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vendredi 8 mai 2020

Commando (2ème compilation des séries éditées sur BDMag 01)





Commando - 054 - 056



Lien: 054


Lien: 056

La 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend à Krinkelt-Rocherath décembre 1944.


Afin de renverser la situation stratégique à l’Ouest fin 1944, les Allemands conçoivent dans le plus secret une contre-offensive (opération “Wacht am Rhein”). Le plan est de percer les lignes américaines relativement faiblement défendues dans les Ardennes belges à partir de la frontière allemande, de franchir la Meuse et d’atteindre ensuite la Mer du Nord et le port d’Anvers afin de couper en deux les Alliés. L’objectif immédiat de la 6. SS-Panzer-Armee est de franchir la crête d’Elsenborn dont les hauteurs boisées bloquent l’accès vers Liège en offrant une ligne naturelle de défense. La responsabilité de cette action est confiée à la 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend.

La 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend montre jusqu’au bout un fort mordant moral, cependant, elle sort de la bataille de Normandie totalement exsangue et ne retrouvera plus jamais l’efficacité dont elle a fait preuve. Recomplétée, elle participe à la contre-offensive des Ardennes en décembre 1944. Elle est cependant incapable de percer les lignes américaines à Krinkelt-Rocherath et porte donc une lourde part de responsabilité dans l’échec de la 6. (SS-)Panzer-Armee à atteindre la Meuse, son premier objectif opérationnel.



Les deux villages “jumeaux” de Rocherath et de Krinkelt se dressent sur l’un des deux axes de pénétration de la crête d’Elsenborn. Vers environ 7h30, le 1er. /SS-Panzer- Regiment 12du SS-Sturmbannführer Jürgensen s'élance avec 11 chars à l'assaut de Rocherath : l'attaque est menée par la 1. Kompanie du SS-Hauptsturmführer Bormuth qui roule en pointe, suivie par la 3. Kompanie du SS-Hauptsturmführer Brodel. Ayant enfoncé les lignes du 2nd/38th infantry Regiment, les Panther pénètrent dans le village, accompagnés par des fantassins des 1er et 2èmeSS Panzer-Grenadier Regiment 25, mais ils butent immédiatement sur les défenses du régiment américain, qui est soli­dement retranché dans les maisons. Or, les Panzer-Grenadier ont beaucoup de mal à suivre l'avance de leurs chars : ils sont soit cloués au sol par l'artillerie et les rafales de mitrailleuses, soit déjà enga­gés dans de furieux combats de rues avec les Gis. Poursuivant seuls, sans escorte d'infanterie, dans les artères étroites des « villages jumeaux », les Panzer Vdeviennent des proies faciles dans la brume mati­nale dissimulant les équipes antichars américaines qui, depuis les fenêtres, ou parvenant à se rapprocher à quelques mètres d'eux sur la chaussée, font de véri­tables cartons avec leurs bazookas. Les « casseurs de chars » du 38th IR profitent des ruines et des angles de rues pour tirer leurs roquettes et disparaître en une fraction de seconde. Au bout de quelques minutes, de nombreux Panther sont déjà immobilisés sous les coups des projectiles antichars des Gis.

L’épave du Panther n° 305, gît sur le bas-côté de la route. Il porte encore les branchages qui lui servaient de camouflage. L’engin sera déplacé ultérieurement par les Américains.
Le massacre continue : le Capt Love dirige un char M4 du 741ème bataillon de chars dans une rue latérale afin de pouvoir engager, sur le côté, l'un des principaux Panther (n ° 327) ; le tir du M4 met rapidement le feu au Panther. 

Le Panther n° 327 a reçu au moins deux obus perforants du côté droit, dont les points d’entrée sont bien visibles dans la caisse, au niveau de la tourelle.


Un second char tente de dépasser le n°327 en feu, mais le Gi Isabel Salazar de la compagnie antichar se positionne dans une fenêtre du premier étage surplombant la rue et d’une distance de 200 mètres frappe le Panther avec une roquette de bazooka.

Le char roule en avant du premier Panther avant de s'enflammer. Les deux Panzer en flammes ont bloqué la rue, forçant les autres chars vers l'arrière de la colonne à se dégager de l'embouteillage et à descendre dans les rues adjacentes pour rejoindre Krinkelt. 


Une paire de Panther détruits n°327 et n°154. Le premier par un char M4 Sherman dirigé par le Capt James Love, l’autre par une roquette bazooka tirée par Pvt Isabel Salazar depuis la fenêtre d’une maison donnant sur la rue


Une heure plus tard depuis la maison en pierre, Salazar a fait une troisième victime (à gauche de l'image) lorsqu'un char destroyer Panzer IV / 70 (V) s'est immobilisé derrière les deux Panthers assommés. 

Panzer IV détruit par Pvt Isabel Salazar

Les Panzer survivants rencontrèrent ensuite les défenses du 1 / 38ème d'infanterie au centre des villages jumeaux et furent arrosés de tirs d'armes légères. Plusieurs commandants de chars ont été blessés ou tués par les tirs d'armes légères et les autres ont dû se barricader à l’intérieur des chars. Les chars allemands ont commencé à bombarder les positions américaines, notamment la maison en pierre près de l'église, servant de poste de commandement et où étaient placées plusieurs équipes de mitrailleuses de calibre .30.

Deux chars M4, éclopés la nuit précédente, avaient été garés près du poste de commandement avancé de leur bataillon. Leurs armes étaient toujours fonctionnelles et ils ont commencé à tirer sur les Panthers, pour finalement en éliminer cinq. 

Les Américains ont attendu que toute la colonne blindée soit alignée le long de la rue étroite du village. Deux Sherman, avec le sergent Neidrich et le caporal Hall en tant que commandants de chars, ont ouvert le feu lorsque les principaux Panther se sont approchés en direction de l'église encore en flammes. Neidrich et Hall ont tiré sur le blindage latéral des Panther, qui était moins épaisse. Quelques minutes plus tard, ils avaient assommé cinq Panther et l'avancée allemande tout entière était bloquée
Deux chars Panther du l / SS-PzRgt 12 sont passés devant les épaves en feu ; mais quand ils ont atteint la prochaine intersection, ils ont été engagés par l’une des cinq équipes de bazooka de la compagnie antichar. Une roquette bazooka a percuté la chenille du Panther, ce qui a stoppé son avance. Le Panther était toujours intact et il continuait de tirer sur les américains. Même avec la voie endommagée, il pouvait toujours pivoter sa tourelle pour donner à la mitrailleuse de coque une plus grande portée de tir. L'un des GI a trouvé un char M4 dans une rue et l'a dirigé vers un poste situé près du poste de commandement assiégé. Le M4 a tiré un seul obus d’environ 200 mètres dans le côté gauche de la tourelle du Panther, détruisant le char. Un autre Panther a été mis à mort après avoir été touchée à plusieurs reprises par des roquettes bazooka.

Panther détruit au bazooka par le lieutenant Robert A. Parker et le soldat John G. Gullinatie du 644e Tank Destroyer Batallion.

Le Panther n°123 du groupe, tente de contourner les épaves, mais est touché à plusieurs reprises par des tirs de bazooka, mais aucune des roquettes ne pénètre. Deux soldats du poste de commandement tentent de l'empêcher de revenir à Rocherath et ouvrent les portes d'un enclos à bestiaux, entraînant un groupe de vaches vers le tank. Le Panzer mitraille certaines vaches, mais décide de ne pas s'engager dans cette direction. 

Bétail mort devant la maison «Krénkjes» à Krinkelt.

Au lieu de cela, il se retire vers le poste de commandement de la compagnie, écrasant plusieurs jeeps en cours de route. Le char allemand est finalement revenu sur la route principale et, quelques instants plus tard, il rencontre une jeep du 3 / 38ème Infantry qu’il écrase. Un canon antichar de 57 mm du peloton antitank du 3 / 38ème Infantry touche le Panther dans la tourelle, qui commence à tourner de manière erratique, suggérant que le moteur transversal est endommagé ou l’équipage blessé. La tourelle s’est finalement bloquée sur le côté et le conducteur du Panther a balayé deux poteaux téléphoniques avec son canon. Le Panther a finalement réussi à s'enfuir de Krinkelt vers le sud. Un chasseur de chars M10 le vit cependant et tira trois obus sur le blindage arrière, le mettant ainsi en feu. 

Le Panther Ausf, G n° 123 de la 1./SS-Panzer-Regiment 12 vient d’être détruit au combat et gît dans un fossé.
Une mitrailleuse de calibre 50 montée sur une jeep a pris le char sous son feu, tuant un ou plusieurs membres de l’équipage ; deux membres d'équipage ont ensuite été capturés par une équipe de bazooka du 38th Infantry. 

Un jeunes tankistes, capturé, est accompagné vers les lignes américaines par le Sergeant Bernard Cook, de la 165th Photo Company, qui le tient en respect avec son Colt.
Plus tard, lorsque le Panther n°123 a été inspecté, il avait 11 pénétrations partielles de bazooka et plusieurs cicatrices dues à des impacts de 57 mm.

Willi Fischer, un commandant de Panther de 2. Zug, 3. /SS-PzRgt 12, a rappelé la scène à l'intérieur de Rocherath: C'est vraiment un piège mortel pour les Panzer. Sous les ordres du SS-Hauptsturmführer K. Brödel, on avance derrière la 1.Komp. Je me trouve juste derrière le char de J.Beutehauser, mon chef de section. Je comprends bien vite ce qui nous attend quand, devant l'église de Krinkelt, le char de Beutelhauser est détruit juste en face de moi. Il réussit à s'extraire de son panzer et à se mettre en lieu sûr mais son chargeur est abattu d'un coup de fusil au moment où il sort du char. Nous venions de traverser un carrefour quand Beutelhauser a été touché et j'ai pu repérer la position du canon antichar qui a tiré ; j'abrite immédiatement mon Panther derrière une maison et je me demande alors ce qui va arriver. 
 
Au premier plan, le char n° 318 du SS-Oberscharführer Johann Beutelhauser, chef du 2. Zug de la 3, Kompanie, alors que le second pourrait être le n° 308.


Voici le second "Panther"(probablement le 308) représenté derrière le char "318".
Près de moi le Panzer de Brödel brûle doucement et je vois Brödel assis sans vie dans la tourelle. D'autres panzers ont été détruits plus loin sur la route devant moi, et certains brulent encore. Néammoins, j'en vois un qui avance encore, je croix que c'est celui de Freier et je le couvre afin d'assurer son repli. Quelqu'uns des membres d'équipages des panzers détruits s'étaient cachés dans une grange et ils profitent du repli de Freier, marchant derrière le Panther comme derrière un écran, évitant ainsi de tomber aux mains de l'ennemi. Je comprends qu'il faut abandonner cette position, Il est clair que le canon antichar américain a anticipé ma manœuvre et m'attend. Son premier coup me manque de très peu mais le second me touche la chenille et la caisse. Heureusement, personne n'est atteint le train de chenilles est gravement atteint. Je réussis tant bien que mal à suivre le Panther de Jurgensen, mais soudain, la chenille casse, les galets s'enfoncent dans la boue, le char est immobilisé....

Le Sergeant Arnold B. Parish, de la K Company du 38th IR, se souvientde la bataille : « L'attaque fut menée avec des chars et de l'infanterie. Les Panzer étaient à 200 mètres et partiellement cachés dans les haies. Ils tirèrent au 88 pour couvrir l'assaut de l'infanterie. Ils arrivèrent en grand nombre. Quand ils ne furent plus qu'à 5 mètres de la grange, notre artillerie commença à leur tomber dessus. Nous tirions aussi vite que possible et notre artillerie s'abattait parfois à 3 mètres du bâtiment, (j'appris plus tard qu'un observateur d'artillerie était avec nous dans la grange). Les obus sifflaient juste au-dessus du toit dans lequel nous étions, allongés sur le sol du grenier. [...] Certains ennemis blessés et morts étaient étendus à moins de 3 mètres de la grange lorsque l'attaque prit fin. Un des Panzer brandit alors un drapeau blanc et vint chercher les blessés. Nous ne tirâmes pas sur lui pendant que ses occupants les hissèrent à bord ni quand il s'en alla. Nous devions une fière chandelle à notre artillerie, car, sans elle, nous aurions été contraints au corps à corps et l'ennemi nous aurait probablement submergés. ».

Une victoire au goût de défaite pour les SS.

Au sortir de ces violents combats de rues à Krinkelt- Rocherath, les pertes sont très lourdes de part et d'autre. Néanmoins, les deux localités sont toujours largement aux mains de la 2ndInfantry Division en cette fin de 18 décembre, même si quelques habitations à leur entrée Est sont occupées par des grenadiers allemands protégés par des Panzer.Furieux de la tournure des événements, les Waffen-SS tentent d'ailleurs, à la tombée de la nuit, de prendre les Américains à leur propre jeu, en envoyant des équipes de « casseurs de chars » armées de Panzerfäuste sillonner les rues des villages, histoire de surprendre à bout portant les Sherman et Tanks Destroyersqui leur ont été opposés plus tôt dans la journée.
Inquiet des échecs répétés de la SS-Panzer- Division « Hitlerjugend » qui lui font perdre un temps précieux, le SS-OberstgruppenführerJosef Dietrich ( commandant de la 6e Panzer Armee) demande dans la soirée à Priess (commandant de la 3e division SS Totenkopfde) de retirer la formation de Kraas ( dernier commandant de la division SS Hitlerjugend) de Rocherath-Krinkelt pour lui faire rallier la pointe de l'offensive.
Le matin du 19 décembre, le SS-Standartenführer Kraas décide quand même d'une dernière tentative destinée à redorer son blason. Il veut chasser le38th Infantry Régiment de Krinkelt-Rocherath avant de partir se placer sous l'autorité du 2ème SS-Panzer-Korps. Les choses se présentent mal, puisque ses Panzer sont accueillis par le feu roulant des bataillons d'artillerie américains massés sur la crête d'Elsenborn, ce qui permet aux défenseurs de correctement s'organiser. 

Le 17 décembre, un équipage du 1 / 26e régiment d'infanterie met son canon antichar de 57 mm en position près de Butgenbach. La défense antichar de Butgenbach était centrée autour de ses canons de 57 mm. Ces armes étaient extrêmement impopulaires dans l'infanterie, car elles ne pouvaient pas pénétrer de manière fiable le blindage frontal des chars allemands, mais uniquement dans le blindage latéral.
À 13h45, en effet, Robertson joint par radio ses com­mandants d'unité, pour les avertir que l'évacuation des deux bourgades débutera à 17h30, c'est-à-dire à la nuit tombée : les compagnies se retireront par échelons, celle tenant l'extrémité Nord de Rocherath en premier, celle se battant au sud de Krinkelt en dernier. Profitant de l'obscurité, les formations américaines évacuent une à une à l'heure prévue, sous la protec­tion de plusieurs M4 Sherman et TD M10. En fin de soirée, tout est terminé, l'ensemble du 38th IR ayant décroché sur Wirtzfeld sans le moindre accroc. Malgré la retraite, les Gis se replient avec fierté et avec la satisfaction du devoir accompli. Au final, la résistance prolongée du 1st, 9th Infantry Régiment, suivie de celle du 38th Régiment, a permis au V Corps de Gerow de concentrer sur la crête d'Elsenborn d'importantes troupes et de transformer cette hauteur en forteresse inexpugnable interdisant à l'ennemi l'emprunt de la Rollbahn A, voie d'accès la plus courte vers la Meuse.

Vue après la bataille depuis l'église de Krinkelt.

Vue de l’église depuis la route de Büllingen.
Panther détruit entre la maison Kalpers et l’église (côté sud).


  Les 99th et 2nd Infantry Divisions déploreront toutefois près de 5 000 tués, blessés et disparus (surtout pri­sonniers) à l'issue de la bataille de la crête d'Elsenborn (qui durera encore plusieurs jours), preuve que celle-ci n'a pas été facile non plus pour les Américains.

Les épaves de deux Panther Ausf, G, dont le présumé n° 308 et le n° 305 (tourelle à 6 heures) qui ont été déplacés presque à l’endroit exact où se trouvait la carcasse du n° 318 récupéré par le 463rd Ordnance Evacuation Company, trônent devant la maison Palpers à Rocherath de nombreux mois après leur destruction.
Côté allemand, l'échec est patent. Les villages de Krinkelt-Rocherath sont enfin tombés à J + 4, certes, mais les combats ont coûté en date du 19 décembre à la 12, SS-Panzer-Division - - pas moins de 7 Panther (plus 4 autres en réparation pour moins de trois semaines) ainsi que 5 Jagdpanzer IV et V (plus 4 en réparation pour moins de trois semaines). Avant son départ, le 38th Infantry Régiment a comptabilisé dans les « Twin villages » 67 blindés et autres véhicules ennemis détruits, de même que 300 à 400 cadavres de soldats allemands. Mais en vérité, le SS-Standartenführer Hugo Kraas a perdu bien plus que ces hommes et ce matériel : les soixante-douze premières heures, calamiteuses, de son offensive, qu'il ne pourra jamais rattraper et qui ont déjà anéanti les chances de la 6. Panzer-Armee d'atteindre un jour la Meuse... 
Prisonniers appartenant à la Volksgrenadier Division attendent leur prise en charge par les troupes US, quelque part en Belgique, 1944. 
Jeunes prisonniers de guerre de la 12. SS Panzer-Division "Hitlerjugend".
 Commando - 005 - 039 - 045 - 062 - 067 - 180 


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16 commentaires:

  1. Toujours des fiches superbes, et il m' en manquait deux donc un double merci Lulu.

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  2. ..Rien de moins que 3 compil...!..wow..!.

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  3. le lien Stack du N°180 ne fonctionne pas chez moi!

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  4. Et voilà, le 180 attrapé au vol, merci :)

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    1. Après quelques essais cela a fonctionné!
      Merci Garçon cyclone

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  5. Bonjour bravo et merci mais les liens Stacks semblent inaccessibles, pouvez-vous les modifier svp ? Merci

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  6. Un énorme merci pour les nouveaux liens et un grand bravo pour la qualité de vos travaux !

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  7. Salut pass61 il serait bien que tu fasses un tir groupé dans les remerciements, merci

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Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^