Dynamic Toni Cyclone est une revue de bandes dessinées parue aux éditions Artima. 117 numéros d’octobre 1952 à juin 1962. Format de parution 17,5 * 23 cm.
Épisodes trouvés : - Pilote Tempete - Tim Et Tom - Toni Cyclone
Dynamic Toni-Cyclone - 004 - 007 - 008-009-010-011
La Schwere SS-Panzer-Abteilung 503
dans les rues de Berlin, 1945.
Une tâche difficile compte tenu des fauves qui rôdent. |
AVEC LE TIGER N° 314
Tandis que le soleil se lève à peine, Diers, à bord de son Tiger II qu'il vient de retrouver plus ou moins réparé, couvre un pont enjambant la rivière Spree dans le quartier d'Oberschôneweide, faisant partie de l'arrondissement de Treptow-Köpenick. Le chef de char remarque alors du mouvement à l'angle d'une rue. Quelque chose progresse vers eux, mais il ne parvient pas à vraiment identifier le nouvel arrivant : ami ou ennemi ?
Brusquement, c'est le branle-bas de combat dans le Panzer, un long canon de 122 mm précédant la tourelle d'un char lourd IS-2 vient d'apparaître ! |
Le tireur s'empresse de cadrer le nouvel arrivant, mais l'équipage de ce dernier a également aperçu le fauve en embuscade. Visiblement, les tankistes russes connaissent leur métier, et une prompte marche arrière les met à l'abri d'un mur. Du moins, c'est ce qu'ils croient... Si le pilote de l'IS-2 a réagi vivement, il n'a pas complètement terminé sa manœuvre avant de stopper.
Un petit bout de la chenille gauche est encore visible ! Un coup de 8,8cm bien ajusté la fait sauter à plusieurs mètres. Leur machine étant dans l'incapacité de manœuvrer, les Soviétiques préfèrent l'évacuer sans demander leur reste. Pour Diers, il s'agit de sa 49e victoire en tant que Bord führer. Ce tir est un véritable exploit, car suite à une panne de l'intercom, il a dû communiquer avec ses camarades par l'intermédiaire d'un bout de ficelle...
Prudemment, le Tiger II change de position afin d'éviter de se retrouver sous le feu de l'artillerie ennemie et il se place en couverture d'un barrage antichar sur la gauche de Sonnenallee, le pont étant toujours dans l'axe du canon.
Vers midi, Diers se rend au poste de commandement de la Schwere SS-Panzer-Abteilung 503, installé dans le palais de justice de Neukôlln, en vue d'y recevoir de nouvelles instructions. L'ordre est alors donné de marcher vers le quartier de Neukôlln pour y prendre en enfilade l'axe des rues Berg et Richard. Une fois sur place, le Panzer devra se positionner en face du magasin Hertie, sur Berliner Strasse, et du bureau de poste. La situation y est plutôt tendue, car le rapport quotidien de l'officier en charge du secteur signale que la station de chemin de fer de Kôpenick est aux mains des Russes.
Le 25 avril, Neukôlln est l'objet de toutes les attentions de l'Armée rouge.
Des groupes d'assaut essayent de forcer le passage par les rues de Berg et de Berliner. |
Un des Panzer, occupant pourtant une solide position, est littéralement mis en pièces par le feu convergeant de plusieurs chars ennemis. Ces derniers maintiennent une forte pression, si bien que Diers est grièvement touché, et il doit être évacué par camion sur l'hôpital le plus proche.
AU PIED LEVÉ
Sans chef de char, son équipage file en direction de Britz, où il « prend en stop » un officier revêtu de l'uniforme noir des Panzer qui passait par là ! De retour au front après avoir reçu une blessure, le SS-Untersturmführer Gast, de la 3. SS-Panzer-Division « Totenkopf », est immédiatement enrôlé afin de compléter l'équipage du n° 314 qui repart, dans la foulée, à l'attaque.
Le choc est si violent que les fusiliers doivent abandonner les positions précédemment conquises, qui sont immédiatement réoccupées par les Allemands.
Une fois connue la perte, la décision est prise de sortir l’Unterscharführer Diers de sa convalescence et de le replacer à la tête de son ancien équipage. Son premier ordre est de renvoyer le Tiger II dans l'atelier de maintenance, situé dans la rue Uhland, afin de le rafraîchir. Par la même occasion, les Panzerschützen en profitent pour prendre un peu de repos.
DÉFENDRE LE REICHSTAG.
Le 27 avril, après quelques heures de sommeil grappillées, l'équipage du Tiger II n° 314, qui vient d'être réparé tant bien que mal, est envoyé dans le secteur de la gare centrale en vue de sécuriser l'angle des rues Linden et Kommandanten, en direction du parc de Belle-Alliance. Une fois n'est pas coutume, la journée n'est pas troublée par les attaques soviétiques. Il est vrai que l'Armée rouge cherche, pour l'instant, à conquérir les parties adjacentes, de manière à se préparer des positions de départ plus favorables. D'ailleurs, le 28 avril, une tentative de percée est déjouée par les Allemands près de l'église Luisenstadt. Armés de lance-flammes, les groupes d'assaut ennemis ont été mis en échec, mais ce « succès » n'est que provisoire, car, le lendemain, un repli doit être effectué sur la place Potsdamer, en face de la rue de la Sarre et de la place Anhalter. L'Unterscharführer Karl Heinz Turk est de la partie. Son Tiger II est positionné sur le côté opposé de la rue.
Comme à son habitude, l'artillerie lourde russe cherche à « attendrir » les défenses adverses en pilonnant la place Potsdamer et le quartier où le gouvernement concentrait ses bureaux. |
Bientôt, des chars ennemis apparaissent et manœuvrent de façon à attaquer la gare ferroviaire Anhalter. |
Diers met alors un coup au but sur un JS-2 qui venait de surgir de derrière l'hôtel Haus Vaterland. Immobilisé, le tank gêne les autres assaillants qui, pour éviter la carcasse en flammes, sont obligés d'entrer dans le cône de tir du 8,8cm long du Tiger. Plusieurs T-34 sont alors touchés, obstruant complètement la rue de la Sarre et bloquant de ce fait toutes les actions ennemies. Dans l'après-midi du 30 avril, le fauve de Diers prend la direction du Reichstag, tandis que Turk reste sur la Potsdamer Platz. Pendant que le Panzer lourd zigzague entre les ruines, le radio signale une augmentation sensible des échanges de messages de la part de l'adversaire. Pour les Panzerschützen, cette activité est très loin d'être bon signe, et lorsqu'ils s'approchent de leur objectif, ils constatent que les batteries d'artillerie adverses ont pris pour cible le Reichstag. Sa devanture est constellée d'ouvertures béantes, et la salle plénière est la proie des flammes. Mais ce n'est pas tout !
Tranquillement positionnés devant la façade, une trentaine de T-34 vident leurs soutes à munitions sur le bâtiment. |
La surprise est totale dans les rangs adverses, qui, incapables d'organiser une riposte, décident de retraiter, abandonnant quelques engins en feu derrière eux. |
Ce répit n'est que de courte durée, car, au 1er mai, Staline exige que le drapeau rouge, orné du marteau et de la faucille, flotte sur ce lieu symbolique. Dans ces conditions, le Tiger II n° 314 est assigné à la défense du secteur compris entre le Reichstag, la porte de Brandebourg et la Siegessàule (Colonne de la Victoire) s'élevant au centre du Groteer Tiergarten. Diers organise alors une contre-attaque pour dégager les soldats allemands piégés dans l'opéra Kroll.
Durant les opérations de secours, le radio est touché par une balle, et il est remplacé par Bodo Hansen.
UN AUTRE TIGER AU COMBAT.
Chef de char à bord du Tiger II n° 100 de la Schwere SS-Panzer-Abteilung 503, l’Unterscharführer Karl Heinz Turk affronte lui aussi rudement les tanks soviétiques dans les ruines de Berlin.
Le 29 avril 1945, l'Armée rouge tente une percée dans le secteur de la station de chemin de fer Anhalter. |
Embusqués à proximité, les servants de canons antichars sont plus posés, mais leurs projectiles ne parviennent pas à percer l'épaisse protection. |
Le lendemain, après avoir dégagé une avenue adjacente, l'ennemi lance un assaut blindé. Les mobiles T-34/85 essaient de prendre de flanc le Panzer, qui est secoué par plusieurs coups au but. Aucun ne parvient à percer, mais le train de roulement est lourdement endommagé. Au bout d'une heure, l'attaque se termine par un échec. Néanmoins, Turk doit rallier un atelier pour tenter de mettre la main sur un Panther de dépannage. Celui-ci le remorque à proximité de la chancellerie du Reich, et, au bout de trois heures d'efforts et une réparation de fortune, l'engin repart vers la rue de la Sarre, où son équipage se voit confier une nouvelle mission : rejoindre le square de Potsdamer afin d'y établir une ligne de défense.
Un char lourd King Tiger * n ° 101, appartenant à la SS-Pz.Abt. 503, dans les ruines près de la gare de Potsdam (Potsdamer Bahnhof), Berlin, mai 1945. Derrière le Tiger II, une Opel Kadett M1938 deux portes et une camionnette Mercedes-Benz L1500 S.
LE PANTHER DE LA « 503 »
Le 1er mai 1945, les engagements continuent de plus belle. Pour autant, la situation empire d'heure en heure, en dépit de la destruction de cinq tanks russes près de la gare d'Halensee. Finalement, les ordres tombent : la capitale ne peut plus être défendue, et les Landser doivent essayer de forcer l'encerclement pour se rendre aux Canadiens. Vers 21 heures, quatre autres Tridtsat-Chetverki sont éliminés sur la Friedrichstrafte.
DERNIÈRES TENTATIVES.
En dépit des pertes, l'étau soviétique se resserre inexorablement sur les derniers défenseurs de la capitale du III. Reich. C'est alors un sauve-qui-peut général pour ne pas tomber aux mains des redoutables soldats russes ivres de vengeance. Afin de s'enfuir d'un Berlin transformé en piège, des officiers SS de haut rang montent sur la plage-moteur du Tiger II n° 314 de Diers et, un peu avant minuit, la colonne s'ébranle. Avant de parvenir au contact de l'ennemi, les fuyards doivent franchir le barrage antichar destiné à bloquer les tanks russes dans leurs efforts de passer le pont Weidendammer. D'entrée, les problèmes commencent ; ce n'est pas tant l'Armée rouge qui cause le plus de souci, mais les axes de retraite qui sont trop étroits pour le gabarit du fauve !
Le Panzer lourd doit alors emprunter un chemin différent et, au moment où il s'engage dans la rue Ziegel, le char est pris pour cible par l'artillerie lourde russe. Les chocs se succèdent sur la caisse, et tous les éléments accrochés volent dans tous les sens. Les obus ne percent pas le blindage, mais causent des dégâts internes, comme l'arrêt de l'intercom alors que le véhicule fonce droit sur un grand cratère ! Maintenant une vitesse élevée, Willi Kenkel ne semble pas avoir aperçu le piège dissimulé dans l'obscurité.
Diers fait alors marcher le « téléphone arabe », et l'information est relayée par les membres d'équipage vers le conducteur. De justesse, celui-ci braque alors en direction du trottoir, écrasant les lampadaires comme des allumettes. Les câbles destinés au métro aérien s'effondrent alors sur le char, s'enroulant autour de la tourelle, et voilà le Tiger traînant derrière lui des poteaux, telle une voiture de jeunes mariés des casseroles ! Un peu plus loin, cet étrange équipage s'arrête devant la barricade antichar. Là, dans la pénombre, Diers, qui vient d'ouvrir sa trappe de tourelle, aperçoit un homme armé : une menace potentielle ? Un éclat fait briller un insigne accroché sur son col, et la tête de mort des SS rassure le Panzerschütze sur la nationalité de l'inconnu, qui s'avère être un SS-Untersturmführer, plus précisément le chauffeur de Goebbels ! En réalité, l'homme faisait partie de ceux qui étaient montés à l'arrière du char. Sachant que la rue Ziegel était régulièrement battue par le feu de l'artillerie ennemie, il avait prudemment sauté du véhicule avant que ce dernier ne s'y engouffre. Ceux qui étaient restés sur le char ont par contre été déchiquetés... L'homme aide ensuite à démêler les câbles entortillés autour du fauve et guide le conducteur lors du passage de la barricade avant de préciser que la Schônhauser Allee est plutôt calme. Étrangement, les Russes ne pullulent pas dans ce secteur.
Bientôt, son équipage retrouve le General major Erich Barenfanger, lui aussi en fuite depuis le Führerbunker. L'officier leur ordonne d'aller couvrir une entrée du métro souterrain.
Barenfanger vient immédiatement aux nouvelles, et lorsque Diers l'informe que le Tiger sera à nouveau opérationnel d'ici une heure, il lui donne un ordre pour le moins surprenant : saborder le char ! Effectivement, des pourparlers de reddition sont en cours avec l'Armée rouge, et l'officier refuse de voir encore mourir des hommes alors que la fin est proche. Le 2 mai, vers 19 heures, une explosion interne ravage le Panzer. Désormais, la dernière mission de l'équipage se résume à s'échapper d'un Berlin ravagé. Finalement, la quasi-totalité des hommes du Tiger II n° 314 survivra à la guerre, en dépit de leur capture par les Soviétiques. Georg Diers, pourtant condamné à mort par deux fois, le tireur Wolf-Dieter Kothe, le pilote Willi Kenkel et l'opérateur radio Bodo Hansen seront libérés à la fin des années 1940. Seul le chargeur, Alex Sommer, blessé par balle au ventre, est toujours porté disparu à ce jour.
LA FUITE DE TURK.
Pour sa part, apprenant la mort d'Hitler, Turk et son équipage décident de fuir la capitale encerclée, et leur Tiger doit appuyer une tentative d'évasion qui va être lancée depuis le pont Weidendammer. Le lieu du départ est fixé près de la chancellerie du Reich.
Lorsque la nuit tombe, le fauve s'ébranle. La route de la Potsdamer Platz est alors seulement éclairée par la lueur des incendies, et le pilote ne voit pas un trou d'obus dans lequel le Panzer vient s'immobiliser. Une marche arrière est tentée, mais, hélas, le lourd engin refuse de bouger ; puis le moteur finit par se taire définitivement. Le 2 mai, profitant de l'appui d'un autre Tiger II, Turk parvient à franchir les lignes ennemies et se rend finalement aux Américains avant de finir dans le camp d'internement de Darmstadt.
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La défense aérienne pendant la bataille de Singapour - 31 janvier 1942 au 15 février 1942
Le pivot des défenses britanniques en Extrême-Orient était la grande base navale et «forteresse» de Singapour. |
Vers la fin des années 1930, des mesures étaient en cours pour améliorer les défenses inadéquates dans la région et, en 1941, la défense aérienne était composée de chasseur Brewster Buffalo totalement obsolète. En décembre 1941, environ 150 avions Buffalo B-339E constituaient la majeure partie des défenses des chasseurs britanniques en Birmanie, en Malaisie et à Singapour.
Défenses d’artillerie côtières de Singapour en 1941. Artilleurs britanniques nettoyant le tube du canon de 15-inch. |
Pilot Officer Noel Sharp |
Un groupe de pilotes du 488e squadron photographié à Singapour en décembre 1941 |
Les Buffalo qui avaient été remis au 488ème squadron par le 67ème squadron au moment de son départ étaient généralement en mauvais état. Bien que conçus pour transporter quatre canons de 5-inch, ils ont été remplacés par des mitrailleuses Browning de 303-inch pour réduire le poids et améliorer les performances. Au départ, il y avait aussi une pénurie de pièces de rechange et les équipes au sol manquaient de trousses à outils. Il a donc fallu beaucoup d'efforts pour maintenir les appareils en bon état. Ceci, à son tour, limitait la quantité de temps de vol disponible pour les jeunes pilotes. Le mauvais temps a également affecté le programme d’entraînement et ce n’est que le 25 novembre que les exercices de tir réel ont commencé, suivis de simulations d’attaques et de quelques exercices de combat aérien.
Au cours de cette période, les tensions avec le Japon ont continué à monter. Enfin, le 1er décembre 1941, le Gouverneur Sir Shenton Thomas, déclara l'état d'urgence.
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Le 13, par exemple, tous les avions disponibles du 488ème squadron, dont celui de Noel Sharp, ont été contraints de contrer une autre attaque. Bien que le décollage se soit effectué dans une période acceptable de six minutes, deux des avions ont décollé sans munitions. Heureusement, le raid était une fausse alerte.
Le même jour que la fausse alerte des combattants supplémentaires ont été envoyés pour couvrir le port de l'île de Penang. Ainsi, le 13, à six heures du matin, les trois premiers des seize Buffalo du 453ème squadron quittèrent Ipoh pour la base de RAF Butterworth, cette dernière étant située sur le continent adjacent à Penang. En tête du trio se trouvait le capitaine d'aviation Doug Vanderfield, âgé de 27 ans, qui avait servi brièvement au Royaume-Uni en pilotant des Hurricanes avant d'être affecté à Singapour. Il était accompagné du sergent Bill Collyer et du sergent Mai Read.
Presque immédiatement après avoir atterri à Butterworth, les trois pilotes ont reçu l'ordre de repartir pour intercepter un raid sur Penang. Au-dessus de l'île se trouvaient dix-huit bombardiers bimoteurs Ki-48 Lily des 75ème et 90ème Sentais, que les Australiens identifièrent comme "Mitsubishi", et un trio de Ki-51 Sonias du 59ème Sentais qui débutèrent une attaque sur le port. Avec leur train d'atterrissage fixe ces derniers ont été signalés comme étant des "Stukas".
Les Buffalo ont d'abord grimpé vers la couverture nuageuse avant de plonger sur les intrus. À environ 7 000 pieds, Vanderfield a mené une attaque sur un Betty. Un moteur a pris feu et l'avion a plongé dans la mer. Personne n’a pu sauter.
"Nous avons immédiatement décollé et intercepté trois bombardiers japonais", se souviendra ensuite Vanderfield. "Nous avons attaqué ces bombardiers et cinq ou six bombardiers en piqué sont sortis des nuages et nous ont chargés. Nous avons riposté et certainement deux Ki-51 Sonias, lors de la première attaque, ont été abattu.
De leur côté, Collyer et Read ont participé à la destruction de l’un des Ki-51, tandis que Read a également été crédité de deux « kills ». Les observateurs au sol ont rapporté que trois des ennemis se sont écrasés et qu'un quatrième s’est éloigné en déversant de la fumée noire. Vanderfield a été crédité de la destruction de trois des attaquants - une réalisation remarquable compte tenu du fait que son train d'atterrissage était resté coincé vers le bas.
Alors que le 488ème squadron a d'abord vu peu d'action, les autres escadrons de Buffalo étaient fortement engagés. Avec un certain nombre d'autres pilotes, le jeune Noel Sharp avait été attaché au 243ème squadron pour les opérations. Il emporta avec lui son propre Buffalo, le W8138 NF-O, décoré d'un dragon exotique sur le fuselage.
C'est en pilotant cet avion au début de l'après-midi du 12 janvier 1942, qu'il a engagé une formation de chasseurs Nakajima Ki-27 Nate... |
...en compagnie d’avions Brewster 334 d'une escadrille hollandaise. |
Lors de son deuxième combat de l'après-midi, Sharp a déclaré qu'un des combattants japonais le plus agile avait probablement été détruit- la première de ses cinq victoires en combat aérien. Cependant, son propre squadron, le 488ème, avait subi plusieurs pertes lors de ce premier engagement.
Le lendemain matin, le bombardement japonais sur Singapour a finalement commencé, les assaillants venant des aérodromes nouvellement capturés sur le continent malaisien. Encore une fois, les pilotes de Buffalo sont entrés en action.
Parmi ceux qui ont réussi, il y avait Noel Sharp, toujours avec le 243ème squadron, qui a abattu un Nate. Le 15 juin, lors d'une autre attaque, le 488ème "broke is duck" (cassa son canard) quand le sergent Eddie Kuhn, pilotant le W8150, fit également tomber un Ki-27.
"Je suis sorti d'une couche de nuage et j'ai vu deux avions ennemis, dont l'un a attaqué de front". "Après lui avoir administré une longue rafale, il a chuté dans les nuages et bien que je ne l'aie jamais vu, il s’est crashé à côté d'une base militaire et la victoire a été dûment confirmé." Kuhn a ensuite été attaqué et son avion a été endommagé- il a déclaré qu'il avait été sauvé par son compatriote Noël Sharp, qui dans un acte de courage avait décollé dans un avion non armé.
Les raids japonais ont continué en intensité. Malgré le mauvais temps, le 18 mars, les bombardiers G3M Nell et G4M Betty de la Marine impériale japonaise ont attaqué la base navale de Singapour.
L'un des pilotes alliés impliqués a écrit: "Nous avons plongé sur ceux en-dessous de nous avant que les chasseurs escorteurs en altitude ne soit arrivé. Après la première attaque, c'était une véritable confusion, il y avait partout un avion ennemi."
Lors du combat tourbillonnant et virevoltant, le W8138 de Sharp a été gravement endommagé par les Zéros qui ont rapidement allumé les Buffalo. Au milieu d’autres dégâts, la plupart de son gouvernail a été détruit et ce n’est que par un vol habile que Sharp a réussi à retourner à Kallang et à atterrir en toute sécurité. L’avion a été jugé irréparable et radié.
La frénésie des combats aériens sur Singapour n’a pas cessé. Peu avant midi, un vol mixte des deux "squadron" dirigé par Hutcheson et comprenant Sharp dans un nouvel avion, a été engagé. |
Les pilotes de Buffalo du 488e Escadron RNZAF basé à Kallang affichent l’empennage d'un avion japonais Ki-46 du 81e Sentai qu'ils ont abattu sur Johore, en Malaisie, en janvier 1942. |
La situation a continué de se détériorer rapidement. Deux heures plus tard, Sharp pilotait un des six Buffalo qui escortaient deux Albacores du 36ème squadron au-dessus de la région de Muar. En route, ils ont rencontré six bombardiers Ki-48 Lily; quatre des Buffalo les ont attaqués. L'un des bombardiers a été abattu et deux autres ont été gravement endommagés - l'un d'entre eux sous les tirs de Noël Sharp. C’était son dernier combat dans le cockpit peu maniable du Buffalo.
Cet Hurricane a été livré à Singapour le 13 janvier 1942 par le convoi DM2 et par la suite livré au 488ème squadron. Les dommages causés aux bâtiments de l’aérodrome sont évidents en arrière-plan. |
Noel Sharp est ensuite retourné au 488ème, mais le 24 janvier 1942, alors que l’escadron ne comptait plus que deux Buffalo en état de fonctionner, ils ont été rééquipé avec des Hawker Hurricanes. Cependant, dans la matinée du 27, deux douzaines de G4M Bettys, avec une escorte de Zéro, ont attaqué Kallang tandis que les Hurricanes de 488ème se ravitaillaient. Deux ont été détruits et la plupart des autres ont été endommagés. C'était à peu près la fin.
Cependant, les Indes orientales néerlandaises ont également été la cible des Japonais, en particulier des champs pétrolifères vitaux de Palembang, et ils ont commencé à débarquer dans ce pays le 14 avril. Ce matin-là, Hutcheson a mené neuf Hurricanes, dont un piloté par Noel Sharp, à Palembang.
Avec le peu de carburant restant, les pilotes des Hurricanes ont été forcés de se disperser alors qu’ils étaient attaqués par des escorteurs Ki-43. Hutcheson et Sharp ont réussi à foncer vers le sol et, avec d’autres, ont fait leur retour à Java.
Il y avait peu de répit car l'ennemi est apparu au-dessus de l'ouest de Java le 24 février 1942, lorsque dans l'après-midi, des bombardiers japonais ont attaqué Tililan. Ils ont été interceptés par sept Hurricanes de 605ème et quatre du 242ème dirigé par le chef d'escadron Ricky Wright. Dans les combats qui ont suivi, les pilotes alliés ont fait un certain nombre de victimes, y compris un Zéro sous les balles de Noel Sharp.
Le lendemain, les Japonais lancèrent une lourde attaque qui fut contrée par les Hurricanes des deux squadron. Le sous-lieutenant d'aviation Red Campbell du 605ème squadron a déclaré: «Un Zero m’a affronté et je l'ai suivi. Ce type en face de moi était un peu idiot. Finalement je l'ai cloué. Il s’est élevé dans une montée raide, l'aile est partie et je l'ai regardé partir en vrille. " Presque immédiatement, l'avion de Campbell fut touché et il dut également sauté.
Au cours des jours suivants, des contacts sporadiques ont eu lieu dans l’air alors que l’ennemi se préparait à une invasion – le débarquement japonais se déroulant au petit matin du 1er mars 1942 à Bantam Bay. Plusieurs groupes de Hurricanes du 605ème squadron, dont un dirigé par Noël Sharp, ont attaqué deux fois au cours de la matinée les transports près d'Indramaju. Cependant, tout en mitraillant les Japonais près de Cheribon (maintenant Cirebon), une ville portuaire située sur la côte nord de Java, l’Hurricane de Sharp a été touché par des tirs provenant du sol.
Sharp réussit à atterrir dans une rizière et à sortir du cockpit. Il a salué son n ° 2 avant de mettre le feu à l’avion. Cependant, ce jeune Néo-Zélandais talentueux et prometteur n’a jamais été revu, probablement tué par l’avancée des troupes japonaises.
Il aurait fallu presque quatre ans avant que le courage de Sharp à Singapour et à Java ne soit officiellement reconnu. La "Distinguished Flying Cross" lui a été attribué à titre posthume le 17 décembre 1946. Le lieutenant d'aviation Noel Callan Sharp n'a pas de tombe connue et il est dûment commémoré sur le mémorial de Singapour.
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La fin du Yamato
Le débarquement américain à Okinawa, le 1er avril 1945, a exigé une forte réaction japonaise. Un assaut aérien massif avait été prévu à l'avance pour une telle éventualité, et cela était prévu pour le 6 avril. À l'origine, l'opération ne comportait aucun composant de navire de surface, cependant, le 4 avril, le commandant de la flotte combinée était convaincu que le cuirassé Yamato devrait être ajouté à l’attaque.
- Longueur : 263 mètres hors-tout – Largeur : 38,90 m hors-tout - Port en lourd : 72 809 tonnes - Blindage : 650 mm en tourelles - 409 mm en ceinture - 198 mm au pont. |
Armement : 9 canons de 460 mm (montés en trois tourelles triples) |
12 canons de 155 mm (montés en quatre tourelles triples) |
12 canons anti-aériens de 127 mm (6 tourelles doubles) |
24 canons anti-aériens de 25 mm |
Le 7 avril à 7 heures, l'équipage se voit offrir un petit déjeuner de cérémonie puis reçoit l'ordre de se préparer au combat. Ils n'ont pas eu longtemps à attendre avant d'engager l'ennemi. |
À 10 heures, deux hydravions Martin PBM Mariner sont apparus au-dessus de la flotte et ont commencé à l’observer. |
Lorsque l'équipage s'est rendu aux postes de combat, toutes les portes et trappes ont été fermées et le système de ventilation sécurisé.
Le Yamato a engagé sans succès l'avion américain avec trois salves d'obus de ses canons de 18,1 pouces. |
Les deux heures qui suivront ne seront jamais complètement reconstruites. Les archives japonaises pertinentes n’ont pas survécu à la guerre et seuls quelques comptes rendus crédibles ont émergé. Le meilleur de ceux-ci provient d'une poignée de survivants interrogés par la marine américaine après la guerre.
La première vague a été détectée à 12 h 20 au sud-est par le radar du Yamato, et quelques 12 minutes plus tard, le premier avion américain a été repéré à huit milles de distance. |
À 12 h 37, le premier groupe, venant de l'USS Bennington, a attaqué, avec quatre Helldivers |
L'un des avions attaquants a été abattu. |
Quatorze Helldivers, embarqués sur le Hornet, étaient les suivants. |
Plus dévastateurs que les destructions causées par les bombes ont été les premiers succès des torpilles. Un des pilotes d’un Avenger, embarqué sur le Hornet, a décrit l’attaque :
Nous n’avions pas trop de plafond. J'étais à 12 000 pieds et j'aimais généralement débuter à 18 000 pieds pour une course de torpilles - une approche raide, puis serré au-dessus de l'eau pour laisser tomber la torpille, avant de sortir de l'enfer.
L’une des leçons tirées d’autres attaques contre des navires de guerre était de concentrer tous les tirs de torpilles d’un seul côté afin d’accélérer la disparition du navire. Sur les huit avions, six ont été touchés lors de l’attaque et un s’est écrasé dans l’eau sans laisser tomber sa torpille.
En fait, trois seulement ont été confirmés. Ce barrage de torpilles a donné du gîte à bâbord de 15 à 16 degrés, bien que celui-ci ait été réduit à 5 degrés par contre-inondation. La vitesse a été réduite à 18 nœuds en raison des appels d’eau et de la perte d’un arbre de transmission. À ce stade, les dégâts de Yamato étaient énormes, mais pas mortels.
Nous nous sommes dispersés et j'ai continué à plonger vers différentes bouffées de fumée où des obus avaient déjà explosés. |
Les sept autres ont lancé contre le Yamato dont quatre ont fonctionné sans faute. |
Neuf coups ont été revendiqués. Les équipages du Bunker Hill ont également annoncé neuf impacts sur 13 torpilles tirées, tandis que ceux de Cabot Avenger en ont réclamé quatre de plus. |
La dernière attaque a commencé à 13 h 42, cette fois-ci à partir du TG 58.4 mettant en vedette des avions de l’Intrepid, du USS Yorktown et du porte-avions léger USS Langley.
L'inondation progressive n'a cependant pas pu être contrôlée. Le deuxième choc d’une torpille côté tribord a provoqué une inondation dans la salle des machines, qui a rapidement été abandonnée puis inondée. Une inondation progressive a également été signalée dans la salle des machines intérieure. À ce stade, l’inclinaison a augmenté à 22—23 degrés et la vitesse a été réduite à 8 nœuds sur un seul arbre. Le navire ne pouvait plus que se déplacer dans un grand cercle.
Sans capacité de réserve pour lutter contre les inondations, l'équipage était impuissant à empêcher que l’inclinaison du navire ne passe à 16—18 degrés. |
Peu de temps après 14 heures, tout le courant a été perdu. La fin n’était plus qu’une question de temps, alors que les cales du Yamato était complètement noyé dans l’eau. Le Capt Aruga a ordonné à l'équipage d'abandonner le navire.
Lorsque le rouleau a atteint 120 degrés, une énorme explosion dans la zone des munitions arrière a déchiré le navire. À 14 h 23, le cuirassé le plus célèbre du monde a sombré sous les vagues. Seuls 276 hommes ont été sauvés des postes de combat, environ 3 055 ont péri.
La source de l'explosion reste incertaine. Le Capt Jiro Nomura, l’officier supérieur du navire, a imputé la détonation des obus de 18,1 pouces lorsque le navire s’est renversé et que leurs détonateurs ont percuté le pont. Cependant, les tests d'après-guerre ont indiqué que cela ne pouvait pas en être la raison. L'incendie à l'arrière semble une cause plus probable. Lorsque le navire s’est retourné, les palans du chargeur auraient pu être ouverts avec le poids des obus de 18 pouces, et le feu est entré dans le magasin de cette manière.
C'était trop tard. Peu de temps après que l'ordre ait été donné, le navire a commencé à chavirer - à 14 h 20, le Yamato se trouvait au maximum de son inclinaison. |
Leur colonne d'eau était marquée par une colonne de fumée atteignant une hauteur de près de 20 000 pieds, ce qui permettait de la voir au Japon à une centaine de kilomètres. |
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Au début de l'année 1942, les Alliés envisagent la possibilité d'une opération de grande envergure sur les côtes françaises, destinée à éprouver le système de défense allemand à l'Ouest.
Le relief alentour est toutefois fortement accidenté, caractérisé par de hautes falaises quasiment infranchissables pour qui vient de la mer, ce qui limite les lieux d'intervention. |
Dans le cadre des opérations de Dieppe, le 3ème Commando devait attaquer la batterie d'artillerie Goebbel à Berneval, à l'est de Dieppe. Ils devaient détruire la batterie pour l'empêcher de tirer sur l'attaque principale des Canadiens sur Dieppe. L'attaque du Commando n ° 3 devait miser sur la surprise. Ils devaient débarquer sous le couvert de l’aube et s’engager dans une manœuvre d’enveloppement de leur batterie cible. Cependant, contrairement à leurs camarades du 4ème Commando à Varengeville, l'attaque du 3ème Commando ne s'est pas déroulée sans heurts.
Un bref engagement a eu lieu et certains engins de débarquement du Commando ont été dispersés, endommagés ou perdus. |
L'élément de surprise a été perdu. |
Une fois à terre, ils ont prévu de rejoindre la partie basse de la falaise en face du Petit Berneval à l'est de la position de la batterie. |
Une position de mitrailleuse allemande a été éliminée, mais les progrès ont été stoppés par des Allemands abrités dans des positions bien préparées. |
Les Allemands ont lancé à 10h00 une contre-attaque et ont capturé les 82 commandos restants. |
- Le sergent Montailler est parvenu à passer le feu de la plage, un témoignage civil nous a été rapporté ; il se battit comme un lion jusqu’à la fin de l’après-midi avec un petit groupe d’hommes du 3ème commando qu’il animait ; il aurait été achevé par une patrouille allemande, qui ne faisait pas de prisonniers, alors qu’il gisait grièvement blessé et inconscient ; fouillé et dépouillé de tous papiers, son corps fut inhumé provisoirement à l’endroit où il était tombé, avec comme indication la copie des insignes qu’il portait à l’épaule « France Commando » cette inscription est encore portée sur une petite stèle qui marque l’endroit de ce cimetière provisoire.
Ils ont rejoint De GAULLE et les commandos - Au premier rang à l’extrême droite CESAR Maurice. Avant de monter en Ecosse à Achnacarry, une instruction de type "commando" est dispensée. Elle permet, également de tester les candidats qui se disent prêts à rejoindre la 1ère Cie de fusiliers marins commandos de KIEFFER. Cette photo est prise en Mai 1942, où au même moment KIEFFER Philippe et 24 hommes s'entraînaient à Achnacarry avant d'être brevetés
- Le matelot Maurice César fut fait prisonnier avec plusieurs autres soldats anglais en fin d’après-midi. ll fut joint à des prisonniers canadiens, et il s’évada quelques jours plus tard du wagon qui les emmenait vers les stalags allemands ; recueilli par des paysans du Nord, il joignit une filière d’aviateurs et dut arriver à Paris vers le 26 ou 27 août habillé de son battle-dress dont insignes et poches de genoux et de poitrine avaient été décousus. Il arriva à temps pour se voir, défilant, dans une colonne de prisonniers, aux actualités allemandes d’un cinéma de quartier ; après un séjour assez long à Paris, il fut acheminé sur l’Espagne et interné comme Canadien. Il devait arriver en Angleterre le 6 juin 1943 avec un bateau de réfugiés où personne n’avait voulu croire qu’il était rescapé de Dieppe.
Tout en se dirigeant toujours vers la plage, ils ont repéré une fente dans la falaise et ont reconnu leur plage cible. Leur LCP s'est rendu vers la plage et a déchargé les hommes de Young sans incident.
- Le quartier maître Rabouhans et Taverne avaient été désignés pour assurer la garde d’une route qui courait au haut de la falaise. La première personne qu’ils virent venant des environs de Quiberville était un vieux paysan en bicyclette ; une conversation s’engagea et il leur montra le panier d’œufs qu’il allait porter à Dieppe. Rabouhans dissuada le paysan de continuer, une opération étant en cours, et entendant le bombardement, le paysan se laissa aisément convaincre et distribua aux soldats présents un oeuf individuel qu’ils gobèrent en le regardant partir.
Ils traversèrent le bois et se dirigèrent vers Berneval. |
Les habitants ont suggéré qu'ils traversent le verger et prennent position dans le champ de maïs à moins de 200 mètres de la position de la batterie allemande. |
Les hommes de Young, une fois en position, ont ouvert le feu sur la batterie ; pendant une heure et demie ils ont maintenu une grêle de feu, supprimant la batterie et empêchant le tir. |
Pendant ce temps, les Allemands n'avaient aucune idée du nombre d'hommes qui les attaquaient. |
Ce n’est qu’après que les commandos eurent épuisé leurs munitions qu’ils se sont retirés sur la plage et sur leurs péniches de débarquement. |
L’attaque de Berneval n’a pas abouti, la batterie de Goebbels n’a pas été détruite et le Commando N°3 a perdu 25 tués ou disparus et 110 prisonniers. La seule lumière de ce qui était un jour sombre pour le Commando n ° 3 était les efforts héroïques du major Young et de ses hommes en gardant la batterie silencieuse pendant une heure et demie et en sauvant probablement de nombreuses vies parmi les hommes de la flottille.
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Commando n° 4 à Varengeville, Raid de Dieppe.
Leur objectif était de détruire la batterie près de Varengeville pour l'empêcher de tirer sur les forces navales et les Canadiens impliqués dans l'assaut principal sur Dieppe.
La tâche du groupe était de pénétrer à partir de la côte, d’engager et de coincer les Allemands autour des positions de la batterie avec un tir de couverture tandis que le groupe 2 s’était déplacé vers l’intérieur pour flanquer les positions allemandes. Une fois en position, ils devaient attendre un vol de Hurricanes qui avait comme instruction d’effectuer un mitraillage sur la batterie à Z + 90 minutes (90 minutes après l’heure d’arrivée prévue), puis attaquer la batterie et défendre les positions. Une fois la batterie détruite, le Commando devait se retirer sur la plage et se retirer.
Plage de Pourville Raid aout 42 sur Dieppe |
Le groupe 1 débarque sur la plage.
À 4 h 30, le 4ème Commando arrive sur la plage. |
Le débarquement n’a rencontré aucune résistance et les hommes du groupe 1 se sont mis à l’abri des falaises flanquant l’entrée des ravins de la plage. La section dirigeante ‘C Troop ‘ a reconnu le ravin gauche, mais l’a trouvé impraticable.
Puis le groupe 1 a remonté le ravin vers le bois. |
La section no 1 de la troupe C s’est avancé en avant et a ouvert la voie du bois de Varengeville Sur-Mer, dégageant quelques maisons au fur et à mesure de leur avancée. La section n ° 2 a dégagé la maison immédiatement au-dessus de la plage et a gardé le ravin jusqu'à la plage. L'unique section de la troupe A attachée au groupe 1 se fraya un chemin derrière le phare et coupa le câble téléphonique des observateurs qui la reliait à la batterie.
Une fois que la troupe C se fut avancée vers la lisière de bois faisant face à la position de la batterie, ils se sont rapidement engagés dans une fusillade avec les Allemands. |
La section groupe 1 A Troop a ensuite contourné les positions allemandes et les a engagées depuis des positions situées entre les maisons. |
À 5 h 40, tous les membres de la troupe C étaient en position et tiraient au fusil, à la mitraillette légère Bren, au fusil antichar Boys et avec des tirs de mortier sur les Allemands. |
Le groupe 2 débarque sur la plage
Le soulagement est venu quand le tir de mortier s’est dirigé pour tirer sur la péniche de débarquement britannique en retrait. |
En le traversant, ils longèrent la rive orientale de la Saane. La marche était difficile car ils se déplaçaient le long de la rive du fleuve, alors qu’à côté la rivière débordait dans les longues herbes. À cette heure-là, il était 5 h 15 et le ciel était complètement éclairé. La troupe B a ouvert la voie, suivie du QG de la force et de la troupe F. Les rives escarpées offraient une protection dans la direction de Sainte-Marguerite, et de la fumée était préparée en cas de tirs depuis Quiberville. Lorsque le groupe deux a touché le coude de la rivière, ils se sont dirigés vers l’est vers l’arrière de la batterie allemande.
Entraîné par son chef, le groupe continue sa progression en direction de la batterie Richter. Soudain un éclaireur lève le bras et repère à deux cents mètres un groupe d’allemands |
Une trentaine de SS embarque dans des camions pour se porter en renfort des postes attaqués. Rageusement les armes automatiques crépitent, surprenant les SS qui seront décimés. |
Dans les bois à l'arrière des batteries allemandes, les troupes B et F se sont séparées. La troupe B a poursuivi vers l'est et a suivi la limite sud du bois.
Elle s’est ensuite divisée en sections et a utilisé le feu et le mouvement pour avancer dans le verger et le village. |
En cours de route ils ont fait taire un poste de mitrailleuse et ont rapidement été en mesure d’agresser la batterie. |
Alors que les hommes s'efforçaient de traverser le pont de la rivière Scie... |
L'arrière-garde elle-même ne put être évacuée et le lieutenant-colonel Merritt et ses hommes furent faits prisonniers de guerre. |
La troupe F s'est dirigée vers le nord-est vers l'arrière de la batterie. En utilisant la couverture de fumée, ils se sont avancés du bois vers les positions allemandes et ont pénétré le périmètre de fil. À l’intérieur ils ont surpris une patrouille d’Allemands, les ont attaqués et les ont tous tué. Une fois ceux-ci éliminés, une résistance supplémentaire a été rencontrée dans et autour des bâtiments de la ferme. Les combats étaient féroces, mais l'entraînement au combat spécial des commandos a brillé, ils se sont révélés rapides et mortels contre toute opposition rencontrée. Plusieurs autres victimes ont subi l’assaut des commandos. Finalement, ils ont atteint leurs positions prévues de départ pour l’assaut de la batterie. Ils attendaient maintenant dans le fossé bordant la route derrière la position de la batterie pour la prochaine phase de l'opération.
L'assaut sur la batterie.
Les deux groupes, 1 et 2, étaient en position d’attaque et de tir sur la batterie. La patrouille de combat des troupes A (la section attachée au groupe 1) a continué à infliger de lourdes pertes aux Allemands depuis leur position de flanc à l’ouest de la batterie.
Heureusement, les commandos avaient déjà infligé suffisamment de dégâts aux Allemands et à 06 h 07, la batterie avait été réduite au silence. Ce feu intense du groupe 1 a fait taire les positions de mitrailleuses avant.
Les obus de mortier de 2 pouces du groupe 1 ont également fait exploser les stocks de cordites des batteries allemandes, étourdissant et brûlant l'équipage des batteries. |
Un mortier allemand de 8 cm a ouvert le feu sur la position de la troupe C et ils ont fait leurs premières victimes. |
Tous les Allemands ont été rapidement abattus, avec la capture de seulement quatre prisonniers pris à des fins de renseignement. Les fusils ont été rendus inutilisables par des charges explosives. |
Les canons, les culasses et les autres équipements indispensables à l’utilisation continue des batteries ont été détruits. |
La troupe B a détruit les positions défensives environnantes, dont plusieurs positions de mitrailleuses qui ont causés de nombreuses victimes... |
jusqu'à ce qu'elles soient réduites au silence avec des grenades et des mitraillettes Thompson. |
Les Allemands ont été entassés partout, beaucoup ont été brûlés par l'explosion de cordite de la batterie et d'autres ont été tués par les troupes A et C couvrant par leur feu l'assaut des troupes B et F.
Le retrait.
Alors que les troupes B, C et F du groupe 1 se retiraient sur la plage de débarquement, une troupe était occupée à garder le flanc Sainte-Marguerite en cas de contre-attaque allemande.
Une patrouille allemande a été envoyée de Sainte-Marguerite et a été prise en embuscade par la troupe. |
Une fois que les blessés ont été retirés, les troupes A, B, C et F ont retraité, couvertes par la troupe C qui était la dernière au large de la plage. |
Toute l'opération a été un succès complet. Le commando n ° 4 avait subi 45 pertes, 12 morts, 20 blessés et 13 disparus.
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L'attaque principale.
L'attaque principale se déroula sur la plage de galets devant Dieppe. Elle devait avoir lieu une demi-heure après les débarquements sur ses flancs.
Embusqués sur la falaise et dans les fenêtres des bâtiments qui surplombent la promenade, les soldats allemands attendaient les Canadiens de pied ferme. |
Dès que les hommes du Essex Scottish Regiment attaquèrent le secteur est, l'ennemi balaya la plage d'un feu de mitrailleuses. |
Toutes les tentatives de franchir la digue sont repoussées avec de lourdes pertes. |
Lorsqu'un petit peloton réussi à s'infiltrer dans la ville, un message trompeur fut reçu à bord du navire de commandement qui porta le général Roberts à croire que le Essex Scottish s'était établi dans la ville. Pour leur donner du renfort, on décida de faire entrer en action le bataillon de réserve des Fusiliers Mont-Royal. |
Comme leurs camarades débarqués plus tôt, ils se trouvèrent immobilisés sur la plage et exposés au feu nourri de l'ennemi.
Le Royal Hamilton Light Infantry débarqua à l'extrémité ouest de la promenade vis-à-vis un grand casino isolé. |
Ils réussirent à dégager ce bâtiment pourtant fortement défendu... |
ainsi que les emplacements de tirs abrités et entrèrent dans la ville. |
Certains des hommes de ce bataillon traversèrent le boulevard sous une pluie de balles et pénétrèrent dans la ville où ils livrèrent de violents combats de rue.
En débarquant, les chars furent accueillis par un feu d'enfer et s'immobilisèrent - arrêtés non seulement par les canons ennemis, mais aussi par les galets et la digue. |
Ceux qui réussirent à passer la digue se heurtèrent aux barricades de béton qui bloquaient les rues étroites. |
Les derniers soldats à débarquer faisaient partie du Commando " A " de la Marine royale. Ils partagèrent le sort terrible des Canadiens, subissant de très lourdes pertes sans pouvoir accomplir leur mission.
Vue de la plage de Dieppe après le raid allié du 19 août 1942. |
La présentation allemande des événements à Dieppe a été pleinement exploitée à des fins de propagande. Des morts alliés gisent sur la plage. |
Sie landen in Deutsch gefangenschaft! Sie kämpften um senst. Dieppe 19.8.42 "Ils ont débarqué en captivité allemande - Ils se sont battus en vain.". Dieppe 19.8.42 |
Le raid donna lieu à un formidable combat aérien. L'aviation alliée put s'acquitter de sa mission qui était de protéger de l’aviation allemande (Luftwaffe) la flotte de débarquement au large de Dieppe, mais elle paya très cher son succès. La Royal Air Force perdit 106 appareils. Les pertes de ce jour-là furent les plus élevées de la guerre. Quant à l'Aviation royale du Canada, elle perdit treize appareils.
- James Edgar Johnson n'est pas un débutant. Il vient de prendre la tête du 610 Squadron. À Dieppe, il abat un Fw 190 et collabore à la destruction d'un autre appareil. Pourtant, en quelques instants, "Johnnie" Johnson se retrouve dans une situation critique. Il commet l'erreur de se laisser embarquer dans un combat tournoyant contre un Fw 190 alors qu'il ne dispose que d'un Spitfire Vb
Johnny Johnson devant son Spitfire IX en 1943 |
- …pendant que j'amorçais un virage serré pour arriver sur ses arrières. A pleins gaz, je maintenais le Spitfire dans le plus étroit des virages verticaux. Mais à ma grande surprise je ne parvenais pas à retrouver mon allemand. Je ne le voyais pas, et cela n'avait rien de surprenant, car il gagnait sur moi, et c'est bientôt lui qui m'aurait dans son collimateur. Je poussai le manche à fond et je plongeai dans un piqué vertical, mais j'avais décidé d'un possible moyen d'évasion. Au niveau du sol, je fis un virage serré, et, comme je vérifiai la hauteur, je vis en un clin d'œil le casino blanc et la plage déserte. Le 190 était toujours derrière moi, et, pendant quelques secondes nous évitâmes les clochers et les colonnes de fumée. C'est alors que je tentai de le semer. A peu de distance du rivage, je repérai un destroyer entouré par des vaisseaux de plus faible tonnage. On nous avait soigneusement recommandé de ne jamais voler à moins de 1 200 mètres au-dessus des bateaux, car autrement, ils ouvriraient le feu. Je me dirigeai en ligne droite sur le destroyer, au niveau de la mer. La DCA du destroyer et les balles traçantes entrèrent dans la danse, pendant que les rafales du 190 me passaient au-dessus de la tête. Au dernier moment, je passai près du destroyer, puis je piquai du nez et m'éloignai, à quelques mètres au-dessus de la mer. Je regardai derrière moi. Le 190 avait disparu. La DCA l'avait tenu à distance ou, mieux, l'avait descendu ".
- Erich Leie prend le commandement du I./JG 2 le 4 mai 1942. À 26 ans, il est déjà un vétéran des campagnes de France et d'Angleterre, titulaire de la croix de chevalier depuis août 1941. À la fin de cette même année, il compte 32 victoires à son actif.
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Merci à Pjp pour les scans et les retouches du n° 147
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160 numéros d'octobre 1952 à décembre 1965 en deux périodes.
118 numéros d'octobre 1952 à juin 1962 sous l’appellation "Dynamic-Toni Cyclone" au format 17,5 x 23 cm. Numérotés de 1 à 117 plus un numéro spécial de 68 pages, non-numéroté, de avril 1957. Les numéros 46, 59, 66 et 72 ont également été publiés en format Spécial 68 pages.
Du N°118 au 159 (juillet 1962 à décembre 1965) sous le nom de "Dynamic" au format 14 x 20 cm.
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Magnifique fiche qui rappelle (si besoin est toutes les horreurs de la guerre). Un grand merci à Lulu notre "mémoire vivante", et il m'en manquait encore deux.
RépondreSupprimerMerci pour ce somptueux récap (et pour le numéro 7 que je n'avais pas).
RépondreSupprimerEt toujours une fiche historique fascinante. merci.
RépondreSupprimerCompilation vraiment utile : j'avais moi-aussi loupé le n° 7 ... Merci !
RépondreSupprimerGrand merci pour ces merveilles,je possède 1,5 giga de dynamic,toni cyclone en pdf je suis âgé et pas doué en informatique comment vous les faire parvenir sergio
RépondreSupprimerBonjour Sergio. Tout d'abord il faudrait lister tes numéros pour éviter des doublons et un upload qui prendrait du temps pour rien. Ensuite il y a plein d'hébergeurs pour que tu puisse proposer tes fichiers. MEGA - MULTIUP - FREE - UPTOBOX - 1FICHIER - MEDIAFIRE .... ou tu peux envoyer avec wetransfer également.
SupprimerIl s'agit des numéros postés par zapman désolé
SupprimerMerci pour ce rappel
RépondreSupprimerJ'en ai trouvé sur mon dd certains en pdf.
Pas le temps de les convertir; Pour le partage
Dynamic Toni Cyclone ou Dynamic (Artima)
https://uptobox.com/r6kx7fsdxl0f
https://uptobox.com/sgvjogofvpgr
https://uptobox.com/1dco41rd6p1l
https://uptobox.com/9msak37oftjs
Merci "lulujojo",pour tous ces numéros que je n'avais pas. Que de souvenirs de ma jeunesse quand je lisais "Dynamic".
RépondreSupprimerMerci "lulujojo",pour tous ces numéros que je n'avais pas. Que de souvenirs de ma jeunesse quand je lisais "Dynamic".
RépondreSupprimerIl s'agit bien de ceux là problème réglé merci
RépondreSupprimerLe 7 manquait à l'appel pour moi aussi, et encore merci lulu pour ces somptueuses fiches qui replacent ces PF dans un contexte historique et fort dramatique, hélas.
RépondreSupprimer"lulujojo", Apparemment, le lien du Dynamic-Toni-Cyclone n°7 ne fonctionne pas. Peux-tu y remédier ? Merci d'avance. Bonne journée
SupprimerStack est un peu fainéant…patience ça va revenir.
SupprimerFélicitations pour votre site, tant par la qualité et la richesse de sa documentation que pour nous faire revivre notre jeunesse. Chapeau bas pour votre travail.
RépondreSupprimer..merci Lulu...il m'en manquaient quelques uns..!..
RépondreSupprimerMerçi l'ami
RépondreSupprimerCela fait toujours plaisir de revoir cette série
SUPER MERCI
RépondreSupprimerMES sincères remerciements....
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour tous ces exemplaires, ainsi que la fiche qui montre votre passion pour ce que vous faites et vous l'exécuté avec brio.
RépondreSupprimerJohn49
Merci
RépondreSupprimer