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samedi 11 juillet 2020

Dynamic (compilation des séries éditées sur BDMag 01)



Dynamic Toni Cyclone est une revue de bandes dessinées parue aux éditions Artima. 117 numéros d’octobre 1952 à juin 1962. Format de parution 17,5 * 23 cm.
Épisodes trouvés : - Pilote Tempete - Tim Et Tom - Toni Cyclone



Dynamic Toni-Cyclone - 004 - 007 - 008-009-010-011 

La Schwere SS-Panzer-Abteilung 503 
dans les rues de Berlin, 1945.

Le 22 avril 1945, les premiers quartiers de Berlin sont atteints par l’Armée rouge, bien décidée à prendre Berlin de haute lutte Pour ce faire, Moscou déploie plusieurs armées de chars dans les rues mais en cette fin de guerre, l'Armée rouge manque cruellement de fantassins, et ce sont les tankistes qui ont pour mission de réduire les poches de résistance. 


Une tâche difficile compte tenu des fauves qui rôdent.
Le 23 avril 1945, alors que la matinée commence à peine, le SS-Oberscharführer Körner repère un JS-2 en maraude. Un perforant met un terme à la carrière du « Staline ». Toutefois, les Russes ne les emploient pas isolément, et faute d'une vision suffisamment claire de l'extérieur, le Bord führer ne remarque pas un deuxième JS-2 embusqué.

Son projectile de 122 mm parvient à percer le blindage. Après que le chargeur a été tué sur le coup, Körner ramène sa monture à l'atelier de maintenance. La « 503 » ne comprend plus que neuf machines, dont certaines sont en panne.


AVEC LE TIGER N° 314

Tandis que le soleil se lève à peine, Diers, à bord de son Tiger II qu'il vient de retrouver plus ou moins réparé, couvre un pont enjambant la rivière Spree dans le quartier d'Oberschôneweide, faisant partie de l'arrondissement de Treptow-Köpenick. Le chef de char remarque alors du mouvement à l'angle d'une rue. Quelque chose progresse vers eux, mais il ne parvient pas à vraiment identifier le nouvel arrivant : ami ou ennemi ?

Brusquement, c'est le branle-bas de combat dans le Panzer, un long canon de 122 mm précédant la tourelle d'un char lourd IS-2 vient d'apparaître ! 

Le tireur s'empresse de cadrer le nouvel arrivant, mais l'équipage de ce dernier a également aperçu le fauve en embuscade. Visiblement, les tankistes russes connaissent leur métier, et une prompte marche arrière les met à l'abri d'un mur. Du moins, c'est ce qu'ils croient... Si le pilote de l'IS-2 a réagi vivement, il n'a pas complètement terminé sa manœuvre avant de stopper.
Un petit bout de la chenille gauche est encore visible ! Un coup de 8,8cm bien ajusté la fait sauter à plusieurs mètres. Leur machine étant dans l'incapacité de manœuvrer, les Soviétiques préfèrent l'évacuer sans demander leur reste. Pour Diers, il s'agit de sa 49e victoire en tant que Bord führer. Ce tir est un véritable exploit, car suite à une panne de l'intercom, il a dû communiquer avec ses camarades par l'intermédiaire d'un bout de ficelle...

Prudemment, le Tiger II change de position afin d'éviter de se retrouver sous le feu de l'artillerie ennemie et il se place en couverture d'un barrage antichar sur la gauche de Sonnenallee, le pont étant toujours dans l'axe du canon.
Vers midi, Diers se rend au poste de commandement de la Schwere SS-Panzer-Abteilung 503, installé dans le palais de justice de Neukôlln, en vue d'y recevoir de nouvelles instructions. L'ordre est alors donné de marcher vers le quartier de Neukôlln pour y prendre en enfilade l'axe des rues Berg et Richard. Une fois sur place, le Panzer devra se positionner en face du magasin Hertie, sur Berliner Strasse, et du bureau de poste. La situation y est plutôt tendue, car le rapport quotidien de l'officier en charge du secteur signale que la station de chemin de fer de Kôpenick est aux mains des Russes.

Le 25 avril, Neukôlln est l'objet de toutes les attentions de l'Armée rouge.

Des groupes d'assaut essayent de forcer le passage par les rues de Berg et de Berliner. 

Un des Panzer, occupant pourtant une solide position, est littéralement mis en pièces par le feu convergeant de plusieurs chars ennemis. Ces derniers maintiennent une forte pression, si bien que Diers est grièvement touché, et il doit être évacué par camion sur l'hôpital le plus proche.

AU PIED LEVÉ

Sans chef de char, son équipage file en direction de Britz, où il « prend en stop » un officier revêtu de l'uniforme noir des Panzer qui passait par là ! De retour au front après avoir reçu une blessure, le SS-Untersturmführer Gast, de la 3. SS-Panzer-Division « Totenkopf », est immédiatement enrôlé afin de compléter l'équipage du n° 314 qui repart, dans la foulée, à l'attaque.

Bousculés par la charge du blindé allemand, pris à partie par des éléments du bataillon « Charlemagne » surgissant du parc Hasenheide, les Russes doivent se replier, laissant plusieurs tanks en flammes sur le terrain. 


Le choc est si violent que les fusiliers doivent abandonner les positions précédemment conquises, qui sont immédiatement réoccupées par les Allemands.

Le 26 avril, leur Tiger II est placé en réserve sur Hermannsplat ; toutefois, une salve « d'orgues de Staline » vient s'abattre à proximité. Si les roquettes endommagent le Panzer, elles blessent aussi grièvement le nouveau chef de char, qui doit être emmené dans un hôpital de campagne situé à la gare Anhalter.

Une fois connue la perte, la décision est prise de sortir l’Unterscharführer Diers de sa convalescence et de le replacer à la tête de son ancien équipage. Son premier ordre est de renvoyer le Tiger II dans l'atelier de maintenance, situé dans la rue Uhland, afin de le rafraîchir. Par la même occasion, les Panzerschützen en profitent pour prendre un peu de repos.

DÉFENDRE LE REICHSTAG.

Le 27 avril, après quelques heures de sommeil grappillées, l'équipage du Tiger II n° 314, qui vient d'être réparé tant bien que mal, est envoyé dans le secteur de la gare centrale en vue de sécuriser l'angle des rues Linden et Kommandanten, en direction du parc de Belle-Alliance. Une fois n'est pas coutume, la journée n'est pas troublée par les attaques soviétiques. Il est vrai que l'Armée rouge cherche, pour l'instant, à conquérir les parties adjacentes, de manière à se préparer des positions de départ plus favorables. D'ailleurs, le 28 avril, une tentative de percée est déjouée par les Allemands près de l'église Luisenstadt. Armés de lance-flammes, les groupes d'assaut ennemis ont été mis en échec, mais ce « succès » n'est que provisoire, car, le lendemain, un repli doit être effectué sur la place Potsdamer, en face de la rue de la Sarre et de la place Anhalter. L'Unterscharführer Karl Heinz Turk est de la partie. Son Tiger II est positionné sur le côté opposé de la rue.

Comme à son habitude, l'artillerie lourde russe cherche à « attendrir » les défenses adverses en pilonnant la place Potsdamer et le quartier où le gouvernement concentrait ses bureaux.
Bientôt, des chars ennemis apparaissent et manœuvrent de façon à attaquer la gare ferroviaire Anhalter.

Diers met alors un coup au but sur un JS-2 qui venait de surgir de derrière l'hôtel Haus Vaterland. Immobilisé, le tank gêne les autres assaillants qui, pour éviter la carcasse en flammes, sont obligés d'entrer dans le cône de tir du 8,8cm long du Tiger. Plusieurs T-34 sont alors touchés, obstruant complètement la rue de la Sarre et bloquant de ce fait toutes les actions ennemies. Dans l'après-midi du 30 avril, le fauve de Diers prend la direction du Reichstag, tandis que Turk reste sur la Potsdamer Platz. Pendant que le Panzer lourd zigzague entre les ruines, le radio signale une augmentation sensible des échanges de messages de la part de l'adversaire. Pour les Panzerschützen, cette activité est très loin d'être bon signe, et lorsqu'ils s'approchent de leur objectif, ils constatent que les batteries d'artillerie adverses ont pris pour cible le Reichstag. Sa devanture est constellée d'ouvertures béantes, et la salle plénière est la proie des flammes. Mais ce n'est pas tout !

Tranquillement positionnés devant la façade, une trentaine de T-34 vident leurs soutes à munitions sur le bâtiment. 
Tout occupés à pilonner les défenseurs, ils n'ont pas repéré l'approche du fauve sur leur droite. Diers consulte alors son équipage, et après que chacun a donné son accord, Willi Kenkel, le pilote, fait passer l'angle de la rue à leur monture et charge l'attroupement.

La surprise est totale dans les rangs adverses, qui, incapables d'organiser une riposte, décident de retraiter, abandonnant quelques engins en feu derrière eux. 

Ce répit n'est que de courte durée, car, au 1er mai, Staline exige que le drapeau rouge, orné du marteau et de la faucille, flotte sur ce lieu symbolique. Dans ces conditions, le Tiger II n° 314 est assigné à la défense du secteur compris entre le Reichstag, la porte de Brandebourg et la Siegessàule (Colonne de la Victoire) s'élevant au centre du Groteer Tiergarten. Diers organise alors une contre-attaque pour dégager les soldats allemands piégés dans l'opéra Kroll.

L'arrivée du Tiger sur zone leur donne un peu d'air et permet aux blessés d'être évacués.
(Les Tigre II se battaient souvent dans la « Zitadelle »  zone avec l'appui de la SS-Panzergrenadier-Division Nordland. Cette zone a également servi à bloquer les approches du Führerbunker, situé à une courte distance au nord de la station.  Le Tigre II illustré ici est le numéro 314 commandé par le SS-Unterscharfuhrer Georg Diers, Potsdamer Platz.)

Durant les opérations de secours, le radio est touché par une balle, et il est remplacé par Bodo Hansen.

Pour autant, la présence du fauve n'empêche pas les fusiliers soviétiques de monter à l'assaut du Reichstag. Les Panzerschützen ne peuvent que constater l'irrésistible progression des fantassins russes au sein de la bâtisse. Impuissants, ils voient les étages tomber les uns après les autres.
Une contre-attaque est bien tentée, mais celle-ci n'a comme résultat que de faire quelques trous supplémentaires dans les fenêtres murées de la façade. Finalement, vers 19 heures, l'ordre est donné de se replier, car si les défenseurs résistent toujours, leur sort est scellé.

UN AUTRE TIGER AU COMBAT.

Chef de char à bord du Tiger II n° 100 de la Schwere SS-Panzer-Abteilung 503, l’Unterscharführer Karl Heinz Turk affronte lui aussi rudement les tanks soviétiques dans les ruines de Berlin.

Le 29 avril 1945, l'Armée rouge tente une percée dans le secteur de la station de chemin de fer Anhalter.
La situation se dégrade rapidement, et Turk reçoit l'ordre de prêter main-forte aux défenseurs. Se frayant difficilement un chemin au travers des décombres, son Tiger II avance vers la place Potsdamer quand il tombe nez à nez avec plusieurs T-34/85, dont les tireurs, dans la précipitation, ouvrent le feu et ratent l'imposante cible...

Embusqués à proximité, les servants de canons antichars sont plus posés, mais leurs projectiles ne parviennent pas à percer l'épaisse protection.
Alors que le Panzer recule pour se mettre à l'abri, les T-34/85 cherchent à s'approcher, pour finalement refluer sous les coups de 8,8cm. Alors que l'équipage allemand s'embusque de manière à tenir sous son feu la rue Prinz-Albrecht, les Soviétiques, échaudés par la perte de plusieurs de leurs machines, font intervenir leur artillerie. Toutefois, le pilonnage s'avère trop imprécis pour faire fuir le Tiger II. L'infanterie entre en piste, mais doit elle aussi retraiter sous les rafales de mitrailleuses.

Le lendemain, après avoir dégagé une avenue adjacente, l'ennemi lance un assaut blindé. Les mobiles T-34/85 essaient de prendre de flanc le Panzer, qui est secoué par plusieurs coups au but. Aucun ne parvient à percer, mais le train de roulement est lourdement endommagé. Au bout d'une heure, l'attaque se termine par un échec. Néanmoins, Turk doit rallier un atelier pour tenter de mettre la main sur un Panther de dépannage. Celui-ci le remorque à proximité de la chancellerie du Reich, et, au bout de trois heures d'efforts et une réparation de fortune, l'engin repart vers la rue de la Sarre, où son équipage se voit confier une nouvelle mission : rejoindre le square de Potsdamer afin d'y établir une ligne de défense.






Un char lourd King Tiger * n ° 101, appartenant à la SS-Pz.Abt. 503, dans les ruines près de la gare de Potsdam (Potsdamer Bahnhof), Berlin, mai 1945. Derrière le Tiger II, une Opel Kadett M1938 deux portes et une camionnette Mercedes-Benz L1500 S.


Le char est alors posté en face de la station de métro, derrière une barricade destinée à le protéger des éclats d'obus. Si le Tiger II est relativement à découvert, sa tourelle peut par contre pivoter dans toutes les directions ; impossible donc que les tanks adverses puissent le surprendre. 
Pour autant, les Allemands ne quittent pas des yeux les plaques d'égout de peur que des soldats russes les empruntent pour s'approcher d'eux. En date du 1er mai, les stocks de munitions sont au plus bas et la plupart des communications sont coupées. L'Allemand doit se rendre à l'évidence : la fin de la bataille est proche...

LE PANTHER DE LA « 503 »

Le 1er mai 1945, les engagements continuent de plus belle. Pour autant, la situation empire d'heure en heure, en dépit de la destruction de cinq tanks russes près de la gare d'Halensee. Finalement, les ordres tombent : la capitale ne peut plus être défendue, et les Landser doivent essayer de forcer l'encerclement pour se rendre aux Canadiens. Vers 21 heures, quatre autres Tridtsat-Chetverki sont éliminés sur la Friedrichstrafte.
À pied, le SS-Oberscharführer Körner et son équipage mettent la main sur un Panzer V Panther en parfait état de marche. Immédiatement, l'engin est « réquisitionné » et emprunte à vive allure la Reichstrasse.
(Panther devant le Zoo, Tiergarten, Berlin, Mai 1945)
Là, les Panzerschützen tombent nez à nez avec un JS-2. Le 122 mm n'a pas le temps de tonner qu'un projectile de 7,5cm le fait taire à jamais. Sur ces entrefaites, deux canons d'assaut tentent de mettre fin à cette échappée belle et subissent le même sort que le « Staline ». Cependant, le Panther souffre de problèmes électriques et doit être abandonné dans la nuit. Les Allemands essaient de fuir à pied, mais les Russes les capturent finalement près de Ketzin, sur la rivière Havel.

DERNIÈRES TENTATIVES.

En dépit des pertes, l'étau soviétique se resserre inexorablement sur les derniers défenseurs de la capitale du III. Reich. C'est alors un sauve-qui-peut général pour ne pas tomber aux mains des redoutables soldats russes ivres de vengeance. Afin de s'enfuir d'un Berlin transformé en piège, des officiers SS de haut rang montent sur la plage-moteur du Tiger II n° 314 de Diers et, un peu avant minuit, la colonne s'ébranle. Avant de parvenir au contact de l'ennemi, les fuyards doivent franchir le barrage antichar destiné à bloquer les tanks russes dans leurs efforts de passer le pont Weidendammer. D'entrée, les problèmes commencent ; ce n'est pas tant l'Armée rouge qui cause le plus de souci, mais les axes de retraite qui sont trop étroits pour le gabarit du fauve !

Le Panzer lourd doit alors emprunter un chemin différent et, au moment où il s'engage dans la rue Ziegel, le char est pris pour cible par l'artillerie lourde russe. Les chocs se succèdent sur la caisse, et tous les éléments accrochés volent dans tous les sens. Les obus ne percent pas le blindage, mais causent des dégâts internes, comme l'arrêt de l'intercom alors que le véhicule fonce droit sur un grand cratère ! Maintenant une vitesse élevée, Willi Kenkel ne semble pas avoir aperçu le piège dissimulé dans l'obscurité.

Diers fait alors marcher le « téléphone arabe », et l'information est relayée par les membres d'équipage vers le conducteur. De justesse, celui-ci braque alors en direction du trottoir, écrasant les lampadaires comme des allumettes. Les câbles destinés au métro aérien s'effondrent alors sur le char, s'enroulant autour de la tourelle, et voilà le Tiger traînant derrière lui des poteaux, telle une voiture de jeunes mariés des casseroles ! Un peu plus loin, cet étrange équipage s'arrête devant la barricade antichar. Là, dans la pénombre, Diers, qui vient d'ouvrir sa trappe de tourelle, aperçoit un homme armé : une menace potentielle ? Un éclat fait briller un insigne accroché sur son col, et la tête de mort des SS rassure le Panzerschütze sur la nationalité de l'inconnu, qui s'avère être un SS-Untersturmführer, plus précisément le chauffeur de Goebbels ! En réalité, l'homme faisait partie de ceux qui étaient montés à l'arrière du char. Sachant que la rue Ziegel était régulièrement battue par le feu de l'artillerie ennemie, il avait prudemment sauté du véhicule avant que ce dernier ne s'y engouffre. Ceux qui étaient restés sur le char ont par contre été déchiquetés... L'homme aide ensuite à démêler les câbles entortillés autour du fauve et guide le conducteur lors du passage de la barricade avant de préciser que la Schônhauser Allee est plutôt calme. Étrangement, les Russes ne pullulent pas dans ce secteur.

Le Panzer croise alors des femmes en train de puiser de l'eau à une borne à incendie, et Diers leur demande si elles savent qui est à l'autre bout de la rue. La réponse le tranquillise quelque peu, et le char lourd reprend lentement sa route. 


Bientôt, son équipage retrouve le General major Erich Barenfanger, lui aussi en fuite depuis le Führerbunker. L'officier leur ordonne d'aller couvrir une entrée du métro souterrain.

Le Panzer ne fait pourtant que quelques mètres avant d'être rudement secoué sur ses suspensions. Privé de motricité, le pilote met la mécanique au point mort et s'aperçoit que sa monture vient de rouler sur des mines... allemandes.

Barenfanger vient immédiatement aux nouvelles, et lorsque Diers l'informe que le Tiger sera à nouveau opérationnel d'ici une heure, il lui donne un ordre pour le moins surprenant : saborder le char ! Effectivement, des pourparlers de reddition sont en cours avec l'Armée rouge, et l'officier refuse de voir encore mourir des hommes alors que la fin est proche. Le 2 mai, vers 19 heures, une explosion interne ravage le Panzer. Désormais, la dernière mission de l'équipage se résume à s'échapper d'un Berlin ravagé. Finalement, la quasi-totalité des hommes du Tiger II n° 314 survivra à la guerre, en dépit de leur capture par les Soviétiques. Georg Diers, pourtant condamné à mort par deux fois, le tireur Wolf-Dieter Kothe, le pilote Willi Kenkel et l'opérateur radio Bodo Hansen seront libérés à la fin des années 1940. Seul le chargeur, Alex Sommer, blessé par balle au ventre, est toujours porté disparu à ce jour.


LA FUITE DE TURK.

Pour sa part, apprenant la mort d'Hitler, Turk et son équipage décident de fuir la capitale encerclée, et leur Tiger doit appuyer une tentative d'évasion qui va être lancée depuis le pont Weidendammer. Le lieu du départ est fixé près de la chancellerie du Reich.


Lorsque la nuit tombe, le fauve s'ébranle. La route de la Potsdamer Platz est alors seulement éclairée par la lueur des incendies, et le pilote ne voit pas un trou d'obus dans lequel le Panzer vient s'immobiliser. Une marche arrière est tentée, mais, hélas,  le lourd engin refuse de bouger ; puis le moteur finit par se taire définitivement. Le 2 mai, profitant de l'appui d'un autre Tiger II, Turk parvient à franchir les lignes ennemies et se rend finalement aux Américains avant de finir dans le camp d'internement de Darmstadt.

Appartenant à la SS-Panzer-Abteilung 503, le Tiger II codé 100 du SS-Unterscharführer Turk, tombé dans un trou d’obus, est abandonné près de la Potsdamer Platz. Les clichés disponibles ne montrent pas clairement l’engin immobilisé dans un trou. Peut-être le char allemand a-t-il été dépanné [par les Soviétiques ?] avant que les photos ne soient prises. 
Enfin, les deux derniers « lourds » de la « 503 » s'échappent vers l'ouest dans une tentative désespérée pour s'enfuir. Ils se heurtent à une forte résistance des Soviétiques, qui en mettent un hors de combat avant qu'il n'atteigne la Heerstrasse. Pour ce faire, les Russes ont utilisé un canon de 8,8cm Flak capturé. Le deuxième est fortement endommagé et il est sabordé. Sous les ordres du SS-Oberscharführer Stolze, une ultime tentative vers Spandauer Brücke échoue. Le dernier des Tiger II de Berlin finit sa course au sud de Perleberg, enlisé dans une prairie boueuse. Après une incroyable résistance, la Schwere SS-Panzer-Abteilung 503 vient d'être anéantie, et, le 9 mai 1945, les restes de l'unité capitulent dans la poche de Dantzig.



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La défense aérienne pendant la bataille de Singapour - 31 janvier 1942 au 15 février 1942

Le pivot des défenses britanniques en Extrême-Orient était la grande base navale et  «forteresse» de Singapour. 

Vers la fin des années 1930, des mesures étaient en cours pour améliorer les défenses inadéquates dans la région et, en 1941, la défense aérienne était composée de chasseur  Brewster Buffalo totalement obsolète.  En décembre 1941, environ 150 avions Buffalo B-339E constituaient la majeure partie des défenses des chasseurs britanniques en Birmanie, en Malaisie et à Singapour.

Défenses d’artillerie côtières de Singapour en 1941.
Artilleurs britanniques nettoyant le tube du canon de 15-inch. 
  • Sur les photos, des canons de la redoutable forteresse imprenable de Singapour selon les britanniques et des Etats-majors de l'armée britannique inspectant la forteresse de Singapour. 
  • Les britanniques croyaient d'avoir transformés l'île en une forteresse imprenable, mais toute leur canons pointe vers le sud, vers la mer, les envahisseurs Japonais arrivent vers le nord de Singapour à marche forcée. 
Pilot Officer Noel Sharp

En octobre 1941, la chasse est représentée par le 488ème  squadron RNZAF. À l'instar des autres unités, la majorité des pilotes étaient des Australiens et des Néo-Zélandais venus directement des écoles de formation. Cependant, son commandant était le chef d'escadron Wilf Clouston DFC, un vétéran de la bataille de France et de la bataille d'Angleterre avec neuf "kills" à son actif. Parmi les 488 nouveaux pilotes inexpérimentés se trouvait un ancien employé de banque âgé de 19 ans d'Auckland, le sous-officier de pilotage néo-zélandais Noel Calla Sharp.
Un groupe de pilotes du 488e squadron photographié à Singapour en décembre 1941

Les Buffalo qui avaient été remis au 488ème squadron par le 67ème squadron au moment de son départ étaient généralement en mauvais état. Bien que conçus pour transporter quatre canons de 5-inch, ils ont été remplacés par des mitrailleuses Browning de 303-inch pour réduire le poids et améliorer les performances. Au départ, il y avait aussi une pénurie de pièces de rechange et les équipes au sol manquaient de trousses à outils. Il a donc fallu beaucoup d'efforts pour maintenir les appareils en bon état. Ceci, à son tour, limitait la quantité de temps de vol disponible pour les jeunes pilotes. Le mauvais temps a également affecté le programme d’entraînement et ce n’est que le 25 novembre que les exercices de tir réel ont commencé, suivis de simulations d’attaques et de quelques exercices de combat aérien.

Singapour, fin 1941. Cet avion, éventuellement livré le 26 août 1941 à 453 Sqn, était régulièrement piloté par le Sgt M.Read à partir du 24 septembre 1941 et était codé TD-F avec un petit motif de chien noir et blanc sous la vitre de cockpit avant. Il a été perdu lorsqu'il s'est écrasé contre un Ki-43 du 64ème Sentai sur Kuala Lumpur, Malaisie, le 22 décembre 1941, avec le pilote Sgt Malcom Neville Read.

Au cours de cette période, les tensions avec le Japon ont continué à monter. Enfin, le 1er décembre 1941, le Gouverneur Sir Shenton Thomas, déclara l'état d'urgence.

  • Les premières bombes japonaises sont tombées sur Singapour aux premières heures du 8 décembre. 
  • Des civils anglais quittant Singapour.
Une force de dix-sept bombardiers japonais a été détectée par une station radar en Malaisie, bien que le vol en service de trois Buffalo du 453ème squadron de la RAAF se soit vu refuser la permission de décoller pour les intercepter. Au cours des prochains jours, cette situation va changer.

Le 13, par exemple, tous les avions disponibles du 488ème squadron, dont celui de Noel Sharp, ont été contraints de contrer une autre attaque. Bien que le décollage se soit effectué dans une période acceptable de six minutes, deux des avions ont décollé sans munitions. Heureusement, le raid était une fausse alerte.

Le même jour que la fausse alerte des combattants supplémentaires ont été envoyés pour couvrir le port de l'île de Penang. Ainsi, le 13, à six heures du matin, les trois premiers des seize Buffalo du 453ème squadron quittèrent Ipoh pour la base de RAF Butterworth, cette dernière étant située sur le continent adjacent à Penang. En tête du trio se trouvait le capitaine d'aviation Doug Vanderfield, âgé de 27 ans, qui avait servi brièvement au Royaume-Uni en pilotant des Hurricanes avant d'être affecté à Singapour. Il était accompagné du sergent Bill Collyer et du sergent Mai Read.

Un line-up de Brewster Buffalo à Sembawang en novembre 1941.
L'avion le plus proche de la caméra, Mk.ll AN185, du 453e squadron,
était le 13 décembre 1941, piloté par le capitaine d'aviation Doug Vanderfield.

Presque immédiatement après avoir atterri à Butterworth, les trois pilotes ont reçu l'ordre de repartir pour intercepter un raid sur Penang. Au-dessus de l'île se trouvaient dix-huit bombardiers bimoteurs Ki-48 Lily des 75ème et 90ème Sentais, que les Australiens identifièrent comme "Mitsubishi", et un trio de Ki-51 Sonias du 59ème Sentais qui débutèrent une attaque sur le port. Avec leur train d'atterrissage fixe ces derniers ont été signalés comme étant des  "Stukas".





Les Buffalo ont d'abord grimpé vers la couverture nuageuse avant de plonger sur les intrus. À environ 7 000 pieds, Vanderfield a mené une attaque sur un Betty. Un moteur a pris feu et l'avion a plongé dans la mer. Personne n’a pu sauter.

"Nous avons immédiatement décollé et intercepté trois bombardiers japonais", se souviendra ensuite Vanderfield. "Nous avons attaqué ces bombardiers et cinq ou six bombardiers en piqué sont sortis des nuages et nous ont chargés. Nous avons riposté et certainement deux Ki-51 Sonias, lors de la première attaque, ont été abattu.


Les Ki-48 sont entrés en service à l'été 1940 et sont devenus opérationnels en Chine à l'automne de la même année. En Chine, leur vitesse a conféré aux Ki-48 une immunité presque totale contre les défenses ennemies, mais leur déploiement contre les avions alliés au début de la guerre du Pacifique a révélé que leur performance supérieure était illusoire. Cet avion était surnommé «Lily» par les Alliés.

Au début du conflit, le Ki-51 connut quelques succès, mais seulement quand l'opposition aérienne alliée était faible, fin 1941 et début 1942 notamment. Mais lorsque les Alliés commencèrent à aligner des chasseurs plus performants comme le F6F Hellcat, le Ki-51 subit des pertes de plus en plus lourdes. Comme la plupart des avions japonais à la fin de la guerre, le Ki-51 fut engagé dans des missions kamikazes pour tenter de repousser l'avancée des alliés. Cet avion portait chez les alliés le nom de code Sonia.

De leur côté, Collyer et Read ont participé à la destruction de l’un des Ki-51, tandis que Read a également été crédité de deux « kills ». Les observateurs au sol ont rapporté que trois des ennemis se sont écrasés et qu'un quatrième s’est éloigné en déversant de la fumée noire. Vanderfield a été crédité de la destruction de trois des attaquants - une réalisation remarquable compte tenu du fait que son train d'atterrissage était resté coincé vers le bas.


Alors que le 488ème squadron a d'abord vu peu d'action, les autres escadrons de Buffalo étaient fortement engagés. Avec un certain nombre d'autres pilotes, le jeune Noel Sharp avait été attaché au 243ème squadron pour les opérations. Il emporta avec lui son propre Buffalo, le W8138 NF-O, décoré d'un dragon exotique sur le fuselage.




C'est en pilotant cet avion au début de l'après-midi du 12 janvier 1942, qu'il a engagé une formation de chasseurs Nakajima Ki-27 Nate...
...en compagnie d’avions Brewster 334 d'une escadrille hollandaise. 

Lors de son deuxième combat de l'après-midi, Sharp a déclaré qu'un des combattants japonais le plus agile avait probablement été détruit- la première de ses cinq victoires en combat aérien. Cependant, son propre squadron, le 488ème, avait subi plusieurs pertes lors de ce premier engagement.
Le lendemain matin, le bombardement japonais sur Singapour a finalement commencé, les assaillants venant des aérodromes nouvellement capturés sur le continent malaisien. Encore une fois, les pilotes de Buffalo sont entrés  en action.
Parmi ceux qui ont réussi, il y avait Noel Sharp, toujours avec le 243ème squadron, qui a abattu un Nate. Le 15 juin, lors d'une autre attaque, le 488ème  "broke is duck" (cassa son canard) quand le sergent Eddie Kuhn, pilotant le W8150, fit également tomber un Ki-27.
"Je suis sorti d'une couche de nuage et j'ai vu deux avions ennemis, dont l'un a attaqué de front". "Après lui avoir administré une longue rafale,  il a chuté dans les nuages et bien que je ne l'aie jamais vu, il s’est crashé  à côté d'une base militaire et la victoire  a été dûment confirmé." Kuhn a ensuite été attaqué et son avion a été endommagé- il a déclaré qu'il avait été sauvé par son compatriote Noël Sharp, qui dans un acte de courage avait décollé dans un avion non armé.

Les raids japonais ont continué en intensité. Malgré le mauvais temps, le 18 mars, les bombardiers G3M Nell et G4M Betty de la Marine impériale japonaise ont attaqué la base navale de Singapour.

Les premiers appareils de série, des G3M-Nell, furent livrés à la marine et engagés au combat à la fin de l’année 1937 dans le conflit sino-japonais. En Décembre 1941, à la veille de la Guerre du Pacifique, la Marine considérait le G3M comme dépassé, mais ce bombardier était encore en service dans plusieurs unités de première ligne. Ces G3M-2 furent engagés dans les premiers combats pour la conquête des Philippines, de l’ile de Wake et, de Singapour. Les G3M se distinguèrent plus particulièrement le 10 Décembre 1941 en faisant partit du groupe d’appareils qui attaquèrent et coulèrent les croiseurs anglais HMS Prince of Wales et HMS Repulse.

Lors de sa première apparition du G4M Betty à l'ouest des îles Gilbert, les Alliés ont été surpris et ont pensé que les bombardiers létaient des transporteurs. Ils n’imaginaient jamais que les Japonais avaient la capacité de construire un bombardier à longue portée. Cependant, il y avait un compromis pour l'augmentation de la performance - il manquait de réservoirs auto-obturant et de protection de blindage pour le pilote. Pour la même raison, l'armement a été réduit au minimum. Ces carences l'ont rendu extrêmement vulnérable aux tirs antiaériens, notamment aux armes légères. Une fois sous le feu, de tirs ennemis, il est devenu un cercueil enflammé, ce qui en fait une proie facile pour les pilotes alliés, qui l'appelaient souvent le «briquet volant»
C'était la seule fois dans toute la campagne de bombardement contre Singapour que les Buffalo ont été avertis suffisamment à temps pour grimper et obtenir un avantage en hauteur par rapport à l’escorte.
 Il y avait de vastes couches de nuages avec des espaces d'environ 2 000 pieds entre les couches. Plongé de 18.000 pieds sur les Japonais sans méfiance, Sharp envoya un zéro à la destruction pour sa deuxième victoire confirmée.
Le sergent Killick a revendiqué l’autre, les deux ayant été vus en flammes.
L'un des pilotes alliés impliqués a écrit: "Nous avons plongé sur ceux en-dessous de nous avant que les chasseurs escorteurs en altitude ne soit arrivé. Après la première attaque, c'était une véritable confusion, il y avait partout un avion ennemi."

Lors du combat tourbillonnant et virevoltant, le W8138 de Sharp a été gravement endommagé par les Zéros qui ont rapidement allumé les Buffalo. Au milieu d’autres dégâts, la plupart de son gouvernail a été détruit et ce n’est que par un vol habile que Sharp a réussi à retourner à Kallang et à atterrir en toute sécurité. L’avion a été jugé irréparable et radié.

La frénésie des combats aériens sur Singapour n’a pas cessé. Peu avant midi, un vol mixte des deux "squadron" dirigé par Hutcheson et comprenant Sharp dans un nouvel avion, a été engagé.
Cette fois-ci, les Buffalo n'ont pas gagné l'avantage de la hauteur et lors des combats, la nouvelle monture de Sharp était l'un des quatre Buffalo gravement endommagés. Il a été forcé en quelques heures de faire son deuxième atterrissage d'urgence, son Buffalo ne pouvant être contrôlé qu'à l'aide des ailerons. Celui-ci a également été jugé irréparable et radié.

Les pilotes de Buffalo du 488e Escadron RNZAF basé à Kallang
affichent l’empennage d'un avion japonais Ki-46 du 81e Sentai
qu'ils ont abattu sur Johore, en Malaisie, en janvier 1942. 

La situation a continué de se détériorer rapidement. Deux heures plus tard, Sharp pilotait un des six Buffalo qui escortaient deux Albacores du 36ème  squadron au-dessus de la région de Muar. En route, ils ont rencontré six bombardiers Ki-48 Lily; quatre des Buffalo les ont attaqués. L'un des bombardiers a été abattu et deux autres ont été gravement endommagés - l'un d'entre eux sous les tirs de Noël Sharp. C’était son dernier combat dans le cockpit  peu maniable du Buffalo.






Cet Hurricane a été livré à Singapour le 13 janvier 1942 par le
convoi DM2 et par la suite livré au 488ème squadron. Les dommages
causés aux bâtiments de l’aérodrome sont évidents en arrière-plan.

Noel Sharp est ensuite retourné au 488ème, mais le 24 janvier 1942, alors que l’escadron ne comptait plus que deux Buffalo en état de fonctionner, ils ont été rééquipé avec des  Hawker Hurricanes. Cependant, dans la matinée du 27, deux douzaines de G4M Bettys, avec une escorte de Zéro, ont attaqué Kallang tandis que les Hurricanes de 488ème se ravitaillaient. Deux ont été détruits et la plupart des autres ont été endommagés. C'était à peu près la fin.


L'épave incendiée de Buffalo témoigne de l'efficacité des attaques japonaises sur Kallang. Au moment où Singapour se rendait, plus de soixante Buffalo Brewster avaient été abattus au combat, quarante autres détruits au sol et environ vingt autres détruits dans des accidents. Une vingtaine de Buffalo seulement ont survécu pour atteindre l'Inde ou les Indes orientales néerlandaises.
Le 31 janvier, Malaya a été évacué et le 488ème, maintenant commandé par le chef d'escadron John Mackenzie, a reçu l'ordre de se préparer à évacuer Singapour. Le 2 février, Noel Sharp, désormais promu au grade de lieutenant d'aviation, accompagné du pilote-pilote White, du sous-lieutenant d'aviation Greenhalgh et du sergent Eddie Kuhn, a décollé avec quatre Hurricanes à destination de Palembang, à Sumatra. Ils ne sont pas restés longtemps avant de passer à Tjililitan à Java.



Cependant, les Indes orientales néerlandaises ont également été la cible des Japonais, en particulier des champs pétrolifères vitaux de Palembang, et ils ont commencé à débarquer dans ce pays le 14 avril. Ce matin-là, Hutcheson a mené neuf Hurricanes, dont un piloté par Noel Sharp, à Palembang.

En approchant de leur destination, les pilotes du 488ème squadron ont repéré ce qu'ils pensaient être des Hudson - en fait, c’étaient des transports Kawasaki Ki-56 qui larguaient des troupes parachutistes avant les débarquements maritimes japonais.

Avec le peu de carburant restant, les pilotes des Hurricanes ont été forcés de se disperser alors qu’ils étaient attaqués par des escorteurs Ki-43. Hutcheson et Sharp ont réussi à foncer vers le sol et, avec d’autres, ont fait leur retour à Java.
Cependant, son avion a également été touché et il a été obligé
d’atterrir dans un canal et de presque se noyer avant d’être
sauvé par un couple de Javanais. Il a ensuite été ramené en
toute sécurité à la base.


Il y avait peu de répit car l'ennemi est apparu au-dessus de l'ouest de Java le 24 février 1942, lorsque dans l'après-midi, des bombardiers japonais ont attaqué Tililan. Ils ont été interceptés par sept Hurricanes de 605ème et quatre du 242ème dirigé par le chef d'escadron Ricky Wright. Dans les combats qui ont suivi, les pilotes alliés ont fait un certain nombre de victimes, y compris un Zéro sous les balles de Noel Sharp.






Le lendemain, les Japonais lancèrent une lourde attaque qui fut contrée par les Hurricanes des deux squadron. Le sous-lieutenant d'aviation Red Campbell du 605ème squadron a déclaré: «Un Zero m’a affronté et je l'ai suivi. Ce type en face de moi était un peu idiot. Finalement je l'ai cloué. Il s’est élevé dans une montée raide, l'aile est partie et je l'ai regardé partir en vrille. " Presque immédiatement, l'avion de Campbell fut touché et il dut également sauté.


Au cours des jours suivants, des contacts sporadiques ont eu lieu dans l’air alors que l’ennemi se préparait à une invasion – le débarquement japonais se déroulant au petit matin du 1er mars 1942 à Bantam Bay. Plusieurs groupes de Hurricanes du 605ème squadron, dont un dirigé par Noël Sharp, ont attaqué deux fois au cours de la matinée les transports près d'Indramaju. Cependant, tout en mitraillant les Japonais près de Cheribon (maintenant Cirebon), une ville portuaire située sur la côte nord de Java, l’Hurricane de Sharp a été touché par des tirs provenant du sol.


Sharp réussit à atterrir dans une rizière et à sortir du cockpit. Il a salué son n ° 2 avant de mettre le feu à l’avion. Cependant, ce jeune Néo-Zélandais talentueux et prometteur n’a jamais été revu, probablement tué par l’avancée des troupes japonaises.


Il aurait fallu presque quatre ans avant que le courage de Sharp à Singapour et à Java ne soit officiellement reconnu. La "Distinguished Flying Cross" lui a été attribué à titre posthume le 17 décembre 1946. Le lieutenant d'aviation Noel Callan Sharp n'a pas de tombe connue et il est dûment commémoré sur le mémorial de Singapour.

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La fin du Yamato



Le débarquement américain à Okinawa, le 1er avril 1945, a exigé une forte réaction japonaise. Un assaut aérien massif avait été prévu à l'avance pour une telle éventualité, et cela était prévu pour le 6 avril. À l'origine, l'opération ne comportait aucun composant de navire de surface, cependant, le 4 avril, le commandant de la flotte combinée était convaincu que le cuirassé Yamato devrait être ajouté à l’attaque.

La bataille d'Okinawa, qui s'est déroulée dans l'archipel Okinawa au Japon lors de la Seconde Guerre mondiale, est le plus grand assaut amphibie de la guerre du Pacifique. La bataille sur terre débute le 1er avril 1945 et s’étale sur 81 jours.
Les Alliés prévoient d'utiliser Okinawa, une grande île à seulement 550 km de l'archipel japonais, comme base de l'assaut final contre le Japon. La possession de l'île doit aussi permettre d'intensifier les frappes aériennes sur le Japon en prévision de l'invasion. Le commandement japonais était persuadé que les Alliés auraient impérativement besoin d'Okinawa pour lancer une future offensive amphibie au cœur du Japon, ce qui faisait d'Okinawa la clé de l'Empire. Les préparatifs pour la défense y furent donc extrêmement poussés.
Il faut un certain aperçu de la mentalité japonaise, en particulier de celle qui prévaut au sein du personnel de la Flotte combinée, pour comprendre pourquoi une telle opération a même été envisagée. Alors que Yamato était déjà vulnérable aux attaques aériennes et que les forces américaines se trouvaient à la porte du Japon, il était impensable que le symbole de la flotte ne cherche pas à agir alors que le pays luttait pour sa survie. Utiliser le Yamato comme kamikaze spectaculaire protégerait l’honneur de la marine et la protégerait des accusations de lâcheté en provenance de l’armée impériale.

- Longueur : 263 mètres hors-tout – Largeur : 38,90 m hors-tout - Port en lourd : 72 809 tonnes - Blindage : 650 mm en tourelles - 409 mm en ceinture - 198 mm au pont.
Armement : 9 canons de 460 mm (montés en trois tourelles triples)
12 canons de 155 mm (montés en quatre tourelles triples)
12 canons anti-aériens de 127 mm (6 tourelles doubles)
24 canons anti-aériens de 25 mm
Le plan était un exercice fantastique. Le Yamato devait atteindre la zone d'invasion et ensuite détruire la flotte adverse. Si nécessaire, le super cuirassé devait être échoué et ses canons utilisés pour soutenir la garnison japonaise. Le Yamato n’a reçu aucune couverture aérienne pour son voyage relativement court à Okinawa. À moins d'une surprise, ce qui était improbable compte tenu du nombre d'avions américains disponibles, les chances pour le Yamato d'atteindre Okinawa étaient très minces. Bien que n'étant pas formellement qualifié de mission suicide, il a été reconnu qu'il était peu probable que le Yamato ne revienne.

Le 6 avril 1945, le Yamato a fait le plein au dépôt pétrolier de la marine de Tokuyama. Malgré le mythe dominant selon lequel le navire et ses escortes ne disposaient que de suffisamment de carburant pour un voyage aller simple, les autorités de Tokuyama ont fourni 4 000 tonnes de carburant au Yamato, ce qui était suffisant pour un aller-retour.

Il a quitté Tokuyama Bay à 15 h 18 pour se diriger vers le détroit de Bungo. Un tiers des membres de l'équipage se trouvait au poste de combat, les autres dormaient près de leur poste en raison de la menace d'attaque sous-marine ou aérienne.
Avant la tombée de la nuit, deux bombardiers américains ont aperçu la force. Le défi suivant consistait à traverser le détroit de Bungo, où il était connu que les sous-marins de la marine américaine patrouillaient. Le transit s’est déroulé sans encombre, même si un des destroyers escorteurs a signalé la présence d’un sous-marin à 22 h.

À partir de 10 heures, huit des onze porte-avions des 1er et 3e groupes de la Task Force 58 du vice-amiral Marc Mitscher situés à l'est d'Okinawa (USS Hornet, Bennington, Belleau Wood, San Jacinto, Essex, Bunker Hill, Hancock, et Bataan, les 3 porte-avions du 4e groupe du contre-amiral Radford Enterprise, Intrepid et Yorktown assurant la couverture aérienne d'Okinawa) catapultent en plusieurs vagues 386 avions : des chasseurs F6F Hellcat, des bombardiers en piqué Curtiss Helldiver et des bombardiers-torpilleurs TBF Avenger. Un groupe de six cuirassés (Massachusetts, Indiana, New Jersey, South Dakota, Wisconsin et Missouri), de croiseurs (dont l’Alaska et le Guam), et de destroyers se tiennent prêt à intercepter la flotte japonaise en cas d'échec de l'attaque aérienne.
Le 7 avril à 7 heures, l'équipage se voit offrir un petit déjeuner de cérémonie puis reçoit l'ordre de se préparer au combat. Ils n'ont pas eu longtemps à attendre avant d'engager l'ennemi.

À 10 heures, deux hydravions Martin PBM Mariner sont apparus au-dessus de la flotte et ont commencé à l’observer.
 Lorsque l'équipage s'est rendu aux postes de combat, toutes les portes et trappes ont été fermées et le système de ventilation sécurisé.
 
Le Yamato a engagé sans succès l'avion américain avec trois salves d'obus de ses canons de 18,1 pouces.

Les deux heures qui suivront ne seront jamais complètement reconstruites. Les archives japonaises pertinentes n’ont pas survécu à la guerre et seuls quelques comptes rendus crédibles ont émergé. Le meilleur de ceux-ci provient d'une poignée de survivants interrogés par la marine américaine après la guerre.

La première vague a été détectée à 12 h 20 au sud-est par le radar du Yamato, et quelques 12 minutes plus tard, le premier avion américain a été repéré à huit milles de distance.


À 12 h 37, le premier groupe, venant de l'USS Bennington, a attaqué, avec quatre Helldivers
Ils s'approchèrent par l'arrière, où la protection antiaérienne était la plus faible. Ces avions ont placé deux bombes autour du mât principal à tribord et ont détruit un canon de 5 pouces. Les bombes ont explosé au contact et ont fait un grand trou dans le pont. En outre dans la région, plusieurs canons de 25 mm ont également été détruits.

L'un des avions attaquants a été abattu.
Quatorze Helldivers, embarqués sur le Hornet, étaient les suivants.

En quelques minutes, deux autres bombes ont touché légèrement à bâbord juste à l'arrière de la triple tourelle de 6.1 pouces. Les deux bombes ont pénétré dans le pont blindé principal, où elles ont explosé.
Les incendies se sont propagés aux zones de manutention d'obus, en dessous de la tourelle de 6.1 pouces, et ont enflammé la poudre prête à l'emploi, tuant tous les membres de l'équipage sauf un. Les portes éclair du magasin ont toutefois empêché le feu de se propager. L’explosion et l’incendie ont également tué le responsable du contrôle des dégâts responsable du secteur, et l’incendie a continué de brûler tout au long de la bataille. De plus, la salle de contrôle radar arrière et un certain nombre de supports de 25 mm ont été détruits.
Plus dévastateurs que les destructions causées par les bombes ont été les premiers succès des torpilles. Un des pilotes d’un Avenger, embarqué sur le Hornet, a décrit l’attaque :

Un avion a annoncé par radio qu'il avait vu un bip sur son écran radar.  La flotte se trouvait à tribord à environ 50 milles au large, alors nous avons viré à droite. Puis nous les avons vus. Bordel ! le Yamato ressemblait à l'Empire State Building qui creusait dans l'eau.
Nous n’avions pas trop de plafond. J'étais à 12 000 pieds et j'aimais généralement débuter à 18 000 pieds pour une course de torpilles - une approche raide, puis serré au-dessus de l'eau pour laisser tomber la torpille, avant de sortir de l'enfer.

Nous nous sommes dispersés et j'ai continué à plonger vers différentes bouffées de fumée où des obus avaient déjà explosés.

Je suis descendu, j'ai largué ma torpille et j'ai traversé la proue de Yamato. Le navire tournait, mais lors de notre attaque, nous étions toujours en éventail, donc quel que soit le sens de rotation du navire, il allait être touché.

L’une des leçons tirées d’autres attaques contre des navires de guerre était de concentrer tous les tirs de torpilles d’un seul côté afin d’accélérer la disparition du navire. Sur les huit avions, six ont été touchés lors de l’attaque et un s’est écrasé dans l’eau sans laisser tomber sa torpille.

Les sept autres ont lancé contre le Yamato dont quatre ont fonctionné sans faute.
Une a heurté juste derrière le pont et une autre juste derrière le mât principal. Une autre torpille probable a atterri sur la tourelle n°3. Certains survivants ont déclaré qu'une quatrième torpille avait touché lors de cette attaque, mais cela ne peut pas être confirmé. Malgré ça, le Yamato est resté en pleine forme, avec une vitesse impeccable.
Alors que le Yamato était en train de se faire marteler, le destroyer Hamakaze a été touché par la torpille d'un Avenger basé à Bennington et a rapidement coulé. Les TBM-IC, embarqués à bord du porte-avions léger USS San Jacinto, ont terminé le destroyer Asashimo en quelques minutes avec une attaque combinée à la bombe et à la torpille. Le croiseur léger Yahagi a également été frappé au milieu du navire par une seule torpille et est resté estropié.
Les Avengers ont poursuivi leur attaque à la torpille du côté endommagé du Yamato. L’attaque de 15 TBM-3 / 3Es en provenance de l’Essex a été particulièrement efficace. Les neuf derniers se sont rapprochés de leur cible dans « une préparation parfaite pour le tir » alors que le Yamato effectuait un virage lent.

Neuf coups ont été revendiqués. Les équipages du Bunker Hill ont également annoncé neuf impacts sur 13 torpilles tirées, tandis que ceux de Cabot Avenger en ont réclamé quatre de plus.
En fait, trois seulement ont été confirmés. Ce barrage de torpilles a donné du gîte à bâbord de 15 à 16 degrés, bien que celui-ci ait été réduit à 5 degrés par contre-inondation. La vitesse a été réduite à 18 nœuds en raison des appels d’eau et de la perte d’un arbre de transmission. À ce stade, les dégâts de Yamato étaient énormes, mais pas mortels.

À bord du super cuirassé, l'équipage s'est battu avec acharnement contre les attaques aériennes incessantes. Lors de la deuxième attaque, seule la moitié des équipages des batteries anti-aériennes est restée active.
Le bombardement des Hellcats et les bombes des Helldivers se sont révélés extrêmement efficaces, dans la mesure où ils ont créé un carnage au-dessus des ponts. Les équipages n'étaient pas protégés et ont donc subi des pertes terribles. Alors que l'engagement se déroulait au-dessus d'eux, les équipes de contrôle des avaries se sont livrées une bataille perdue pour maintenir le navire sur un pied d'égalité.
La dernière attaque a commencé à 13 h 42, cette fois-ci à partir du TG 58.4 mettant en vedette des avions de l’Intrepid, du USS Yorktown et du porte-avions léger USS Langley.

Quatorze Helldivers, embarqués sur l’Intrepid, ont décollé, mais encore une fois, les dégâts causés par les bombes semblent avoir été relativement mineurs. Trois bombes ont peut-être touché le pont à mi-hauteur, mais elles ont explosé au contact et n'ont pas causé de dommages graves.
La poursuite des assauts à la torpille était beaucoup plus sérieuse. Deux tirs à la torpille ont été confirmés côté bâbord, l’un près du pilier et l’autre près du mât principal. Ceux-ci ont provoqué l'inondation de la salle des machines intérieure et de la chaufferie située à bâbord et la perte d'un arbre d'hélice.

Sans capacité de réserve pour lutter contre les inondations, l'équipage était impuissant à empêcher que l’inclinaison du navire ne passe à 16—18 degrés.
L'inondation progressive n'a cependant pas pu être contrôlée. Le deuxième choc d’une torpille côté tribord a provoqué une inondation dans la salle des machines, qui a rapidement été abandonnée puis inondée. Une inondation progressive a également été signalée dans la salle des machines intérieure. À ce stade, l’inclinaison a augmenté à 22—23 degrés et la vitesse a été réduite à 8 nœuds sur un seul arbre. Le navire ne pouvait plus que se déplacer dans un grand cercle.

Peu de temps après 14 heures, tout le courant a été perdu. La fin n’était plus qu’une question de temps, alors que les cales du Yamato était complètement noyé dans l’eau. Le Capt Aruga a ordonné à l'équipage d'abandonner le navire.

C'était trop tard. Peu de temps après que l'ordre ait été donné, le navire a commencé à chavirer - à 14 h 20, le Yamato se trouvait au maximum de son inclinaison.
Lorsque le rouleau a atteint 120 degrés, une énorme explosion dans la zone des munitions arrière a déchiré le navire. À 14 h 23, le cuirassé le plus célèbre du monde a sombré sous les vagues. Seuls 276 hommes ont été sauvés des postes de combat, environ 3 055 ont péri.

Leur colonne d'eau était marquée par une colonne de fumée atteignant une hauteur de près de 20 000 pieds, ce qui permettait de la voir au Japon à une centaine de kilomètres.

La source de l'explosion reste incertaine. Le Capt Jiro Nomura, l’officier supérieur du navire, a imputé la détonation des obus de 18,1 pouces lorsque le navire s’est renversé et que leurs détonateurs ont percuté le pont. Cependant, les tests d'après-guerre ont indiqué que cela ne pouvait pas en être la raison. L'incendie à l'arrière semble une cause plus probable. Lorsque le navire s’est retourné, les palans du chargeur auraient pu être ouverts avec le poids des obus de 18 pouces, et le feu est entré dans le magasin de cette manière.

Des relevés de l'épave de Yamato effectués en 1985 et peu de temps après, confirment que la partie avant est restée intacte dans la zone de la tourelle des 6 pouces et que le milieu du navire jusqu’à l’arrière a été brisé.
Le Yahagi et quatre des huit destroyers rejoignirent le Yamato au fond de la mer de Chine orientale. Au total, 1 187 hommes sont morts sur les navires d'escorte.


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Au début de l'année 1942, les Alliés envisagent la possibilité d'une opération de grande envergure sur les côtes françaises, destinée à éprouver le système de défense allemand à l'Ouest.


Leur choix se porte sur Dieppe, port de Haute-Normandie assez proche de la Grande-Bretagne, ce qui rend possible une couverture aérienne continue. Par ailleurs, les défenses allemandes de cette région sont estimées moins redoutables que celles aménagées sur les côtes du Pas-de-Calais. 

Le relief alentour est toutefois fortement accidenté, caractérisé par de hautes falaises quasiment infranchissables pour qui vient de la mer, ce qui limite les lieux d'intervention.



Dans le cadre des opérations de Dieppe, le 3ème Commando devait attaquer la batterie d'artillerie Goebbel à Berneval, à l'est de Dieppe. Ils devaient détruire la batterie pour l'empêcher de tirer sur l'attaque principale des Canadiens sur Dieppe. L'attaque du Commando n ° 3 devait miser sur la surprise. Ils devaient débarquer sous le couvert de l’aube et s’engager dans une manœuvre d’enveloppement de leur batterie cible. Cependant, contrairement à leurs camarades du 4ème Commando à Varengeville, l'attaque du 3ème Commando ne s'est pas déroulée sans heurts.   

Alors que les engins de débarquement du 3ème Commando effectuaient leur approche finale vers leurs plages cibles à Berneval, un convoi allemand est apparu composé de plusieurs chalutiers armés escortant un pétrolier. 

Un bref engagement a eu lieu et certains engins de débarquement du Commando ont été dispersés, endommagés ou perdus.
L'élément de surprise a été perdu. 
Au moment où le dernier engin de débarquement intact s'est échoué à 5 h 15, la couverture de l’obscurité a également été perdue. Sept péniches de débarquement (LCP : Landing Craft, Personnel) ont atteint les plages de Berneval, une sur Yellow Beach 2 à 04h45 et six sur Yellow Beach 1 à 05h15.

Une fois à terre, ils ont prévu de rejoindre la partie basse de la falaise en face du Petit Berneval à l'est de la position de la batterie.
À 5 h 30, alors que le débarquement s’effectuait, une puissante patrouille allemande (environ 2 ou 3 pelotons) du 572ème régiment d’infanterie est arrivée. Un combat furieux s'ensuivit. De nombreux commandos ont été tués en essayant de sortir des LCP. Le reste s’est abrité le long des falaises qui bordaient le ravin. Les commandos ont commencé à se diriger vers le ravin qui était leur seule sortie de la plage. Le capitaine Wills a été tué lors de la course vers les falaises et le lieutenant Loustalot a pris le commandement. Loustalot a également été tué un peu plus tard.

Une position de mitrailleuse allemande a été éliminée, mais les progrès ont été stoppés par des Allemands abrités dans des positions bien préparées. 

Le feu défensif s'est avéré trop lourd pour pouvoir avancer davantage vers la batterie. Les Commandos étant immobilisés dans leurs position près des falaises, il a été décidé, à 7 heures, de tenter de regagner les péniches de débarquement pour s’enfuir. Encore une fois, ils ont essuyé des tirs nourris des Allemands. Cependant, au bord de l'eau, ils découvrent que les péniches de débarquement ont été endommagées et rendues inutilisables.

Les Allemands ont lancé à 10h00 une contre-attaque et ont capturé les 82 commandos restants.
Première compagnie de fusiliers marins au dépôt de Skegness. Premier rang le second à partir de la  gauche : MONTAILLER Louis

  • Le sergent Montailler est parvenu à passer le feu de la plage, un témoignage civil nous a été rapporté ; il se battit comme un lion jusqu’à la fin de l’après-midi avec un petit groupe d’hommes du 3ème commando qu’il animait ; il aurait été achevé par une patrouille allemande, qui ne faisait pas de prisonniers, alors qu’il gisait grièvement blessé et inconscient ; fouillé et dépouillé de tous papiers, son corps fut inhumé provisoirement à l’endroit où il était tombé, avec comme indication la copie des insignes qu’il portait à l’épaule « France Commando » cette inscription est encore portée sur une petite stèle qui marque l’endroit de ce cimetière provisoire.



Ils ont rejoint De GAULLE et les commandos - Au premier rang à l’extrême droite CESAR Maurice. Avant de monter en Ecosse à Achnacarry, une instruction de type "commando" est dispensée. Elle permet, également de tester les candidats qui se disent prêts à rejoindre la 1ère Cie de fusiliers marins commandos de KIEFFER. Cette photo est prise en Mai 1942, où au même moment KIEFFER Philippe et 24 hommes s'entraînaient à Achnacarry avant d'être brevetés
  • Le matelot Maurice César fut fait prisonnier avec plusieurs autres soldats anglais en fin d’après-midi. ll fut joint à des prisonniers canadiens, et il s’évada quelques jours plus tard du wagon qui les emmenait vers les stalags allemands ; recueilli par des paysans du Nord, il joignit une filière d’aviateurs et dut arriver à Paris vers le 26 ou 27 août habillé de son battle-dress dont insignes et poches de genoux et de poitrine avaient été décousus. Il arriva à temps pour se voir, défilant, dans une colonne de prisonniers, aux actualités allemandes d’un cinéma de quartier ; après un séjour assez long à Paris, il fut acheminé sur l’Espagne et interné comme Canadien. Il devait arriver en Angleterre le 6 juin 1943 avec un bateau de réfugiés où personne n’avait voulu croire qu’il était rescapé de Dieppe.
YELLOW BEACH - La batterie Goebbels, composée de trois canons français de 170 mm et de quatre canons de 105 mm capturés en 1940, se trouvait près de Berneval-le-Grand, à environ 800 m de la mer. Il y avait un poste d'observation construit sur la falaise et la batterie Goebbels avait été transformée en Stützpunkt (point fort). L'effectif estimé de la batterie de Goebbels était d'environ 130 soldats de la défense côtière, cantonnés dans les villages voisins, qui devaient fournir leurs propres positions défensives ; y compris les positions de mitrailleuse et de flak.


Pendant ce temps, le seul LCP à atteindre la deuxième plage à l’ouest de Berneval devait faire un gros effort afin d’atteindre son objectif : la destruction de la batterie Goebbel. Cette section était commandée par le major Peter Young et se composait de lui-même, de deux autres officiers et de 17 commandos. Avec eux, ils avaient dix fusils, six mitrailleuses légères Bren, trois fusils antichars Boys et deux mortiers de 2 pouces.

Tout en se dirigeant toujours vers la plage, ils ont repéré une fente dans la falaise et ont reconnu leur plage cible. Leur LCP s'est rendu vers la plage et a déchargé les hommes de Young sans incident.

Une fois hors de la plage, le seul moyen de traverser la falaise était la fente étroite qu’ils avaient vu précédemment du LCP, mais elle était fortement protégée par des barbelés. Ils n'avaient pas d'explosifs ni de coupe-fils pour dégager le passage, alors une autre approche s'imposait. Après enquête, on a découvert que le fil barbelé était fermement attaché aux parois du ravin, les commandos ont utilisé ces points d'ancrage pour grimper au sommet de la falaise. Ce qui avait été conçu comme un obstacle était devenu une aide. Quinze minutes plus tard, les hommes de Young étaient au sommet du ravin.
  • Le quartier maître Rabouhans et Taverne avaient été désignés pour assurer la garde d’une route qui courait au haut de la falaise. La première personne qu’ils virent venant des environs de Quiberville était un vieux paysan en bicyclette ; une conversation s’engagea et il leur montra le panier d’œufs qu’il allait porter à Dieppe. Rabouhans dissuada le paysan de continuer, une opération étant en cours, et entendant le bombardement, le paysan se laissa aisément convaincre et distribua aux soldats présents un oeuf individuel qu’ils gobèrent en le regardant partir.


Ils traversèrent le bois et se dirigèrent vers Berneval.

Une fois à l'intérieur du village, ils ont cherché à mettre en place des positions de tir sur la batterie. On tenta d'installer une mitrailleuse légère Bren dans le clocher de l'église, mais il n'y avait pas d'escalier pour y accéder. 
Les habitants ont suggéré qu'ils traversent le verger et prennent position dans le champ de maïs à moins de 200 mètres de la position de la batterie allemande.
Les hommes de Young, une fois en position, ont ouvert le feu sur la batterie ; pendant une heure et demie ils ont maintenu une grêle de feu, supprimant la batterie et empêchant le tir.

Pendant ce temps, les Allemands n'avaient aucune idée du nombre d'hommes qui les attaquaient.

Ce n’est qu’après que les commandos eurent épuisé leurs munitions qu’ils se sont retirés sur la plage et sur leurs péniches de débarquement.

L’attaque de Berneval n’a pas abouti, la batterie de Goebbels n’a pas été détruite et le Commando N°3 a perdu 25 tués ou disparus et 110 prisonniers. La seule lumière de ce qui était un jour sombre pour le Commando n ° 3 était les efforts héroïques du major Young et de ses hommes en gardant la batterie silencieuse pendant une heure et demie et en sauvant probablement de nombreuses vies parmi les hommes de la flottille.

  • Des soldats d'élite britanniques du Commando no 3 reviennent du raid de Dieppe. Newhaven, Angleterre. Août 1942.
  • Le soldat avec la jambe bandée est l'artilleur Len Ruskin de la troupe 'B' et celui qui porte le bonnet allemand est le soldat E.L. Fraser de la troupe «F» du groupe 2, 4 / Commando à leur retour dans des péniches de débarquement (LCA) à Newhaven Harbour, East Sussex, en Angleterre.


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Commando n° 4 à Varengeville, Raid de Dieppe.

Leur objectif était de détruire la batterie près de Varengeville pour l'empêcher de tirer sur les forces navales et les Canadiens impliqués dans l'assaut principal sur Dieppe.
La tâche du groupe était de pénétrer à partir de la côte, d’engager et de coincer les Allemands autour des positions de la batterie avec un tir de couverture tandis que le groupe 2 s’était déplacé vers l’intérieur pour flanquer les positions allemandes. Une fois en position, ils devaient attendre un vol de Hurricanes qui avait comme instruction d’effectuer un mitraillage sur la batterie à Z + 90 minutes (90 minutes après l’heure d’arrivée prévue), puis attaquer la batterie et défendre les positions. Une fois la batterie détruite, le Commando devait se retirer sur la plage et se retirer.

Plage de Pourville Raid aout 42 sur Dieppe


Le groupe 1 débarque sur la plage.



À 4 h 30, le 4ème Commando arrive sur la plage.
 Le groupe 1 file tout droit vers les ravins devant leur position d'arrivée afin de quitter le plus rapidement la plage. Ceci en toute hâte car le phare s'était arrêté, indiquant le que raid avait peut-être été détecté.
Quelques Canadiens français touchant pour la première fois de leur vie le sol de leurs ancêtres, tombent à genoux.

Le débarquement n’a rencontré aucune résistance et les hommes du groupe 1 se sont mis à l’abri des falaises flanquant l’entrée des ravins de la plage. La section dirigeante ‘C Troop ‘ a reconnu le ravin gauche, mais l’a trouvé impraticable.

Le ravin à main droite a été ensuite vérifié, mais il a également été trouvé bloqué par du fil de fer et d’autres obstacles défensifs. Les commandos ont utilisé des explosifs pour dégager le passage, le bruit était recouvert par les batteries allemandes tirant sur la flottille.

Puis le groupe 1 a remonté le ravin vers le bois. 

La section no 1 de la troupe C s’est avancé en avant et a ouvert la voie du bois de Varengeville Sur-Mer, dégageant quelques maisons au fur et à mesure de leur avancée. La section n ° 2 a dégagé la maison immédiatement au-dessus de la plage et a gardé le ravin jusqu'à la plage. L'unique section de la troupe A attachée au groupe 1 se fraya un chemin derrière le phare et coupa le câble téléphonique des observateurs qui la reliait à la batterie.

Une fois que la troupe C se fut avancée vers la lisière de bois faisant face à la position de la batterie, ils se sont rapidement engagés dans une fusillade avec les Allemands.

La section groupe 1 A Troop a ensuite contourné les positions allemandes et les a engagées depuis des positions situées entre les maisons.
À 5 h 40, tous les membres de la troupe C étaient en position et tiraient au fusil, à la mitraillette légère Bren, au fusil antichar Boys et avec des tirs de mortier sur les Allemands.

Le groupe 2 débarque sur la plage 

Le débarquement du groupe 2 n’a pas été si facile. Une troupe (moins la section rattachée au groupe un) est arrivée à terre sous le feu des mortiers et des mitrailleuses et a dû négocier les épaisses entraves des barbelés, faisant quatre victimes.
Les commandos ont utilisé du ‘Rabbit netting’ pour traverser le fil barbelé. Le reste du groupe 2, venant de la troupe A, débarquait à 150 mètres de la plage et se dirigeait vers l'embouchure de la rivière Saane, faisant également des victimes. 

Le soulagement est venu quand le tir de mortier s’est dirigé pour tirer sur la péniche de débarquement britannique en retrait.

Le groupe 2 a rapidement eu l'occasion d'échapper à la plage. Les bombardiers britanniques ont distrait assez longtemps les défenseurs allemands pour que les commandos puissent se précipiter sur la route Quiberville-St Marguerite. 

En le traversant, ils longèrent la rive orientale de la Saane. La marche était difficile car ils se déplaçaient le long de la rive du fleuve, alors qu’à côté la rivière débordait dans les longues herbes. À cette heure-là, il était 5 h 15 et le ciel était complètement éclairé. La troupe B a ouvert la voie, suivie du QG de la force et de la troupe F. Les rives escarpées offraient une protection dans la direction de Sainte-Marguerite, et de la fumée était préparée en cas de tirs depuis Quiberville. Lorsque le groupe deux a touché le coude de la rivière, ils se sont dirigés vers l’est vers l’arrière de la batterie allemande.

Entraîné par son chef, le groupe continue sa progression en direction de la batterie Richter. Soudain un éclaireur lève le bras et repère à deux cents mètres un groupe d’allemands
Une trentaine de SS embarque dans des camions pour se porter en renfort des postes attaqués. Rageusement les armes automatiques crépitent, surprenant les SS qui seront décimés.
Lorsque les commandos du groupe 2 se sont déplacés vers l'est, le terrain est devenu plus ouvert et une formation relâchée a été adoptée, les sections se déplaçant dans les limites des zones ouvertes. En se rapprochant de leur objectif, ils ont pu voir la lutte entre les Allemands et le Groupe Un.


Dans les bois à l'arrière des batteries allemandes, les troupes B et F se sont séparées. La troupe B a poursuivi vers l'est et a suivi la limite sud du bois.

Elle s’est ensuite divisée en sections et a utilisé le feu et le mouvement pour avancer dans le verger et le village. 

En cours de route ils ont fait taire un poste de mitrailleuse et ont rapidement été en mesure d’agresser la batterie. 
Alors que les hommes s'efforçaient de traverser le pont de la rivière Scie...

....le lieutenant-colonel Cecil Merritt s'avança et prit lui-même le commandement. S'avançant avec le plus grand calme à travers l'ouragan de mitraille qui balayait le pont, il entraîna plusieurs groupes au-delà du pont. D'autres hommes traversèrent la rivière à gué ou à la nage. 
Malgré leurs vaillants efforts, l'avance fut arrêtée et ils furent forcés de se replier. Le lieutenant-colonel Merritt fit encore preuve d'un courage extraordinaire. Bien qu'il eût été blessé deux fois, il commanda un vigoureux combat d'arrière-garde et on réussit ainsi à embarquer la plupart des hommes des deux unités. 
L'arrière-garde elle-même ne put être évacuée et le lieutenant-colonel Merritt et ses hommes furent faits prisonniers de guerre.

La troupe F s'est dirigée vers le nord-est vers l'arrière de la batterie. En utilisant la couverture de fumée, ils se sont avancés du bois vers les positions allemandes et ont pénétré le périmètre de fil. À l’intérieur ils ont surpris une patrouille d’Allemands, les ont attaqués et les ont tous tué. Une fois ceux-ci éliminés, une résistance supplémentaire a été rencontrée dans et autour des bâtiments de la ferme. Les combats étaient féroces, mais l'entraînement au combat spécial des commandos a brillé, ils se sont révélés rapides et mortels contre toute opposition rencontrée. Plusieurs autres victimes ont subi l’assaut des commandos. Finalement, ils ont atteint leurs positions prévues de départ pour l’assaut de la batterie. Ils attendaient maintenant dans le fossé bordant la route derrière la position de la batterie pour la prochaine phase de l'opération.

L'assaut sur la batterie.

Les deux groupes, 1 et 2, étaient en position d’attaque et de tir sur la batterie. La patrouille de combat des troupes A (la section attachée au groupe 1) a continué à infliger de lourdes pertes aux Allemands depuis leur position de flanc à l’ouest de la batterie.

Le vol prévu  des Hurricane est arrivé à temps pour marmiter la position de la batterie, malheureusement ils ont été suivis par des chasseurs FW-190 Focke-Wulf qui ont interrompu leur série de mitrailleuses.

Heureusement, les commandos avaient déjà infligé suffisamment de dégâts aux Allemands et à 06 h 07, la batterie avait été réduite au silence. Ce feu intense du groupe 1 a fait taire les positions de mitrailleuses avant.
Les obus de mortier de 2 pouces du groupe 1 ont également fait exploser les stocks de cordites des batteries allemandes, étourdissant et brûlant l'équipage des batteries.
Un mortier allemand de 8 cm a ouvert le feu sur la position de la troupe C et ils ont fait leurs premières victimes.
 Le signal pour l'assaut a été donné à Z + 100.

La troupe B a attaqué les bâtiments à l’est des canons tandis que la troupe F a pris possession de la batterie elle-même. F Troop s’est précipité en terrain découvert au-devant du feu défensif allemand et plusieurs points forts ont été éliminés pour finalement se retrouver au milieu de la batterie.

Tous les Allemands ont été rapidement abattus, avec la capture de seulement quatre prisonniers pris à des fins de renseignement. Les fusils ont été rendus inutilisables par des charges explosives.


Les canons, les culasses et les autres équipements indispensables à l’utilisation continue des batteries ont été détruits.


La troupe B a détruit les positions défensives environnantes, dont plusieurs positions de mitrailleuses qui ont causés de nombreuses victimes...
jusqu'à ce qu'elles soient réduites au silence avec des grenades et des mitraillettes Thompson.

Les Allemands ont été entassés partout, beaucoup ont été brûlés par l'explosion de cordite de la batterie et d'autres ont été tués par les troupes A et C couvrant par leur feu l'assaut des troupes B et F.

Le retrait.

Alors que les troupes B, C et F du groupe 1 se retiraient sur la plage de débarquement, une troupe était occupée à garder le flanc Sainte-Marguerite en cas de contre-attaque allemande.

Une patrouille allemande a été envoyée de Sainte-Marguerite et a été prise en embuscade par la troupe.

Une fois que les blessés ont été retirés, les troupes A, B, C et F ont retraité, couvertes par la troupe C qui était la dernière au large de la plage.

Toute l'opération a été un succès complet. Le commando n ° 4 avait subi 45 pertes, 12 morts, 20 blessés et 13 disparus.




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L'attaque sur Dieppe eut lieu le matin du 19 août 1942. Le plan prévoit des attaques en cinq points différents sur un front d'environ 16 kilomètres. Quatre débarquements de flanc simultanés doivent avoir lieu à l'aurore, suivis une demi-heure plus tard de l'attaque principale contre la ville de Dieppe elle-même. Ce sont les Canadiens qui sont chargés de l'attaque de front à Dieppe. Ils doivent également débarquer à Pourville, à quatre kilomètres à l'ouest, et à Puys à l'est. . Les commandos britanniques doivent détruire les batteries côtières à Berneval, sur le flanc est, et à Varengeville à l'ouest. (voir Dynamic n°128 et 129)

L'attaque principale.

L'attaque principale se déroula sur la plage de galets devant Dieppe. Elle devait avoir lieu une demi-heure après les débarquements sur ses flancs.

Embusqués sur la falaise et dans les fenêtres des bâtiments qui surplombent la promenade, les soldats allemands attendaient les Canadiens de pied ferme. 
Dès que les hommes du Essex Scottish Regiment attaquèrent le secteur est, l'ennemi balaya la plage d'un feu de mitrailleuses.
Toutes les tentatives de franchir la digue sont repoussées avec de lourdes pertes.
Lorsqu'un petit peloton réussi à s'infiltrer dans la ville, un message trompeur fut reçu à bord du navire de commandement qui porta le général Roberts à croire que le Essex Scottish s'était établi dans la ville. Pour leur donner du renfort, on décida de faire entrer en action le bataillon de réserve des Fusiliers Mont-Royal.


Comme leurs camarades débarqués plus tôt, ils se trouvèrent immobilisés sur la plage et exposés au feu nourri de l'ennemi.

Le Royal Hamilton Light Infantry débarqua à l'extrémité ouest de la promenade vis-à-vis un grand casino isolé.
Ils réussirent à dégager ce bâtiment pourtant fortement défendu...


ainsi que les emplacements de tirs abrités et entrèrent dans la ville.

Certains des hommes de ce bataillon traversèrent le boulevard sous une pluie de balles et pénétrèrent dans la ville où ils livrèrent de violents combats de rue.

Le malheur s'acharna aussi sur le débarquement des chars du Calgary Regiment. Alors que les troupes devaient intervenir suivant un important bombardement aérien et naval, ils furent débarqués dix à quinze minutes plus tard. L'infanterie fut donc sans appui lors des premiers instants critiques de cette attaque.
En débarquant, les chars furent accueillis par un feu d'enfer et s'immobilisèrent - arrêtés non seulement par les canons ennemis, mais aussi par les galets et la digue. 


Ceux qui réussirent à passer la digue se heurtèrent aux barricades de béton qui bloquaient les rues étroites. 


Néanmoins, les chars immobilisés continuèrent à se battre, soutenant l'infanterie et contribuant beaucoup à la retraite d'un grand nombre de soldats. Les équipages des chars seront faits prisonniers de guerre ou mourront au combat.


Les derniers soldats à débarquer faisaient partie du Commando " A " de la Marine royale. Ils partagèrent le sort terrible des Canadiens, subissant de très lourdes pertes sans pouvoir accomplir leur mission.

Vue de la plage de Dieppe après le raid allié du 19 août 1942.

La présentation allemande des événements à Dieppe a été pleinement exploitée à des fins de propagande. Des morts alliés gisent sur la plage.
Sie landen in Deutsch gefangenschaft! Sie kämpften um senst. Dieppe 19.8.42
"Ils ont débarqué en captivité allemande - Ils se sont battus en vain.". Dieppe 19.8.42
Le cimetière militaire canadien de Dieppe est un cimetière militaire de la Seconde Guerre mondiale, situé à Hautot-sur-Mer, dans le département de la Seine-Maritime, au sud-ouest de Dieppe en Normandie. Dans ce cimetière reposent principalement des soldats canadiens tués lors du débarquement de Dieppe du 19 août 1942. Un total de 944 soldats des forces alliées sont enterrés dans ce cimetière (761 identifiés), dont 707 Canadiens. D'autres soldats tués durant le débarquement de Dieppe sont enterrés à Rouen, où les soldats nazis avaient emmené les prisonniers et où certains sont morts de leurs blessures. D'autres enfin (blessés rembarqués) sont enterrés au cimetière de Brookwood (Angleterre). Ce cimetière allié est le seul à avoir été créé par les soldats allemands, car les Alliés se sont repliés en laissant les corps de leurs soldats. Les pierres tombales ont été placées dos-à-dos en longues doubles rangées, ce qui est typique des cimetières allemands mais inhabituel dans les cimetières du Commonwealth. Quand Dieppe a été reprise en 1944, les Alliés ne modifièrent pas les tombes.


Le raid donna lieu à un formidable combat aérien. L'aviation alliée put s'acquitter de sa mission qui était de protéger de l’aviation allemande (Luftwaffe) la flotte de débarquement au large de Dieppe, mais elle paya très cher son succès. La Royal Air Force perdit 106 appareils. Les pertes de ce jour-là furent les plus élevées de la guerre. Quant à l'Aviation royale du Canada, elle perdit treize appareils.


  • James Edgar Johnson n'est pas un débutant. Il vient de prendre la tête du 610 Squadron. À Dieppe, il abat un Fw 190 et collabore à la destruction d'un autre appareil. Pourtant, en quelques instants, "Johnnie" Johnson se retrouve dans une situation critique. Il commet l'erreur de se laisser embarquer dans un combat tournoyant contre un Fw 190 alors qu'il ne dispose que d'un Spitfire Vb



Johnny Johnson devant son Spitfire IX en 1943
  • …pendant que j'amorçais un virage serré pour arriver sur ses arrières. A pleins gaz, je maintenais le Spitfire dans le plus étroit des virages verticaux. Mais à ma grande surprise je ne parvenais pas à retrouver mon allemand. Je ne le voyais pas, et cela n'avait rien de surprenant, car il gagnait sur moi, et c'est bientôt lui qui m'aurait dans son collimateur. Je poussai le manche à fond et je plongeai dans un piqué vertical, mais j'avais décidé d'un possible moyen d'évasion. Au niveau du sol, je fis un virage serré, et, comme je vérifiai la hauteur, je vis en un clin d'œil le casino blanc et la plage déserte. Le 190 était toujours derrière moi, et, pendant quelques secondes nous évitâmes les clochers et les colonnes de fumée. C'est alors que je tentai de le semer. A peu de distance du rivage, je repérai un destroyer entouré par des vaisseaux de plus faible tonnage. On nous avait soigneusement recommandé de ne jamais voler à moins de 1 200 mètres au-dessus des bateaux, car autrement, ils ouvriraient le feu. Je me dirigeai en ligne droite sur le destroyer, au niveau de la mer. La DCA du destroyer et les balles traçantes entrèrent dans la danse, pendant que les rafales du 190 me passaient au-dessus de la tête. Au dernier moment, je passai près du destroyer, puis je piquai du nez et m'éloignai, à quelques mètres au-dessus de la mer. Je regardai derrière moi. Le 190 avait disparu. La DCA l'avait tenu à distance ou, mieux, l'avait descendu ".
  • Erich Leie prend le commandement du I./JG 2 le 4 mai 1942. À 26 ans, il est déjà un vétéran des campagnes de France et d'Angleterre, titulaire de la croix de chevalier depuis août 1941. À la fin de cette même année, il compte 32 victoires à son actif.
    L'Oblt Erich Leie, Gruppenkommandeur du I./JG 2, sur le terrain de Beaumont le Roger, au lendemain de son aventure dieppoise. On reconnaît à sa gauche l'Ofw. Joseph Wurmheller, du 1./JG 2 qui enregistre cinq victoires confirmées contre des appareils alliés le 19 août.
    Le 19 août 1942, il obtient une 43e victoire avant d'être blessé : Alors que je couvrais l'attaque de mon ailier sur un Spitfire, je fus atteint dans le fuselage et les plans par une rafale venant du haut et de l'arrière. Je dégageais brutalement vers le sol. En me retournant, je pus reconnaître un Spitfire qui défilait en haut, sur ma droite. Je me décidais pour un atterrissage forcé et planais vers un champ où je reconnus cependant les casques plats d'Anglais qui avaient progressé jusque-là. Je repris donc de nouveau de l'altitude. Vingt kilomètres devant Abbeville, il y avait une intense fumée noire et des munitions explosaient. Au moment du largage de la verrière, ma cabine se trouvait environnée de flammes. Je sautais à cinq cent mètres de hauteur, non sans avoir été atteint au visage et au bras droit lors de mon passage dans le brasier. Une importante ascendance thermique au-dessus d'un champ de blé provoqua un fort mouvement de balancier du parachute. Pendant deux cent mètres, je pus empêcher qu'il ne se mette en torche uniquement en jouant avec les suspentes et en tentant d'offrir à l'ensemble une portance maximale… 

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Merci à Pjp pour les scans et les retouches du n° 147
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Toni Cyclone, pilote de chasse et son mécanicien et ami Toto cambouis naissent sous la plume de Roger Mellies (1901-1969) en 1950 dans Dynamic-Toni-Cyclone de l'éditeur Artima.
160 numéros d'octobre 1952 à décembre 1965 en deux périodes.

118 numéros d'octobre 1952 à juin 1962 sous l’appellation "Dynamic-Toni Cyclone" au format 17,5 x 23 cm. Numérotés de 1 à 117 plus un numéro spécial de 68 pages, non-numéroté, de avril 1957. Les numéros 46, 59, 66 et 72 ont également été publiés en format Spécial 68 pages.
Du N°118 au 159 (juillet 1962 à décembre 1965) sous le nom de "Dynamic" au format 14 x 20 cm.

Le dessin de Roger Mellies est précis, fouillé, et même si quelques incohérences apparaissent de ci de là, rien ne vient gâcher le plaisir de la lecture. Il est soucieux avant tout de coller à la réalité des divers épisodes du conflit. D’ailleurs avec son Toni Cyclone, il fait pratiquement œuvre d’historien et, sur les traces de son héros, nous conduit pendant la campagne de Pologne, contre l’Afrika Korps en Lybie et Tunisie, durant la libération de la France, à Narvik, puis aux Philippines, en Inde et en Birmanie.

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22 commentaires:

  1. Magnifique fiche qui rappelle (si besoin est toutes les horreurs de la guerre). Un grand merci à Lulu notre "mémoire vivante", et il m'en manquait encore deux.

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  2. Merci pour ce somptueux récap (et pour le numéro 7 que je n'avais pas).

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  3. Et toujours une fiche historique fascinante. merci.

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  4. Compilation vraiment utile : j'avais moi-aussi loupé le n° 7 ... Merci !

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  5. Grand merci pour ces merveilles,je possède 1,5 giga de dynamic,toni cyclone en pdf je suis âgé et pas doué en informatique comment vous les faire parvenir sergio

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    1. Bonjour Sergio. Tout d'abord il faudrait lister tes numéros pour éviter des doublons et un upload qui prendrait du temps pour rien. Ensuite il y a plein d'hébergeurs pour que tu puisse proposer tes fichiers. MEGA - MULTIUP - FREE - UPTOBOX - 1FICHIER - MEDIAFIRE .... ou tu peux envoyer avec wetransfer également.

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    2. Il s'agit des numéros postés par zapman désolé

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  6. Merci pour ce rappel
    J'en ai trouvé sur mon dd certains en pdf.
    Pas le temps de les convertir; Pour le partage
    Dynamic Toni Cyclone ou Dynamic (Artima)
    https://uptobox.com/r6kx7fsdxl0f
    https://uptobox.com/sgvjogofvpgr
    https://uptobox.com/1dco41rd6p1l
    https://uptobox.com/9msak37oftjs

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  7. Merci "lulujojo",pour tous ces numéros que je n'avais pas. Que de souvenirs de ma jeunesse quand je lisais "Dynamic".

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  8. Merci "lulujojo",pour tous ces numéros que je n'avais pas. Que de souvenirs de ma jeunesse quand je lisais "Dynamic".

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  9. Il s'agit bien de ceux là problème réglé merci

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  10. Le 7 manquait à l'appel pour moi aussi, et encore merci lulu pour ces somptueuses fiches qui replacent ces PF dans un contexte historique et fort dramatique, hélas.

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    1. "lulujojo", Apparemment, le lien du Dynamic-Toni-Cyclone n°7 ne fonctionne pas. Peux-tu y remédier ? Merci d'avance. Bonne journée

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    2. Stack est un peu fainéant…patience ça va revenir.

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  11. Félicitations pour votre site, tant par la qualité et la richesse de sa documentation que pour nous faire revivre notre jeunesse. Chapeau bas pour votre travail.

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  12. ..merci Lulu...il m'en manquaient quelques uns..!..

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  13. Merçi l'ami
    Cela fait toujours plaisir de revoir cette série

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  14. MES sincères remerciements....

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  15. Merci beaucoup pour tous ces exemplaires, ainsi que la fiche qui montre votre passion pour ce que vous faites et vous l'exécuté avec brio.
    John49

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Un petit merci et quelques mots font toujours plaisir, alors ne soyez pas timides ^^