Le 22 juin 1941, quand l’Allemagne attaqua l’URSS, le problème d’armement fut immédiat. Elle s’était préparée pour la guerre, mais pas pour celle qu’Hitler avait prévu.
Dès le début l’URSS a essuyé de lourdes pertes. Et comme toujours dans ce genre de situation, le pays avait besoin de tout. |
En mars 1941, les États-Unis conclurent le programme Prêt–Bail. |
Officiellement, il s’agissait du programme de promotion de la défense des États-Unis. Pour les Américains, il était dans leur intérêt d’aider les adversaires de l’Axe. Le Royaume-Uni était le premier bénéficiaire de cette aide, l’URSS ne rejoignit le programme que plus tard. Des cargos allaient acheminer équipement, matériel, munitions et même nourriture, tout ce qu’il faut pour faire la guerre.
Afin de livrer cet équipement sur le front aussi rapidement que possible, les alliés optèrent pour les routes maritimes vers Mourmansk et Arkhangelsk passant par Groenland et la mer de Barents.
Les convois partaient d’Islande ou bien du Nord de l’Écosse. |
Ces convois devaient arriver dans les ports de Mourmansk, Arkhangelsk et Molotovsk. Une traversée comme celle-ci durait entre 10 et 14 jours. |
Au printemps 1942, la situation avait évolué en défaveur des alliés. Presque tous les bombardiers torpilleurs de la Luftwaffe avaient été envoyés dans le nord. Il y avait toujours plus de sous-marins chargés d’intercepter les convois alliés. Enfin, les journées se rallongeaient ce qui est plutôt propice aux attaques aériennes et sous-marines.
Fin juin, la météo dans l’Arctique s’améliorait. Les Allemands apprirent que les alliés allaient envoyer un grand convoi vers l’URSS.
Les Allemands n’allaient pas laisser passer pareille occasion, ils mirent sur pied un plan d’attaque complet. Il impliquerait l’aviation, les sous-marins et des navires de surface.
À 21h11 un message radio de l’amirauté arriva « groupe de croiseurs, retirez-vous par l’ouest à toute vitesse. »
C’était le convoi PQ 17. |
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Pendant l’une d’elles, le destroyer Wainwright fila à pleine vitesse vers les avions, en tirant avec toutes ses pièces. |
La contre-attaque du navire fut plutôt réussie. L’avion de tête fut abattu et le reste éparpilla prématurément ses torpilles. |
Mais l’aviation allemande parvint à couler deux navires marchands. |
Malgré cela, le convoi resta en formation et continua. |
Le Tirpitz allait lui aussi faire son entrée en scène. L’amirauté britannique décida que cette l’occasion de mettre un terme à la menace que représentait le Tirpitz. |
À 21h11 un message radio de l’amirauté arriva « groupe de croiseurs, retirez-vous par l’ouest à toute vitesse. »
L’escadre de croiseurs et de destroyer qui naviguait à l’avant vira subitement. |
Stupéfait, les équipages des navires marchands les virent passer et aller à l’ouest. |
Vous pouvez imaginer ce qu’on ressentit les marins des navires alliés après avoir compris qu’il n’y avait plus personne pour les protéger. Il y avait surtout des bateaux à vapeur, lents, sans armes et avec des équipages civils.
La destruction du PQ–17 a commencé le 4 juillet 1942. Les Allemands cherchaient méthodiquement les navires pour les couler un par un.
4 juillet
4 h 50 :
Un avion torpilleur attaque le HMS Pozarica qui manœuvre pour éviter l'engin... |
qui frappe un autre cargo. |
Le cargo ne coule pas. Le HMS Dianella lance 2 charges sous-marines au plus près du cargo abandonné pour disloquer la coque. Toujours sans résultat.
Mais le bruit des explosions attire U-457 qui reprend contact avec le convoi et appelle le reste de la meute. |
Tout au long de la journée, se succèdent des attaques aériennes. La défense réussit à disloquer chaque attaque |
20 h 20 :
Plus de 25 He 111 et Ju 88 attaquent en ligne, lançant plusieurs dizaines de torpilles sur le convoi. Les appareils volent si bas que les cargos en arrivent à se tirer dessus. |
3 cargos sont torpillés, et 3 avions abattus, plusieurs autres endommagés. |
21 h 23 : message ordonnant la dispersion du convoi.
21 h 36' : 13 minutes plus tard, nouveau message modifiant le verbe « disperser » utilisé précédemment (to disperse) par « éparpiller » (to scatter), donnant ainsi l'impression de l'imminence de l'apparition des navires de ligne allemands.
22 h 20 :
HMS Keppel arbore un pavillon blanc à croix rouge. C'est l'ordre de dispersion du convoi, chacun pour soi. |
La dispersion d'un convoi est une manœuvre prévue par le manuel. Chaque colonne doit s'écarter de 10° de celle d'à côté ; ensuite, dans chaque colonne, les cargos déboitent, alternativement, à droite et à gauche. Puis, chacun choisit sa route.
Vers minuit, l'U-456 signale la bonne nouvelle, le départ de l'escorte. |
5 juillet
11 cargos sont coulés. 5 par les avions, 6 par les sous-marins.
Le navire de sauvetage HMS Zaafaran est bombardé par un avion allemand. Une bombe explose sur son pont, 2 autres éclatent à proximité. |
6 juillet
2 cargos de plus sont envoyés par le fond. L'un par la Luftwaffe, l'autre par l'U-255.
15 h 0 Les navires de surface allemands sortent de l'Altenfjord. La proie qu'ils visaient étant en cours de destruction, ils sont rappelés un peu plus tard.
7 juillet
l'U-255 coule sa deuxième victime, l'Alcoa Ranger. |
16 h 0 Le pétrolier Aldersdale est torpillé par l'U-457.
20 h 0 Le cargo Hartlebury est victime de l'U-355.
8 juillet
1 cargo est coulé. Le SS Olopana est la troisième victime de l'U-255.
10 juillet
2 nouveaux cargos sont coulés, proches de l'entrée de la mer blanche.
13 juillet
Le cargo hollandais, Paulus Potter, abandonné, est torpillé par l'U-255.
24 juillet
L'HMS Ayrshire et ses 3 compagnons arrivent sains et saufs au port d'Arkhangelsk. |
Le bilan du convoi abandonné était épouvantable. Seuls 11 des 35 marchands qui ont quitté l'Islande ont finalement rejoint l'Union soviétique. Quatorze des navires coulés étaient américains. Plus des deux tiers du convoi étaient allés au fond, ainsi que 210 avions de combat, 430 chars Sherman, 3 350 véhicules et près de 100 000 tonnes d'autres marchandises. Plus de 120 marins ont été tués et d'innombrables autres ont été estropiés et mutilés. La perte financière a dépassé un demi-milliard de dollars.
Pour la Royal Navy, le massacre de PQ-17 et l'abandon du convoi ont été l'un des épisodes les plus honteux de la guerre en mer. Les détails des pertes ont été gardés secrets jusqu'au lendemain de la guerre. La décision britannique de retirer sa protection du convoi a nui aux relations anglo-américaines. L'amiral Ernest J. King, chef des opérations navales américaines, était tellement enragé qu'il hésitait beaucoup à ce que des navires américains et britanniques continuent de fonctionner ensemble. Churchill a déploré le sort de PQ-17 et écrit dans ses mémoires des années plus tard : « Tous les risques auraient dû être pris pour la défense des navires marchands. »
Pour aggraver les choses, les Soviétiques méfiants ont refusé de croire que 24 navires d’un même convoi avaient été coulés. Ils ont ouvertement accusé leurs alliés occidentaux d'avoir menti à propos du désastre et sont restés inconscients des dangers et des difficultés auxquels étaient exposés les marchands et les escortes.
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Commando - 011 - 036 - 047 - 051
Attaque de l'usine aéronautique Vickers Armstrong à Brooklands.
Dans la matinée du 4 septembre 1940, soixante-dix bombardiers allemands protégés par 200 Messerschmitt Bf 109 ont attaqué les côtes du Kent et du Sussex. Puis, peu après midi, une formation de 300 avions allemands a traversé la Manche et a de nouveau attaqué la côte sud-est. Quatorze Messerschmitt Bf 110 de l’Erprobungsgruppe 210 porteurs de bombe, escortés de près par environ 25 Bf 110 du V® Gruppe, Lehrgeschwader 1, ont été détectés.
Ils ont survolé Guildford peu après 13 heures, puis ont probablement traversé la ligne de chemin de fer reliant Clandon et Effingham Junction à Cobham. Ils se sont ensuite rapproché de leur cible désignée l’usine aéronautique Vickers Armstrong qui, fabriquant des bombardiers Wellington et qui était située à Brooklands, dans le Surrey. L’usine aéronautique Hawker de Brooklands, qui fabriquait les Hawker Hurricanes, n’était pas, ce jour-là, la cible indiquée pour être attaquée.
Ce qui ne pouvait pas être déguisé, c’était la principale ligne de chemin de fer longeant la frontière nord avec sa jonction en forme de Y distinctive avec la ligne menant à Chertsey. Brooklands à cette époque ne possédait pas une protection de ballons de barrage.
C'était une belle journée et de nombreux travailleurs étaient à l'extérieur pendant leur pause-déjeuner. Aucun avertissement de raid aérien n'a été déclenché, le système de planification du Fighter Command ayant été submergé par le nombre incalculable de raids d’avions attaquant Brooklands. Cela a eu pour résultat que l'avertissement d’un raid aérien n'a pas été donné et que le tir des canons anti-aériens n’a pas été déclenché. »
L’Erprobungsgruppe 210 s’est séparé en deux groupes, l'un attaquant du sud et l'autre de l'est. À 13 h 14, ils ont plongé et ont effectués à basse altitude une attaque au sol, ouvrant le feu avec leur canon et leurs mitrailleuses. Pendant l’attaque du EprGr. 210, les Bf 110 de V Gruppe assuraient leur protection à plus haute altitude.
Après que chaque avion du EprGr. 210 ait largué ses deux bombes de 500 kg, les raiders se sont dirigés vers le nord-ouest et se sont échappés à grande vitesse et à basse altitude pour rentrer en France, sans aucune perte pour aucun des treize aéronefs.
À Brooklands, pris au dépourvu, personne ne se trouvait dans des abris antiaériens et les défenses ne sont pas entrées en action - une source indique qu’au moins un puissant canon antiaérien a ouvert le feu. Des bombes auraient frappé une tribune de course automobile d'avant-guerre et un hangar de réparation. Un abri anti-aérien où plusieurs femmes mangeaient leur déjeuner a été touché, tuant tous les occupants.
Bien qu’incapable de réagir rapidement à l’attaque qui se développe, Keith Park, l’officier supérieur commandant le groupe N°11 a décidé de mettre un «arrêt» sur l’allée menant à Goodwood.
Il semble que les Allemands aient été pris par surprise, les pilotes de la Luftwaffe n’ayant pas adopté leur formation défensive normale, qui consistait à former un cercle couvrant chacun la queue de l’avion qui les précède.
Il semble que les Allemands aient été pris par surprise, les pilotes de la Luftwaffe n’ayant pas adopté leur formation défensive normale, qui consistait à former un cercle couvrant chacun la queue de l’avion qui les précède.
Un autre Bf 110 du V Gruppe / LG1 a été abattu par les Hurricanes du 253 Squadron. Celui-ci s'est écrasé et a brûlé à Upper Common, Netley Heath, à West Horsley, dans les North Downs. Le pilote, l’Oberleutnant Michel Junge, et son mitrailleur, l’Unteroffizier Karl Bremser, ont tous deux été tués.
Une des nombreuses pertes de la Luftwaffe du mercredi, 4 septembre 1940. Ce Messerschmitt Bf 110 de ZG2 tombé dans un champ près de Shoreham.
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À Bridge End Farm, à Ockham, Bill Shere, le fils du fermier âgé à l’époque de douze ans, a regardé les Bf 110 plonger sur Brooklands et la fumée qui se dégageait après l'attaque. Il a également vu les Hurricanes plonger sur les combattants allemands, ainsi que Joachim Jäckel dans son parachute semblant se «précipiter» et atterrir au sud d'Ockham Lane.
Cecil Bradford, le jardinier de Bridge End House, a été le premier à rejoindre l’aviateur. William Gregory, le directeur du domaine à Ockham Park, a administré les premiers soins au blessé. Les troupes canadiennes stationnées à Ockham Park Estate se sont également précipitées vers l'aviateur abattu et il a été dit qu'ils voulaient l'achever ".
Ce bâtiment situé dans la High Street à Ripley était le cabinet médical du médecin (Malabar House) dans laquelle l'Unteroffizier Joachim Jäckel a été emmené pour soigner ses blessures. |
Joan Chandler se souvient avoir regardé à travers les balustrades de l'école et avoir vu le pilote blessé amené à la chirurgie. |
Il y avait une grande foule présente et elle dit que l'homme avait l'air pétrifié. Jäckel, qui avait des coupures au visage et à la tête, s’était cassé les deux bras et avait une balle dans le bras et le pied gauche, il était sous le choc. Il a été mis à l'aise par l'instituteur du village qui parlait allemand. Le Dr Creet a décrit Jackel comme étant âgé d'environ 22 ans, qu’il avec une sorte de décoration sur sa tunique et qu'il restait assis silencieusement tout le temps qu'il a été opéré.
Tandis que Jackel était soigné, en dehors de la chirurgie la foule grandissait. |
Une des bottes de Jacket a été ramassée et emmenée dans le village. Elle a été remplie de dons pour l’organisation d’une fête afin de collecter des fonds pour la construction d’un abri anti-aérien pour l’école locale ainsi que pour le confort des troupes.
Près de Broom House, trois hommes travaillaient à une vingtaine de mètres de l'endroit où l'avion s'était écrasé. George Hone, G. Finch et E. Jarvis se sont tous cachés, mais Hone a été touché par un fragment sans toutefois être sérieusement blessé.
Le Bf 110 qui s’est écrasé sur Upper Common a mis le feu aux bois et les pompiers ont été appelés. L'accident s'est produit près d'un campement de tentes du Canadian West Nova Scotia Regiment. Son journal de guerre indique que ses soldats devaient garder l'épave et les aviateurs décédés.
Brian Mitchiner, alors écolier vivant à Netley Gardens, à Gomshall, était ami avec les soldats canadiens. Ils lui ont montré un doigt dans une boîte d'allumettes qui, selon eux, provenaient de l'un des aviateurs allemands.
John Chandler avait dix ans à l'époque et vivait à Green Dene, Horsley. Il se souvient qu’à un moment donné, il lui a été montré un morceau de crâne sur lequel était dessiné une croix gammée. L'os avait l'air très neuf et on lui a aussi dit qu'il venait d'un des aviateurs.
Joy Stevens (née Harris) avait 17 ans lors de la bataille d'Angleterre et vivait à Hyde Farm, Ockham. Quelques jours après le crash, lors d'un bal, un casque d’aviateur allemand a été passé de l’un à l’autre avec un morceau de crâne avec la peau et les cheveux encore à l'intérieur.
Les trois aviateurs allemands morts ont été enterrés ensemble au cimetière militaire de Brookwood. |
Dans son discours à ses officiers du 3 septembre 1940, Goering avait déclaré que les communications de la RAF étaient «en désarroi». Bien que ce ne soit pas vrai, l’attaque allemande contre Brookwood a révélé ses insuffisances.
Après un compte rendu de la RAF sur les événements du 4 septembre, un changement de tactique a été annoncé. Des instructions ont été émises indiquant que, dans l'éventualité où le système de traçage deviendrait saturé, «les défenses anti-aériennes devaient agir de manière indépendante et entrer en action sans autre avertissement contre tout aéronef hostile». Malgré les défaillances des communications du Fighter Command, les Allemands ont subi le 4 septembre de lourdes pertes.
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Battle of Britain, 16 août 1940.
Pour Hugh Cecil-Weavers, âgé de treize ans, les vacances d'été paresseuses et chaudes de 1940 ont été marquées par des drames mémorables, alors que la bataille d'Angleterre se déroulait quotidiennement, offrant souvent des spectacles passionnants aux civils qui avait une vue en première loge.
Vendredi 16 août, lors d’une partie de cricket dans les champs près de Polegate, dans l’Est du Sussex, Hugh et ses copains ont été interrompus dans leur sport alors que des sirènes concernant un raid aérien hurlaient, que des coups de feu pouvaient être entendus et que le bruit des moteurs d’avions montait et descendait.
Maintenant, il y avait du meilleur "sport" à regarder! Sans aucun doute, les gars étaient maintenant heureux de ne pas être allés au cinéma Tivoli pour regarder le dernier film de Boris Karloff; 'Vendredi noir'. Hugh reprend son histoire: «C’était un bel après-midi de fin d’été, chaud et avec un ciel bleu légèrement voilé.
Lorsque les sirènes ont retenti, nous avons eu l’impression qu’il allait y avoir un problème majeur – nous avons entendu de gros coups de feu, des tirs à distance de mitrailleuses et de canons et de très nombreux avions en haut dans le ciel. Nous avons abandonné le jeu pour nous allonger sur le dos et, regardant vers le haut, nous pouvions simplement distinguer de grandes formations d’avions ennemis.
Puis, littéralement comme un coup de tonnerre, vint le hurlement horrible et perçant d’un avion ennemi d’où s’échappait un grand panache de fumée noire. |
Depuis ces quelques instants incrédules, avant l’impact inévitable, sont restés avec moi de façon vivante. C'était ça la guerre. En regardant, je me suis rendu compte que l’équipage serait probablement mort dans quelques secondes. »
Plus tôt dans la journée, dans la rue Eshton, à Eastbourne, Samuel Henman avait fait un signe de la main à sa femme et à sa fille alors qu'il partait pour son travail en tant qu'employé du Conseil effectuant des collectes de récupération pour aider à l'effort de guerre. En partant, il leur a dit de ne pas s’inquiéter s’il était en retard à la maison parce que les avertissements de raids aériens provoquaient souvent des retards sur sa ronde.
Avant la fin de la journée, la guerre allait relier ces quatre hommes.
Tout d’abord, au sud de Mayfield, ce que le journal local a qualifié de ‘A terrific dogfight’, 71 bombes ont été larguées en rase campagne et plusieurs ont heurté Scocus Farm près de Five Ashes et ont tué James et Alfred qui finissaient la traite de vaches. Quelques minutes plus tard, d'autres bombes ont frappé Hailsham, à environ sept milles de là, pour mourir au sud. Ici, des bombes sont tombées sur une pépinière (Knight’s Nurseries), l’usine de Green Bros, ont mis le feu à une conduite de gaz à proximité et une autre bombe à retardement a tué un garçon de 16 ans dans une briqueterie. Il est fort probable que ce soit le son de certaines de ces explosions de bombes, à seulement quatre miles au nord de Polegate, que Hugh Cedi-Weavers a confondu avec un "tir lourd". Comme il n'y avait pas de canons antiaériens lourds en action, cela semblerait être la seule explication logique de ce qu'il avait entendu. Alors pendant que Hugh et ses amis regardaient les formations ennemies, les bombardiers se retiraient sur la côte du Sussex et s’approchaient d’Eastbourne.
Maintenant que les bombes se sont écrasées et ont explosé de plus en plus près, Henman et ses deux collègues ont cherché refuge en se réfugiant sous leur camion.
Ce devait être une erreur fatale. Une des bombes a explosé à quelques mètres du véhicule, faisant deux morts parmi les ouvriers et incendient le réservoir d’essence du camion. |
Brûlé de façon horrible, Samuel a été retiré de sous le camion mais il a succombé plus tard dans la soirée à ses terribles blessures. |
Loin à l'ouest, et allant de Petworth jusqu'à la côte à Worthing, les Heinkel 111 de KG 55 subissaient l’assaut des chasseurs de la RAF. Le 1er squadron enregistrait plusieurs coups au but contre l’aviation ennemi, bien que le Pilot Officer Salmon se soit séparé du reste de son escadron et ait engagé un Messerschmitt 110 sur ce qu’il a appelé les «South Downs».
Au-dessus des «South Downs», Salmon a décrit en détail son attaque sur un Me 110:
«J'étais Green 2 dans le 1er escadron. Pour la première attaque je ne suis pas resté avec l'escadron car j'étais un peu en retard alors j'ai grimpé à 22 000 pieds et j'ai plongé sur la dernière section de la formation de bombardiers, mais un Me 110 est venu sous moi, je lui ai tiré une courte rafale et j’ai vu son moteur s'arrêter immédiatement et il est parti en plongeant hors de contrôle. Fg Off Matthews le confirme. J'ai continué ma plongée et suis allé directement dans les nuages alors que trois Me 110 m’ont attaqué depuis l'arrière. J'ai continué à plonger dans le nuage et j’ai tourné pour trouver une position d’attaque. J'ai atterri lorsque j'étais sur mon réservoir de réserve. L'aérodrome était Redhill, et après m’être ravitaillé et subi le bombardement d’un Dornier 171 j’ai décollé et atterri à Northolt vers 18h30
Si le rapport de Salmon correspond largement aux faits, il est impossible de dire avec certitude si l’avion qu’il a attaqué était celui de Hollekamp. Cependant, si c'était le cas, il se trouvait alors à plusieurs milles plus à l'est que le reste de son escadron. Il se pourrait très bien qu’il ait été détruit par n’importe quel autre pilote de la région qui n’était pas au courant de la destruction du Messerschmitt 110. Quels que soient les faits, ceux qui venaient d’être bombardés à Eastbourne devaient être soumis à un autre épisode effrayant alors que les combattants se séparaient dans le ciel.
Ayant observé la ville depuis les pentes inférieures de Beachy Head alors que des bombes explosaient à la périphérie nord d’Eastbourne, Walter Ellis marchait avec sa femme, son enfant et leur chien. Se précipitant à cause du danger, un combat acharné se développa alors au-dessus de sa tête. Il a rapporté plus tard:«L’avion nazi est sorti des nuages et devait être harcelé, et puis soudainement il y eut une grosse explosion. J'ai levé les yeux et j'ai vu l'avion, ou une partie de celui-ci, qui se dirigeait vers nous. Je pensais que cela allait nous frapper. Nous nous sommes abrités sous un buisson et heureusement l’avion est passé au-dessus de nous et nous l’avons vu disparaître derrière les arbres et avons entendu le bruit sourd quand il a atterri.
.
Ernst Hollekamp, avec son parachute non-ouvert, a percuté le pignon de la Hillbrow School, sur Gaudick Road, brisant les tuiles et délogeant les briques. |
Schurk, quant à lui, a dérivé sur son parachute pour atterrir à 200 mètres au large. Malheureusement, il n'a pu être retrouvé et son corps a été emporté. Alors que les recherches étaient apparemment faites, les résidents locaux ont été catégoriques sur le fait qu’ils l’ont simplement laissé à son sort parce que les sentiments contre les Allemands étaient très forts. Cependant, quand les pompiers locaux se sont précipités vers le lieu de chute, le véhicule de pompier a été arrêté par un objet posé sur la route. C'était la mitrailleuse MG 15 qui tirait de l'arrière du Messerschmitt 110, la crosse était encore mouillée par la sueur de Richard Schurk qui l'avait si bien tenu.
À Hillbrow, le sous-officier Pat ’Short des pompiers d’Eastbourne a accepté de grimper sur le toit pour récupérer le corps disloqué de Hollekamp. Il s’est agrippé au seul endroit accessible du corps et il ne s'est pas rendu compte que c'était l’anneau de commande d’ouverture du parachute et, alors qu’il abaissait le corps, le parachute s’est déployé.
Ces quelques minutes dramatiques dans la région de l'East Sussex, ont marqué pendant de nombreuses années encore plusieurs familles. De l'événement lui-même, un seul rappel tangible existe encore, à savoir la brique réparée et les tuiles sur le toit de Hillbrow. L’observateur occasionnel n’a guère de chances de le remarquer, mais ces marques apparemment insignifiantes rappellent le «Black Friday» d’Eastbourne.
Werwolf
La Werwolf était un corps franc formé de volontaires nazis, créé en septembre 1944 par Heinrich Himmler pour mener un combat subversif et résister derrière les lignes de front, particulièrement celles du front de l'Est, contre les Alliés envahissant l'Allemagne.
Heinrich Himmler et Hans-Adolf Prützmann |
L'initiateur de la Werwolf est Heinrich Himmler qui, au printemps 1944, charge le SS
Obergruppenführer Hans-Adolf Prützmann de créer des unités spécialisées dans l'infiltration des lignes adverses.
Prützmann fut Höherer der SS und Polizeiführer de Russie Nord puis de Russie Sud et Höchste der SS und Polizeiführer d'Ukraine en 1943. Prützmann était responsable en 1942 de la création du ghetto de Riga. La plupart de ses habitants ont été tués dans le massacre de Rumbula. Capturé fin avril 1945 par les Alliés, il se suicide le 21 mai 1945
C'est Joseph Goebbels qui choisit de ressusciter l'ancien mythe du loup-garou pour nommer ces unités, en référence à un roman d’Hermann Löns, Der Wehrwolf, publié pour la première fois en 1910. Situé dans la région de Celle (Basse-Saxe) pendant la guerre de trente ans (1618-1648), le roman concerne un paysan nommé Harm Wulf. Après que sa famille ait été tuée par des soldats en maraude, Wulf organise ses voisins dans une milice qui poursuit les soldats sans merci et exécute tout ce qu'ils capturent.
Propagande.
Le 23 mars 1945, Goebbels a prononcé un discours connu sous le nom de " Werwolfrede ", dans lequel il exhortait tous les Allemands à se battre jusqu'à la mort.
Les émissions ont commencé par un loup hurlant et une chanson contenant les paroles: "Mes dents de loup-garou mordent l’ennemi, il a fini, il a disparu / Hoo, hoo hoo. L'émission initiale indiquait que le parti nazi ordonnait à tous les Allemands de" se tenir debout et de gagner ou de mourir devant les armées alliées qui se préparent à asservir les Allemands, chaque Anglais, chaque Américain sur notre sol doit être une cible pour notre mouvement ... Tout Allemand, quelle que soit sa profession ou sa classe, qui se met au service de l'ennemi et collabore avec lui, ressentira l'effet de notre main vengeresse. .. Un seul mot d'ordre reste pour nous: "Conquérir ou mourir". "
Hass ist unser Gebet. Rache ist unser Schlachtruf ".
La haine est notre prière. La vengeance est notre cri de guerre "
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LES TACTIQUES DE COMBAT
Les jeunes suivent, eux, en général, des stages qui se déroulent dans les camps d'entraînement de la Hitlerjugend et les écoles d'artificiers, ou dans les écoles « Adolf Hitler », qui sont des lieux également propices à la formation. Ils se généralisent à partir de janvier 1945 : à Trier, une école spécialisée prodigue aux jeunes de la Hitlerjugend l'enseignement de base concernant les actions de reconnaissance en vue d'espionnage : c'est pourquoi on leur inculque les rudiments des tactiques d'infanterie, qui leur permettent de progresser sans risques sur les sentiers et chemins. La formation varie en fonction des lieux et du type de l'organisation. Elle consiste généralement en séances d'entraînement de base (de deux à quatre semaines), d'exercices d'orientation et d'apprentissage au tir (au pistolet et fusil automatique, avec silencieux et avec lunette), à la manipulation d'explosifs et à la maîtrise des méthodes de sabotage.
LES TECHNIQUES DE SABOTAGE
Des garçons Werwolf capturés par les anglo-américains |
"Les opérations devaient commencer trois ou quatre semaines après avoir été envahies par les troupes américaines. On prévoyait que chaque unité reçoive des cibles désignées du quartier général. Des bandes de 10 à 20 hommes devaient ensuite être envoyées pour détruire la cible et rentrer." immédiatement à leur unité: aucune cible ne devait être située à moins de quinze kilomètres de l'unité, le secret et le camouflage étaient utilisés pour assurer la sécurité et tout le personnel avait l'ordre strict de se dissimuler si les troupes américaines entraient dans leur zone Les membres de l'unité portaient généralement l'uniforme de la Wehrmacht, mais quelques membres se sont déguisés en forestiers et ont été utilisés comme des avant-postes pour signaler tout danger imminent.
Actions présumées de Werwolf.
Un certain nombre de cas de résistance ont été attribués à l'activité de Werwolf:
29 janvier 1945 au 1er mars 1945, des éléments Werwolf et de Jeunesses hitlériennes défendent fanatiquement la ville de Pyritz en Poméranie contre des unités du 9e corps de chars de la Garde rouge. Conçues au départ comme moyen de défense des régions frontalières menacées par l'avance alliée, les unités se voient attribuer au fil des semaines de l'écroulement du Reich, un rôle dans la continuation des hostilités, sans limitation de durée, pour démontrer que le « peuple allemand préfère mourir plutôt que se rendre »
- 25 mars 1945 - Après l'occupation d'Aix-la-Chapelle après la bataille d'Aix-la-Chapelle, en octobre 1944, les responsables alliés voulurent nommer un non-nazi pour prendre en charge l'administration de la ville. Avec l’aide de l’évêque d’Aix-la-Chapelle, les fonctionnaires ont réussi à entrer en contact avec un groupe de gens d’affaires locaux, dont l’un était prêt à devenir le premier maire allemand. C'était Franz Oppenhoff, qui avait alors 42 ans. Sur ordre d’Heinrich Himmler, Franz Oppenhoff, le nouveau maire d'Aix-la-Chapelle, est assassiné devant son domicile par une unité SS composée de stagiaires Werwolf du château de Hülchrath.
28 mars 1945 - Le bourgmestre de Meschede, à l'est de la Ruhr, est assassiné alors que Meschede était toujours derrière les lignes allemandes et n'a été envahi qu'à la mi-avril. La radio Werwolf a annoncé plus tard que l'assassinat avait été commis par des agents de Werwolf.
- 30 mars 1945 - Radio Werwolf revendique la mort du major-général Maurice Rose, commandant de la 3ème division blindée américaine, qui est en réalité tué au combat par les troupes du 507ème Heavy Panzer Battalion.
- 21 avril 1945 - Le major John Poston, officier de liaison du maréchal Sir Bernard Law Montgomery, est tombé dans une embuscade et a été tué par des assaillants non identifiés peu avant la reddition de l'Allemagne; en réalité, Poston est mort dans une embuscade effectué par les troupes régulières.
- 22 avril 1945 - Radio Werwolf prétendait qu'une unité Werwolf composée de citoyens allemands de Leuna et de Merseburg était entrée dans l'usine de pétrole synthétique de Leuna et avait lancé des explosifs, détruisant quatre usines et les rendant inutilisables.
- 28 avril 1945 - Les meurtres de Penzberg: Des membres de Werwolf auraient été responsables du meurtre du maire de Penzberg (Bavière) et de quatorze autres, en raison de leurs actions visant à libérer des prisonniers et à empêcher la destruction de biens.
- 6 avril – 2 mai 1945 - Actifs au milieu des ruines de Berlin, dans des combats rapprochés contre des unités blindées, pendant aux réverbères ceux qui déposaient les armes ou ceux qui en évoquaient l'éventualité, 200 membres de la Werwolf continuèrent la lutte contre les forces russes jusqu'à l'automne 1945, repliés dans des caves et des usines dévastées.
- 5 juin 1945 - On a prétendu que la destruction du quartier général de la police du gouvernement militaire des États-Unis à Brême par deux explosions qui avaient fait 44 morts était une attaque liée à Werwolf. Il n'y a cependant aucune preuve que cela soit dû à des actions de Werwolf plutôt qu'à des bombes non explosées ou à des munitions à retardement.
- 16 juin 1945 - Le colonel-général Nikolai Berzarin, commandant soviétique de Berlin, est souvent accusé d'avoir été assassiné par les Werwolf, mais est mort dans un accident de moto.
- 31 juillet 1945 - Une décharge de munitions à Ústí nad Labem (Aussig an der Elbe), une ville en grande partie ethnique allemande située dans le nord de la Bohême («Sudètes»), a explosé, tuant 26 ou 27 personnes et en blessant des dizaines. L'explosion a été imputée à l'organisation Werwolf et a entraîné le "massacre" d'ethnies allemandes.
Représailles soviétique.
Dans la zone d'occupation soviétique, des milliers de jeunes ont été arrêtés en tant que "loups-garous". De toute évidence, les arrestations étaient arbitraires et en partie fondées sur des dénonciations. Les garçons arrêtés ont été "abattus à l'aube" ou internés dans des camps spéciaux du NKVD. En octobre 1945, Beria rapporta à Joseph Staline la "liquidation" de 359 groupes présumés de Werwolf. Parmi ceux-ci, 92 groupes comptant 1 192 membres ont été "liquidés" dans la seule Saxe. Au total, environ 10 000 jeunes ont été internés dans des camps spéciaux du NKVD, dont la moitié n'est pas revenue. Les parents, ainsi que l'administration et les partis politiques est-allemands, installés par les Soviétiques, se sont vu refuser toute information sur le sort des jeunes arrêtés.
Représailles de l'armée américaine.
Eisenhower pensait qu'il serait confronté à une vaste guerre de guérilla, basée sur la redoute alpine. La crainte de l'activité de Werwolf supposée se rassembler autour de Berchtesgaden dans les Alpes a également provoqué le changement de cibles opérationnelles américaines à la mi-mars 1945, loin de la route vers Berlin, déplaçant la poussée vers le sud d'abord. Selon un rapport de renseignement, "nous devrions être prêts à mener des opérations dans le sud de l’Allemagne afin de surmonter rapidement toute résistance organisée par les forces armées allemandes ou par des mouvements de guérilla qui se seraient retirés dans la zone intérieure et dans cette redoute".
Représailles britanniques.
En avril 1945, Churchill annonça que les Alliés emprisonneraient tous les officiers allemands capturés tant qu’une menace de guérilla existait. Des centaines de milliers de troupes allemandes de dernière heure ont été maintenues dans le Rheinwiesenlager de fortune pendant des mois, "principalement pour empêcher l'activité de Werwolf".
Avant l'occupation, la SHAEF a enquêté sur les techniques de représailles utilisées par les Allemands pour maintenir le contrôle sur les territoires occupés, estimant que les Allemands avaient bien réussi. Les directives ont été vaguement définies et la mise en œuvre de représailles a été largement laissée aux préférences des différentes armées, les Britanniques semblant mal à l'aise avec les effusions de sang. Contre-amiral H.T. Baillie Grohman, par exemple, a déclaré que tuer des otages n'était "pas conforme à nos méthodes habituelles". Grâce à de tels sentiments et à une activité de guérilla relativement légère dans leur région, relativement peu de représailles ont eu lieu dans la zone d'opérations du Royaume-Uni.
UN FIASCO RETENTISSANT
Le mouvement Werwolf s'achève dans un tourbillon d'initiatives de dernière minute, prises dans une atmosphère de panique, visant à provoquer une résistance accrue ; Seuls des adolescents, pétris d'idéologie nazie, et quelques réfugiés de Prusse-Orientale, témoins des massacres perpétrés par l'Armée rouge, lui accordent du crédit. Certains membres, prenant conscience de l'inanité des missions assignées, prennent tout simplement la tangente...
Être Werwolf s'avère donc être plus un état d'esprit qu'un mouvement de résistance structuré... de toute façon, la population allemande et les ex-militaires de la Wehrmacht ne soutiennent guère le mouvement, désapprouvant ses méthodes lâches et irréalistes : les uns et les autres n'hésitent pas à dénoncer les caches aux Alliés, ce qui contribue largement à son extinction rapide.
Le mouvement Werwolf s'achève dans un tourbillon d'initiatives de dernière minute, prises dans une atmosphère de panique, visant à provoquer une résistance accrue ; Seuls des adolescents, pétris d'idéologie nazie, et quelques réfugiés de Prusse-Orientale, témoins des massacres perpétrés par l'Armée rouge, lui accordent du crédit. Certains membres, prenant conscience de l'inanité des missions assignées, prennent tout simplement la tangente...
Cette cache d'armes a été découverte quelques mois après la fin de la guerre, dans le secteur d'occupation français. |
Être Werwolf s'avère donc être plus un état d'esprit qu'un mouvement de résistance structuré... de toute façon, la population allemande et les ex-militaires de la Wehrmacht ne soutiennent guère le mouvement, désapprouvant ses méthodes lâches et irréalistes : les uns et les autres n'hésitent pas à dénoncer les caches aux Alliés, ce qui contribue largement à son extinction rapide.
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Commando 5
Totalement inconnu au bataillon, Général Lulu !
Après avoir publié Corbo n°1 en 1987, Sword In Stone Productions en 1988 a acheté des parts de la section de BD de Charlton Publications, qui avait effectivement cessé de paraître en 1986. En 1989, Roger Broughton (éditeur de Sword In Stone) a acheté les droits sur les anciennes publications du American Comics Group. Presque tous les documents publiés sous cette marque A-Plus, début en 1990, sont des réimpressions de ces deux sociétés. À partir du milieu des années 1990, Broughton a commencé à publier ces mêmes sources de matériel sous le nom America's Comic Group (ACG) / Avalon Communications.
Commando 5
Série américaine intitulée Fightin'Five (les 5 combattants) éditée par Charlton en 1964-67 en 14 n° (la série américaine commence au n°28 après la fin de la série SF de Charlton Space War au n°27). Réédition partielle en 1981.Scénario:Joe Gill / Dessin:Bill Montes /Encrage:Ernie Bache / couv:Dick Giordano
The Fightin'Five est un groupe de combat de style Blackhawk (les Faucons Noirs). Les membres sont: Hank Hennessy, Tom-Tom, Irv Haganah le Nerveux, Frenchy le Renard et Granite Gallero.
Dans le n°1, on nous présente les 5 hommes du commando qui vont devoir délivrer un savant allemand des griffes soviétiques, tout un programme...
Dans le n°2
Le Commando 5 se rend au Mexique pour empêcher Lev, un agitateur communiste, d'entrainer des Aztèques à devenir des terroristes, quel programme...
Infos complémentaires:
A vrai dire je n'ai trouvé aucune autre information sur cette revue, je présume qu'il n'y a eu que deux n°. Nos amis québécois pourront peut-être nous le confirmer.
Je vous propose 2 n° et la suite des aventures des Fightin'Five (du Commando 5) dans le n°30 en VO
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Bonne lecture!!
Merci à Masterboy DCP pour son travail
And don't forget... No comment
No Bonus!
Doc Mars One
Commando - 008 - 117 - 239
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Écrits de la presse collaborationniste et de la résistance suite au bombardement de la gare de la Chapelle (Paris) avril 1944.
Au printemps 1944, la presse rend compte, quotidiennement, des dégâts humains et matériels provoqués par la pluie de bombes anglo-américaines qui s’abat sur l’ensemble du territoire français. Dans la perspective du débarquement du pays, les Alliés intensifient, en effet, les raids aériens afin de détruire les cibles industrielles pouvant servir l’effort de guerre ennemi. Si, au total, ces opérations ont manqué d’efficacité, elles sont parmi les plus violentes et meurtrières du conflit. Lors de cette année fatidique, les Alliés larguent plus de bombes sur la France que les Allemands lors du Blitz sur l’Angleterre à l’été et à l’automne 1940.
Bombardement Avril 1944
La nuit du 20 au 21 avril 1944 est agitée dans la région parisienne. Il est 0 h 06 lorsque les sirènes avertissent d’une alerte aérienne.
A 0 h 05 six Mosquito du 627e squadron survolent la zone à une altitude très élevée et lâchent des bandes d’aluminium pour affoler les radars ennemis. Cela fausse aussi le tir des canons antiaériens de la flak. La force principale est attendue à 0 h 20. Les bombes éclairantes sont mal répartis et pas dans le temps impartis. Le sol illuminé dépasse la gare de La Chapelle et la plaine Saint-Denis de plus d’un kilomètre à l’est et à l’ouest. Si dans les deux premières minutes le bombardement est d’une haute précision, les jalonnements sont vite cachés par la fumée et les bombes explosent un peu partout et surtout dans des zones habitées.
Bâtiment des voyageurs de La Chapelle Saint Denis suite au bombardement du 21 avril 1944 |
Ce n’est pas mieux pour la seconde phase du raid ou treize vagues d’appareils se succèdent. Le bilan est très lourd. Les secours dénombrent 670 morts, 372 dans 110 immeubles du 18e arrondissement, 96 dans les caves, 62 dans quatre caves de Saint-Ouen, 140 dans de nombreuses habitations éventrées de la même commune. On recense aussi 143 blessés.
4 530 habitants de Montmartre sont dégagés indemnes de caves où ils sont bloqués en raison des immeubles effondrés. 1 265 tonnes d’explosifs répartis en 2 000 bombes ont été larguées. La Chapelle et les quartiers qui vont jusqu’au flanc sud de la butte Montmartre sont méconnaissables et bien des Parisiens se rendent dans les gares pour quitter sans tarder la capitale et rejoindre de la famille habitant si possible à la campagne!
Dans Le Cri du Peuple du 22 avril 1944, titre collaborationniste fondé par Jacques Doriot, Jack Renard décrit le spectacle de désolation qui règne dans Paris, pris pour cible la nuit précédente : « Débris humains, rassemblés en petits tas, avec par-ci par-là une main, une jambe, tous ces corps affreusement écrasés. (....) Et c’est partout le même tragique spectacle, des heures durant, marchant du nord au sud, de l’ouest à l’est. »
Pendant deux heures, des villes et des localités de la banlieue Nord ont été arrosées elles aussi de bombes à retardement.
Après les attaques appareils anglo-américains sur la banlieue parisienne c’est la capitale qui dans la nuit de jeudi à vendredi a été l'objet d’un impitoyable bombardement. Les 18ème et 19ème arrondissements ainsi que plusieurs localités de la banlieue Nord ont été éprouvés.
Sur le 18ème arrondissement plus de cent bombes ont été jetées. Plusieurs Immeubles ont subi d’importants dégâts. L’hôpital Claude-Bernard n'a pas été épargné ; on y signale des morts et des blessés.
Plusieurs localités de la banlieue ont eu à souffrir du bombardement.
Les quartiers ouvriers objectifs militaires
Les engins à retardement ont une fois de plus, fait de nombreuses victimes. Des équipes de sauveteurs ont perdu plusieurs des leurs à la suite de l'explosion tardive de bombes anglo-américaine. C’est ainsi que dans la matinée des bombes explosaient encore parmi les sauveteurs qui s’employaient avec un zèle, qu’on ne saurait trop louer à tenter de dégager les blessés et les cadavres. Dans une localité ouvrière, dix enfants demeurent ensevelis. Il a fallu obliger les sauveteurs à suspendre leur» travaux, plusieurs parmi eux ayant été victimes de leur dévouement et le péril étant permanent. .
Dès la fin du bombardement le préfet de police de Paris accompagné de diverses personnalités s’est rendu auprès des maires des communes sinistrées et à surveillé aussitôt l’application des mesures prises pour assister les sinistrés.
La presse de Paris proteste
Devant l'agression qui vient d'ensanglanter la capitale» le Groupement Corporatif de la Presse quotidienne de Paris » exprime son indignation et dénonce le caractère terroriste d'un raid inhumain» au cours duquel des sauveteurs durent interrompre leurs efforts sous une nouvelle vague meurtrière. Ces procédés retranchent ceux qui les emploient ajoute le Groupement' de la Presse» de la communauté humaine.
L’assistance aux victime
Dès les première» heures qui ont suivi le bombardement, les équipes de jeunes parmi lesquelles de nombreux J.P.F, et J.F.F. promptement alertés, et les camions du C.O.S.I se sont rendus sur les lieux sinistrés.
Dans la nuit, des permanences ont été ouvertes dans plusieurs localités et arrondissement sévèrement touchés. Une première somme de 4.000.000 Fr a été mise à la disposition des sinistrés à titre de secours immédiat. Il faut signaler particulièrement le courage des jeune qui négligeant le redoutable péril des bombes à retardement poursuivent sans cesse leurs travaux.
Dans l’attente, le maréchal Pétain entreprend, avec l’aval des Allemands, un périple dans les villes du pays pour, lit-on dans la presse, témoigner son empathie aux nombreuses familles sinistrées et endeuillées par les attaques aériennes. Le 26 avril, le chef de l’État français débarque à Paris, où il est accueilli comme l’homme providentiel censé remédier, par sa simple présence et « sa gloire immortelle », aux maux actuels. L’événement fait la une de l’ensemble des journaux, à l’exemple de L'Ouest-Éclair qui narre avec force détails le programme de la journée. L’heure est au recueillement et à la compassion. Après un service funèbre, célébré à la cathédrale Notre-Dame, et un rapide déjeuner, Pétain se rend sur la place de l’Hôtel de ville, où « se masse une foule considérable qui scande le cri « Pétain ! Pétain ! Pétain ! », tandis « qu'une Marseillaise jaillit de la poitrine des jeunes gens. »
LE MARÉCHAL PÉTAIN VIENT A PARIS.
Le chef de l'Etat a voulu par sa présence associer la France au deuil de sa capitale "Dans les jours sombres"
Le moment convenait pour le retour de notre Maréchal dans la Ville de Paris. « Je suis et resterai avec vous dans les jours sombres. » C'est devant des cercueils, au chevet des blessés, que le père de la Patrie reprend contact avec ta capitale endeuillée, menacée et frémissante. Le drapeau tricolore, flottant pour la première fois depuis quatre ans sur le beffroi de l’Hôtel de Ville, frisonne, avant de reprendre un prochain jour sa cravate de crêpe, au vent aigrelet d’un ciel que souilleront ce soir, peut-être, les oiseaux ténébreux qui sèment la mort.
Le Maréchal sait cela. Et, tel nous le connûmes aux veilles d’offensives, tel nous le retrouvons, aussi ferme, aussi paternel, aussi courageux et réconfortant, au milieu des seuls héros, martyrs et victimes, que sa gloire immortelle ait en ces jours A maintenir sur les sentiers de l’honneur.
Un peuple versatile et vain —- nous avons paru être ce peuple-là — aurait préféré une arrivée à grand spectacle, entourée des déploiements et du faste que certains triomphes, même éphémères, contemplent comme un couronnement, fussent-ils l’annonce d'un mortel vertige.
Il aura été donné à la France — capitale Paris — de retrouver son chef, le vainqueur de Verdun, dans une libre rentrée due à la compassion, à la fidélité dans le malheur.
Et c’est très bien ainsi. L’union des Français devait, doit se refaire dans la communauté familiale, cimentée par cette fraternité qui n’est plus un symbole, mais un fait, un fait consacré par les périls communs, les héroïsmes communs, les communes souffrances.
Et, désormais, par la présence, aux « jours sombres », du chef qui a promis sa personne et donné son cœur.
Le Maréchal sait cela. Et, tel nous le connûmes aux veilles d’offensives, tel nous le retrouvons, aussi ferme, aussi paternel, aussi courageux et réconfortant, au milieu des seuls héros, martyrs et victimes, que sa gloire immortelle ait en ces jours A maintenir sur les sentiers de l’honneur.
Un peuple versatile et vain —- nous avons paru être ce peuple-là — aurait préféré une arrivée à grand spectacle, entourée des déploiements et du faste que certains triomphes, même éphémères, contemplent comme un couronnement, fussent-ils l’annonce d'un mortel vertige.
Il aura été donné à la France — capitale Paris — de retrouver son chef, le vainqueur de Verdun, dans une libre rentrée due à la compassion, à la fidélité dans le malheur.
Et c’est très bien ainsi. L’union des Français devait, doit se refaire dans la communauté familiale, cimentée par cette fraternité qui n’est plus un symbole, mais un fait, un fait consacré par les périls communs, les héroïsmes communs, les communes souffrances.
Et, désormais, par la présence, aux « jours sombres », du chef qui a promis sa personne et donné son cœur.
L’efficacité du discours vichyste tient au fait que les bombardements sapent le moral de la population. Si, en 1944, la majorité souhaite certes être libérée du joug allemand, elle s’interroge néanmoins sur le bien-fondé de ces opérations qui font de nombreuses victimes et sèment la misère et le chaos dans leur sillage. La presse clandestine se doit donc de rectifier le tir en martelant quelques fondamentaux. Ainsi, Le Franc-Tireur dénonce « l'hypocrisie » de « la campagne des traîtres et des complices de l'ennemi à propos des bombardements effectués par les Alliés ». Le titre, à l’origine du mouvement de résistance éponyme, rappelle que la France, épargnée depuis 1940 par les combats, est tout sauf « un pays sans défense » : « Paris, aux mains des Boches, est une place forte boche et la plaque tournante des transports de l'ennemi. » Quoi qu’en disent les dirigeants de Vichy, le pays n’est pas en dehors de la guerre. Il a été placé sous la tutelle des Allemands lors de « l'armistice de la honte » conclu le 22 juin 1940. Les vrais responsables du chaos ambiant sont « les Pétain, les Laval, qui ont jeté notre patrie dans l'abîme en la déshonorant, en trompant le peuple, en lui faisant croire que la honte payait ».
L'hypocrisie des traîtres
Il n'est pas de plus monstrueuse hypocrisie que cette campagne des traîtres et des complices de l'ennemi à propos des bombardements effectués par les Alliés sur les territoires occupés et fortifiés par l'ennemi, comme l'est, hélas t aujourd'hui — mais non plus pour longtemps — notre France.
Quand ce vieux fourbe de Pétain, qui vient de s'exhiber à Paris dans le mépris de tous, déclare stupidement que « nos anciens Alliés s’acharnent sur un pays sans défense », il 'sait qu’il ment et que Paris, aux mains des Boches, est une place-forte boche, que notre capitale est la plaque tournante des transports de l'ennemi, qu'une D. C. A. formidable et meurtrière la défend.
Quand le misérable Henriot se juche sur les cercueils des victimes pour dénoncer la « barbarie aillée », il sait qu'il ment, puisque est une forteresse, comme disent ses amis Boches, il faut bien qu'on l'attaque. Nous sommes dedans, soumis au joug des vrais barbares nazis, que le monde libre attaque et va vaincre. Nous sommes dedans. A qui la faute?
A ceux qui nous ont imposé l'armistice de honte.
A ceux qui nous ont promis, qu'en nous roulant dans la boue, nous ne connaîtrions plus le sang de la guerre.
Aux criminels imbéciles qui ont misé la victoire boche et qui ont rangé officiellement « l’Etat » français dans le rang des félons... et des perdants.
Que le sang des victimes de Paris, de Rennes, du Nord, retombe, lui aussi, avec le sang des otages, des patriotes guillotinés, torturés, fusillés, sur les Pétain, les Laval, qui ont jeté notre patrie à l’abîme en le déshonorant, en trompant le peuple, en lui faisant croire que la honte payait.
Nous avons eu la honte. Et rien en échange, que le mépris du monde, et la mort sur nos villes.
Ils peuvent verser des larmes de crocodiles aujourd'hui, ceux qui n'ont rien dit quand les aviateurs de Hitler tuaient à Rennes 5.000 Français ; ceux qui aident les Nazis à tuer les combattants de la liberté.
Entre les hasards tragiques et inévitables de raids-alliés d’aujourd’hui et les volontaires massacres, par les Nazis de l'Ain, d’Asq et de la Dordogne, entre les drames aveugles de la guerre et l'assassinat de la France par Hitler et ses vendus d'ici, le peuple français sait où sont les barbares, où sont les criminels !
L'hypocrisie des traîtres
Il n'est pas de plus monstrueuse hypocrisie que cette campagne des traîtres et des complices de l'ennemi à propos des bombardements effectués par les Alliés sur les territoires occupés et fortifiés par l'ennemi, comme l'est, hélas t aujourd'hui — mais non plus pour longtemps — notre France.
Quand ce vieux fourbe de Pétain, qui vient de s'exhiber à Paris dans le mépris de tous, déclare stupidement que « nos anciens Alliés s’acharnent sur un pays sans défense », il 'sait qu’il ment et que Paris, aux mains des Boches, est une place-forte boche, que notre capitale est la plaque tournante des transports de l'ennemi, qu'une D. C. A. formidable et meurtrière la défend.
Quand le misérable Henriot se juche sur les cercueils des victimes pour dénoncer la « barbarie aillée », il sait qu'il ment, puisque est une forteresse, comme disent ses amis Boches, il faut bien qu'on l'attaque. Nous sommes dedans, soumis au joug des vrais barbares nazis, que le monde libre attaque et va vaincre. Nous sommes dedans. A qui la faute?
A ceux qui nous ont imposé l'armistice de honte.
A ceux qui nous ont promis, qu'en nous roulant dans la boue, nous ne connaîtrions plus le sang de la guerre.
Aux criminels imbéciles qui ont misé la victoire boche et qui ont rangé officiellement « l’Etat » français dans le rang des félons... et des perdants.
Que le sang des victimes de Paris, de Rennes, du Nord, retombe, lui aussi, avec le sang des otages, des patriotes guillotinés, torturés, fusillés, sur les Pétain, les Laval, qui ont jeté notre patrie à l’abîme en le déshonorant, en trompant le peuple, en lui faisant croire que la honte payait.
Nous avons eu la honte. Et rien en échange, que le mépris du monde, et la mort sur nos villes.
Ils peuvent verser des larmes de crocodiles aujourd'hui, ceux qui n'ont rien dit quand les aviateurs de Hitler tuaient à Rennes 5.000 Français ; ceux qui aident les Nazis à tuer les combattants de la liberté.
Entre les hasards tragiques et inévitables de raids-alliés d’aujourd’hui et les volontaires massacres, par les Nazis de l'Ain, d’Asq et de la Dordogne, entre les drames aveugles de la guerre et l'assassinat de la France par Hitler et ses vendus d'ici, le peuple français sait où sont les barbares, où sont les criminels !
Le Maréchal Pétain à Paris (28 avril 1944)
Commando - 031
Lien - 031 |
L'exploit d'un caporal anglais.
Depuis plus d'une semaine, le bataillon des Irish guards dont faisait partie le caporal Michel O’Leary occupait, près de la Bassée, une des positions les plus dangereuses de la région. Les pertes en hommes, de part et d’autre, étaient très élevées ; en un seul jour, le bataillon, sans se battre, perdit dans sa tranchée deux de ses officiers.
Dès lors, on résolut d’enlever la position ennemie.
Le lendemain, à deux heures, les artilleries anglaise et française ouvrirent le feu pour préparer le terrain. |
L’infanterie avait l’ordre, de son côté, de tirer sans relâche afin d'empêcher l’ennemi de bouger. Lorsqu’on jugea la préparation suffisante, la première compagnie du bataillon, celle à laquelle appartenait le caporal O’Leary sortit de sa tranchée en poussant un hourrah formidable...
D’un élan endiablé, les hommes avançaient, mais O’Leary les dépassait tous de beaucoup. Il arriva seul au- dessus de la première tranchée allemande. |
Mais on l’a vu. Cinq Allemands s’apprêtent à diriger sur lui le feu d’une mitrailleuse.
Le caporal se jette à terre et, avant que les ennemis aient eu le temps de se retourner, ils sont successivement massacrés.
Ceux qui sont les plus rapprochés veulent fuir, car les Anglais arrivent rapidement. O’Leary, toujours seul, les poursuit.
Il en tue encore trois et en fait prisonniers deux autres qui se dissimulaient derrière une barricade. |
L’attaque impétueuse du caporal anglais avait empêché les Boches de mettre en action leurs mitrailleuses. Il avait certainement sauvé ainsi la vie d’un très grand nombre de ses camarades et il revint lui-même de la bataille sans une égratignure, aussi flegmatique qu'après une partie de football En récompense de son bel exploit, O’Leary fut nommé sergent et décoré de la croix de Victoria.
Commando (suite)
Véritable phénomène éditorial de la bande dessinée anglaise (fort méconnue dans nos contrées), Commando apparaît dans les kiosques britanniques en 1961 grâce à l’initiative des éditions DC Thompson. Paraissant trois fois par mois dans un format de poche en noir et blanc, il a récemment dépassé les 4500 numéros, à raison de 64 pages par exemplaire. C’est pour ainsi dire une institution dans le paysage éditorial de la bande dessinée populaire.
Commando (Anglais) - 217 |
Commando (Anglais) - 406 |
En France, les récits ont été traduits dans un autre périodique, également intitulé Commando, mais lancé deux ans plus tôt, en 1959, par les éditions Artima.
Lien: 004 |
Les premiers numéros, au format comics, adaptent alors des comic books de guerre de DC Comics (avec du Joe Kubert dedans), avant d’accueillir la production d’outre-Manche lorsque le mensuel adopte le format poche.
Joe Kubert avec le fameux Sgt Rock |
Lien: 012 |
Véritable légende vivante du Comics, il est le créateur de Tor, de Mighty Mouse, et s'est fait plus particulièrement connaître en travaillant sur Hawkman, Firehair, Tarzan ou encore Sergent Rock. L'aura de Joe Kubert s'étend au-delà des lecteurs de comics, puisqu'il est également le fondateur de la Joe Kubert Art School, une école spécialisée dans la formation aux professions des arts graphiques et de la BD en particulier.
Lien: 254 |
Lien: 238 |
Lien: 242 |
Commando, comme son nom l’indique, se spécialise dans les aventures de groupes de soldats agissant en territoire ennemi à l’occasion d’opérations éclair. Danger et adrénaline sont au menu. Sans tomber dans la caricature, les récits mettent en général de valeureux soldats anglais combattant sans répit et sans pitié des ricanantes et cruelles troupes allemandes ou japonaises. La caractérisation des héros est sommaire et celle de leurs adversaires quasi-inexistante. L’essentiel, c’est l’action, l’aventure, le dépaysement, le suspense. Le fait d’armes, et la gloire qui en découle. Les dessinateurs, œuvrant en noir et blanc, déploient des trésors de finesse et brossent le portrait de baroudeurs sentant la sueur et la poudre à la faveur d'un dessin solide, parfois rapide, toujours juste. Loin du brûlot bien évidemment, mais également loin du racisme ou de la propagande, Commando propose avec énergie et sincérité de divertir. Et de se souvenir. Des exploits des vétérans, mais également des trésors de la bande dessinée populaire.
Lien: 165 |
Lien: 227 |
Merci aux scanneurs des n° 165 et 227, ils se reconnaîtront.
Commando - 001 - 003 - 006
Razzia sur les PF de guerre...c'est Commando
Revue mensuelle PF parue chez les éditeurs Artima puis Arédit, bimensuelle à partir du n°50, puis mensuelle à nouveau, coll. Courage Exploit du 177 au 241, bimestrielle à partir n°242, coll. Héroïc
312 numéros du 10/1959 au 07/1987
36 pages en N&B puis 64 p au n°7 enfin 96 p. à partir du n°18519 numéros spéciaux dont certains en bichromie. 128 pages
Format de parution 17x23cm pour les 6 premiers puis partir du n°7 (avril 1960) jusqu'au numéro 25, elle passe au format super-digest (11,5 x 17,5 cm) avant de passer en 13 x 18 cm plus classique du numéro 26 jusqu'à la fin.
73 albumsBandes dessinées de guerre en majorité,les premiers numéros, au format comics, adaptent alors des comic books de guerre de DC Comics (avec du Joe Kubert dedans), avant d’accueillir aussi la production d’outre-Manche (Commando apparaît dans les kiosques britanniques en 1961 aux éditions DC Thompson) lorsque le mensuel adopte le format poche.
Episodes :
- 13 Rue Des Fous
- Aventures
- Bataille Aérienne
- Bataille Navale
- Bataille Sous Marine
- Black Fury
- Cat Madden et la Souris
- Course Automobile
- Dr Floogle
- Espionnage
- Fantastique
- Fulgor Cosaque de la Volga
- Fulgor Moyen Age
- Gaby
- George Congreve
- Ivanhoé
- Roy Raymond, TV détective
- Science Fiction
- Zip Nolan
Infos complémentaires:
http://www.bedetheque.com/serie-20354-BD-Commando-1re-serie-Artima.html
http://www.bedetheque.com/serie-21242-BD-Commando-2e-serie-Artima.html
http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2014/11/12/commando-bd-de-gare-et-bd-de-guerre-2eme-partie/
Je vous propose 3 n°
Bonne Lecture!
Merci au scaneur de combat
Si un de nos lecteurs possède le n°2 et veut bien le partager avec nous, je pourrais compléter cette première série. Les 306 autres n° sont bienvenus aussi
Doc Mars
Superbe documentation. Fiches d'anthologie. Bravo Lulu.
RépondreSupprimer..Super boulot Lulu..merci..!..
RépondreSupprimerEn ce 8 mai, quel plus bel hommage à tous les héros anonymes ayant donné leur vie que cette superbe compil Lulusienne !!
RépondreSupprimerMille mercis
Comment c'est chaud, Commando ! C'est pas Brûlant, mais presque ;)
RépondreSupprimerGrand merci.
RépondreSupprimerBien cordialement
Joel
Bonjour merci mais les liens Stacks semblent inaccessibles pouvez-vous les modifier svp ? Merci
RépondreSupprimerNouveaux liens le 23/05/21
SupprimerUn énorme merci pour les nouveaux liens et un grand bravo pour la qualité de vos travaux !
RépondreSupprimerSUPER MERCI
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci beaucoup !!!
RépondreSupprimer