Allemands.Ils jouent bien leur rôle. Persuadés d'avoir affaire à des sympathisants qui vont les cacher, les deux Allemands leur révèlent que l'attaque générale est pour le surlendemain.Dès qu'ils sont à terre, les pêcheurs n'ont rien de plus pressé que de remettre leur prise à la gendarmerie grecque et Freyberg (dirigeant des forces néo-zélandaise) est informé.
Le général fait renforcer le dispositif d'alerte, et le mot code « Cromwell » de mise en garde est diffusé dans toutes les unités. Le 19, celles-ci comprennent environ 41 500 soldats de quatre nationalités : britanniques (17 000), néo-zélandais (7 700), australiens et grecs (10 300).
Des soldats britanniques dans une tranchée, en Crète, en mai 1941 Le 25 avril, la 5e brigade néo-zélandaise forte de 5 000 hommes débarque en Crète |
Partout où existent des pistes d'envol en Attique, dans le Péloponnèse et dans les Îles, le 19 mai à la nuit tombée, des camions allemands convoient les parachutistes de la première vague jusqu'au pied des avions transporteurs qui chauffent leurs moteurs. A bord, les parachutistes, installés sur leurs banquettes métalliques, parlent peu et somnolent. Il est 6 h 30: Les hommes se lèvent, accrochent les commandes de leurs parachutes à la ligne statique qui court le long de la carlingue. Le feu rouge s'allume. Ils se poussent en avant, sautent, bras et jambes en croix.
Autour de Malème, partout, la défense tire sur les avions. Secouant les canons, la terre tremble sous l'impact des bombes : les Stukas et les Heinkel s'acharnent sur les batteries, parfaitement repérées par la reconnaissance aérienne. Les énormes Junkers 52 de transport arrivent à la verticale : on dirait qu'ils se laissent tomber comme des pierres. Mais autour des parachutistes en descente, l'enfer se déchaîne. Beaucoup meurent avant de prendre pied à terre. Des dizaines restent suspendus aux oliviers, balancés par la brise, les yeux vitreux. ». Les Allemands qui ne sont pas assommés dans une carlingue qui capote sont reçus par des volées de balles, à la sortie. Chaque mouvement peut coûter la vie.
Dans les campagnes, la population armée de couteaux et de faucilles, tombe sur les parachutistes ou les équipages de planeurs égarés. Les Crétois tuent. Ils égorgent les Allemands comme ils ont jadis égorgé les Turcs, et égorgé les Vénitiens quand ceux-ci ont débarqué.
Le 20 et le 21 mai, avant l'aube, la Royal Navy détruit les convois de caïques qui amènent des renforts à la division de montagne. Puis, le jour se lève, la terre est rouge, les champs de blé paraissent semés de flocons de neige et de coquelicots : ce sont les parachutes de la Wehrmacht. Ici et là, des carcasses d'avions et de planeurs calcinés ressemblent à distance à de gros insectes.
Brevet parachutiste allemand |
Rassemblement de Fallschirmjäger devant un Junkers Ju 52 avant d’embarquer. |
Junkers Ju 52 abattu par le DCA. Quelques Fallschirmjäger sont parvenus à évacuer l'avion en flamme. |
Fallschirmjäger atterrissant en Crète. |
Deux cadavres de parachutistes allemands près d’un planeur. |
Partisans crétois |
Soldat britannique regardant le cadavre d'un parachutiste allemand. |
Nialemes : un planeur de l’invasion allemande |
A 15 heures, le 21 mai, des parachutistes sautent du côté de Pirgos, entre Malème et La Canée, puis, à 15 h 40 d'autres encore, à proximité du 28e bataillon néo-zélandais.
Le premier groupe tombe sur une embuscade : descendu dans un champ de mines, il est pris sous le feu de nids de mitrailleuses bien camouflés.
Fallschirmjäger mort avant d'avoir touché terre. |
L'autre a plus de succès. C'est celui du colonel Ramcke. Celui-ci saute avec son aide de camp, le lieutenant Reil, sur un damier d'oliviers foncés et de vignobles clairs. Des soldats les aident à se débarrasser de leurs parachutes. Le capitaine Gericke se bat des deux côtés de la route côtière. Mais le major Stenzler occupe la pente sud-est de la cote 107. Quelques Junkers brûlent sur la piste de Malème. Mais, s'il demeure encore sous le feu britannique, l'aéroport est aux mains des soldats du Reich.
Junkers détruit par l'artillerie anglaise sur l'aéroport de Malème |
Carcasses de Junkers |
Sur la plage voisine de l'aéroport, les guetteurs allemands écarquillent les yeux pour repérer les renforts qui voguent sur la mer. A 20 milles au nord, la force D, Royal Navy, composée de 3 croiseurs et de 4 destroyers, patrouille les flots obscurcis.
Les Allemands réquisitionnent à la hâte des embarcations de tout genre |
L'un des sept vapeurs réquisitionnés par le contre-amiral Schuster pour transporter la Wehrmacht en Crète. |
A présent, il fait nuit. Le ciel est constellé d'étoiles. Soudain, sur les écrans fluorescents, des traces font leur apparition : ce sont des caïques, escortés par des vedettes rapides, et un destroyer italien, le Lupo. Ils transportent quelque 2 300 hommes du 100e régiment de montagne allemand, une partie d'un régiment de D.C.A. et des armes lourdes, dans un black-out complet. Mais le radar y voit. La force D fonce de l'avant, vers un point à 18 milles au nord de La Canée. A 23 h 30, les projecteurs des croiseurs s'allument, balayent les flots. Ils éclairent une première file de caïques. Les bordées de 101 des croiseurs font une véritable hécatombe. Dix, vingt embarcations surchargées d'hommes s'en vont par le fond. Le massacre dure près de deux heures noyant environ 2 000 Allemands.
Interception par la Navy d'un convoi allemand en Crète, peinture du Lieutenant Commander Rowland Langmaid, collection of National Maritime Museum, Greenwich. |
Exécution d'un partisan ELAS. (Armée de libération populaire nationale) |
Exécution d'otages crétois à Kondomari |
Les Stukas survolent alors la petite ville, choisissant leurs objectifs. Le 24 mai, devant l'afflux ininterrompu de renforts allemands à Malème, la situation s'aggrave. Le tableau s'assombrit de plus en plus vite. L'offensive allemande se généralise à l'ouest, et Puttick ordonne à la brigade australienne de se replier à l'est de La Canée.
Une bombe atteint la prison de Kastelli, dont les détenus s'échappent par une brèche : c'est pour sauter sur les armes des morts allemands. Les Allemands du major Schaette envahissent la localité. Chacun saute sur ses armes, prisonniers et Britanniques font le coup de feu ensemble, de pan de mur en pan de mur. Les Allemands amènent un canon antichar. Rien n'y fait. A la nuit, le combat se poursuit toujours.
A Kastelli, les Allemands finissent par vaincre la résistance des bagnards et disposent d'un port où ils débarquent des chars.
Des prisonniers allemands capturés en Crète, en 1941 |
Section de Fallschirmjäger en Crète. |
HMAS Napier, destroyer de la force D Il a embarqué 705 soldats évacués de Crète. |
HMAS Nizam est parvenu à
évacuer 698 soldats, australiens
pour la plupart. |
Le 28, tandis que plusieurs groupes d'Australiens et de Néo-Zélandais cheminent dans les montagnes en direction de la côte sud, l'évacuation se poursuit sur les plages du nord et à La Sude, gênée par la ronde constante des Stukas. Le 29 et le 30 mai, plus de 6 000 hommes s'embarquent encore. Cependant, le gros de la division néo-zélandaise se trouve encore en Crète, avec son général, Freyberg. Celui-ci télégraphie au Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Fraser, qui se trouve au Caire : « Ne pouvez-vous réunir plus de navires pour nous évacuer dans la nuit de demain? ». Des navires, Cunningham n'en a plus assez. Morse, qui assume la responsabilité de l'évacuation par les plages, fait ses comptes : 1 000 hommes seulement, encore, vont partir.
Le prix de la victoire: 3986 morts et 2594 blessés 370 appareils détruits. |
Arrivée des troupes alliées évacuées de crête dans le port d'Alexandrie Bilan: 3500 morts et 1900 blessées 12000 prisonniers |
Tandis que les destroyers s'éloignent, ceux qui restent à terre chantent : « Ce n'est qu'un au revoir mes frères. ». Freyberg part au dernier moment, avec son état-major. La marine est parvenue, dans des conditions difficiles, et sous le bombardement constant des Stukas, au prix de pertes lourdes, à sauver 16 000 soldats de la captivité.
C'était le premier raid jamais organisé de quelque ampleur pendant la seconde guerre mondiale. Il a vu la participation de 350 commandos britannique et 52 soldats norvégiens fidèles au roi de Norvège en exil à Londres.
La force navale arrive en vue des îles Lofoten le 4 mars 1941 vers 04 :00. La surprise est totale, les lumières des quais et les signaux de navigations sont tous allumés dans le Vestfjorden, les Allemands ne s’attendant vraiment pas à un tel raid.
Le débarquement commence 2 heures plus tard de manière à ne pas toucher terre dans l’obscurité. Sur le rivage la résistance opposée par les Allemands est éphémère, quelques coups étant seulement tirés par le chalutier armé Krebs avant d’être réduit au silence par le HMS Somali. Suivant les consignes les autres bâtiments britanniques en profitent pour couler les navires de commerce Hambourg, Pasajes, Felix, Mira , Eilenau , Rissen Ando, Grotte et Schultz Bernhardt, pour un tonnage total de 18000 tonnes.
Destruction du Hambourg. Le navire a été incendié par son propre équipage. |
Les troupes débarquées remplissent aussi leurs missions : à Stamsund l’usine Lofotens Cod Boiling Plant est détruite, deux autres huileries à Henningsvaer et treize à Svolvaer. Au total ce sont près de 3600 mètres cube d’huile de poisson et de paraffine qui prennent feu.
Commando britannique observant les réservoirs d'huile de poisson en feu |
Commandos en action en Norvège, 27 décembre 1941. Le commando de tête utilise une mitrailleuse Thompson. |
Huile brûlant à la surface de l'eau à Stramsund. |
Commandos britanniques sur la pente d'une colline sur un fond de maisons incendiées de Stamsund |
A 13 :00, les objectifs remplis, les commandos peuvent rembarquer sur le HMS Princess Beatrix et le HMS Queen Emma. La flottille pouvait reprendre la route de Scapa Flow sans dommages.
Réservoir d'huile en feu vu du HMS Legion |
Hitler n'a pas du tout, mais alors pas du tout, apprécié que la population norvégienne ait accueilli à bras ouverts les commandos britanniques du raid. Il est entré dans une colère noire lorsqu'il a appris que 300 hommes norvégiens sont partis avec les commandos britanniques pour rejoindre les forces norvégiennes libres en Angleterre. Enfin, Hitler n'a pas du tout apprécié que 212 Allemands (en majorité des officiers SS) et collaborateurs norvégiens aient été capturés par les commandos britanniques et incarcérés en Angleterre.
Soldats allemands fait prisonnier par les commandos anglais. |
Collabo norvégien du parti Nasjonal Samling (parti d'extrême droite norvégien) mis aux arrêts sur un navire anglais après le raid sur Lofoten. |
Un "Führer befehl", un ordre qui émanait directement du grand quartier général d'Adolf Hitler, a été publié pour détruire la ville de Svolvaer. Des soldats SS particulièrement agressifs ont été assignés aux villes de Svolvaer, Kabelvag, Stamsund et Henningsvaer. Ils ont fait régner la terreur dans la population civile norvégienne. A Svolvaer, sept maisons (occupées par la famille de sympathisants britanniques présumés) ont été brûlées avant que les SS décident d'eux-mêmes de mettre fin à ces actes de terreur.
Des fortifications importantes ont été réalisées par les troupes allemandes à Svolvaer juste après le raid britannique sur les îles Lofoten, et ces constructions ont continué jusqu'à la capitulation allemande le 8 mai 1945. Svolvaer était en fait la ville la plus fortifiée en Norvège !…
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Affiche de recrutement pour le Nasjonal Samling norvégien |
L'attaque sur les îles Lofoten, a amené la Gestapo à établir son quartier général pour la région des îles Lofoten et Vesterålen à Svolvaer. La Wehrmacht a obtenu des renforts après le raid sur les îles Lofoten, aboutissant à ce qu’un nombre considérable de soldats allemands (surtout des Waffen SS) ont été assignés aux secteurs de la Norvège du nord (environ 100 000 soldats).
Officiers britanniques ayant capturé un drapeau nazi durant le raid. |
Ce raid des commandos britanniques sur les îles Lofoten est considéré la première victoire totale contre les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. La presse britannique a fait un écho énorme du "Lofoten raid" et cela a eu un énorme impact sur le moral des Britanniques
Le bilan de ce raid des commandos britanniques sur les îles Lofoten fut globalement positif : d'abord il a rassuré l'opinion britannique, qui pouvait enfin se réjouir d'une victoire contre l'Allemagne et surtout il a obligé l'Allemagne, humiliée, à maintenir une garnison surdimensionnée en Norvège. Ces troupes, stationnées stérilement en Norvège auraient sans doute été plus utiles sur le front Est lors de l'offensive "Barbarossa" le 22 juin 1941. Le côté négatif de ce raid fut une occupation très pénible pour les pauvres habitants norvégiens des îles Lofoten… En raison des terribles représailles allemandes effectuées sur les îles Lofoten après le raid, la plupart des membres de la résistance norvégienne demandèrent aux Britanniques de ne plus renouveler ce genre d'opération sur le sol norvégien.
Cameraman de guerre: Samuel Fuller
D'Hollywood à Nurenberg: John Ford, Samuel Fuller, George Stevens |
Le caporal Fuller photographié devant un panzer détruit en Normandie |
Né dans une famille Juive - père russe, mère polonaise -, Samuel Fuller s’est distingué par son talent de journaliste « crime reporter » dans la presse tabloïd, puis de scénariste. En 1942, il rejoint la première division d’infanterie de l’armée américaine, la célèbre « Big Red One », participe aux débarquements en Afrique du nord et en Sicile sous les ordres de Patton, puis dans le secteur « Easy Red » sur la plage d'Omaha en Normandie le 6 juin 1944 à 6 h 30.
En 1994, il nous confie ses souvenirs : "Les trois heures sur la plage d'Omaha, je ne peux les oublier. Je revois le colonel Taylor nous engueulant après que Streczyk a ouvert la brèche pour pénétrer à l'intérieur des terres : « Get up, Get up ! Levez-vous, levez-vous ! Il y a trop de monde sur la plage. Ceux qui sont morts, ceux qui vont mourir. Allons mourir à l'intérieur ! »
Je le dis souvent, à la guerre, il n'y a pas de héros. Il n'y a que des types qui ont peur. Parmi tous ces types, il y a des êtres remarquables, comme le chirurgien en chef de notre régiment, Charles Tegtmeyer. Je l'ai vu sur la plage passer entre les blessés, choisir ceux qu'on pouvait sauver et ceux qui étaient condamnés à mourir. Il les désignait... « Oui, non... cet homme vivra, celui-là non. » Il prend des bouteilles de plasma tellement froides que le plasma ne coulait plus et les brise, furieux, contre les rochers.
Des US Medics soignent des blessés sur la plage d'Ohama. |
Un blessé US est transfusé par des US Medics |
Il y a aussi ces filles de la Croix-Rouge. Quand elles ont débarqué sur Omaha, elles pensaient que nous étions déjà à l’intérieur des terres. Elles étaient piégées comme nous. Elles venaient avec du café et des beignets, et pour ramener les blessés sur les navires. C'est une chose terrible de voir toutes ces filles tuées si rapidement.
Des Nurses (corps des infirmières militaires) sur le pont d'un navire, repartant ou en route pour la Normandie. |
Une Nurse prépare des pansements devant une tente probablement de l'antenne médicale d'Omaha Beach. |
Je leur rends hommage. Hommage aussi à tous ces morts. Le 6 juin, mon régiment de 3 000 hommes a perdu 945 soldats et 56 officiers. Au soir du 6, les Américains avaient 3 500 morts sur la plage, la plupart tués par les mortiers de 88, leurs corps déchiquetés. Les prisonniers allemands étaient chargés de les ramasser, il fallait souvent réunir plusieurs membres n'appartenant pas forcément à la même personne pour reconstituer un corps..."
Omaha Beach, après le D-Day. Sur l'estran pied d'un obstacle de plage "rampe" en bois gît le corps d'un GI qui n'a pas encore été ramassé, en arrière plan un groupe de GI's indifférents. |
Un soldat mort gît à l'endroit où il à été tué. Il à été identifié à en croire l'étiquette qu'il porte autour du cou. |
Blessé en août 1944, Samuel Fuller combat dans les Ardennes, poursuit en Allemagne. En mai 1945, la Big Red One (première division d’infanterie) de l’armée américaine combat dans les Sudètes (alors en Tchécoslovaquie) et libère le camp de concentration de Falkenau. Avec la caméra envoyée par sa mère, Samuel Fuller, dans les rangs de cette unité, filme cet événement, ainsi que les bourgeois du bourg de Falkenau, qui ont allégué ne pas savoir ce qui se déroulait dans le camp, sont contraints de donner une sépulture aux internés morts.
Des civils allemands découvrent un amoncellement de cadavres lors de leur visite du camp de Buchenwald, le 16 avril 1945. |
C'est avec le portrait de l'assassin de Jesse James que commence sa carrière de metteur en scène, une carrière en rupture avec les grands dogmes hollywoodiens et tout entière consacrée à l'étude de la violence, celle du temps de la guerre (J'ai vécu l'enfer de Corée, Baïonnette au canon, China gate, Ordres secrets aux espiosn nazis, The Crimson Kimono, Les maraudeurs attaquent), celle des bas-fonds (Le port de la drogue, Maison de bambou, Les bas-fonds de New York, Police spéciale, Dressé pour tuer) celle de l'Amérique des pionniers (Le baron de l'Arizona, Quarante tueurs, Le jugement des flèches), voire la violence clinique (Shock Corridor).
The Merrill's Marauders |
The steel helmet |
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Et bé ^^ Effectivement on ne pouvait pas laisser ça de côté !
RépondreSupprimerEnorme réup. De quoi se mettre à jour pour ceux qui ne l'étaient pas. Perso, il m'en manquait 5, alors merci. De plus, on va avoir la possibilité de relire les fiches tout à loisir, alors un très très grand merci !!! L'âme de l'ancien blog reprend vie petit à petit dans cette version 2.0
RépondreSupprimer..Wow..tout un travail...et moi aussi il me manquait quelques numéros..alors un grand merci Lulu..(..et Kraven64 pour les partages..!.)..!
RépondreSupprimerImpressionnant, un grand merci Lulu pour cet énorme boulot.
RépondreSupprimerAh, serions nous en guerre ? Bravo pour tout ce travail pour réaliser cette fiche.
RépondreSupprimerTravail colossal. Merci de nous faire bénéficier de toute cette documentation. Ce qui a dû demander un temps de travail énorme.
RépondreSupprimerImpressionnant... et angoissant: combien de temps annoncé encore pour le confinement? Vais-je avoir le temps de lire tout cela, moi ? ;-)
RépondreSupprimerEn fait, s'il fallait résumer tout ce qu'on veut vous dire aujourd'hui, alors il faudrait simplement dire:
Un tout tout grand merci à tous les contributeurs pour leur générosité et un tout tout grand merci à Lulu pour cette magnifique page d'histoire !
Bonjour,
RépondreSupprimerOn ne dira jamais assez le plaisir que vous nous offrez, merci, merci, merci.
Ceci dit, j'ai un petit problème, je n'arrive pas à télécharger, les "Panache"
C'est juste mon problème ?
Merci, car j'ai hâte de les lire.
Quand il y a trop de téléchargement en même temps...ça bloque. Pas de soucis, il faut de la patience....comme le corona virus.
SupprimerOk, pas de problème.
RépondreSupprimerAu fait, dés que je serais Président de la République, je vous décerne la légion d'honneur.
Pour le plaisir que vous nous apportez.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerbonjour les liens sont malheureusement morts pourriez vous les remettre svpù, cordialement
RépondreSupprimerNouveaux liens le 26/02/21
RépondreSupprimermerci beaucoup pour les nouveaux liens lulujojo
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci bcp pour me faire revivre ma jeunesse
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour tout et pour la superbe fiche historique
RépondreSupprimerJohn49