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dimanche 14 juin 2020

Rangers (compilation des séries éditées sur BDMag 01)



Rangers est une revue de l'éditeur Impéria.

262 numéros de mai 1964 à mars 1986. Format 13 x 18 cm sauf du N°52 au 60 où il fut de 21 x 27 cm. 68 pages, puis 132. 66 recueils.

Publié tout d'abord en petit format jusqu'au N° 51 (juillet 1968), la revue passe provisoirement en grand format du N°52 au N° 60 (septembre 1968 à septembre 1970) avant de repasser en petit format du N° 61 (octobre 1970) jusqu'à la fin.

BD de guerre avec du matériel britannique.
Séries:
- Clark Bellamy
- Duncan MacDonald
- Interpol
- Les Journalistes
- Rex Royal

Rangers - 038 - 084 - 086 - 098 - 101

Le 6 août 1944, près de Sourdeval dans le nord-ouest de la France, la position occupée par le bataillon du Royal Norfolk Regiment fut attaquée par la 10ème S.S. Panzer Division. L’attaque a débuté, sur la position que l’ennemi avait déterminée, par un lourd tir d’artillerie et de mortier.


Une demi-heure plus tard, l'attaque principale se développait et les tirs nourris de mitrailleuses et de mortiers se concentraient au point de jonction des deux compagnies avancées.


Le caporal Bates commandait la partie avant droite de la compagnie. Celle-ci subissait quelques pertes, aussi décida-t-il de déplacer les vestiges de sa section dans une position alternative, d'où il comprit qu'il pourrait mieux contrer la poussée ennemie








Cependant, le coin ennemi composé de 50 à 60 Allemands, soutenus par des mitrailleuses et des mortiers s’est enfoncé plus profondément dans la zone occupée par la section.


"Tojo" Tomlin (surnommé ainsi pour sa ressemblance avec le Premier ministre japonais récemment évincé), tireur d’un fusil-mitrailleur Bren, est touché au visage par un tir et décède dans les bras du caporal Bates.



 Voyant que la situation était en train de devenir désespérée, ce dernier s'empare du fusil-mitrailleur et charge l'ennemi, s'avançant sous une pluie de balles et de projectiles en tirant l'arme depuis sa hanche.



Il est presque immédiatement blessé par des tirs de mitrailleuses et tombe au sol. Il se relève rapidement et continue d'avancer vers l'ennemi, tirant des balles de son arme. Son action a un effet sur les tireurs et les mitrailleurs ennemis, mais les obus de mortier continuent à tomber tout autour de lui.


 
Ensuite il est touché pour la deuxième fois et beaucoup plus grièvement blessé. Cependant, sans se décourager, il s'ébranle une fois de plus et poursuit son chemin. Ses tirs incessants continuent jusqu'à ce que l'ennemi commence à se retirer devant lui.



Une troisième fois, le caporal est touché par des éclats de mortier. Cette fois, il ne peut plus se lever.


Au lieu de cela, il s'enroule autour de son arme et tire sur l'ennemi aussi longtemps que ses forces le lui permettent. Les Allemands - peut-être ébranlés par la détermination de Sidney Bates - se retirent au son des coups de feu du fusil-mitrailleur, laissant la position aux Britanniques. Pour ses camarades et de nombreux historiens, sa charge a été le tournant de la bataille.

Le brancardier Ernie Seaman a amené Sidney - grièvement blessé aux jambes, à l’estomac et à la gorge - du champ de bataille où il est tombé vers une ferme voisine, utilisée comme hôpital de campagne avancé. Il y mourut deux jours plus tard.


Le 2 novembre 1944, le caporal Sidney Bates reçut la Victoria Cross. Bates repose au cimetière de guerre de Bayeux et sa Victoria Cross a été gardée en privé jusqu’à l’acquisition, dans les années 1980, par le Royal Norfolk Regiment pour la somme de 20 000 £, et exposé au Royal Norfolk Regiment Museum, à Norwich.

Lien: 038
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N'oubliez pas de remercier...

Merci à Kraven 64 pour ce partage.
Rangers - 205

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Merci au grand Maître Anacho pour le scan.

Rangers - 004 - 006


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Rangers - 026 - 037 - 081 - 107 - 217


Rangers - 026 - Un homme de fer

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Opération Perch (7-15 juin)

Un Panzer IV et un Tiger I détruits à Villers-Bocage.





Opération Epsom (25 juin-1er juillet)
Les Britanniques lancent le premier assaut le 7 juin. L'opération Perch doit permettre d'encercler la ville par l'ouest mais les troupes menant l'assaut sont bloquées le 9 juin, devant Tilly-sur-Seulles, par la Panzer Lehr du général Fritz Bayerlein. Montgomery engage alors la 7e division blindée : elle est à son tour stoppée le 13 juin dans Villers-Bocage par le détachement de Michael Wittmann comprenant des chars Tigre, mastodontes d'acier de plus de 56 tonnes, accompagnés  par quelques Panzer IV.

Soldats Britanniques évacuant des blessés au cours de l'opération Epsom.

Montgomery lance sa deuxième offensive le 25 juin : une attaque de « grand style » en direction de l'Odon, entre Tilly-sur-Seulles et Caen qui mobilise 90 000 hommes. La rivière est franchie le 27 juin, mais l'avance est une nouvelle fois stoppée par l'arrivée de deux divisions blindées SS dans le secteur de la cote 112.

 Opération Windsor (4-5 juillet)

L'aérodrome de Carpiquet- Bunker occupé par des soldats canadiens du "Royal Winnipeg Rifles" (juillet 1944)

L'objectif est de s'emparer de la ville normande de Carpiquet et du terrain d'aviation adjacent. Après d'importants combats, souvent au corps à corps, et malgré de lourdes pertes, les Britanniques conquièrent la ville mais l'aérodrome reste aux mains des Allemands.

Opération Charnwood (7-9 juillet)
Bombardement de Caen le 7 juillet

Le but de cette nouvelle opération n'est plus de contourner Caen mais d'y pénétrer
Le 7 juillet, de 21 h 50 à 22 h 30, 460 bombardiers de la Royal Air Force larguent plus de 2 500 tonnes de bombes explosives, puis un pilonnage intensif des positions allemandes est effectué : entre 300 et 400 civils français y trouveront la mort. Le 8 juillet, à 4 h 20, trois divisions britanniques et canadiennes attaquent la ville, soutenues par trois brigades blindées : Rommel donne alors l'ordre de déplacer toutes les armes lourdes sur la rive sud de l'Orne.Le 9 juillet, la rive gauche de Caen est libérée.
Opérations Goodwood et Atlantic (18-20 juillet)
9 juillet 1944 : soldats appartenant au Queen's Own Rifles of Canada, devant le panneau de l’entrée ouest de Caen

Le 19 juillet, les Anglais et les Canadiens, guidés par les FFI, investissent les quartiers de la rive droite. Caen est entièrement libérée le 20, mais l'ennemi est encore à ses portes : par une puissante attaque blindée à l'est, Montgomery lance l'opération Goodwood qui se soldera par un échec.

Rangers - 107 - Course au Rhin

Lien - 107
Avancée de Paris au Rhin

Forêt de Hürtgen - Église de Vossenack

Le front de l'Ouest semble se stabiliser et l'avancée alliée est stoppée face à la ligne Siegfried (Westwall) et au sud sur le Rhin. À partir de début septembre, les Américains commencent de lents et sanglants combats dans la forêt de Hürtgen pour percer la ligne de front
Char Mark IV à Abreschviller (Septembre 1944)

Au sud des Ardennes, les forces américaines combattent de septembre à mi-décembre pour repousser les Allemands hors de la Lorraine et au-delà de la ligne Siegfried. La traversée de la Moselle et la la prise de la forteresse de Metz sont difficiles pour les troupes américaines face aux renforts allemands, aux ruptures d'approvisionnement et aux mauvaises conditions météorologiques. De septembre à octobre, le 6e groupe d'armées allié (7e armée américaine et 1re armée française) dispute une campagne difficile à travers les Vosges, marquée par une résistance allemande farouche et une progression lente.


L'offensive sur Colmar : combats du CC 6 de la 5e DB dans le secteur de Jebsheim.

En novembre 1944, néanmoins, le front allemand cède devant la pression, provoquant une rapide avancée des Alliés qui libèrent Belfort, Mulhouse et Strasbourg et arrivent sur les bords du Rhin. Les Allemands réussissent à conserver une assez large tête de pont sur la rive occidentale autour de Colmar (la poche de Colmar).

Rangers - 037 - L'éléphant d'or


Rangers - 081 - L'amour du pays


Rangers - 217 - Vérité première


Merci aux scanneurs des n° 37-81-107. Ils se reconnaîtront.

 Rangers - 008 - 145 - 181


Rangers - Mensuel n°8 - La route de Mandalay


         Rangers: 008
La guerre dans la jungle Birmane 
(article extrait du magazine VOIR)

Le Commandant en Chef allié pour le Sud-Est asiatique est l’Amiral Lord Louis Mountbatten, cousin du Roi Georges VI et spécialiste des opérations combinées. Parmi les commandants américains se trouve le général Frank A. Merrill, dont l’unité de Commando connue sous le nom des “Merrill’s Marauders” s’est illustrée par ses exploits dans les montagnes du Nord. Plus extraordinaire encore était la figure du général britannique Orde Wingate, tué dans un accident d’aviation alors qu'il venait de réussir sa plus belle opération: un débarquement aéroporté à plusieurs centaines de kilomètres en arrière des lignes japonaises. Cachant sous une barbe de patriarche les traits fins d’un lettré et d’un mystique, Wingate, surnommé “le Lawrence de l’Inde” avait formé une armée d’indigènes birmans encadrés par des Britanniques et avait entraîné cette unité à combattre dans la jungle avec une virtuosité égale à celle des meilleures troupes spéciales japonaises. Il avait pour collaborateur le jeune colonel de l’aviation américaine Philip Cochran, et on avait coutume de dire sur le front d’Asie que la combinaison de “L’aile et de la barbe” était imbattable Aujourd’hui Wingate est mort, mais ses lieutenants ont continué sa tâche et les bataillons Chindit sont toujours la terreur des Nippons.
Des Merrill’s Marauders américains près de Nhpum Ga, en Birmanie, en avril 1944
Une colonne de Chindits en Birmanie, début 1943

C’est pendant l’été de 1942 que commença la bataille pour la reconquête de la Birmanie. Les premières opérations furent menées par la RAF et la l0ème armée de l’air américaine, qui se livrèrent à une série de bombardements sans merci des positions japonaises.
Le pont de Bawgyo, en Birmanie, après un bombardement allié

Puis des unités de Commandos passèrent en différents points la frontière indo-birmane. Au début de 1943 l’opération aéroportée qui débarqua loin en arrière des lignes nippones les commandos du général Wingate eût pour double résultat la désorganisation des communications ennemies et la création au-delà des lignes japonaises de terrains d’aviation alliés.
En Novembre 43 la désignation comme commandant en chef de l’amiral Mountbatten coïncida avec l’établissement d’un plan prévoyant un débarquement massif sur la côte birmane. Mais la conférence de Téhéran vint annuler ce projet; tout le matériel disponible fut ramené en Occident, les opérations prévues en vue de la libération de l’Europe exigeant l’emploi de tout ce dont on pouvait disposer. Lord Mountbatten décida alors de limiter ses objectifs au nettoyage de la partie Nord-est de la Birmanie de façon à rétablir les communications avec la Chine. Les troupes sino-américaines réalisèrent cet objectif en avançant de 600 kms et en s’emparant de Mytyikyina, après une campagne de 77 jours menée en dépit de la mousson.
Tableau du peintre japonais Kenichi Nakamura
Blessés, affamés, en haillons les Japonais se cachent
dans la jungle: de grosses mouches bleues s'abattent
sur les malades et les blessés trop faibles pour les chasser

 En même temps, dans le secteur central les forces de Wingate renforcées par une brigade indigène des colonies britanniques d’Afrique Occidentale — qu’avaient amenée à pied d’œuvre les appareils de Cochran — attaquaient à revers la 18ème division japonaise, coupée de ses arrières. Sur le reste du front central et méridional les Britanniques avaient pour mission d’immobiliser le plus grand nombre de forces japonaises possible.
"le front de Nouvelle-Guinée" par le peintre japonais Tsuguji-Foujita.
Le général Adachi, commandant de la 18ème armée constatant qu'il n'a plus
aucun moyen stratégique ou technique de vaincre, déclare à ses troupes 
"Faites le sacrifice suprême montrez-vous dignes de l'Armée Impéria".
Les Japonais répondirent en essayant eux- mêmes de lancer une grande attaque contre l'Inde. Celle-ci parut d’abord réussir. Les Japonais franchirent la frontière et menacèrent le grand centre d’Imphal, clef du front britannique. Mais la réaction alliée ne se fit pas attendre, et les trois divisions nippones qui avaient franchi le cours du Chindwin essuyèrent la plus écrasante défaite qui ait été encore infligée aux Japonais en Birmanie. En même temps des forces nippones qui avaient tenté une deuxième contre-offensive dans le secteur méridional, dans la région de l’Arakan, étaient contenues par la 7ème division indienne, puis écrasées par l’intervention de l’aviation alliée.
Des soldats japonais au bord de la rivière Chindwin.

Cela permit le déroulement comme prévu des opérations dans le Nord. Les Anglo-Américains s’emparèrent de l’aérodrome de Mytyikyina, ce qui permit de leur envoyer désormais par la voie aérienne tous les renforts nécessaires. Lentaigne, remplaçant Wingate, prit Mogwang. La 14ème armée britannique entra dans Tiddim et déferla à travers les montagnes de Tchin, dominant les positions de fleuve Chindwin, commandant l’entrée en Birmanie.
Sur les terrasses des pagodes, les armes de mort
défient l'enseignement du Bouddha: "Ne fait aucun mal.
Fais le bien avec obéissance. Vide ton esprit  de toi même.

L'offensive britannique en Birmanie: les combats font
rage autour de Fort Dufferin.

Jusqu’ici, les exigences de la guerre en Europe n’ont pas permis d’envoyer en Birmanie le matériel et les effectifs indispensables pour une offensive finale. Déjà pourtant les batailles de Birmanie ont influé sur les opérations en Extrême- Orient, en immobilisant des unités et du matériel nippons qui sans cela eussent pu intervenir pour contrer les progrès américains dans le Pacifique central et sud-Occidental. Dans les 7 premiers mois de 1944 les Japonais ont perdu en Birmanie 50.000 morts, 700 avions. Et ce n’est là qu’un lever de rideau.

Rangers - 181 - Triste fin


Les alliés ont débarqué en Normandie depuis le 6 juin 1944 et, à la suite de plusieurs semaines de combats intensifs et coûteux en vies humaines, les forces alliées sont rapidement parvenues aux frontières allemandes. Au mois d'août 1944, Paris est libérée, puis c'est au tour de Bruxelles et d'Anvers au mois de septembre 1944. La confiance règne côté allié, en témoignent les propos du maréchal Montgomery : "Sur tous les fronts, les Allemands mènent une campagne défensive.
Les chars anglais sont pris d'assaut par une véritable
marée humaine. Les Bruxellois réservent un accueil
des plus chaleureux à leurs libérateurs.
Libération de Paris.
Soldat allemand fait prisonnier par des FFI






Actuellement, leur situation militaire et stratégique ne leur permet pas d'envisager la mise sur pied d'une quelconque offensive de grande envergure." Une situation insupportable pour Hitler, fermement convaincu qu'il peut encore surprendre ses assaillants. C'est ainsi qu'il entreprend, dans le plus grand secret, d'élaborer une contre-attaque massive à travers les Ardennes, et ce, malgré une atmosphère de défiance croissante avec son état-major et ses conseillers à la suite de l'attentat manqué du 20 juillet 1944.
« Guerre totale, guerre la plus courte ! »: affiche de propagande

17-19 décembre 1944 - Bataille des Ardennes: massacre de Baugnez

Le 17 décembre 1944, la 1ère Division panzer-SS Leibstandarte AH, avec le 1er Régiment du standartenführer Joachim Peiper en tête, décide de contourner le plateau d'Elsenborn et d'avancer en direction de Malmédy, Stavelot et Trois-Ponts. Les exactions de cette division vont plonger toute la région dans un climat de terreur et de cauchemars. Elle se livrera au cours des jours suivants à une série de massacres et de crimes de guerre à l'encontre de civils belges et de prisonniers de guerre américains.
SS Panzer Division Das Reich
Joachim Peiper

Le 17 décembre à l'aube, les chars de la 1ère Panzer SS du Kampfgruppe du lieutenant colonel Peiper entrent dans notre région. Cette offensive a pour objectif de s'emparer des ponts sur la Meuse et d'atteindre le port d'Anvers via Liège.


Ce même jour, le 285ème bataillon d'observation d'artillerie de campagne US, dont une partie des hommes est aux ordres du lieutenant Lary, arrive à Malmedy. Averti de la présence de blindés allemands à Bullange, celui-ci décide néanmoins de suivre la route qui lui a été assignée; dès lors l'unité s'engage sur la N 23 en direction du carrefour de Baugnez pour rejoindre la 7ème division blindée qui se trouve à Saint-Vith.


A 11h45, le convoi de Lary pénètre dans Malmédy, mais ne peut se frayer facilement un chemin du fait d'une importante circulation. Le convoi emprunte alors la nationale N-23, où les sapeurs de Pergrin commencent à couper les arbres pour placer des obstacles sur la route, direction le sud-est et le carrefour de Baugnez. Là, il doit bifurquer vers le sud et Ligneuville. Lary arrive au carrefour à 12h45, où deux policiers de la 518ème compagnie de MP montent la garde.

Les deux policiers lui conseillent alors de changer son itinéraire afin d'éviter un affrontement. Comme Lary, pressé, a la responsabilité de respecter le timing et l'itinéraire, il choisit de garder le chemin qu'on lui a assigné et de courir le risque.  A 280m au sud du carrefour, le convoi américain vient juste de tomber nez à nez avec deux chars commandés par l'Obersturmführer (lieutenant) Werner Sternebeck, venant de Thirimont et débouchant d'un chemin secondaire forestier, sur la gauche de la colonne américaine.

Les Américains affolés sortent des véhicules et se précipitent sur le bas côté de la route. Certains d'entre-eux se défendent, mais contre des blindés, le combat est inégal. Les véhicules américains sont poussés par les deux chars sur le bas côté de la route afin de libérer le passage. Lary, se voyant incapable de résister à l'attaque, se lève afin de se rendre. Quelques GIs réussissent cependant à s'enfuir vers le café Bodarwé.

Soldat SS traversent une route après la destruction d'un convoi
de jeeps et de half-tracks. Ardenne - décembre 1944

Le sturmbannführer (major) Joseph Diefenthal, commandant du 3ème Bataillon du 2ème Régiment de Panzergrenadiers-SS, arrive et la fusillade cesse. Les Allemands partent à la recherche des Américains qui se sont rendus et les amènent au carrefour où ils les regroupent dans une prairie près du café. Ils sont au total 119 prisonniers.
L’offensive allemande dans les Ardennes surprend les Américains

Diefenthal fait repartir sa colonne et laisse un de ses subordonnés, le commandant Werner Poetshke avec les prisonniers. Celui-ci retire deux chars Panzer-IV de la colonne et les fait manœuvrer de telle sorte que les Américains et le champ soit sous le feu de ceux-ci.


L'équipage du char 731 reçoit alors l'ordre d'ouvrir le feu. Il est précisément 15h58. Lary ne comprend pas tout de suite ce qui se passe et demande à ses hommes de ne pas paniquer afin de ne pas déclencher un tir plus important encore. Mais les mitrailleuses de l'autre char entrent à leur tour en action. Quand les tirs cessent, il n'y a plus aucun prisonniers debout et les deux blindés allemands repartent. Des pionniers du génie allemands entrent dans le champ pour achever les Américains montrant encore signe de vie.

Les Allemands laissent quelques hommes de garde au carrefour et s'en vont. Dans le champ, une vingtaine de GIs, y compris Lary, sont encore en vie et blessés. D'un seul coup, ils se relèvent et courent vers les bois, au nord. Après s'être remis de leur surprise, les Allemands de garde ouvrent le feu. Une dizaine de GIs dévient de leur route et se réfugient dans le café. Celui-ci est alors incendié. Les Américains qui tentent ensuite d'en sortir sont tous abattus.
S'ensuivra le tristement célèbre massacre de Baugnez / Malmedy, où 84 prisonniers Américains y trouvèrent la mort. La raison en demeure toujours incertaine.
Massacre de Baugnez

Après le carnage

Photo de soldat Américain (101 soldats) tué par des soldats allemands
de la colonne Peiper en 1944 lors de la bataille des Ardennes


Rangers - 145 - La patrouille sacrifiée

Rangers - 145





L’offensive de Montgomery


Le 20 mars 1943, la 8ème armée britannique s’est lancée à l’attaque de la ligne Mareth.
Une attaque frontale, près de la mer Méditerranée, a échoué. Un mouvement de contournement, par le désert, a également été stoppé. Le général Montgomery a décidé d’abandonner l’attaque frontale et de renforcer le mouvement de contournement.
Une tempête de sable a dissimulé les tanks britanniques pendant qu’ils traversaient un col hérissé des deux côtés de canons antichars ennemis, avant de se déployer de l’autre côté. Face à cette menace de contournement, les Allemands ont décidé d’évacuer la ligne Mareth et de se replier sur la ligne de l’oued Akarit.
Canon 88mm allemand

Char Crusader britannique

Un tank américain Grant pendant la bataille du col de Kasserine, en 1943

Cette position n’a pas non plus pu être tenue, car, sur le front Ouest, les Américains avaient lancé une nouvelle offensive, qui a contraint les Allemands d’y envoyer la plupart de leurs Panzer.
Le 6 avril 1943, peu avant la nuit, les troupes de l’Axe se sont repliées de l’oued Akarit, pour occuper une nouvelle position défensive à Enfidaville, qu’elles ont atteint le 11 avril. Au Nord, après des combats défensifs, les forces de l’Axe se sont également repliées, en sorte d’effectuer leur jonction avec celles du front Sud et tenir un arc de cercle de 150 kilomètres de long, entre la côte Nord et Enfidaville. En raison des pertes subies, cette ligne de défense était trop longue pour être tenue face à la supériorité numérique des alliés. Les Allemands n’avaient plus que 45 Panzer en état de marche et 60000 hommes. Les alliés disposaient de 300000 combattants et 1400 tanks.

Un Panzer 3 détruit

Dans la nuit du 19 avril 1943, les alliés ont lancé une offensive générale presque simultanée, dans tous les secteurs. Le 25 avril, la défense allemande avait réussi a arrêter partout cette offensive, au prix de mineures pertes de terrain. Mais les forces de l’Axe avaient épuisé leurs dernières ressources pour repousser cette offensive. Elles n’avaient plus que le quart de la quantité de carburant nécessaire pour refaire le plein de leurs véhicules. Il ne leur restait que de quoi parcourir 25 kilomètres. Les stocks de munition étaient à peine suffisants pour trois jours de combats. La nourriture commençait à manquer. Les aérodromes de Tunisie étaient devenus intenables pour les avions de l’Axe, qui avaient dû se replier en Sicile.
Un chasseur allemand détruit sur un aérodrome

Le 6 mai 1943, les alliés ont lancé une nouvelle offensive massive. Le 8 mai, la défense allemande a commencé à s’effondrer. Les Allemands se sont mis à capituler en masse. Le 13 mai, tous les chefs et les troupes de l’Axe en Tunisie s’étaient rendus.

Un groupe de canonniers marins de la 6e batterie mobile de 90 de marine met en batterie un canon de 90 mm modèle 1939 Schneider à demi enterré dans le désert non loin de la frontière algéro-tunisienne près de Tébessa (Algérie). Participant à la campagne de Tunisie, ils sont rattachés à la DMC (division de marche de Constantine) et affectés à la défense contre avions. Le 15 février 1943, pendant l’offensive allemande du Faïd et le repli des forces alliées en février 1943, ils sont mis en réserve de la DMC à Tébessa.

Dans le désert tunisien, vers Fondonk el-Okbi (entre Kairouan et Sbeitla), deux soldats américains d’une unité de chasseurs de chars (peut-être le 601e ou le 701e bataillon de chasseurs de chars) courent vers leur M3, un canon automoteur de 75 mm monté sur un châssis de half-track. Ils participent au sein du 2e corps d’armée américain à la campagne de Tunisie.
 31 Mars, 1943. Campagne de l’Afrique du Nord. Des guerriers Italiens cachés entre les Cactus.
Camouflés, les américains tirent sur les positions allemandes lors de la campagne des Alliés en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.


 Trois hommes se réfugient dans les tranchées lors d’un attentat Stuka. Tunisie 1943.
Groupe de prisonniers allemands est rassemblé dans la campagne environnante. Un soldat du corps franc d’Afrique (CFA) leur rend leur livret militaire tandis que les détenus sont surveillés par un goumier.
Un cimetière provisoire de soldats allemands, morts au combat lors de la campagne de Tunisie, est situé aux alentours de Bizerte, prise par les troupes américaines et françaises le 7 mai 1943. Sur la croix des tombes des défunts, on peut identifier notamment le caporal-chef (Obergefreiter) Walfried Schiffer, mort le 6 janvier 1943, le soldat grenadier (Grenadier) Franz Bergen, tombé le 5 janvier 1943, et Hubert Berg, mort en 1943. Ces tombes allemandes sont progressivement rapatriées à partir de 1966 au cimetière militaire allemand de Borj Cédria, ville située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tunis, et qui regroupe 8 562 tombes de soldats allemands tués au combat ou morts en tant que prisonniers de guerre durant la campagne de Tunisie.
Le 14 mai 1943, tandis que la campagne de Tunisie se termine tout juste, un défilé des troupes alliées a lieu dans Bizerte, reprise par les éléments du 2e corps d’armée américain le 7 mai 1943. Ici, les troupes américaines.

14 commentaires:

  1. Enorme merci, pour un énorme boulot.

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  2. ..Merci pour cette compil Lulu..!..

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  3. Un grand merci.
    Attention aux ampoules avec les rangers.

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    Réponses
    1. Oh!Put... quel souvenir surtout quand la paire était neuve !!
      Merci au Ranger Lulu ;)

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  4. Comme c'est agréable de voir le retour de ces superbes fiches illustrant les aventures proposées par ces PF et les replaçant dans un contexte historique parfois, voir souvent oublié. Un très grand merci !
    A noter que l'intérêt de ces PF de guerre, outre un divertissement assuré, a permis à beaucoup d'entre-nous de s'intéresser aux ficelles de cette histoire qui ne fut pas que glorieuse et qui possède encore de très nombreuses zones d'ombres. En tout cas, c'est ce qui s'est passé pour moi : je me suis d'abord intéressé aux PF, avant même de trouver un intérêt aux films de guerre ; après quoi, seulement, ma compréhension des faits m'a porté à lire des livres un peu plus documentés. Du coup, j'ose à peine vous dire à quoi peut ressembler ma bibliothèque, et dénombrer le nombre d'ouvrages traitant de la pré-guerre et de la WWII (d'ailleurs, je projette toujours de tout listé, mais je remet toujours ça à l'année suivante).
    Tout ça pour dire aux détracteurs de PF de guerre qui les trouvent parfois un chouïa propagandistes (ce qui n'est pas toujours faux, vu que le point de vue dominant est pratiquement toujours celui du vainqueur), qu'une lecture d'un support peut amener à la lecture d'un autre support, et qu'il y a toujours un moyen de se forger une opinion en croisant la multitude d'informations qu'on peut ainsi glaner. A ce titre, les fiches de lulujojo sont souvent, elles-mêmes, brut de pomme, puisque souvent tirées de la relation d'un fait de guerre par des personnes ayant pris part à l'action et qui ont intrinsèquement, voir viscéralement gardé un point de vu pétri par la propagande d'alors dont ils étaient abreuvé, par des enjeux mal perçus alors et parfois qu'eux-mêmes n'avaient pas la possibilité de contextualiser (souvent, il sont recontextualisés à postériori, et font perdre une certaine véracité aux faits énoncés, n'est pas historiens qui veut !). Toutefois, ils ont valeurs de témoignages historiques (sujets à caution ou pas, à nous de le découvrir par d'autres lectures validant ou invalidant ces faits d'armes), et nous permettent une réflexion sur le sujet.
    Quant aux histoires de guerre embellies, propagandistes ou sujettes à caution (qui ne sont pas que l'apanage des PF de guerre), je vous renvoie à la pléthore de romans de guerre de la collection Gerfaut, ou à la série de romans de Sven Hassel (estampillées mémoires de guerre), qui peuvent se révéler très souvent édifiant quant à la véracité historique. le tout, c'est de ne pas tout prendre pour argent comptant.
    Bref, merci encore, lulu pour tes fiches. Je le dis et je répète, elles font partie de l'ADN du blog. Ce qui n'enlève rien, au mérite des fiches illustrant catégories de PF autres que de guerre.
    (fin du plaidoyer ;))

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Bonjour un grand merci pour cette fiche mais pouvez-vous remplacer les liens car les Stack sont inaccessibles svp ? merci

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Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^