Battler Britton - 085 - 095 - 162 - 215
Né le 13 juillet 1914 à Leuk, dans une famille pauvre du canton suisse du Valais, Werra est élevé par une famille de l'aristocratie allemande. Engagé dans la Luftwaffe en 1936, il sert comme pilote de chasse durant la Campagne de France de 1940 où il est crédité de quatre victoires aériennes. Il se forge une image d'aviateur vedette en combinant l'excentricité à la mythomanie.
Il pose pour la presse avec son lionceau domestique Simba dont il fait la mascotte de son unité, et arbore un titre usurpé de baron. |
Il revendique aussi la destruction de neuf appareils ennemis lors d'un raid contre un aérodrome de la Royal Air Force le 25 août 1940, mais ne s'en voit reconnaître que quatre. Sa participation à la Bataille d'Angleterre est brève.
Le 5 septembre, le lieutenant von Werra est contraint de se poser en catastrophe dans un champ après que son Messerschmitt Bf 109 a été touché en combat aérien lors d'une mission au-dessus du Kent. |
Après sa capture, il a été transféré camp Hayes près de Swanwick dans le Derbyshire. Ce fut la scène de son deuxième passage à s'échapper qui a conduit à ce que la RAF a appelé l'incident Hucknall.
Le camp de prisonnier disposait d'un local, non loin de l’enceinte de fil de fer, contenant plusieurs seaux à feu, des pelles pour manipuler de petites bombes et même d'une vieille citerne oubliée (pour y déverser la terre creusée), donnant à von Werra et à quatre autres évadés enthousiastes des outils afin d’effectuer une évasion. Leur tunnel a été creusé entre le 17 novembre et le 17 décembre avec beaucoup de difficultés, notamment à cause de la chaleur, du manque de lumière et du manque d'air. En raison d'un niveau d'eau élevé sous le sol, il ne pouvait pas être aussi profond qu'ils l'avaient espéré, et ils ont même dû passer par-dessus un grand tuyau d'égout qui les a menés dangereusement près de la surface. Ironiquement, cela a conduit à un petit effondrement juste sous le fil.
Cinq hommes réussirent à s’enfuir par ce tunnel le 20 décembre en profitant d'une alerte antiaérienne. |
L'avantage de von Werra était qu'il parlait assez bien l'anglais, ayant déjà visité l'Amérique en tant que marin marchand avant la guerre. Son plan ingénieux consistait à se faire passer pour un pilote allié hollandais, à s'infiltrer dans un aérodrome et à voler un avion pour regagner la France occupée. Aidé par d'autres prisonniers, il a élaboré une histoire de couverture intelligente par laquelle il aurait prétendu avoir été abattu alors qu'il retournait dans une base éloignée près d'Aberdeen après un bombardement du Danemark. Un autre prisonnier avait conservé sa combinaison de vol qui, avec une bonne paire de bottes, aidait à déguiser cette histoire pour la rendre plus convaincante. C'était aussi une excuse valable pour ne pas avoir de papiers d'identité, bien qu'il eût une fausse identité copiée d'une pièce d’identité que lui avait montrée un gardien.
L'aviateur bluffant allemand était légèrement inquiet lorsqu'il a appris que la plupart des pilotes de la RAF à Hucknall étaient des Polonais, bien qu'il ait réussi à éviter de rencontrer l'un d'entre eux. Les officiers britanniques qu'il a rencontrés n'ont pas été particulièrement convaincus par le «pilote hollandais» et l'ont délibérément gardé près d'un feu rugissant pour essayer de l'obliger à enlever sa combinaison de vol (suspecte, non réglementaire).
Incroyablement c'était une chose plausible à dire puisqu'il avait réussi à monter dans l'un des nouveaux Mark II, une version améliorée et toujours classée top secret.
C'était sans aucun doute l'une des tentatives d'évasion les plus audacieuses de n'importe quel prisonnier en toutes circonstances, guerre ou non, à travers l'histoire. Peu de temps après sa deuxième tentative d’évasion - et purgeant une peine de 14 jours de réclusion solitaire en guise de punition - von Werra et tous les prisonniers de Swanwick furent transférés dans un camp de prisonniers de guerre dans le centre du Canada.
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Aidé par des diplomates nazis et des sympathisants germano-américains, il retourna finalement en Allemagne par un itinéraire très tortueux: Mexique - Amérique centrale - Pérou - Bolivie - Brésil et un service civil italien d’hydravion vers Vichy Afrique occidentale française, puis l’Espagne, l’Italie et enfin à la maison. C'était, bien sûr, extrêmement coûteux, mais cela en valait la peine pour les Allemands parce qu'il était capable de ramener beaucoup d'informations utiles sur les camps de prisonniers de guerre britanniques et les méthodes d'interrogatoire. Bien qu'il soit impatient de retourner dans un poste de pilotage - surtout après l'invasion nazie de l'Union soviétique en juin 1941 lorsque les pilotes allemands revendiquaient un grand nombre de victoires aériennes - ils lui firent écrire des rapports détaillés qui améliorèrent grandement leur sécurité et leur intelligence. Il a été promu et a eu le temps d'épouser sa fiancé, mais est décédé le 25 octobre 1941 lorsque son nouveau Messerschmitt 109 F-4 a subi une panne de moteur et s'est écrasé dans la mer du Nord. Son corps n'a jamais été récupéré. La propagande nazie a menti plus tard disant qu'il avait été tué dans l'action sur le front russe.
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Battler Britton - 001-002-003-004-005
Battler Britton a été créé en 1955 par Mike Butterworth; Leonard Matthews a trouvé le nom, mais c'est Mike qui l'a transformé en héros, comme il l'avait si bien fait avec une douzaine de personnages historiques, dont Robin Hood, Billy the Kid et d'autres. Battler fut la première star majeure qu'il créa mais pas la dernière - il écrira plus tard les aventures de Jet-Ace Logan et de l'Empire Trigan et se taillera une carrière éditoriale très réussie, créant Valentine (la bande dessinée pop-romance) et Honey (le premier magazine Fleetway pour adolescentes) avant de quitter IPC pour écrire de très bons romans.
À partir de 1951, Fleetway Publications a produit des bandes dessinées de poche d'environ 68 pages, qui comprenaient à l'origine des versions de bande dessinée classiques.
Le numéro 1 raconte Les Trois Mousquetaires. C'est à cette série, The Thriller Picture Library, que Battler Britton a été promu dans Knockout. C’est en 1961 que le rédacteur en chef de la bande dessinée Amalgamated Press Knockout - sans doute impressionné par le succès constant de Biggies, Braddock et Rocktist Rogan - publie Battler Britton, les aventures du Wing-Commander Robert Hereward Britton, DSO, DFC et Bar, Croix de Guerre. Malgré son pedigree (son père était un lieutenant-colonel et sa mère, la fille d'un baronnet dans le service diplomatique) et son éducation à Cambridge, Battler était « essentially classless ». Il ne fait aucun doute que son passage dans la marine péruvienne et une période avec la Légion étrangère française avaient nivelé ses horizons sociaux. Contrairement à Biggies et Rockfist Rogan, et même Braddock, Britton est un tueur. Il n'est pas sadique, mais il se plaît à tirer sur des colonnes de nazis à face cachée qu’il descend comme autant de cibles foraines, avec à peine le temps de prononcer un « Schweinhund » étranglé. Les Japonais sont des "petits hommes pleins de dents", sans égal pour Battler, qui s'échappe en toute tranquillité en pleine journée de leurs camps de prisonniers, après avoir fait irruption quelques heures plus tôt pour vérifier les détails de certaines informations avec les prisonniers de guerre.
Ces bandes dessinées se sont multipliées au début des années 1960, la plupart d'entre elles étant entièrement consacrées à la guerre. Fleetway a ajouté War Picture Library (1958) et Battle Picture Library (1961) tandis que Thomson a produit Commando (1961) dans un format identique. D'autres éditeurs ont participé à: Pearsons (Histoires d'images de la Seconde Guerre mondiale, 1960), Famepress (Attack, 1962), et beaucoup d'autres.
Battler Britton, comme Braddock, se révéla si populaire que ses aventures furent reproduites en format cartonné, avec des informations factuelles sur les avions de la Grande Guerre (Weirdies of World War I), de brèves introductions aux pilotes d'essais contemporains et des récits d'actions spécifiques de la guerre de 1939-1945. La moitié des histoires ont été imprimées, les autres en bandes dessinées, et c'est ce dernier format qui a conduit à un développement de la littérature de guerre pour les jeunes qui a été largement ignoré par les critiques de la littérature pour enfants.
Battler Britton - 413 - 414 - 442
L'aile tribord et le fuselage du Werewolf furent déchiquetés et s’enflammèrent. |
Le bref combat avait blessé mortellement le Lancaster, et le pilote de l’avion FS James Arthur Newman, ordonna à l'équipage de sauter en parachute. |
Qu'est-ce qui a pu traverser son esprit? Je vais le laisser vous dire:
"J'ai eu le choix de rester dans l'avion ou de sauter. Si je restais, je serais brûlée à mort - mes vêtements étaient déjà bien allumés et mon visage et mes mains brûlaient, mais à ce moment-là je remarquais à peine la douleur due à mon état d'excitation intense ... Je décidai de sauter et de tout terminer aussi rapide et propre que possible. J'ai fait pivoter la tourelle à tribord, et, ne prenant même pas la peine d'enlever mon casque et mon interphone, je me suis retrouvé dans la nuit. C'était très silencieux, le seul son étant le roulement des moteurs d'avions au loin, et aucune sensation de chute du tout. Je me sentais suspendu dans l'espace. Les regrets de ne pas rentrer à la maison étaient mes principales pensées, et j'ai pensé une fois que cela ne semblait pas très étrange d'aller mourir dans quelques secondes - rien du défilé de mon passé ou d'autre chose comme ça.
Allumant une cigarette du paquet conservée dans son costume d'Irvin, Alkemade examina sa zone d'atterrissage. La neige n'avait que 18 pouces de profondeur et avait été abrité du soleil par les pins. À seulement 20 mètres, il y avait un terrain complètement dégagé de neige. S'il était tombé là-bas, rien ne l'aurait sauvé. En fait, les branches flexibles des jeunes pins avaient ralenti la descente d'Alkemade, juste assez pour que le matelas de neige puisse l'amortir lorsqu'il atteignait le sol.
Incapable de marcher Alkemade a sifflé sa détresse pour attirer l'attention. Un groupe de civils allemands l'ont emmené dans une infirmerie locale qui l'a envoyé dans les meilleures installations de l'hôpital de Meschede. Ses brûlures ont été soignées et une quantité de plexiglas et d'éclats de bois ont été retirés de son corps.
Le lendemain, Alkemade a été interrogé, la Gestapo exigeant de savoir ce qu'il était advenu de son parachute. |
L'expérience d'Alkemade fait de lui une célébrité mineure parmi la fraternité des prisonniers de guerre. Après avoir passé trois semaines à l'hôpital, il a été envoyé au centre de transit des prisonniers de guerre Dulag Luft. Ici, les prisonniers ont été promenés et régalés avec l'incroyable histoire de la survie d'Alkemade par un officier de la Luftwaffe.
Alkemade a été photographié pour la presse allemande avant d'être envoyé au Stalag Luft III en Pologne.
Mais qu'en est-il du reste de l'équipage de Werewolf? Alkemade était juste l'un des sept à bord du
Lancaster quand Rökke a frappé. Il serait l'un des trois seuls survivants. Le Sgt John P. Cleary (navigateur) et le Sgt Geoffrey R. Burwell (opérateur sans fil) deviennent également des prisonniers de guerre après avoir été expulsés de force du Werewolf par l'explosion. Le parachute endommagé du Sgt Cleary s'est déployé automatiquement lors de sa descente dans le même bois qu'Alkemade et il a été assommé dans une collision avec un tronc d'arbre. Exposé au froid paralysant, Cleary a presque perdu une jambe dû aux gelures et a enduré un poumon perforé. Il passa les six mois suivants à l'hôpital de Meschede, avant d'être rapatrié dans le cadre d'un échange de prisonniers malades et blessés en février 1945.
Malheureusement, les quatre autres membres d'équipage de DS664, FS James Arthur Newman (pilote), Sgt Edgar William John Warren (mécanicien de bord), Sgt Charles Alfred Hilder (bombardier Aimer) et le Sgt John Joseph McDonough (mitrailleur Mid-Upper Air), ont tous été tués. Ils sont maintenant l'un à côté de l'autre dans le cimetière militaire de Hanovre.
La longue marche.
Alkemade et les autres détenus du Stalag Luft III feront plus tard partie des dizaines de milliers de prisonniers de guerre alliés forcés de marcher vers l'ouest, tirant leurs possessions sur des traîneaux hâtifs, dans des conditions de blizzard et avec peu de nourriture.
La plupart des prisonniers de guerre étaient mal préparés à l'évacuation, ayant souffert pendant des années de mauvaises rations et portant des vêtements inadaptés aux conditions hivernales épouvantables.
Les groupes marcheraient de 20 à 40 km par jour - reposant dans des usines, des églises, des granges et même à découvert. Bientôt de longues colonnes de prisonniers de guerre se promenaient dans le nord de l'Allemagne avec peu ou rien de nourriture, de vêtements, d'abris ou de soins médicaux.
Les prisonniers de différents camps avaient des expériences différentes: parfois, les Allemands fournissaient des wagons de ferme à ceux qui étaient incapables de marcher. Il y avait rarement des chevaux disponibles, donc les équipes de prisonniers de guerre ont tiré les wagons à travers la neige. Parfois, les gardes et les prisonniers deviennent dépendants les uns des autres, d'autres fois les gardes deviennent de plus en plus hostiles.
Avec si peu de nourriture, ils ont été réduits à la chasse pour survivre. Certains ont été réduits à manger des chiens et des chats - et même des rats et de l'herbe - tout ce qu'ils pouvaient mettre la main sur. Déjà sous-pondérés par les années de ration carcérale, certains étaient à la fin de la moitié de leur poids avant la guerre.
On a estimé plus tard qu'un grand nombre de prisonniers de guerre avaient marché plus de cinq cents milles au moment de leur libération et que certains avaient marché près de mille kilomètres.
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Battler Britton - 138 - 141
Raid sur la base de Zeppelin, Allemagne 1914.
Les attaques contre Anvers ont commencé dès que le haut commandement allemand a autorisé la capture de la ville le 9 septembre 1914. Il fallut du temps pour rassembler les troupes et les lourds canons de siège nécessaires pour surmonter le triple anneau des forts qui défendaient la ville. Ceux-ci ont abrité l'armée de campagne belge et la garnison d'Anvers (comptant environ 150 000 hommes au total), ainsi que le roi et le gouvernement de la Belgique.
La ligne de front se trouvait maintenant à un peu plus de six milles de l'aérodrome de Wilryck. À partir du 28 septembre, les avions du ‘Royal Naval Air Service’ à Anvers effectuaient des vols de reconnaissance au-dessus des positions allemandes et effectuaient des attaques à la bombe sur des carrefours ferroviaires importants. Puis, le 3 octobre, les autres aéronefs du corps expéditionnaire naval devaient se rassembler à Anvers.
L'aérodrome de Wilrijk près d'Anvers à la fin de la Première Guerre mondiale. Plusieurs avions ont été abandonnés ici |
L’officier aviateur Charles Rumney Samson a immédiatement pris le commandement de tous les avions. Ce soir-là, Churchill était en première ligne avec les Marines. Même si l'ennemi était si proche, la réalité de la guerre n'avait pas encore pénétré au centre d'Anvers. Un calme extraordinaire a prévalu. Comme Churchill a écrit plus tard: Ici, pour la première fois, j'ai vu des soldats allemands se déplacer de maison en maison ou de l'autre côté de la rue. Les Marines ont tiré avec des mitrailleuses depuis un balcon. Les éclairs des fusils et les flots qui jaillissaient de la gueule des mitrailleuses éclairaient une scène guerrière au milieu des réverbérations fracassantes et du sifflement des balles.
Ce soir-là, les deux autres brigades de la division navale royale, partiellement entraînées et mal équipées, arrivèrent, ayant été envoyées d'Angleterre. Le lendemain matin, ils ont été placés en réserve derrière la ligne de front. Le 5 octobre, tous les avions de Samson soutenaient l'infanterie. Cependant, le 6 octobre, l'artillerie allemande ouvrit le feu sur l'enceinte intérieure des forts. Ce soir-là, le gouvernement belge, réticent à retarder plus longtemps, a annoncé que l'armée de campagne évacuerait la ville.
Pour l'instant, l'aérodrome du RNAS, à une courte distance derrière la ligne intérieure des forts, échappa à l'attaque alors que des obus hurlaient au-dessus de leur tête en direction de la ville. Grey, conscient du risque de dommages par éclatement de l'avion si un obus venait à heurter le hangar, a pris la précaution de déplacer les deux machines au milieu de l'aérodrome. Les combats féroces se poursuivirent le long de la ligne intérieure des forts le 8 octobre. Cependant, bien que Grey et Marix aient désespérément besoin de commencer leur raid avant qu'il ne soit trop tard, la brume qui les a accueillis le matin les a empêchés. Pendant qu'ils attendaient, le petit groupe a concentré ses efforts sur l'optimisation de l'avion.
Chaque avion transportait seulement deux bombes. Grey se rendit à Cologne sans problème, survolant de nouveau le territoire néerlandais neutre, mais en se refermant sur la ville, il la trouva engloutie dans une brume épaisse. Gray est descendu à 600 pieds à travers la brume et a commencé à fouiller la zone, en dépit d'avoir attiré «un feu nourri».
Marix se dirigea d'abord vers l'ouest, virevolta sur les arbres, puis commença à tourner au nord de la ville, évitant les concentrations allemandes au sud, avant de se diriger vers l'Allemagne et sa cible - Dusseldorf. Marix volait à environ 3000 pieds alors qu'il approchait de Düsseldorf par le sud-ouest; il se rappellera plus tard qu'il «a fait un bon voyage et est arrivé à ma destination sans incident».
Cependant, son approche n'était pas passée inaperçue. La nouvelle a été rapidement transmise aux hangars Zeppelin au nord de la ville. |
Marix continua sur la vieille ville, descendant lentement, avant de se diriger vers le nord. Maintenant, cependant, Marix avait un problème. Il a scanné le sol mais n'a pas pu localiser le hangar de Zeppelin. Dans son récit du raid, il écrivit plus tard que «le hangar n'était pas là où je m'attendais à le trouver, et ma carte avait été faussement marquée. J'ai donc dû voler un peu, ce qui a suscité un certain intérêt.
Dès que j'étais sûr de ma cible, j'ai baissé le nez et plongé avec mon moteur encore en marche. Normalement, on ne ferait pas cela, car cela fait peser une terrible pression sur le moteur au fur et à mesure que le régime augmente. L'un d'entre eux s'éteignait habituellement pour descendre, mais il a fallu un certain temps pour que le moteur se remette en marche. Je ne voulais pas flâner près du sol.
Pendant qu'il attendait, Marix inspecta son avion. Le feu ennemi sur Düsseldorf était plus précis qu'il ne l'avait cru: il comptait trente balles dans le fuselage et les ailes, et une autre à travers le sommet du bonnet qu'il avait accroché à son cou. Avant le départ du train, il s'arrangea avec les gendarmes pour garder son tabloïd jusqu'à ce qu'il puisse revenir le matin avec de la mécanique et du carburant. Cependant, c'était un rendez-vous qu'il ne ferait jamais.
Le voyage en train s'est déroulé sans incident, mais il a été forcé de s'arrêter à cinq milles de la ville, incapable d'aller plus loin. Marix chercha d'autres moyens de transport et aperçut un civil à bicyclette.
Marix a ensuite traversé la ville désertique pour se rendre à l'hôtel St-Antoine, qui, 24 heures auparavant, était le quartier général britannique. Bien que le bâtiment soit maintenant désert, le pilote épuisé a trouvé un vieux gardien qui lui a donné de la nourriture et du vin. Bien remis à neuf, Marix retourna à son vélo et reprit son voyage. Dans l'une des grandes places d'Anvers, il trouva un groupe de soldats belges avec deux voitures. Après avoir expliqué sa situation, deux des soldats ont accepté de le conduire à l'aérodrome. A partir de 20h30, des obus allemands ont commencé à tomber sur l'aérodrome. Lorsque Marix et les deux soldats belges arrivèrent enfin à l'aérodrome, il parut complètement désert. Il était maintenant clair qu'il était temps d'y aller - des Allemands étaient signalés dans les bois bordant l'aérodrome et l'un des mécaniciens avait été abattu. Le 8 octobre, à 23 h 30, Grey, Marix, Sippe, W. L. Samson, quatre mécaniciens et les deux Royal Marines entassés dans leur voiture et un petit camion récemment acquis et se dirigea vers la route ouest sur l'Escaut. La grande vague de réfugiés a ralenti leur progression mais ils ont finalement atteint Gand peu après le lever du jour. À 17 heures, ils étaient à Ostende et retrouvaient leurs camarades qui avaient quitté Anvers le 7 octobre à l'aube.
Battler Britton - 411 - 412
Dambusters - Opération Chastise 1943.
L'opération Chastise est le nom de code des attaques menées le 17 mai 1943 sur les barrages allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Longueur totale : 1 530 mm – Diamètre : 1 270 mm Explosif : 41,7 % de TNT, 40,5 % d'hexogène et 17,5 % d'aluminium. Quantité d'explosif : 2 600 kg |
Départ de la force de diversion.
La chaîne hollandaise des Frisons était défendue par sept batteries de canons AA de la « Marine Flakabteilung 246 » de la Kriegsmarine : Les renseignements de la RAF pensaient que les îles les plus à l'ouest, Texel et Vlieland, étaient légèrement défendues.
À 22 h 55, « E-for-Easy » fait le tour prévu et rugit à travers Vlieland |
Son apparition soudaine surprend les mitrailleurs de la Kriegsmarine et les alerte de l'approche des Lancasters suivants.
La Flak striait encore l'air quand «H-for-Harry» rugit à travers l’île de Vlieland. Le pilote volait si bas qu'il a dû grimper pour survoler les dunes de sable de l'île. |
Une fois passé Vlieland, il grimpa un peu pour confirmer sa position, puis redescendit une fois de plus et se dirigea vers Stavoren - une petite ville sur un cap proéminent le long de la rive orientale de l'IJsselmeer.
Le seul membre de la force de diversion à avoir franchi le premier cordon de défense était « E-for-Easy ». Le pilote se dirigea vers Rees en Allemagne, puis se dirigea vers l'est pour éviter la Ruhr fortement défendue.
Pendant ce temps, volant à 322 km/h, « T-for-Tommy » survole Vlieland. Les équipes de mitrailleurs de 20 mm de la « Flakabteilung 246 » toujours en alerte ouvrent le feu, forçant le pilote américain à plonger entre «deux grandes dunes de sable sur la côte ».
Les pilotes du 617e Escadron ont piloté leurs Lancaster sous les écrans radar des « Wurzburg » et des patrouilleurs de nuit, donc, en dessous du radar de bord de ces derniers.
Après un vol infructueux de 105 minutes les Messerschmitt Bf 110G ont atterrit à Fliegerhorst Bergen, près d'Alkmaar dans le nord de la Hollande, pour ravitailler
Départ de la force principale:
Volant à 100ft (30.5m), le pilote Gibson de « G-for-George » a mené sa section à travers le coin sud-ouest de la mer du Nord, la côte ennemie apparaissant dans l'obscurité environ deux minutes en retard.
Volant presque à l'est, Gibson a contourné la base des « Nachtjagd » au sud et a suivi le canal « Wilhelmina. Dans une minuscule ville appelée Beck, le canal Wilhelmina s'est terminé brusquement, de là, Gibson obliquait nord-est à travers le terrain plat, presque sans relief du Brabant-Septentrional.
Près de Rees, les trois Lancaster les plus importants, qui volaient maintenant individuellement, reçurent leur premier accueil hostile: un coup de traceur dans le ciel nocturne à partir de positions de DCA le long des berges. Les canonniers de la tourelle britanniques ripostèrent de la même manière, décidant d'éteindre le feu avec des tirs de mitrailleuses de calibre 303 jusqu'à ce que les canons de la Luftwaffe soient loin derrière. D'autres concentrations de canons AA ennemis ont été rencontrés dans la région de Bucholt-Borken au nord-ouest de Dorsten et de nouveau près de Diilmen. Passant ce dernier, un tir de 20mm a rattrapé le «M-for-Mother », blessant le mitrailleur et l'opérateur sans fil et endommageant le moteur numéro un. Quelque temps plus tard, le mécanicien de bord, referma la Merlin malade et mit l'hélice en drapeau, augmentant les trois autres pour maintenir la vitesse planifiée.
À 00 h 15, juste au sud de Borken, « B-pour-Baker » heurte le sommet d'un pylône électrique. Des témoins sur le sol ont vu des étincelles jaillir dans le ciel alors que le gros bombardier se cabrait avant de tituber et de descendre. Il s’est écrasé dans un grand champ et provoqué une énorme boule de feu à l'impact. Puis il a explosé laissant un cratère aussi gros qu'une maison. Aucun des membres d'équipage n'a survécu.
A 00 h 32, les forces principales et de diversion - 14 bombardiers expédiés - arrivèrent dans la zone ciblée. Deux Lancasters avaient été perdus à cause de la DCA et deux autres dans des collisions avec des pylônes, et une autre paire avait avorté la mission - une à cause de dégâts de DCA et l'autre à cause de la perte de son arme. Un septième bombardier a été gravement endommagé par la DCA, mais est arrivé pour mener son attaque. Ainsi, à l'entrée seulement, les forces de frappe avaient subi 50% de pertes avant même que la première attaque ne soit lancée. Les pertes ne s'arrêteraient pas là.
La force principale attaque le barrage de Möhne: 00 h 28 - 00 h 49
Le Möhne-Talsperre était défendu par la Batterie/Leichte Flak-Abteilung 840. L'unité était équipée de six canons automatiques 20mm Flak 38 à un canon, à visée optique et à entraînement manuel. Deux d'entre eux étaient positionnés au sommet des tours d'écluses, l'un sur le balcon surplombant l'aile nord du barrage et les trois autres sous le barrage, le long du bassin compensateur protégeant le groupe électrogène.
Lorsque l’avion de Gibson est arrivé au-dessus du Möhnsee il a prévenu par radio : « Je vais regarder l'endroit ». A 00 h 23, Gibson fait une course fictive en reconnaissance de la cible et de ses défenses, puis annonça: "J'aime le look".
Alertés par le survol du barrage, les équipages des six canons antiaériens ont manié leurs armes et on ouverts le feu sur le bombardier qui s'approchait. |
Gibson a cerclé autour du barrage, gardant une distance de sécurité entre lui et les canons antiaériens, alors que son équipage attendait anxieusement que le barrage se fissure et se brise, mais ce n'est pas le cas. À 00h37, Gibson appelle Hopgood. "Cooler 2" : « c'est ton tour d'attaquer, c'est un piece of cake ». « OK Cooler 2, attacking »
Effectivement. «M-for-Mother» avait été mortellement blessé dans l'échange. Passant le point de largage, le numéro deux Merlin a été touché et a pris feu, et les réservoirs d'essence internes tribord sont entrés en éruption avec un long jet de flamme. Le bombardier John Fraser n'était pas satisfait des paramètres de largage et a annulé la chute, mais quand il a vu comment l'avion avait été si gravement endommagé, il a quand même lâché l'arme, autant pour alléger la charge que pour tenter de l'endommager.
La bombe a rebondi juste une fois et a ensuite dévalé le barrage pour aller s'écraser dans la centrale électrique ci-dessous. Quatre-vingt-dix secondes plus tard, elle a explosé, démolissant le bâtiment avec les turbines et les transformateurs à l'intérieur, et en envoyant un voile de fumée épais et de vapeur dans l'air.
L'explosion a fait sauter deux des soldats de leur perchoir au sommet de la tour de l'écluse ouest, bien qu'ils n'aient pas été blessés, et a fait tomber le Flak 38 de sa base.
Pendant ce temps, le « M-for-Mother » a essayé d'éteindre le feu du moteur mais sans résultat. Le pilote a dit à tout le monde de se préparer à abandonner l'avion. Fraser n'avait pas besoin de plus d'encouragement et dégringola dans la trappe d'évacuation.
Le mitrailleur arrière, Tony Burcher a ouvert la porte de l'équipage arrière et a branché l'interphone à temps pour entendre Hopgood dire: « si seulement j'avais encore 300 pieds - je ne peux pas obtenir plus de hauteur ... pour l'amour du Christ, sors d'ici! »
L'opérateur radio Minchin, qui avait été gravement blessé, rampa jusqu'à la porte de l'équipage arrière mais était trop faible pour continuer. Burcher l’éjecta de l’avion mais l'opérateur sans fil ne survécut pas. Presque immédiatement après, alors que Burcher se tenait sur le pas de la porte, les réservoirs tribord explosèrent, pliant l'aile et le catapultant de l'avion flamboyant.
Burcher a réussi à déployer son parachute, mais il a été blessé - son dos était brisé, probablement en heurtant l'empennage - et il a été capturé peu après son atterrissage. |
Fraser a atterri dans un champ de blé. Il a échappé à la chasse à l'homme initiale et la nuit suivante s’est glissé à travers le cordon et s’est dirigé vers la Hollande. Cependant, dix jours plus tard et à seulement 30 miles (48 km) de la frontière, il a été capturé. Il a été détenu dans une série de camps de prisonniers de guerre - y compris le fameux Stalag-Luft III où il a joué un rôle dans la «grande évasion».
A 0 h 38, «Cooler 3» est descendu sur la pente nord du Heversberg. Gibson vole en avant et haut sur le côté tribord de Martin, allumant ses projecteurs altimétriques afin de distraire les artilleurs ennemis tandis que Deering pulvérise les positions antiaériennes restantes avec ses mitrailleuses.
Bob Hay a réussi à lâcher son baril d’explosif au bon endroit, mais Martin avait apparemment ajouté quelques points à sa gauche, essayant probablement de corriger son cap à 335 ° sur le bon cap. Le cylindre a tapé son bord gauche sur l'eau et s’est immédiatement courbé de façon spectaculaire dans l'une des entrées étroites à l'extrémité ouest du barrage, puis a explosé sans effet.
«Une fois que le miroir du lac est revenu, le quatrième avion a débuté son attaque», a rapporté Schütte. "Nous ne savions plus quel avion nous devions engager en premier, car les monstres à quatre moteurs volaient de concert pour l'attaque."
À 00 h 43 « Cooler 4 » a commencé son approche, visant le centre du barrage de Möhne. Pendant ce temps, Gibson tourne en orbite et vole parallèlement au barrage pour permettre aux mitrailleurs de l'avant et de l'arrière de diffuser des traceurs sur les deux positions de DCA restantes.
À 00 h 49 David Maltby a également fait une attaque de type manuel: sur un parcours de 330 ° dirigé vers le centre du barrage et à une vitesse de 359 km / h. Le bombardier John Fort, a libéré le baril à la portée prescrite.
Mais lorsque le baril de Maltby se dirigeait vers le point de visée, il vit le résultat espéré se produire juste devant ses yeux: «La couronne du mur était déjà en train de s'effondrer ... il y avait une énorme quantité de débris sur le dessus».
Cependant, le plein effet n'était pas encore évident. Néanmoins, il y avait une autre énorme éruption. Gibson a regardé pendant environ cinq minutes, et c'était plutôt difficile de voir quoi que ce soit, car l'air était plein d'embruns de ces explosions ... alors j'ai appelé Dave Shannon et je lui ai dit de voler vers la paroi du barrage et voir ce qui est arrivé.
Onze bombardiers ont commencé à atterrir à Scampton à 03 h 11, Gibson est revenu à 04 h 15. Le dernier des survivants, le bombardier de Townsend, a atterri à 06 h 15. Il a été le dernier à atterrir parce qu'un de ses moteurs avait été coupé après avoir passé la côte hollandaise. Le chef de l'Air, le maréchal Harris, était parmi ceux qui sont venus saluer le dernier équipage à atterrir.
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Battler Britton - 125 - 132
Voici son histoire:
C'était sur l'un des raids de Munster que c'est arrivé. Cela avait été l'un de ces voyages dont vous rêviez - pratiquement aucune opposition par rapport à la cible; juste quelques projecteurs, mais très peu de DCA, et cette nuit-là à Munster, j'ai vu plus de feux que je n'en avais jamais vus auparavant.
Nous avons largué nos bombes directement dans la zone ciblée, puis nous avons fait le tour de la ville pour voir ce qui se passait avant que le pilote ne prenne le cap de la maison. |
Nous avions été très endommagés dans l'attaque. Le moteur de tribord avait été touché et le système hydraulique avait été mis hors service, avec le résultat que le train d'atterrissage était tombé à moitié, ce qui signifiait, bien sûr, qu'il ne servirait à rien d'atterrir à moins d'être verrouillé. Les portes de la bombe se sont également ouvertes, les postes sans fil ne fonctionnaient pas, et le mitrailleur avant a été blessé au pied.
À ce moment-là, nous avions atteint la côte hollandaise et volions parallèlement avec elle, attendant de voir comment le feu allait se développer. Le chef de l'escadron a dit: «À quoi cela vous ressemble-t-il?» Je lui ai dit que le feu ne semblait pas du tout s'améliorer et qu'il semblait être plutôt stable. Il a dit: «Je pense que nous préférerions passer une nuit dans un dinghy sur la mer du Nord que de finir dans un camp de prisonniers allemands.» Avec cela, il s'est tourné vers la mer et s'est dirigé vers l'Angleterre.
J'ai bien jeté un coup d'œil sur le feu et j'ai pensé qu'il y avait une chance sportive de l'atteindre en sortant par l'astrodôme, puis en descendant du côté du fuselage et en sortant sur l'aile. Joe, le navigateur, a dit qu'il pensait que c'était fou. Il y avait une corde; juste la longueur normale de corde attachée au canot pneumatique pour l'empêcher de dériver loin de l'avion quand il est libéré sur l'eau.
J’ai fait trois ou quatre pas le long de l'aile. Le feu brûlait à travers l'aile plutôt comme un gros jet de gaz, et il soufflait juste derrière mon épaule. Je n'avais qu'une main pour sortir, parce que je tenais de l'autre le « cockpit cover ». Je n'ai jamais réalisé à quel point ce dernier était encombrant. Le vent a continué à l'attraper et à plusieurs reprises il a failli le faire disparaître et moi avec. Je continuais à l'enrouler sous mon bras. Tout le temps, bien sûr, j'étais allongé aussi bas que possible sur l'aile, mais je ne pouvais pas m'approcher tout près à cause du parachute sur ma poitrine. Le vent continuait de me soulever de l'aile. Une fois, il m'a encore rabattu sur le fuselage, mais j'ai réussi à tenir le coup. Le sillage du moteur n’a fait qu’empirer les choses.
C'était comme être dans une terrible tempête, c’était pire que n'importe quel coup de vent que je n’ai jamais connu dans ma vie. Je ne peux pas l'expliquer, mais il n'y avait aucune réelle sensation de danger. C'était juste une question de faire une chose après l'autre et c'est à peu près tout ce qu'il y avait à faire.
Juste au moment où nous étions à portée de la côte anglaise, le feu de l'aile a brusquement repris. Ce qui s'était passé c’était que de l'essence, qui avait formé une piscine à l'intérieur de la partie inférieure de l'aile, avait pris feu. Cependant, après cette dernière poussée, le feu est mort immédiatement - à mon grand soulagement, je peux vous le dire.
Le problème maintenant était de descendre. Nous avons pompé les roues avec l'équipement d'urgence et le pilote a décidé que, au lieu d'aller à notre base, il essaierait d'atterrir sur un autre aérodrome à proximité, qui avait un espace d'atterrissage beaucoup plus grand. Alors que nous tournions avant d'atterrir, il a appelé le contrôle et a dit: «Nous avons été malmenés. J'espère que nous ne bousillerons pas trop piste lorsque nous atterrirons. » Il a atterri magnifiquement, mais nous avons fini par tomber dans un enchevêtrement de barbelés. Heureusement, personne n'a été blessé, et c'était la fin du voyage.
James Ward a été tué au combat le 15 septembre 1941, lorsque son bombardier Wellington a été touché par la DCA au-dessus de Hambourg, il a pris feu et s'est écrasé. Seulement deux des cinq membres d'équipage ont survécu. C'était la 11ème sortie de Ward, et son cinquième entant que capitaine de vol. Il est enterré dans le Commonwealth War Grave Cemetery Ohlsdorf à Hambourg .
La Victoria Cross a été remise à ses parents, M. et Mme PH Ward, par le gouverneur général de la Nouvelle-Zélande à « Government House », Wellington, le 16 octobre 1942.
Battler Britton - 130 - 181
4000 m au-dessus de Brixton (15 septembre 1940)
A 4900 m au-dessus de la commune de Brixton, près de Londres 12h09.
Brothers n'était pas le seul à tirer. Les mitrailleurs allemands ayant réagi, des langues lumineuses encadrèrent le “Hurricane “ de tête, s'entremêlant avec celles du pilote britannique. |
Depuis qu'elle avait dépassé Ashford, environ 20 minutes plus tôt, son unité avait subi des attaques répétées. |
Les Dornier laissèrent partir leurs bombes puis leur tâche achevée, virèrent sur la gauche et s'éloignèrent. |
Les intercepteurs poursuivirent leurs assauts sans relâche. Peu de temps après, Raab sentit l'appareil tressaillir comme s'il avait encaissé une rafale bien placée. ''Un coup d'œil sur les aiguilles des compte-tours et, par le diable, le moteur de gauche fonctionnait au ralenti. Il n’y avait aucune fumée, aucun feu, mais l'hélice tournait si lentement que je pouvais distinguer les pales. Lentement, nous nous sommes éloignés de la formation. Nous allions devenir une proie très facile pour les chasseurs ennemis."
Le seul espoir de Raab était de plonger dans des cumulus, un peu plus loin, en dessous. Là, il serait à l'abri des attaques. |
Le Squadron Leader Brian Lane du Squadron 19, se préparait à attaquer une autre formation ennemie lorsque le Dornier de Raab passa près de lui:
Une fois dans le cocon blanc, Raab comprit que son équipage et lui-même n’étaient pas tirés d’affaire, mais qu’ils bénéficiaient d'un sursis.
Le mitrailleur supérieur, tué lors de la dernière attaque, s’était affaissé sur son siège. |
Basculant sans aucun contrôle sur la gauche, le chasseur frôla le bombardier.
Collé contre son blindage dorsal pour être protégé du mieux possible des balles, Wilhelm Raab vit le ‘’Hurricane” passer devant lui "J'ai jeté un œil sur la droite et j'ai aperçu le chasseur ennemi me doubler, très incliné. Son aile a raté la mienne de 50cm seulement ". Raab n'eut pas le temps de se demander pourquoi le ‘’Hurricane’’ était passé si près: il avait d’autres chats à fouetter.
Peu après, il se rendit à un civil qui le conduisit à des membres de la Home Guard. |
A 250 km/h, manche à fond à droite, il vit qu'il pouvait maintenir l'appareil en vol horizontal. Jetant un œil sur l'aile gauche, il constata que l'aileron était entièrement relevé vers le haut. Rien d’étonnant à ce que l’’Hurricane "se fût montré incontrôlable à grande vitesse. Brothers monta jusqu'à 1200 m et effectua une rapide vérification: “J'ai ralenti jusqu'à 120mph (190km/h), et j’ai découvert que je perdais alors tout contrôle en roulis et que l'avion s’enfonçait. J'ai alors accéléré à 120 mph (225 km/h) et j’en ai retrouvé le contrôle. “ Brothers pensa qu’il contrôlait suffisamment la situation pour tenter un atterrissage sur l'aérodrome le plus proche, celui de Biggin Hill. II accomplit une longue approche plate et jeta le chasseur récalcitrant sur la piste en herbe, à près de 250 km/h, deux fois la vitesse d'atterrissage normale du “Hurricane''. Puis par des actions sur les freins, il parvint à arrêter le chasseur à la limite du terrain sans le mettre en pylône. Peter Brothers avait réussi lui aussi à rejoindre sain et sauf le sol britannique.
Les deux aviateurs, avaient eu la chance de sortir vivants des combats de ce 15 septembre 1940. Après la guerre. Wilhelm Raab devint professeur, enseignant aux élèves allemands la langue anglaise, qu’il avait apprise lors de sa captivité au Canada. Peter Brothers fit carrière dans la Royal Air Force et atteignit le grade d’Air Commodore avant de prendre sa retraite.
Battler Britton - 123 - 124 - 127
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Les kamikazes de la Luftwaffe: Sonderkomando Elbe
La mission de l'USAAF le 7 avril 1945 a été annoncée par l'Ordre de mission : deux vagues de bombardiers parcourent une route semblable avec comme objectif Hambourg, puis continuent à l'intérieur de l'Allemagne vers Harlingen après la traversée de l'île de Texel. Les itinéraires ont été prévus de sorte qu'il y ait suffisamment d'espace entre eux pour atteindre leurs différents objectifs.
Les équipages de bombardiers ont été levés à 2 heures du matin, envoyés pour un briefing, mais le départ a été reporté à onze heures et demie à cause de la présence de brouillard terrestre. |
Plus de 1 300 bombardiers et 850 chasseurs de l'USAF étaient en mouvement |
Leur activité radiophonique a été captée par les stations radiophoniques allemandes, et le colonel Hajo Herrmann a émis une ordonnance d'urgence pour ses unités aériennes. |
Vers 11 heures, les bombardiers ont franchi la côte néerlandaise et la défense aérienne allemande a estimé que leur parcours se déplaçait dans la région entre Hanovre et Brême, et en l'espace d'une heure, il atteindrait les pilotes du « Sonderkomando Elbe ». Le colonel Herrmann a préparé son unité pour l'action.
12:30 La formation a entamé le dernier virage vers des cibles près de l'Elbe. La formation de « Sky Scorpions » était dirigée par le colonel John B. Herborth Jr. Alors que son attention était axée sur l'accomplissement de la tâche, il est devenu la cible d'un jeune pilote allemand qui accomplissait sa première mission. C'est Heinrich Rosner, qui s'est inscrit à l'Elbe III / JG 102. Il vole dans son Bf-109, dépourvu de blindage avec une pauvre mitrailleuse MG 13mm, il vole seul. Sa radio émet un chant patriotique et lui affirme qu'il est l'un des derniers sauveurs de l'Allemagne. C'est alors, qu'il aperçoit en dessous de lui des Bombardiers lourds B-24 Liberator. Il prend de l'altitude et plonge en piqué sur un B-24 ne l'ayant toujours pas vu. Heureusement pour le B-24, le pilote allemand rate sa cible mais ne s'avoue pas vaincu, il fait du slalom entre les bombardiers ne pouvant tirer sans toucher un de leurs coéquipiers.
Dans le deuxième B-24, le lieutenant-colonel Kunkel réussi à reprendre le contrôle de la machine pendant un certain temps. |
Contrairement aux Japonais, le pilote allemand a ordre de sauver sa vie, il saute alors en parachute de son avion tombant en vrille. |
Malgré les meilleurs efforts de la Jagdgeschwader, les bombardiers ont poursuivi leurs objectifs.
12:57 des bombes ont été larguées en cinq minutes sur l'usine de munitions de Duneburg par 128 avions avec 350 tonnes de bombes. Avant que les machines ne commencent à dépasser la cible, une forte explosion dans la zone cible a été enregistrée.
Quatre minutes plus tard, 452 tonnes de bombes ont été déposées sur l’usine d’explosif à Krummel. Encore une fois, il y a eu une forte explosion.
Le but final était la jonction ferroviaire à Neumunster, où 70 tonnes de bombes ont été abandonnées à 13h27, les équipages ont signalé un certain nombre d'explosions dans la zone habité.
Alors que les premières tentatives d’attaques allemandes ont réussies, d'autres se sont cognées aux fortes défenses des Mustangs. |
Selon les rapports de la Luftwaffe, les pilotes Elbe ont déclaré entre 22 et 24 avions US détruits (la propagande l’a porté à 64). Selon la recherche d'après-guerre, 53 combattants d'Elbe ont été abattus en combat, avec 30 à 40 pilotes tués. 13 bombardiers ont été détruits par les pilotes Elbe, trois autres sont descendus par des Me 262 et un par tir amical.
Dans l'ensemble ce jour-là, 1 257 bombardiers ont atteint leurs cibles et versé 3 446 tonnes de bombes. Après que les bombardiers sont retournés en Angleterre, le débriefing des équipages a rapporté la fureur inhabituelle des combattants de la Luftwaffe. Bien que les chasseurs Me 262 aient été la plus grande menace, il est maintenant clair que même les combattants à moteur classique sont encore capables de frapper fort. Quand les officiers du renseignement ont fait des enregistrements avec les détails des attaques, ils ont constatés que les cas de collision augmentaient considérablement. Plus tard, lorsque les rapports ont été évalués ils ont attribué les collisions à l'inexpérience des pilotes de la Luftwaffe et l'un des officiers supérieurs a décidé que l'importance de ces attaques serait réduite afin de maintenir la moralité. En tout état de cause, au moment de la rédaction des rapports finaux, il a été décidé de les exclure de l'interprétation officielle des faits et de les remplacer par un libellé indiquant que le pilote avait été blessé ou il n'a pas contrôlé la machine.
Et tandis que la 8ème direction de l'armée de l'air décida qu'il fallait amortir les rumeurs de cette tactique des allemands, la propagande allemande resta également silencieuse. Dr. Goebbels a écrit à propos de la mission d'Elbe qu’elle n'avait pas réussie car de nombreux combattants n'avaient même pas la chance d’accomplir leur mission à cause des combats avec une forte escorte aux bombardiers. Et que cet examen préliminaire sera répété dans les prochains jours, avec espoir avec de meilleurs résultats.
L'événement du 7 avril 1945 est resté le seul événement suicide de masse de la Luftwaffe allemande dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Battler Britton - 121 - 122
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Le Petit Comtois est un ancien quotidien régional français, publié du 1er août 1883 au 22 mai 1944 à Besançon (Doubs), avec un rayonnement sur toute la Franche-Comté.La parution quotidienne de 1883 à 1944 ne sera interrompue que du 16 au 26 juin 1940. Interdit de publication le 22 mai 1944 par la Kommandantur, le Petit Comtois ne reprendra pas sa diffusion à la Libération. Un supplément hebdomadaire illustré viendra compléter le quotidien entre 1900 et 1916.
Témoin important de l'histoire régionale durant les 82 ans de son existence, le Petit Comtois a fait l'objet d'une numérisation (92 000 pages). On peut consulter la totalité de ses éditions sur le site "Mémoire vive" de la ville de Besançon et sur celui de l'Université de Franche-Comté.
Supplément illustré du Petit comtois n°95 (1915) |
On ne devait pas tarder à connaître la Vérité sur cet intéressant événement et l’on apprit que le Zeppelin avait été descendu par deux aviateurs français en des circonstances particulièrement
dramatiques.
dramatiques.
Au camp d’aviation de X..., près de la côte belge, tout le monde était rentré, ce soir-là, à l’heure habituelle, sans aucun accident ni incident. |
A deux heures du matin, le commandant du camp apprit, par un coup de téléphone, que des Zeppelins rôdaient dans les environs, semblant se disposer à forcer les lignes françaises.
Quelques minutes plus tard, un pilote, accompagné de son observateur, partait à la recherche des Zeppelins signalés.
Quelques minutes plus tard, un pilote, accompagné de son observateur, partait à la recherche des Zeppelins signalés.
La tâche était extrêmement périlleuse et difficile. La nuit était noire et, dans l’obscurité, le ciel, la terre et la mer, tout se confondait.
Néanmoins, les recherches s’effectuent méthodiquement. Le pilote, pensant que le Zeppelin peut survoler la mer, s’éloigne jusqu’à dix milles des côtes, mais il n’aperçoit rien.
Il revenait vers la terre lorsque soudain de puissants faisceaux lumineux sont dirigés sur lui
Les Boches l’ont entendu et ils essaient de le découvrir.
Les Boches l’ont entendu et ils essaient de le découvrir.
Dans la courte éclaircie qui vient de se produire, le pilote français a aperçu, très loin dans le ciel, un petit point sombre. Serait-ce un Zeppelin? Sans hésiter, il fonce dans cette direction. Le point qui lui est apparu grossit au fur et à mesure qu’il s’en rapproche. Il le distingue mieux, maintenant, ses yeux se sont habitués à l’obscurité. Il n’y a plus de doute. Le point se déplace rapidement. Il est très haut et survole la haute mer. Peu importe, l’avion français se dirige rapidement vers le mastodonte.
Celui-ci a aperçu l’ennemi et, rapidement, il gagne encore de la hauteur. Il est maintenant à plus de 3 000 mètres. |
Le petit jour est venu et permet aux adversaires de se mesurer... David contre Goliath !
L’avion français s’élève à sort tour avec une facilité admirable. En peu de temps, il réussit à dominer de 100 mètres le Zeppelin. Alors l'observateur, penché hors de la nacelle, lance sur le dirigeable une fusée qui paraît atteindre son but. Le dirigeable tangue d’abord, puis il descend. Il a été touché, mais peu gravement, car il fait feu de ses deux mitrailleuses sur le pygmée qui le poursuit.
Tout autour de l’avion, les balles sifflent. Lorsqu’elles atteignent le bois ou les toiles, elles rendent un son mat assez impressionnant pour ceux qui pourraient bien, à leur tour, les recevoir. |
Cependant le pilote, avec un merveilleux sang-froid, manœuvre son avion comme s’il se trouvait au-dessus d’un aérodrome. Il réussit, une fois encore, malgré le tir continu du Zeppelin, à survoler celui-ci. La position est propice. L’observateur lance de nouvelles fusées. Cette fois, le dirigeable semble sérieusement atteint. La lutte se poursuit encore pendant une demi-heure. Neuf fois de suite, de nouvelles fusées sont lancées sur le monstre qui continue à riposter.
Ce combat formidable, commencé au-dessus de la haute mer, se termina au sud-est de Bruges où le Zeppelin vint enfin tomber. |
A la fin de cette lutte gigantesque, l’avion de chasse était également en un piteux état. La nacelle était percée de nombreux trous ; ses câbles de commande pendaient, des morceaux de fuselage avaient été enlevés ; mais le moteur, intact, continuait à ronfler avec une parfaite régularité.
Regagner les lignes françaises? Il n’y fait plus songer. Mais la frontière hollandaise est
proche. Le pilote se dirige de ce côté. Il est accueilli par le tir des soldats hollandais qui défendent la neutralité de leur sol.
Le « rideau électrique » entre la Belgique et les Pays-Bas à la frontière près de Goirle, au cours de la Première Guerre mondiale. |
Avec des difficultés inouïes, les aviateurs atterrissent cependant, parmi les débris de leur appareil qui tombe littéralement en lambeaux. Par miracle, ils sont absolument sains et saufs, mais incapables d’aller plus loin, ils sont obligés de se rendre aux mains de l’autorité militaire hollandaise.
Et, depuis cette époque, les deux héros de cette prodigieuse aventure, le capitaine Mandinaud, commandant l’escadrille M. F. 36 et le lieutenant observateur Deramond, de la même escadrille, sont prisonniers à Urk (Hollande).
Battler Britton - 143-151-161
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Le chasseur au Colt 45 : quand la réalité dépasse la fiction
7th Bombardment Group B-24 Liberators, Panagarh Airfield, India, 1943 |
Ce pont est également à proximité de deux bases de chasseurs japonais très actives en ces temps-ci… |
En effet, le 7th Bombardment Group, faisant partie de la 10th Ait Force américaine (la plus petite en terme numérique), basé en Inde, avait pour mission d’opérer jusqu’en Chine en passant par le territoire birman occupé les forces japonaises.
La formation constituée de 22 avions, est menée par le colonel Conrad F. Necraston, commandant de l’unité. Tous les avions sont des bombardiers américains Consolidated B-24. |
Les avions décollent et tout se passe comme prévu dans un premier temps.Mais avant même que l’objectif ne soit en vue, treize Nakajima Ki-43-II du 64è Sentai, menés par l’as aux 30 victoires Yasuhiko Kuroe (1918-1965), commandant le 3è Chutai, leur tombent soudainement dessus. Ils s’en prennent aux B-24 les plus à l’arrière. Le colonel Necrason, en tête de la formation, maintient le cap sur Pyinmana.
Le sergeant Samuel A. « Bud » Crostic descend de sa tourelle dorsale, et s’empare de deux extincteurs qu’il percute et dirige vers l’arrière de l’avion tout en se tenant sur la passerelle qui surplombe la soute à bombes, ouverte. Crostic vide ses extincteurs, ce qui donne au reste de l’équipage un court répit pour se préparer à évacuer l’appareil. Baggett enfile un parachute.
Quand il ouvre à nouveau ses yeux, il est pendu sous une coupole de soie… Pourtant, Baggett ne souvient pas d’avoir sauté de l’avion en perdition: « Je dois être tombé inconscient un court moment. J’ai réalisé que le harnais de mon parachute était mal bouclé, une lanière cuisse n’était pas attachée, mais mon parachute était ouvert. »
Tandis que le B-24 explose au-dessus de lui, Baggett ne voit que trois autres parachutes déployés… Les cinq autres membres de l’équipage n’ont pas survécu. |
Commence alors un funeste balai. « Je les ai vu tirer sur mes gars suspendus sous leurs coupoles. Un chasseur est venu vers moi et m’a tiré dessus. J’ai tiré sur les suspentes pour faire déraper mon parachute. Il m’a raté si ce n’est une balle qui m’a éraflé le bras gauche. J’ai fait le mort. Je me suis effondré au bout des suspentes. Mais en même temps j’ai dégainé mon Colt 45. Le chasseur japonais est revenu vers moi. J’avais tellement peur… »
Les pilotes américains partaient souvent en mission avec un pistolet. Il s’agissait surtout de l’utiliser pour se défendre contre des bêtes sauvages en cas d’atterrissage forcé dans la jungle. Pour pouvoir tirer à loisir sur les pilotes américains qui se parachutaient, les pilotes japonais ralentissaient leur avion au maximum. Un nombre de tours d’hélice moindre augmentait la cadence de tir des mitrailleuses de 7.7 mm.
Le pilote japonais exécute alors un demi-tour et se présente de nouveau face au pauvre Baggett, à une vitesse proche du décrochage, sans doute pour mieux apprécier le résultat de son tir, et ouvre sa verrière.
Les trois hommes sont vite capturés par des Birmans qui les remettent aux autorités japonaises. |
Le lieutnant Jensen et le mitrailleur de queue Higgenbotahm se sont posés non loin de lui. Le sergeant Crostic a lui aussi survécu à l’atterrissage. Bagget et Jensen sont convoyés par bombardier dans un camp de prisonniers de Changi, près de Singapour.
Là, Bagget, Jensen et un autre officier sont convoqués devant le général japonais en charge de tous les camps de prisonniers.
Major-General Mastochi Saito, Prison Commander, Southern Prisoner of War Camps, Changi Gaol, Singapore |
Baggett a le sentiment d’être traité comme « une célébrité ». On lui offre l’opportunité de faire « la chose honorable » et on lui explique comment pratiquer le seppuku (se faire hara-kiri, littéralement « coupure au ventre »). Il décline poliment l’offre comme un gentleman.
Le colonel Melton voulut faire un rapport officiel sur cet incident, mais il n’en n’eut pas l’occasion. Il perdit la vie lorsque le bateau qui l’emmenait vers le Japon fut coulé. Bagget se dit alors qu’il était fort possible qu’un de ses tirs ai atteint le pilote japonais…
Deux faits plaident en sa faveur:
1. En premier lieu, aucun chasseur américain n’escortait les B-24, qui auraient pu abattre le chasseur japonais ;
2. en second lieu, l’incident s’est déroulé vers 4.000 ou 5.000 pieds (1.220-1.520 m), soit une altitude bien suffisante pour sortir d’un décrochage et d’une vrille involontaire.
Le doute ne tient plus. Baggett a bel et bien abattu un chasseur japonais d’un balle dans la tête avec son Colt de calibre 45, alors qu’il descendait sous son parachute.
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"Operation Squabble"
Au début du printemps 1942, les citoyens fatigués et désespérés de Paris, la Cité des Lumières, n'ont pas vu beaucoup de lumière à l'horizon pour éclairer leur temps ou leur avenir.
Les cafés de trottoirs étaient remplis d'officiers et de soldats allemands, les théâtres sentaient le tabac allemand, |
Les grandes avenues et les boulevards étaient drapés dans les banderoles rouges et noires d'un vainqueur conquérant et hautain au déguisement d'un allié. |
Signalisation allemande au marché aux puces de St-Ouen |
Pour aider l'oppression militaire, de nombreux panneaux de rue étaient en allemand et secondairement en français. Alors que les Parisiens rationnés de tout se déplaçaient dans des chariots faits maison ou en pédalent, les Allemands naviguaient aux Champs-Élysées dans des grandes Daimlers et Mercedes. Comme si toutes ces preuves montraient que les Parisiens n'étaient pas les maîtres dans leur propre monde, il y avait une humiliation quotidienne qu'ils devaient supporter avec les dents serrées et une honte brûlante.Tous les jours, depuis des mois, les Allemands dédaigneux ont défilé à partir de midi-quart, toujours aux Champs-Élysées, comme un coucou bavarois.
Certains de ces hommes en colère et silencieux étaient en fait des agents secrets et, au début du printemps 1942, ils ont contacté le major Ben Cowburn, dirigeant des opérations spéciales d'Angleterre, et lui ont raconté la régularité du défilé. Lorsque l'information est venue aux oreilles du maréchal de l'air Philip Joubert de la Ferté, commandant du « Coastal Command », il a déclaré qu’un avion Beaufighter pourrait faire l’affaire en vue d’un raid sur Paris. Il a conçu un raid audacieux, éventuellement suicidaire, qui pourrait, s'il était réussi, récolter de formidables récompenses de propagande et donner aux citoyens déprimés de Paris et, en fait, à toute la France, un élan massif pour éveiller leur moral. Ils savaient, par ce seul acte, que les Allemands n'étaient pas en fait supérieurs et qu'ils avaient des amis qui, à temps, les libéreraient.
À partir de ce moment, Joubert et le «Coastal Command », ont repris l'opération. Ils lui ont donné le nom de code "Operation Squabble" Joubert a sollicité le « 236’s squadron » pour fournir un équipage de Beaufighter approprié pour la mission. Pour l'opération, Joubert a sélectionné le « pilot Flight Lieutenant » Alfred Kitchener “Ken” Gatward et son « navigator Flight Sergeant » Gilbert Fern. Cette équipe a été choisie parce que Gatward avait démontré un vol agressif et précis de bas niveau en attaquant des positions allemandes lors du rétablissement de l'armée britannique à Dunkerque.
À l'heure choisie, le Beaufighter est arrivé sur la banlieue parisienne, avec Gatward et Fern en train de repérer la Tour Eiffel dans l’air brumeux. Gatward prend un parcours qui l'emmène près de la Tour Eiffel, qu'il arrondit vers le sud, puis se tourne vers le nord-ouest et grimpe légèrement pour apercevoir l'autre grand point de repère parisien ... l'Arc de Triomphe.
Fern dans son dos a préparé le deuxième drapeau pour être laissé tomber sur le ministère de la Marine où le Haut Commandement allemand était sur le point d'avoir une visite surprise. Puis il a repris sa lourde caméra de reconnaissance F24 et a pris quelques photographies le long du chemin des Champs vers La Place de la Concorde.
Une de ces photographies a capturé l'entrée des Champs-Élysées au Grand Palais, la première salle d'exposition de Paris et un panneau d'exposition plutôt ironique: La Vie Nouvelle.
En descendant la longue pente de l'Arc de Triomphe, Gatward et Fern ont vu des parisiens "des deux sexes" qui agitaient les mains et souriaient en passant au-dessus d’eux. Ils ont laissé le Grand Palais à leur droite, tandis qu'à leur gauche, les parcs donnaient une vue dégagée sur le côté nord de la Place de la Concorde, où leur cible secondaire, le siège du « Haut Commandement Allemand » était situé.
C'est à la fin des Champs-Élysées que Gatward a fait un rapide contrôle visuel pour s'assurer qu'il n'y avait pas de citoyens innocents devant le ministère de la Marine avant de faire tomber de ses quatre canons une pluie d’obus de 20mm qui ont envoyé courir les nazis pour sauver leur vie. Lorsqu'ils ont survolé le bâtiment, Fern a laissé tomber le deuxième des deux drapeaux français.
À 12 h 30, heure de Paris, tout était terminé et les deux aviateurs chargés d'adrénaline s’éloignaient aussi vite qu'ils pouvaient de Paris, en survolant le nord de la gare de Saint-Lazare et des flèches de l'église de Saint-Augustin.
Battler Britton - 103 - 111 - 115
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Hans Philipp - L'As de la Luftwaffe
Hans Philipp, né le 17 mars 1917 à Meissen en Allemagne et mort au combat le 8 octobre 1943 dans les environs de Neuenhaus aux Pays-Bas |
Hans Philipp termine sa formation de pilote de chasse début 1939, et deviendra bientôt un des premiers et plus grand as de la guerre.
Le 6 avril 1941 débute la campagne des Balkans, au-dessus de la Grèce, la Crête et la Yougoslavie. |
Les choses sérieuses reprennent en février 1942. Hans Philipp est désormais Hauptmann est ajoute 13 avions russes à son tableau de chasse. Le 12 mars 1942, Philipp devient le premier membre de la JG 54 à décrocher les glaives, après 86 victoires aériennes, et le 31 mars, il devient le quatrième as de la Luftwaffe à atteindre les 100 victoires, le premier de l'année 1942, le premier également de la JG 54.
Après une pause de deux mois, Philipp est de retour au front fin mai. Cependant, l'été qui suit n'est guère prolifique pour l'as allemand, avec seulement 13 victoires de plus jusqu'à début août.
C'est une toute autre histoire quand, en l'hiver 42-43, le I./JG 54 troque progressivement ses Bf 109 contre les nouveaux FW 190A plus puissant. |
Ainsi, le mois de décembre se solde par de nouveaux succès pour Philipp, dont huit avions (3 Il-2 et 5 LaGG-3) abattus le 30 décembre en deux sorties, pour un total de 129 à la fin de l'année.
Le début de l'année 1943 démarre sur les chapeaux de roue : pas moins de 33 victoires en janvier, dont un nouvel octuplé le 12 et deux quintuplé respectivement les 7 et 14 janvier, ainsi que la barre des 150 succès atteinte le 14. 17 autres victoires viennent s'ajouter en février qui se termine par un nouvel octuplé le 23 : Hans Phillip est alors titulaire 179 victoires. Le 7 mars, le Kommandeur bat son propre record avec 9 victoires dans la journée. Promu Major dès le 16 mars, Hans Philipp peut fêter dignement son anniversaire dès le lendemain en franchissant la barre des 200 victoires ! Il est alors le second pilote seulement après Hermann Graf de la JG 52 à atteindre pareil score.
Désormais interdit de vol, Hans Phillip reste toutefois à la tête du I./JG 54 jusqu'au 1er avril, date à laquelle son commandement est repris par le vétéran Reinhard Seiler (en). À cette époque, la 8th Air Force américaine commence déjà à frapper méthodiquement l'Allemagne par des bombardements massifs contre les principales cibles stratégiques de l'Europe occupée. En conséquence, plusieurs pilotes chevronnés sont retirés de l’Est pour combattre dans la Défense du Reich. Parmi eux, le Major Philipp qui est transféré pour prendre en charge la JG 1, jusqu'alors l'une des rares escadres diurnes à être encore commandée par des anciens de 14-18. Philipp lui, n'a que 26 ans depuis un mois, et apporte alors indéniablement du sang neuf. Les 2 et 16 mai 1943, il renoue avec le succès en descendant un Spitfire et un P-47, son premier avion américain.
Dans une lettre adressée à son ancien chef d'escadre Hannes Trautloft (en), Hans Philipp écrit : « D'un côté, on vit confortablement, les filles sont nombreuses et on a tout à disposition ; de l'autre coté, la lutte dans les airs est particulièrement difficile. Difficile, non seulement parce que l'ennemi est supérieur en nombre et les Boeing sont bien armés, mais parce que quelqu'un meurt toujours, en laissant sa chaise et sa chambre vide (...) Lutter contre 20 chasseurs soviétiques ou même des Spitfires, c'est toujours un plaisir, même si on ne sait jamais si on va survivre. Mais plonger au milieu de 60 Forteresses Volantes, "c'est le type d'expérience qui te fait voir la peur de ta vie".
Les pilotes qui ont également participé aux combats, ont dit avoir entendu le cri de « Victoire » de Philipp annonçant un P-47 descendu. |
Bien qu'il y ait controverse sur qui l’a abattu - l'un des candidats est l'as américain aux 28 victoires Robert Johnson (1920-1998). Ses restes ont été récupérés près de Nordhorn au Pays-Bas et ont été enterrés dans le cimetière de Trinitatisfriedhof à Meissen (Allemagne).
Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
C'était sur le Lac de Ladoga
Par le commandant Hans Philipp
Depuis des jours, la tempête fait rage, le vent hurle autour de nos abris, la pluie ruisselle sur les machines et le nez contre les vitres, nous passons le temps à contempler le triste spectacle de notre champ d’aviation, quelque part dans le Nord, et de sa piste de roulage molle comme une éponge. Cette oisiveté, cet ennui d’attendre que le temps s’améliore mettent les nerfs à une dure épreuve. Mais, prendre patience, l’aviateur doit s’y exercer et l’apprendre avec le temps.
Un matin plus clair se lève. Les nuages de pluie qui traînaient si bas commencent à se disloquer. On aperçoit un peu de ciel bleu à travers-les trouées. Et déjà quelques timides rayons de soleil glissent sur les hélices de nos avions, sur les visages frais et bien éveillés de
nos chasseurs, de nos équipages de stukas qui sont venus discuter ensemble devant le poste de combat les derniers préparatifs de la mission depuis si longtemps projetée.
Les moteurs rugissent, comme s’ils se réjouissaient avec nous. L’eau gicle de toutes les flaques. Nous startons, en direction du lac de Ladoga. Il s’agit d’intercepter les bateaux soviétiques apportant des renforts pour Léningrad à travers le grand lac. Les voilà déjà! Furieusement leurs transporteurs et les bateaux d’accompagnement nous crachent leurs munitions. Aboyeurs! Nos stukas passent au dessus sans se soucier de tout ce vacarme. Ils cherchent les bâtiments les plus gros, nos avions de combat, ceux qui ont le plus de DCA à bord, cependant que nous autres chasseurs, nous évoluons autour de la formation pour empêcher que les chasseurs soviétiques ne puissent nous déranger trop tôt.
L’ordre d’attaquer arrive. Les moteurs des avions de chasse piquent du nez, les stukas abaissent leurs ailes. Les bateaux grossissent à vue d’œil dans la visée, la surface miroitante du lac se rapproche à une vitesse vertigineuse. Les armes de bord crépitent déjà, les bombes descendent en se dandinant. Des fontaines de vapeur et de fumées montent vers nous. Les débris des transporteurs atteints s’éparpillent dans l’air. Les chasseurs des Messerschmitt rasent presque la surface des eaux sombres à peine entrevues. Les traces lumineuses de leurs canons et de leurs mitrailleuses les précèdent au dessus de la mer agitée, des bateaux voués à la perte.
« Hourra! » crie une voix à l’appareil de transmission. « Dans le tas! » Et soudain: «Attention, chasseurs ennemis au dessus de nous!» Un instant de silence, puis les moteurs relèvent le nez. En angle brusque les machines remontent, laissant derrière elles les panaches de fumée de leurs munitions.
Nous nous précipitons de tous côtés sur la formation de chasseurs ennemis qui, devenant nerveux, décrivent des virages d’un point à l’autre. On aperçoit les ventres renversés des machines qui jettent un éclat d’un bleu clair, les hélices reluisent, les traces lumineuses des projectiles décrivent leurs paraboles et cherchent à les atteindre. Déjà un bolchevique tombe en vrille et disparaît dans la mer. « Retour! » dit la voix à l’appareil. Nous devons rentrer pour prendre une nouvelle charge de bombes. Dans une heure nous serons revenus. L’important aujourd’hui n’est pas de descendre des avions, mais de couler des bateaux, d’intercepter les renforts pour Léningrad.
Par groupes, les chasseurs rentrent au port d’attache. Les stukas ont atterri depuis longtemps. Au moment où les derniers chasseurs quittent le lieu du combat, un dernier parachute de forme carrée pendille encore au dessus de la mer, celui du pilote d’une machine descendue. Des débris de bateaux, des taches d’huile couvrent les eaux. On voit encore dans l’air quelques traces de fumée des munitions tirées, et aussi quelques petits nuages, pareils à des tampons de ouate, restes des explosions de la DCA ennemie, qui hésitent encore à se dissiper. Mais le combat est terminé. Du moins pour une heure ...
Commandant PHILIPP
Après sa 203ème victoire aérienne, à la tête des chasseurs victorieux
Entre deux combats.
Après une lutte aérienne qui fut chaude, celui qui a déjà remporté plus de 200 victoires et, le jour de son 26ème anniversaire, a encore abattu quatre avions soviétiques, trouve qu’une cigarette a du bon
En haut : L’un d’eux a dû faire une bonne plaisanterie. Est-ce le lieutenant-colonel Traut-loft,commodore de l’une des escadres de chasse allemandes qui ont enregistre le plus de victoires, ou le commandant Philipp, son commandant de groupe?
Battler Britton - 060 - 63 - 76
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Attention: Les images et textes proviennent des magazines Signal et Der Adler. Ceux-ci s’adressent à un public averti, en effet servant la propagande nazi, les articles parus dans Signal et Der Adler, ne sont évidemment pas le reflet de la vérité, mais ils peuvent être à la base de réflexion et de travaux sur cette période terrible.
Son dernier raid
Camaraderie jusqu’au-delà de la mort
Raconté par Fritz Meichner d’après le rapport d’un combat
Les sous-officiers Lindner et Engmann, mécanicien et radio de bord de leur commandant d’escadrille, le lieutenant G., ont acquis récemment le droit d’ajouter une troisième aile à l’écusson de leur uniforme, et de coudre une étoile sur leurs épaulettes. Leur conduite courageuse et leur esprit de camaraderie leur ont valu la reconnaissance particulière de leur commandeur et du chef de leur flotte. Si on leur demandait quel a été le motif de cet avancement en grade, ils répondraient probablement qu’ils n’ont rien fait d’autre que ce qu’un bon soldat considère comme tout naturel.
Et pourtant, leur acte courageux mérite d’être retenu dans ses détails.
Soudain, ils aperçurent, au-dessous d’eux, un aérodrome. Les bâtiments et hangars se dressaient confusément dans l’obscurité, tandis que les contours du terrain d’atterrissage se découpaient plus nettement. C’était le but! Sans un mot, le mécanicien montra de la main droite dans les profondeurs. Rien ne bougeait encore, là en bas. Les aviateurs avaient donc réussi à surprendre l’adversaire.
« Tout est prêt! » Avec cette courte phrase, le lieutenant G. rompit tout à coup le silence. Il n’avait pas besoin de donner d’autres commandements. Les deux camarades savaient ce qui allait suivre.
L’avion se mit à piquer.
Au moment où ils viraient pour s’éloigner, le radio cria: «Chasseur de nuit derrière nous!» L’instant suivant les mitrailleuses se mirent à crépiter. "Un Armstrong-Whitley!" cria Engmann |
Deux fois l’adversaire se précipita sur eux.
...A la deuxième attaque, des flammes s'échappèrent de la machine britannique. Elle brûlait! elle s’abattait! dans la nuit noire, elle tomba en flammes vers le sol... |
Mais l’avion allemand, lui aussi, tournait en spirale au-dessus du point de chute, et se mit lentement à piquer. Les deux sous-officiers sursautèrent. Leur mission était remplie, ils le savaient. Depuis longtemps, leurs bombes avaient porté à l’ennemi des coups meurtriers.
L’avion perdait rapidement sa hauteur. Il plongeait déjà dans la brume qui s’étendait au-dessus de la mer. Si les deux survivants de l’équipage ne voulaient pas suivre leur commandant dans la mort, il leur fallait se hâter. Mais ils vivaient encore, et la machine était encore capable de voler.
Mais il volait pourtant depuis assez longtemps avec son lieutenant pour savoir quelles manœuvres sont nécessaires afin de ramener la machine dans sa position normale. Tandis que l’avion piquait de plus en plus vite vers la terre, il s’efforça désespérément de saisir le levier par-dessus le mort, de tirer hors du siège de pilote le corps du commandant, et de redresser la machine. Cela paraissait presque impossible dans l’obscurité profonde qui régnait; la brume, autour d’eux, se faisait de plus en plus dense. Lindner ne savait même pas combien de temps il lui restait, et si, l’instant suivant, les vagues ne se refermeraient pas sur eux tous, le mort et les deux vivants.
Fallait-il pourtant se croiser les bras? Se résigner? Impossible! Désespérer? Laisser la machine s’abattre sans rien tenter? Non! Il fallait se sauver, et sauver l’avion!
Pendant ce temps, le sous-officier Engmann était assis devant son appareil de T.S.F. Calmement, il lançait des signaux de détresse, relevait la position de la machine et se mettait en communication avec sa base. Il fit part au commandant de groupe de leur décision de ramener à son port d’attache la machine avec la dépouille du lieutenant. Puis, ayant accompli le devoir que son service lui commandait, il quitta sa place.
La lutte acharnée que le sous-officier Lindner avait dû livrer contre le sort avait, entretemps, pris fin. Dieu est toujours avec les braves. C’est ainsi qu’au dernier moment Lindner avait pu saisir le manche à balai par-dessus le corps du lieutenant, et redresser la machine. Grâce à son inébranlable courage, il avait ainsi sauvé deux hommes de la mort qui paraissait certaine, et il réussit même à faire remonter l’avion et à lui faire prendre la direction de son port d’attache.
La machine volait à présent à travers une brume épaisse. Entretemps, les deux sous-officiers s'efforçaient d’extraire de son siège le corps de leur lieutenant, ils y parvinrent enfin en unissant leurs forces. Leurs dures mains de soldats installèrent doucement le pilote et camarade au fond de l’avion.
De combien de raids leur commandant et eux n’étaient- ils pas revenus victorieux? Celui-ci était le dernier. Mais il s’agissait de résister jusqu’à la dernière minute!
Autour d’eux, la brume s’était faite de plus en plus épaisse, impossible de déterminer s’ils se trouvaient encore au-dessus de la mer ou s’ils survolaient déjà la terre. Mais ils devaient bientôt atteindre le continent. Engmann tenta d’entrer en communication avec le port d’attache. En vain.
Le matin vint. La brume se transforma en un épais brouillard. A présent, aucan doute n’était plus possible: ils se trouvaient au-dessus du continent. Mais dans ce brouillard il ne fallait pas songer à atteindre le camp d’aviation, et il était impossible aux deux sous-officiers qui ne savaient pas piloter de tenter un atterrissage. De nouveau ils se concertèrent et résolurent de sauter en parachute et d’abandonner la machine à elle-même. Ce ne fut pas de gaieté de cœur qu’ils prirent cette décision. Car, au fond de l’avion gisait, rigide et muet, leur commandant d’escadrille. Devait-il être fracassé avec la machine, lui qui les avait si souvent ramenés sains et saufs à bon port à travers le feu de l’ennemie? Impossible!
«Le lieutenant aussi porte son parachute!», s’écria soudain le radio de bord. Nous allons faire en sorte qu’il ait une vraie tombe de soldat!» Lindner venait juste d’avoir la même idée. «Transmets à la station de T.S.F. », cria-t-il, «que nous allons faire descendre le lieutenant en parachute avant de sauter nous- mêmes. Nous y arriverons bien! Et ils doivent immédiatement se mettre à sa recherche!»
Entretemps, les deux sous-officiers s'efforçaient d'extraire de son siège le corps de leur lieutenant. Ils y parvinrent enfin en unissant leurs efforts. |
Le mort tomba rapidement pendant les premiers mètres, puis le parachute se déploya, lentement, le corps du camarade tué se mit à osciller dans l’air et s’engloutit peu à peu dans le brouillard. |
Dès qu’ils eurent pris pied, ils se cherchèrent mutuellement et ne tardèrent pas à se retrouver. Dans le premier village qu’ils rencontrèrent, ils se mirent en communication avec leur groupe et annoncèrent la manière dont ils avaient ramené la dépouille de leur commandant d’escadrille. Tandis que le groupe envoyait des hommes chargés de rechercher le corps, les deux sous-officiers se mirent en marche vers leur base.
Ces deux sous-officiers ne croyaient pas avoir accompli une action extraordinaire. En réalité, la manière dont ils avaient ramené leur commandant d’escadrille tué était un acte de suprême camaraderie, la preuve d’une fraternité d’armes qui unit étroitement les soldats jusqu’au-delà de la mort. C’est dans ce sens que fut appréciée la conduite des deux hommes. Le commandant de division lui-même les éleva sur le champ au grade d’adjudant. Un honneur particulier devait encore être dévolu à l’adjudant Lindner. Le commandant de la flotte aérienne à laquelle les deux aviateurs appartiennent lui fit remettre, accompagné d’une lettre de félicitations, un livre qui décrit le sous-officier allemand dans toute sa valeur et ses capacités. L’acte des adjudants Lindner et Engmann ne sera pas oublié lorsque, plus tard, on écrira l’histoire du sous-officier allemand dans la guerre de libération de la Grande Allemagne.
Quant au lieutenant et commandant d’escadrille tué, que les deux hommes ramenèrent dans la patrie grâce à leur dévouement personnel, il repose à présent dans une vraie tombe de soldat ainsi que ses camarades l’avaient voulu. Au-dessus du tertre où il dort son dernier sommeil, ont retenti les trois salves par lesquelles les soldats allemands saluent pour la dernière fois leurs camarades morts.
NB: Dans le récit fait par les survivants du raid, j'ai remarqué deux incohérences
- le Stuka ne comporte que deux hommes d'équipage et non trois.
- Le chasseur de nuit Armstrong-Whitley est en réalité un bombardier de 12800kg, peut apte à attaquer un adversaire.
Selon l'image dessinée dans le magazine Adler, l'avion ressemble plus à un Dornier 17 avec sa queue spécifique...mais ce dernier comporte un équipage de 4 hommes.
Battler Britton - 178 - 198 - 214
Il apparaît pour la première fois sur la couverture du n° 361 (7 janvier 1956) de l’hebdomadaire anglais Sun, dont il devient immédiatement la série vedette.
Sun - 372 |
Ensuite Battler Britton passe dans l’hebdomadaire Knockout
Thriller Picture Library 277 - Battler Britton 1959 |
Battler Britton Holiday Special 1982 |
En France, Battler Britton paraît d’abord en bande complémentaire dans Garry à partir du n° 106 (février 1957)
Garry - 114 |
dès juillet 1958, les Éditions Impéria lancent un mensuel à son nom qui va connaître un énorme succès.
Lien pCloud - 178 |
Lien pCloud - 198 |
Lien pCloud - 214 |
Battler Britton passe bimensuel au n°28 et ne cesse qu’en 1986, après 471 numéros. Le matériel anglais étant insuffisant, l’éditeur lyonnais n’hésite pas à utiliser le personnage de Paddy Payne warrior of the skies,
Lion - 291 |
Dessinateur Patrick Nicolle |
Dessinateur Joe Colquhoun |
Dessinateur Graham Coton (Pearl Harbour) |
Battler Britton - 216 - 265 - 281
Battler Britton - 216 - Bandit d'honneur
Maquisard italien
Un parmi les 23000 héros massacrés par les nazis
En 1943, compte tenu de l'avance alliée dans le sud de l'Italie, le roi Victor-Emmanuel III renverse (25 juillet 1943) Mussolini, le remplace par le maréchal Pietro Badoglio et l'Italie se range du côté des alliés (armistice du 8 septembre 1943). La Résistance prend de l'ampleur en Italie (surtout dans le centre-nord montagneux) après que Mussolini crée un État fantoche, la République sociale italienne, fabriqué de toutes pièces par les Allemands.
Les pertes allemandes contre les partisans italiens sont de 5 000 tués et 7 000 blessés (été 1944 seulement). 45 000 partisans sont tombés au combat et 23 000 torturés et massacrés.
Battler Britton - 265 - La vallée maudite
Char japonais détruit par un antichar
Antichar anglai |
Champ de bataille de Garrison Hill la clef de la défense britannique à Kohima.
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L'invasion japonaise en Inde depuis la Birmanie (1944)
Les troupes japonaises traversent la Chindwin le 8 mars 1944. La XVIIe division indienne est encerclée à Tedim. Elle réussit toutefois à retourner vers Imphal. Au nord d’Imphal, la Le brigade de parachutistes indiens est défaite à Sangshak par un régiment de la XXXIe division japonaise. La IIe division d’infanterie britannique lance une contre-offensive et, le 15 mai, déloge les Japonais de la crête de Kohima. À ce stade les Japonais sont exténués.
Battler Britton - 281 - Priorité absolue
Guetteur au mur de l'Atlantique
Char Sherman en caoutchouc |
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'opération Fortitude (Courage en anglais) est le nom de code collectif pour des opérations de désinformation et de diversion menées par les Alliés dans le but de : 1° cacher aux Allemands que le lieu du débarquement serait la Normandie, en leur faisant croire qu'il serait effectué ailleurs (Norvège ou Pas de Calais), 2°une fois celui-ci lancé, de leur faire croire que ce n'est qu'un débarquement de diversion, afin de retarder l'arrivée de leurs renforts. L'un des éléments les plus invraisemblables de cette stratégie s'apparente à la création du premier groupe d'armée américain - le FUSAG - constitué de onze divisions fantômes. Cette armée est composée de chars et de batteries d'artillerie en caoutchouc, de fausses infrastructures, de plus de 200 faux navires, d'un faux terminal pétrolier ou encore de cinquante escadrilles de faux Spitfire et P-51 Mustang
Battler Britton 030 - 031 - 064 - 067 - 069 - 084 - 112 - 145 - 149
Battler Britton
Aujourd'hui on va parler de guerre, oui je sais c'est moche mais c'est comme ça !
Battler Britton est un lieutenant-colonel de la R.A.F.. Symbole de la bravoure, il a tellement d’exploits à son actif qu’on peut se demander comment la guerre a pu durer aussi longtemps!
Il apparaît pour la première fois sur la couverture du n° 361 (7 janvier 1956) de l’hebdomadaire anglais Sun, dont il devient immédiatement la série vedette.
Ses créateurs sont le scénariste Michael Butterworth et l’excellent dessinateur Geoff Campion. Ensuite, Battler Britton passe dans l’hebdomadaire Knockout (1960) puis il est intégré à deux collections : les Thriller Comics et Thriller Picture Library, puis dans Ace Picture Library. De nombreux dessinateurs anglais et italiens collaborent à ces pockets édités par la Fleetway. Hugo Pratt lui-même réalise un récit : Battler Britton and the wagons of gold (Thriller Picture Library, n° 297, décembre 1959), traduit dans le Battler Britton n° 30. La preuve ? ICI
En France, Battler Britton paraît d’abord en bande complémentaire dans Garry à partir du n° 106 (février 1957), mais dès juillet 1958, les Éditions Impéria lancent un mensuel à son nom qui va connaître un énorme succès.
Battler Britton passe bimensuel au n°28 et ne cesse qu’en 1986, après 471 numéros. Le matériel anglais étant insuffisant, l’éditeur lyonnais n’hésite pas à utiliser le personnage de Paddy Payne warrior of the skies, dessiné par Joe Colquhoun, qui paraissait dans l’hebdomadaire anglais Lion en concurrence directe avec le Battler Britton du Sun! Ils n’ont pas la même tête mais sont tous deux des as de la R.A.F. et le lecteur français n’a pas dû s’apercevoir de la supercherie.
Ajoutons enfin que Battler Britton fut poursuivi par toute une équipe de dessinateurs espagnols qui travaillaient directement pour Impéria.
Auteur : Gérard Thomassian
http://r.leone.free.fr/Battler%20Britton/index.html
http://www.bd-anciennes.com/blog/battler-britton-un-heros-de-laviation-en-petit-format/
Gallerie des couv' :
http://r.leone.free.fr/Battler%20Britton/pages/index001.html
Dans l'archive vous trouverez les N° 30 31 64 67 69 84 112 145 149
030 - Les camions d'or (5 novembre 1960)
Lien pCloud: 030 |
031 - Le navire piège (20 novembre 1960)
Lien pCloud: 031 |
064 - Le tunnel secret - part 4 (5 avril 1962)
Lien pCloud: 064 |
067- Un compte à regler (mai 1962)
Lien pCloud: 067 |
069 - Attention torpille !- part 1 (Juin 1962)
Lien pCloud: 069 |
084 - Vengeance Viking (Février 1963)
Lien pCloud: 084 |
112 - Le barrage maudit (Avril 1964)
145 - Un nouveau code (20 août 1965)
Lien pCloud: 145 |
149 - Coup monté (20 octobre 1965)
Lien pCloud: 149 |
..Encore un grand merci...il m'en reste plusieurs à scanner que je te ferai suivre éventuellement...à suivre..!..
RépondreSupprimerSalut Guymauve, de mon côté il me reste à scanner les numéros 155 170 279 287 298 308 309 316 338 344 347 348 357 358 384 394 403 404 407.S'il y a des doublons avec les tiens, fais le moi le savoir, cela m'éviteras du travail inutile. Merci à toi d'avance.
SupprimerSalut Kraven64...voici les no. qu'il me reste à scanner...156 à 159, 168 à 170, 172 à 175, 179, 182, 186, 211 et 212....donc, pas trop de problèmes de doublon puisqu'il y a juste le no. 170 qu'on a tous les deux....je m'en chargerai si tu veux..!...a++..et merci encore de tout ton effort de partager ainsi ta collection...
SupprimerO.K. camarade, je te remercie de la rapidité de ta réponse et te laisse volontiers le soin de scanner le n°170 (je l'enlève de suite de ma pile à scanner). Je te remercie à mon tour de partager toi aussi ta collection, et espére ardemment que d'autres suivront ton exemple.Que la "bonne santé" soit avec toi mon ami(surtout par les temps qui courent).
SupprimerHa.!..j'oubliais...j'ai aussi le no. 160 qui est déjà scanné et que je ferai suivre à Lulu....!..a+
SupprimerGrosse compilation ! Merci !
RépondreSupprimerDie große Zusammenstellung, Ober Leutnant Lulu !!
RépondreSupprimerDankeschön mein Freund
Effectivement belle compilation, beau boulot à vous tous.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'ai commencé à collection ces BDs de guerre Impéria au tout début des années 1980, quand j'accompagnais ma mère au marché du dimanche matin. Le bouquiniste qui s'y trouvait avait son propre système d'achat / échange. quand on lui apportait des livres, il cumulait leur prix de vente, puis divisait par trois : c'était la somme portée à mon crédit. Quand à ceux qu'il vendait, c'était à la moitié du prix indiqué.
Donc quand je tombais sur un exemplaire récent qui était à 5Frs, ça me coûtait 2,50 Frs. Par contre un vieux numéro à 1 Fr, ça ne me coûtait que 50 centimes. Il s'en fichait de l'âge de la BD, c'était le bon vieux temps !
Seule contrainte, quand vous échangiez pour, disons, au final après la division par 3, 10Frs, vous deviez dépenser au moins 5 Frs de plus. Et 5 Frs, c'était mon argent de poche par semaine.
Donc si on considère mes débuts de chineur en culotte courte, en découvrant ce post, il m'aura fallu environ 40 ans pour enfin lire les premiers numéros de Battler Britton édités par Impéria, à défaut d'avoir pu les avoir en main !
Pour cela, merci beaucoup de ces partages.
Salut philou Pak. Toujours intéressant de voir comment ça commence 😊. Moi ausi j'adorais le marché le mardi et le samedi avec les grands parents pendant les vacances scolaires. J'etais sur de revenir avec un strange, un pop magazine (aquaman, atome kid...) ou un bon Superman poche 😊
SupprimerHello Anacho,
SupprimerOui, je vois bien. Ma mère m'envoyait l'été chez ma grand-mère qui habitait un bourg dans la Sarthe. Le lundi matin, c'était jour de marché dans la grande ville du coin (La Ferté-Bernard), un car passait la matin prendre les gens pour les y déposer, et le même les ramenait vers 11h30. Fallait pas le louper, il n'y en avait qu'un !
Il y avait un camion-bouquiniste genre Citroën TUB aménagé. Parmi les nombreux bacs, il y avait ceux des petits formats. C'était vendu une misère genre 1 fr, ou 1,50 fr, m'en rappelle plus trop.
Bien évidemment, en plus de mon argent de poche, ma grand-mère que filait la pièce comme elle disait. Tandis qu'elle faisait ses emplettes, moi je restais deux heures au camion.
Généralement j'avais amené dans ma valise plusieurs BDs et romans pour passer le temps chez elle car à l'époque il n'y avait pas de consoles, pas internet, que trois chaines TV... Et ma mère pestait un peu car fin août, je ramenais à la maison plus de bouquins que j'en avais apporté début juillet !
Et ça pesait son poids dans le train...
bonjour les liens sont morts pourriez vous les remettre en ligne svp?
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerNouveaux liens le 14/02/21
RépondreSupprimermerci pour les nouveaux liens lulujojo :)
RépondreSupprimertrop geant
RépondreSupprimerMerci beaucoup ;)
RépondreSupprimermerci
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